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Par Christaldesaintmarc le 15 Avril 2013 à 05:55
Cédric Toinard m'écrit ceci :
Je me permets de vous présenter cette vidéo personnelle, réalisée par mes soins, lors du passage de Damien Saez à Dijon, la semaine dernière, dans laquelle il évoque sa ville de coeur, Châtillon-sur-Seine, et bien entendu les personnes qui lui étaient chères dans notre contrée.
Un merveilleux moment de communion devant plus de 5000 personnes, rempli d'émotions, avec cet artiste hors norme qui se livre habituellement si peu.
Châtillon-sur-Seine
(Texte et musique de Damien Saez)
Je sais, ça fait longtemps que je n'ai pas vu tes rives
La rumeur du ruisseau et puis le chant des grives
A Châtillon-sur-Seine, quand on partait, Nelly,
Comme deux oiseaux chassés qui retrouvent leur nidNous marchions tous les deux à pas de loup dans la neige
Tu m'apprenais les mots et le nom des oiseaux
La province était belle, nous promenions souffrance
Me voilà revenu sur les terres de l'enfanceMe revient en mémoire aux sanglots de l'hiver
Toi la fille des bateaux, la fille de militaire
De cette époque morte où les gens savaient lire
Oui, toi la littéraire, qui m'appris à écrireToi qui m'accueillis, oui, bras ouverts, à la table
Toi qui bordas mon lit à me conter des fables
Toi qui, je me souviens, connaissais la nature
Des fruits des terres, toi qui faisais des confituresMoi, j'aurais tant à te dire
Que t'as sauvé ma peau
Toi, l'apôtre du coeur
Toi, la fille de RimbaudMoi, j'aurais tant à te dire
Que t'as sauvé ma peau
Oui du coeur, toi l'apôtre
De Flaubert et d'HugoJe sais, ça fait longtemps que je n'ai vu tes rives
Toi qui jouais par coeur comme un sanglot qui dérive
A Châtillon-sur-Seine, quand toi t'allais Bruno
Oui répéter tes peines, oui, le long du ruisseauA faire chanter aux plaines le sanglot du basson
Toi qui apprenais le jazz aux fils de Châtillon
Qui mettais du Brooklyn au coeur du paysan
Toi qui n'avais de maître que le swing du tempsToi qui a donné ta vie au profond des campagnes
A partager, l'ami, ton savoir à ces âmes
Qui n'ont pour triste maître que cet avoir pourri
Pour rendre con le prolétaire, pour racketter son fricAux usines fermées, aux avarices reines
Aux bistrots désertés, aux horizons de plaines
Petite ville de campagne, au ruisseau de la Seine
Où vivaient deux amis au ruisseau de ma vieMoi, j'aurai tant à vous dire
Et si Châtillon pleure
Sur le corps de mes amis
Oui des printemps sans fleurs
Moi j'aurai tant à vous dire
Et que Châtillon pleure
Sur ton corps mon ami
Oui le chant du malheurSi le vent du basson ne sonne plus aux aurores
A Châtillon-sur-Seine ainsi Bruno est mort
Si le cerf brame encore, si le merle est chantant
C'est pour sonner, mon ami, ta mémoire au printempsElle est partie Nelly pour un autre voyage
Il s'est barré Bruno pour un dernier solo
Et puis nous dans l'enfer, nous les oiseaux sans ailes
Sous les pierres des cimetières des siècles qui sommeillentSi nos rêves sont morts, si le cynisme est roi
Si les grands gagnants sont l'ignorance et la foi
Sache bien qu'ici, oui, si toujours l'argent gagne
La richesse du coeur, oh non, n'est pas l'épargneLa richesse, c'est le chant sur les toits de ce monde
De ton basson maudit qu'on apporte à ta tombe
A Châtillon-sur-Seine, c'est rêver du meilleur
C'est Nelly et Bruno qui font chanter mon coeurQuand nous allions le long du ruisseau
Pour écouter le chant de ses sanglots
A Châtillon-sur-Seine pour y voir des bateaux
Ivre de solitude tu m'apprenais RimbaudQuand nous allions le long du ruisseau
Pour écouter Châtillon en sanglots
Qui me redit, oh oui, ces bateaux
Je repense à Nelly, je repense à BrunoQuand nous allions le long du ruisseau
Pour écouter le chant de ses sanglots
A Châtillon-sur-Seine moi je vois des bateaux
Je repense à Nelly, je repense à BrunoPour ceux qui veulent en savoir plus sur Damien Saez :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Damien_Saez
(Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
10 commentaires -
Par Christaldesaintmarc le 21 Août 2011 à 08:27
J'ai appris avec stupéfaction et une extrême tristesse que Bruno Rousselet, le professeur des écoles de musique de Châtillon sur Seine et de Montbard, tant aimé de ses élèves, tant apprécié de ses collègues, nous a quittés mercredi 17 août.
Je n'ai pu me rendre à l'hommage qui lui a été rendu hier, j'étais absente pour la journée.
Mon hommage à moi ce seront ces quelques photos que j'avais faites de lui lors de concerts, auditions ou fêtes de la musique..
Reposez en paix Bruno, nous penserons à vous chaque fois que nous écouterons basson, saxo ou clarinette...
4 commentaires
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