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Par Christaldesaintmarc le 13 Novembre 2013 à 06:00
Grâce aux photos que m'a généreusement transmises la famille de Louis Cailletet, je présente aujourd'hui les étapes de la vie de notre grand savant Châtillonnais Louis-Paul Cailletet (1832-1913).
Louis Paul Cailletet naît le 21 septembre 1832 à Châtillon sur Seine, 44 rue des Ponts.
De 1844 à 1850, il poursuit des études secondaires au Collège de Châtillon sur Seine, puis, de 1850 à 1852, il fréquente les classes préparatoires au Lycée Henri IV à Paris.
En 1853 il devient auditeur libre à l'école des Mines de Paris.
Louis Cailletet, étudiant, en 1853 :
En 1854, il fait un voyage d'étude en Belgique et en Allemagne dans le canton de Hartz.
Louis Cailletet, élève aux Mines en 1854 :
De 1855 à 1865 il effectue des recherches métallurgiques à Villotte sur Ource et à Chênecières.
Louis Cailletet en 1855 :
En 1863 il se marie avec Berthe Delaunay, fille du notaire de Châteauvillain.
Louis Cailletet en 1863 ( huile sur toile) :
Berthe Delaunay, son épouse :
En 1865, son père Jean-Baptiste Cailletet et son grand-père Lapérouse meurent. Louis devient maître de forges avec sa mère Elise.
Louis Cailletet en 1870 :
En 1877, fabrication de la grosse pompe hydraulique.
Le 2 décembre 1877 Louis Cailletet réalise la première liquéfaction de l'oxygène, la communication de cette expérience sera faite à l'Académie des Sciences le 24 décembre 1877.
En 1877, portrait de Louis Cailletet sur un journal :
En janvier 1878, réalisation de la petite pompe hydraulique avec Ducretet.
Louis Cailletet en 1882 :
En 1884, Louis Cailletet est élu à l'Académie des Sciences.
Le voici en 1890 :
En 1891-1892, construction du grand manomètre et essais sur la chute des corps à la tour Eiffel.
Louis Cailletet en 1892 :
En 1900 :
En 1901, Louis Cailletet réalise des photos aériennes à Toulon, et en 1905 il devient Président de l'Aéro-Club de France.
Louis Cailletet en 1909 :
En 1910, Louis Cailletet devient membre du Conseil d'administration de l'institut océanographique de Monaco.
En 1910, Louis Cailletet et un faucon :
En 1910, il fête ses noces d'argent académiques :
1912 : Louis Cailletet au salon de l'Aéroclub de France :
Le 5 janvier 1913, Louis Cailletet décède à Paris, puis est enterré à Châtillon sur Seine.
Sa tombe au cimetière Saint Vorles à Châtillon sur Seine :
Son buste :
A consulter :
http://www.academie-sciences.fr/activite/archive/dossiers/eloges/cailletet_notice.pdf
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Par Christaldesaintmarc le 12 Novembre 2013 à 06:00
L'année 2013, commémorative de la disparition du grand savant châtillonnais que fut Louis Cailletet, s'achève..
Grâce à la famille de Louis Cailletet, j'ai pu avoir accès à de nombreuses photos de ses ascendants, et de lui-même au cours des étapes de sa vie.
Jean Ponsignon les avait présentées dans un superbe diaporama qui précédait les conférences des 21 et 24 août 2013.
Elles étaient aussi visibles sur les panneaux de l'exposition salle des Bénédictines, mais peu lisibles, car les photos verticales ne peuvent pas être cliquables.
Voici aujourd'hui les photos des ascendants de Louis Cailletet (cette fois elles sont cliquables).
Tout d'abord son arbre généalogique :
Son ancêtre Nicolas Lapérouse, "le Grand-Père Rouge":
Le fils de Nicolas Lapérouse et son épouse, arrière-grands parents de Louis Cailletet :
Ses grands-parents du côté paternel :
Ses grands-parents du côté maternel :
Ses parents :
La tombe de la famille Cailletet, où sont inhumés le père et la mère de Louis Cailletet, au cimetière Saint Vorles :
Deux membres éminents de sa famille du côté maternel :
Eusèbe Alexandre Lapérouse, avocat qui fut maire de Châtillon sur Seine :
Gustave Lapérouse, ancien Sous-Préfet, membre du Conseil Général :
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Par Christaldesaintmarc le 23 Mai 2013 à 06:05
Monsieur et Madame Darbois, les descendants indirects de Louis Cailletet, ont rencontré Hubert Brigand, maire de Châtillon sur Seine, son adjoint François Gaillard et les Amis du Châtillonnais, représentés par Dominique Masson, Jenry Camus et Michel Massé, pour lancer l'année Cailletet qui célébrera le centième anniversaire de la disparition du grand savant.
