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Par Christaldesaintmarc le 5 Avril 2008 à 00:00Roselyne est une de mes amies,ancienne collègue,professeur des écoles comme je l'ai été,qui m'a fort surprise lorsque j'ai su qu'elle se livrait à la poésie...
Ses poèmes sont pleins de sensibilité et d'imagination...J'adore !
(poème inspiré à Roselyne par la vue d'un grand-père tenant dans ses bras un de ses petits enfants,tout bébé, et ne sachant que lui dire....)
Coucou
D'un petit mot, j'ai réveillé le bébé sage.
Mais que dire d'autre à cet enfant sans langage?
Coucou
Ses beaux yeux dans les miens,attentif,concentré,
Il attend...qu'attend-il? Me voilà perturbé.
Coucou,coucou
Hébété, je répète comme un perroquet,
Ce coucou incontrôlable tel un hoquet.
Coucou,coucou
Manège insensé,infernale farandole,
Ces coucous primitifs m'affolent et me désolent...
Coucou
Mais voilà le bébé qui rit, tout amusé
Par ce manège fou de coucous délurés.
Coucou
Et je découvre dans ses yeux admiratifs
L'amusante magie d'un mot répétitif
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Par Christaldesaintmarc le 5 Avril 2008 à 00:00Voici un des poèmes humoristiques de Roselyne,avec des jeux de mots et de lettres ,qui m'a amusée.
L’ange mal élevé
Un ange mal élevé descend sur terre.
Sans ailes, il n’est plus ange et peut voler.
Il attend...Une belle passe.
L’ange lui vole ses deux L.
Elle en reste bouche bée…
Se réveille et crache sa haine.
L’ange n’en veut pas.
Les N reviennent et la voilà bonne ébène.
Ce noir affole l’ange qui s’enfuit
emmène les N, non les L,
se déplie, s’emmêle, veut prier,
se replie, s’épile, s’étale.
Ça rigole là-haut :
« Allons, il faut l’aider… »
L’ange voit sur un banc un voile blanc.
Enfin deux ailes l’emmènent.
Ça monte, le voilà bien élevé.
Un peu trop. Il ne reviendra plus.
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Par Christaldesaintmarc le 5 Avril 2008 à 00:00L’oisillon si mignon
Dans un nid
Si joli
Se blottit
L’oisillon
Trop mignon.
« Se blottit,
C’est vit’dit »
Contredit
L’oiselet
Maigrelet
Programmé
Affamé.
Cou tendu
A l’affût
D’un parent
Rapportant
Du vivant
Nourrissant.
Bec ouvert
Sans manière
Quémandant
Suppliant
Exigeant
En colère
Des gros vers
Maintenant
Et souvent.
Les parents
Conciliants
Programmés
Nourriciers
Ont servi
Sans répit
L’oisillon
Si glouton.
Petit nid
Si joli
A fini
Démoli,
Oiselet
Grassouillet
Sans souci
L’a détruit.
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Par Christaldesaintmarc le 6 Avril 2008 à 00:00Hirondelles Hirondelles
La traversée des mers.
La traversée des terres.
Et maintenant la guerre.
Venez voir, elles sont de retour !
Mes princesses, mes amours !
Choisir un nid, l’accaparer.
Le défendre, le réparer.
Elles tournent elles virent !
Toute cette joyeuse vie en délire !
Conquérir une femelle.
Pour elle, pas de dentelle.
De nouveaux couples, de beaux mariages !
Toute cette jeunesse folle dans le garage !
Abondante progéniture.
Programmation de la nature.
D’adorables nouveaux nés, miracle de la vie !
Venez admirer mon trésor de photographies !
Chercher, chasser, revenir.
Ventres affamés à remplir.
Dans l’espace libre du ciel, des piqués vigoureux …
Un étourdissant tissage de fils invisibles et gracieux !
Arrêter de les choyer.
Les affamer, les affoler.
Mes chéries vont s’élancer, le bon air, le soleil
Les appellent pour une belle fête dans le ciel.
Les muscler, les dégourdir.
Les rassembler, partir.
Mes princesses me saluent. Bon voyage !
Je garde vos nids dans mon garage
Et vos silhouettes dans les nuages…
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Par Christaldesaintmarc le 10 Avril 2008 à 00:00Promenade dans les pré-
Dans les préfixes, laissez-moi finir
dans les pré -et dans les per-
à l’endroit et à l’envers
c’est amusant de rouler dans les prés
dans les vrais et les faux
mystère des jeux de mots
vous voilà déjà perdus
n’ayez crainte je vous précède
quoique dans les prés
précités ci-dessus pas de pierres ni de précipices
juste quelques pêcheurs sans prétention
mais avec permis
ne pas perturber merci
avançons avec précaution
ça se précise
plus de rires ni de rêves vous voilà tendus
et moi aussi
un pré voyant que nous sommes
le péril nous menace
le percheron aussi
perdition dans les prés
fuyons, fuyons
ces préfixes et tranquilles qui n’en sont pas.
