Le superbe bâtiment qui abrite la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine, ancien "auditoire Royal" et prison, va fermer ses portes durant l'été 2021.

La construction de la Médiathèque, rue Marmont, avance à grands pas.

Après cette fermeture définitive, personne ne pourra plus  visiter les lieux, admirer le fonds ancien, se faire peur dans les cachots de l'ancienne prison...

Il était donc indispensable pour les Châtillonnais de participer aux Journées du Patrimoine 2020.

Après la visite des cachots, Sarah Kennel-Thiriot, la chef-Bibliothécaire,  nous a fait découvrir le fonds ancien, riche de milliers d'ouvrages de grande valeur.

Elle a sorti des immenses rayons des ouvrages remarquables que nous avons pu admirer sous vitrines.

Elle nous a fait pénétrer dans l'ancien bureau des Directeurs peut-être ceux de l'Auditoire Royal et de la prison.

Ce bureau a un superbe plafond peint ....

et décoré des armoiries de Châtillon sur Seine.

Dans les réserves, environ 25 000 ouvrages anciens attendent d'être inventoriés, dépoussiérés, nettoyés avant d'être transférés dans la nouvelle médiathèque....un travail de titan !!

Les livres seront rangés dans des pièces spécialement conçues pour leur parfaite conservation, selon les exigences du Ministère de la Culture.

Les poutres des pièces à l'étage sont peintes....

Voici un livre ancien de cartographies où l'on peut repérer la ville de Châtillon sur Seine ....

Sarah Kennel-Thiriot nous présente le plus grand livre de la bibliothèque....

et le plus petit !

Dans la salle suivante, toujours de belles poutres peintes....

et un très beau support .

Merci aux bibliothécaires pour leur accueil chaleureux et pour leur érudition.

Cette visite de ce lieu magnifique était la dernière, j'espère que beaucoup de visiteurs en ont profité....

Lors de la seconde journée du Patrimoine, les Châtillonnais ont pu visiter les cachots de l'ancienne prison de la Ville, actuellement Bibliothèque Municipale.

Les visiteurs ont gagné la cour arrière du bâtiment par l'escalier en colimaçon de la tour.

Aude Martelet, une des bibliothécaires, a présenté l'histoire de l'ancien "auditoire royal".

Par  l'une de ces deux fenêtres, actuellement murées, Victorine de Chastenay, aristocrate emprisonnée par les révolutionnaires, pouvait regarder la cour...et le ciel...

Les autres prisonniers ne pouvaient en faire autant...

La cour servait de lieu de promenade, certains ont inscrit dans la pierre leur mal-être....

et aussi sur la porte  de bois....

Aude nous montre l'entrée de la chapelle (aujourd'hui disparue)...

Derrière Aude, la porte du réfectoire...

où elle nous fait entrer.

Cette pièce a été aménagée, ne reste de l'époque de la prison qu'un morceau de panneau de bois à droite de la photo.

Aude nous emmène ensuite dans les cachots...le lieu n'est pas trop effrayant....mais il va le devenir...

lorsque Aude éteint la lampe !

Nous sommes alors dans un terrible cachot humide, au sol de terre battue. On imagine la vermine, la promiscuité, les gémissements des prisonniers...l'horreur !...

La charpente est encore bien belle...

Sur les cloisons une date...

D'autres cachots se situent à l'arrière...

On ne sait pas à quoi servaient ces casiers.

Pierre Magès avait réalisé lors de la journée du Patrimoine 2012, une vidéo sur les cachots. Vous pourrez y entendre l'histoire de la prison , racontée par Françoise, bibliothécaire à l'époque.

Et en fin de vidéo la visite du fonds ancien présenté par Annick Gueneau  alors bibliothécaire en chef.

Le fonds ancien, je le montrerai demain.

 Madame Gueneau la bibliothécaire de la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine, nous a fait visiter les salles qui se trouvent au deuxième et au troisième étage de l'ancien auditoire Royal.

Ces salles renferment le "fonds ancien" de la bibliothèque de Châtillon sur Seine, plus de 25000 volumes qui dorment là en attendant qu'un "rat de bibliothèque" vienne les consulter, certains sont des incunables.

Lesfenêtres sont occultées, il n'y a pas de chauffage pour que les conditions de conservation soient les meilleures possibles.

Il y a de nombreux livres à réparer, mais de telles rénovations coûtent très cher.....

Les poutres du plafond sont joliment peintes...

Dans la pièce voisine, les murs et le plafond sont aussi très bien décorés.

Lors des journées du Patrimoine 2012, Pierre Magès a visité les cachots de l'ancien Auditoire Royal de Châtillon sur Seine, devenu la Bibliothèque Municipale.

Il a poursuivi sa visite par le "fonds ancien" de la bibliothèque.

Cet édifice dit Auditoire Royal fut construit au cours du 1er quart du 17e siècle pour abriter le bailliage de la Montagne et l'hôtel de ville du quartier du Bourg : d'après Bourceret, les maisons qui se trouvaient à cet emplacement furent achetées en 1607, et, par lettres patentes du 10 janvier 1611, il fut octroyé la somme de 4000 livres sur tout le bailliage pour la construction de l'auditoire royal et de l'hôtel de ville.

La date 1619 est gravée sur les poutres des cachots qui occupent l'étage de soubassement du bâtiment principal.

Lorsque fut créée, après de nombreuses difficultés, une administration municipale commune aux quartiers du Bourg et de Chaumont (lettres patentes du roi Louis XIII en 1638) , l'Auditoire Royal resta le siège de l'hôtel de ville désormais commun aux deux quartiers.

En 1654, la chambre de ville et sa décoration furent entièrement refaites (inscription commémorative classée au titre objet en 1925) . Sous l'Ancien Régime, le bâtiment abritait également le présidial et la chambre de police.

Il fut le siège du tribunal de district pendant la Révolution.

Donné à l'Etat en 1805, en échange de l'ancien couvent des Carmélites, le bâtiment fut entièrement transformé en prison et le demeura jusqu'en 1926.

C'est en tant que Directeur de cette prison que le père de Francis Carco vint y travailler.

Dans le courant du 19e siècle, on reconstruisit l'escalier extérieur qui, depuis la cour antérieure donnait accès au rez-de-chaussée surélevé.

Depuis 1945, l'édifice est occupé par la bibliothèque municipale. La grille d'entrée, avec porte à deux battants en fer forgé datant du 18e siècle, provient de la maison de Charité détruite en 1940.