(Photo cliquable)
Une série d'expositions et de conférences sur Louis Cailletet, ses découvertes, les applications de ses découvertes, aura lieu à Châtillon sur Seine, voici le programme :
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Par Christaldesaintmarc le 8 Mars 2013 à 06:00
Louis Cailletet, qui fut un très grand savant, naquit à Châtillon sur Seine le 21 septembre 1832 .
Sa plus grande découverte est d'avoir compris, avant tous les autres, que les gaz dits "permanents" pouvaient être liquéfiés . Il fut le premier à réussir la liquéfaction de l'oxygène et de l'azote, le 2 décembre 1877 dans son laboratoire de la rue Saint Jean à Châtillon sur Seine.
Il nous a quittés le 5 janvier 1913.
Pour célébrer les cent ans de sa disparition, les Amis du Châtillonnais et la Ville de Châtillon sur Seine, vont organiser, cette année, plusieurs manifestations : expositions, conférences...
J'ai eu l'honneur, l'année dernière, invitée par ses descendants, de voir la maison où vécut Louis Cailletet et de visiter son laboratoire.
Un beau parc , en contrebas, descend jusqu'à la Seine. Un joli pont dont le dessin est peut-être de Gustave Eiffel qui était un ami de Louis Cailletet, (mais nous n'en n'avons aucune preuve ce n'est qu'une hypothèse), la traverse.
Près de la maison qu'habitait Louis Cailletet, se trouve son laboratoire, où il fit ses célèbres expériences. Le savant le rejoignait par cette passerelle.
Louis Cailletet eut l'idée de comprimer les gaz et en particulier l'air à une très haute pression. Dewar,( et bien d'autres avant lui), avait comprimé jusqu'à 1500 bars les gaz pour tenter leur liquéfaction, cela avait bien marché pour la plupart sauf trois, dit récalcitrants, les gaz permanents : oxygène, azote et hydrogène. Sa machine n'eut besoin que d'une compression de 200 à 300 bar, mais l'originalité de Cailletet est d'avoir refroidi le gaz étudié avec un premier gaz bouillant à la pression ambiante le gaz carbonique à -30° et après la compression, d'avoir effectué une brusque détente qui produisit un grand refroidissement et permit ainsi d'atteindre la température critique où la liquéfaction devient possible, pour l'azote (-195,8°C) et l'oxygène( -183°C). Il imagina une machine où il s'essaya à la compression de l'acétylène.
Voici cette célèbre machine :
Au cours d'une de ces compressions, le robinet de décharge fut manœuvré par inadvertance par son beau-frère Firmin Darbois qui l'aidait dans ses expériences.
Louis Cailletet vit, à ce moment, l'atmosphère du tube se troubler. Il en tira la conclusion que le phénomène de détente brusque à partir d'une pression de 300 atmosphères laisse escompter un abaissement de température de 220°.
Le 5 novembre 1877, il liquéfia l'acétylène, et le dioxyde d'azote le 25 novembre.
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Un autre savant suisse, Raoul Pictet avait fait la même expérience le 22 décembre 1877 , par des procédés plus compliqués. Mais il n'y eut jamais aucune rivalité entre les deux hommes, au contraire une amitié les unit.
(source des passages en bleu : le livre de Roger Seytre : "un savant bourguignon: Louis Cailletet")
La liquéfaction des gaz a de nombreuses applications aujourd'hui :
-Les réfrigérateurs, congélateurs, frigos industriels, la cryogénie alimentaire
-La cryo-conservation et cryo-coagulation
-La cuisine moléculaire
-L'oxygène et l'hydrogène liquides
-L'étude de la supraconductivité
-L'étude de la superfluidité
-Le cryo-broyage
-Le givrage ou condensation cryogénique
-La création de toutes sortes de neiges à partir de l'azote liquide
-Le transport sur de longues distances de gaz naturel
-L'hydrogène liquide sera peut-être le combustible de demain.