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Par Christaldesaintmarc le 14 Avril 2008 à 00:00Linge au jardin
Qui se parfume et s'élance
Qui s'amuse et se balance
Oublie qu'il est drap
Oublie qu'il est plat
Aujourd'hui vague
Dentelle ou algue
Et dans un fol élan
Prend le vent
Devient voile qui se tend
Plus haut plus longtemps
Blanc comme un linge
Oublie les pinces
Claque
Redescend tout étonné
Verticalité
Le voilà humain
Tout fier et malin
Salue les voisins
Sourit au jardin
Sourit encore
Bercé,bercé
S'endort
Lessivé.
(Roselyne)
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Par Christaldesaintmarc le 18 Avril 2008 à 00:00Ce poème de Roselyne a obtenu le second prix en 2006 ,au concours de Poésie de Châtillon sur Seine,sous la présidence de Michel Lagrange....
Prix bien mérité,n'est ce pas ?
Le verger, l’héritage
Pré pentu,
Cailloux durs,
Mollets lourds,
Souffle court.
C’est loin, c’est haut,
Rien à dire, rien à voir…
Mais le voilà :
Invisible en plein milieu,
Presqu’en haut mais dans un creux.
Solitaire mais curieux,
Buissonneux et sauvage
Le verger, l’héritage.
Les vieux pommiers noueux tendent en souriant leurs branches cassées.
Ils s’excusent du désordre et du gui parasite,
Des passereaux bruyants qu’ils oublient de faire taire
Et des drageons verts qui poussent sans manière
à leur pied arthritique.
Et tout autour la vive gaieté des plantes dissipées,
La rhubarbe qui fleurit,
Le chiendent qui envahit,
Le lilas qui dépérit.
Les groseilliers qui s’étalent,
Quel fouillis, quel régal !
Taille douce,
Désherbage,
Déballage
Sur la mousse,
Balançoire,
Tarte aux poires.
Tant à vivre tant à faire.
Le verger, le bel ouvrage.
(Roselyne)
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Par Christaldesaintmarc le 21 Avril 2008 à 00:00L de filles
Mes deux elles, si petites, si jolies, si rieuses
ont grandi bien vite.
Et dans une envolée gracieuse
munies d’un panier doré pour les rêves à cueillir
ont quitté le nid, bien ailées pour l’avenir.
Pas de larmes dans le ciel des filles,
l’eau est en bas, et moi aussi.
La maison, statue sans ailes, est vide, trop grande sans elles…
Pas d’L chez les garçons,
L’R de la terre sans doute, de la rivière et des forêts.
Silence, patience au bord de l’eau …
Silence, patience au fond des bois ...
« Marche, la mère, c’est bon pour les os.»
Je marche et je rêve …
Campanules, ancolies, épilobes ...
renoncules, camomilles, nivéoles …
Que c’est joli des L de fleurs !
Je les cueille et mon cœur s’allège.
Un gros bouquet pour elles !
J’avais oublié que les ailes ça va, ça vient,
ça vole, ça revient !
Et dans un tourbillon de tissu fleuri,
voilà mes elles qui reviennent !
Joyeuses et jolies,
douces comme des plumes
des petites elles dans les bras.
quel joli poème n'est ce pas ??
Et bien le jury du concours de poésies 2007 lui a décerné le Premier Prix,c'était bien sûr bien mérité!
bravo Roselyne pour votre sensibilité !
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Par Christaldesaintmarc le 7 Mai 2008 à 00:00Apprentissage
La vie est dure.
La mère est douce ;
Elle ouvre ses bras
à l’enfant qui souffre :
« La maîtresse a crié.
elle n’a pas voulu
De mes mots tout tordus ! »
La mère a chuchoté :
« Je les veux, mon enfant
Donne-les-moi, je les prends. »
La vie est douce.
Les mots sont beaux
Collés sur le frigo.
Chaque jour imités,
Chaque jour remplacés,
Chaque jour redressés,
Chaque jour admirés.
Alors la maîtresse a dit :
« Vraiment quel beau métier ! »
Et la mère a souri.
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Par Christaldesaintmarc le 16 Mai 2008 à 00:00Une maison
C’est une hypothèse mais on y pense
quoiqu’une hypothèque hypothétique
nous fasse tiquer.
Mais honnête, on ne risque rien.
Une maison nette sans gros travaux.
Pas un palace
un pavillon
sans prétention
mais avec terrasse.
Voilà l’hypothèse est posée
l’affaire est lancée.
L’abc de la propriété
c’est d’abaisser les propositions
sans céder à la tentation
d’une acquisition
en excès d’estimation.
Puis accélérer les transactions
pour accéder à son habitation.
Visiter, estimer, comparer, calculer, emprunter,
signer.
Emménager, se reposer, imaginer, rêver…
Se réveiller et s’élancer
dans le joyeux tourbillon de la rénovation.
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Par Christaldesaintmarc le 23 Mai 2008 à 00:00Un poème de Roselyne,qui me surprendra toujours par ses idées originales !
J'adore ses jeux de lettres ....
(dans sa famille,m'explique-t-elle,les enfants ont presque tous un prénom commençant par un R...C'est cette singularité qui l'a inspirée...)
Le bon R
Il y a de la joie dans l’air :
Un bel enfant vient de naître.