Toutes ces applications des découvertes de Louis Cailletet, vous seront présentées lors des conférences et des expositions qui auront lieu cet été.
Il ne faudra pas les manquer.
(Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
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Par Christaldesaintmarc le 11 Mai 2009 à 00:00
Au début du chapitre consacré à Louis Cailletet,je mentionnais que ce grand savant possédait un laboratoire à Châtillon sur Seine.
Mais ce que je n'imaginais pas, c'est que ce laboratoire existait toujours !!!
Michel Cailin l'a photographié pour vous, voici son commentaire:
"Voici le Laboratoire de Louis Cailletet adossé aux anciens remparts, dans le parc Darbois.
Les maisons aperçues à gauche et à droite sont rue Saint Jean".
3 commentaires -
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Par Christaldesaintmarc le 11 Mai 2009 à 00:00
Voici le schéma de la pompe inventée par ce grand savant que fut Louis Cailletet...
Merci à Michel Cailin pour ces photos et ce document qui complètent le chapitre consacré à cette gloire Châtillonnaise.
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Par Christaldesaintmarc le 15 Avril 2008 à 00:00
Buste de Louis Cailletet,réalisé en pierre du Châtillonnais,devant l'entrée de l'Ecole qui porte son nom...C'est une sculpture d'Arno Mercier.
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Par Christaldesaintmarc le 12 Avril 2008 à 00:00
Louis-Paul Cailletet, né à Châtillon-sur-Seine le 21 septembre 1832 et mort à Paris le 5 janvier 1913, est un physicien et inventeur français.
Après des études à Châtillon-sur-Seine et à Paris, il entre à l'École des mines. Tout en poursuivant ses recherches, il travaille aux côtés de son père, maître de forges à Chênecières et à Villotte-sur-Ource. Il possède son laboratoire à Châtillon-sur-Seine où il effectue des expériences.
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Par Christaldesaintmarc le 12 Avril 2008 à 00:00
Louis Cailletet s'intéresse à la compressibilité des gaz. En 1877, il réussit à liquéfier le dioxyde d'azote par le froid intense résultant d'une décompression, ou détente brusque, du gaz fortement comprimé et refroidi. La même année, il réussit le premier à liquéfier l’oxygène, l'hydrogène, l'air atmosphérique.
L'air liquide était né.
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Par Christaldesaintmarc le 12 Avril 2008 à 00:00
Ses instruments
Il y parvient en 1877 en produisant des gouttelettes d'oxygène liquide par une méthode différente de celle utilisée par Raoul Pictet, en utilisant l'effet Joule-Thomson. Dans sa technique, l'oxygène est refroidi et comprimé simultanément. Il subit ensuite une dilatation rapide, ce qui permet de le refroidir encore plus, aboutissant à la production de gouttelettes d'oxygène liquide. Ces travaux lui valent la médaille Davy en 1878. Il est élu membre de l'Académie des sciences en 1884.
Ses découvertes sont à l’origine de l’industrie moderne du froid, de la cryogénie et des hautes pressions. Parmi les applications de ces découvertes : la conservation des aliments, la médecine (conservation des organes, banque du sperme), l'industrie des métaux, la conquête spatiale (l’oxygène servant de comburant des fusées).
Il étudie aussi les propriétés physiques et chimiques du fer.
Ferdinand et Edmond Carré, dès 1864, construisirent les premiers congélateurs et machines à glace. Cailletet a ouvert la voie à la cryogénie (très basses températures) Le froid industriel existait avant lui et ne dépend en rien de la liquéfaction de l'oxygène et de l'azote.
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Par Christaldesaintmarc le 12 Avril 2008 à 00:00
Le cryogène
L'Université de Bourgogne conservait à Dijon la machine de Cailletet.M. Pauty nous a dit qu'elle avait disparu depuis quelques années; il y en a dans de nombreuses classes préparatoires (Henri IV) et écoles d'ingénieurs (musée des Arts et Métiers à Paris), des laboratoires universitaires (Strasbourg, Cracovie, Leyden en Hollande et en Angleterre)
Une école à Châtillon sur Seine porte son nom....
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