« Donnons-lui cet R joyeux »
disent les parents.
L’R du père, l’R de la mère,
Et ceux du parrain et de la marraine.
Des airs de famille, pourrait-on dire.
Les nerfs ne sont pas fragiles, on n’est pas en ville.
C’est solide un R, fort et franc.
Bien campé sur ses deux pattes mais prêt à partir,
Le sac sur le dos, léger comme l’air.
Il assure un bel avenir ce conquérant.
Voyez la pierre avec ses deux R, la terre aussi,
les branches, les fleurs, les racines,
de bons R de terroir : celui qu’on aime…
Fort et franc, mais pas fier :
Voyez comme il roule, surtout par ici, gai comme un ballon.
On dirait même qu’il dribble dans la gorge de nos grands-mères.
« Venez au bon air cueillir l’herbe aux lapins ! »
dit la mère à ses filles.
C’est que l’ R est beau aussi :
rond mais pas trop, comme ce D tout ventru,
droit mais pas raide, comme ce H symétrique.
Belle harmonie entre le souple et le pointu.
Et si généreux, voyez vous-même :
de l’eau, de l’R et voilà de l’or dans nos forêts.
Une bonne nature que ce R
toujours à rire entre le i et le e
Entre le père et la mère.
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Par Christaldesaintmarc le 20 Juin 2008 à 00:00Toujours aussi inventive et pleine de sensiblité,Roselyne !
Elle me fait cadeau ce si joli poème, et je crois reconnaître celle dont elle parle ,son prénom ,à mon avis,commence par un...A !
L’active joyeuse
La voilà. Toute surprise en avance.
Se repose, se retourne et s’élance.
Tourbillon
D’électrons
A peine arrivée, déjà repartie
Mais avec moi pour un jour de folie.
Des folies
De sorties
Dans les bois, une quête curieuse
Du vivant, de la pousse astucieuse.
Dans les champs, un élan : course rieuse
Par-dessus les mottes malicieuses
Galaxie
D’énergie
Et maintenant, jardinage et binage,
Ramassage des débris, compostage.
Pour la chatte sans logis, un abri
Un coussin sous la planche c’est joli.
Perfection
De l’action
Et des jeux
Dans si peu
Et des rires
pour finir
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Par Christaldesaintmarc le 23 Juin 2008 à 00:00Un poème farfelu,dit mon amie Roselyne....J'adore lire,ce poème m'a donc tout à fait interpelée !
Lecture
Tentante page offerte
d’une revue ouverte.
Six cents mots étalés.
Les lutins affamés
dévorent les premiers,
avalent sans les lire
ces mots pour se nourrir.
S’étonnent et sont déçus
d’avoir si peu reçu
d’un livre si copieux.
« Les mots sont pour les yeux.»
déclare sentencieux
un lutin plus malin.
« Suivez ce gai chemin
Des noms et des pronoms.
Partez aussi par mon,
Par vos et par ici.
D’il en il, c’est joli.»
Pour les lutins graciles,
ces petits mots faciles
pétillent de tous feux.
Les ils brillent pour eux :
pierres et joyaux amis.
Lutins tout ébahis
gambadent entre les lignes,
sautent de signe en signe,
dansent comme des fous
et se moquent de vous
quand ils trouvent des je.
Joie de lutins curieux.
Lecture pour les yeux.
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Par Christaldesaintmarc le 27 Décembre 2008 à 00:00
Un joli poème de circonstance,Une variation sur le L...
Les ailes de Noël
Noël sans L, c’est nu.
Noël sans elles, c’est nul pour une mère qui rumine.
Sans elles, je n’avance pas.
Noël me donne son L et voilà que je m’élance
vers l’ange du sapin…
Avec mon aile maladroite, je l’ai blessé.
Sans L, il s’est baissé et m’a souri :
« Laisse l’L de tes larmes et rends les armes.
Laisse l’ L de tes pleurs et n’aie plus peur. »
Un peu de L, voilà qu’il pleut.
Trop de L, voilà des trolls qui rigollent,
pardon, qui rigolent.
Je deviens folle, je voile des langes, l’angle aussi.
Sous un déluge d’ L et de plumes
Noël s’allège et s’illumine
c’est joli des L de joie…
L’ange remet les siennes,
je reprends l’ L de mon calme,
tout s’apaise…
C’est Noël…
(Roselyne Salomon)
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Par Christaldesaintmarc le 14 Juin 2010 à 06:30
Mon petit chou
Disait la mère.
Avez-vous vu
Un cœur de chou ?
Enflé, compact
Balourd, pesant.
Même petit
Il est fermé.
Ni pluie, ni gel
Ni le soleil
Ne l’ouvriront.
Avez-vous vu
Un cœur d’enfant ?
Fragile et doux
Corolle rose
Bourgeon rieur.
D’un seul regard
Il peut s’ouvrir
Un bon sourire
Il resplendit.
Aile d’oiseau
Flocon d’argent
Abeille d’or
Diront les mères.
Dans le faitout
Des cuisiniers
Ce chou lourdaud
Au cœur fermé.(Roselyne Salomon)
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