•  Günter Wiesendahl, Historien allemand, nous a révélé, il y a quelque temps,  que des soldats français, emmenés en Allemagne en tant  que prisonniers pendant la guerre de 1870- 1871, étaient décédés dans sa ville de Hamm, en Westphalie, et enterrés dans le cimetière de la ville.

    Les tombes étant dégradées, Günter Wiesendahl  s'est battu pour que ces tombes retrouvent leur dignité.

    Et il a réussi à convaincre les dirigeants des églises de sa ville. de procéder à leur restauration.

    http://www.christaldesaintmarc.com/les-tombes-de-soldats-francais-morts-en-allemagne-a-hamm-durant-la-gue-a210925666

    Günter Wiesendahl nous fait savoir que le Souvenir Français a été informé de cette belle rénovation et que l'un de ses membres, le colonel Bouche est venu à Hamm admirer le résultat de ce travail de restauration.

    Ecoutons-le :

    Nos sépultures de guerre récemment rénovées à Hamm en 1870/71 ont maintenant été inspectées par un représentant du "Souvenir français", le colonel Lucien Bouche.

    Les détails peuvent être lus dans le rapport de la Westphalian Gazette du 11 décembre 1871.

    Les tombes de sodats français décédés pendant la guerre de 1870 à Hamm, en Westphalie, ont été visitées par le Souvenir Français

    Günter Wiesendahl a traduit pour nous l'article du journal "Westphalian Gazette", relatant cet événement, qu'il en soit vivement remercié !

    Le voici :

    Les tombes des soldats protestants de 1870-1871 dans le cimetière de l'Est doivent être remises en état – comme cela a déjà été fait pour les tombes catholiques cet été.

    C'est ce qu'a annoncé la paroisse protestante.

    La France a fait l'éloge de la rénovation des tombes.

    Au cimetière de l'Est reposent 44 soldats qui ont succombé à leurs blessures en 1870/71 à l'hôpital militaire de Hamm

    . Le fait que les tombes aient été conservées pendant plus de 150 ans sans l'aide de l'État est déjà considéré comme inhabituel.

    Ce qui rend ces tombes de guerre si particulières, c'est le fait que les morts n'ont pas été séparés par nations, mais seulement par confessions : dans la partie catholique du cimetière, il y a 19 Français et trois Allemands, dans la partie protestante, un Français et 21 Allemands

    Ils ont été enterrés côte à côte dans l'ordre de leur décès.

    Le colonel Lucien Bouche, officier de liaison de l'armée française au ministère fédéral de la Défense, a trouvé cela aussi surprenant que réjouissant.

    Il s'est rendu au cimetière de l'Est en tant que représentant du « Souvenir français", l'équivalent français du « Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge » (« l’Association allemande pour l'entretien des sépultures de guerre »).

    Mechtild Brand, qui s'investit depuis des années dans la recherche sur l'histoire récente de la ville, avait lancé l'invitation ; Wolfang Komo, conservateur local, et Günter Wiesendahl, membre de la commission des antiquités de Westphalie-Lippe (LWL), s'étaient joints à lui.

    La paroisse catholique de Sainte-Agnès a fait rénover à grands frais le cimetière catholique cet été.

    Les pierres tombales, à peine reconnaissables, ont été nettoyées, remises en état et replacées.

    Le colonel Bouche a également exprimé sa reconnaissance pour cela.

    Actuellement, le cimetière protestant est encore bien triste.

    Mais cela devrait changer.

    La paroisse protestante souhaite faire remettre en état le site, a déclaré Tilman Walther Sollich, porte-parole du district ecclésiastique.

    Les coûts prévisionnels des travaux de taille de pierre et de jardinage sont en train d'être calculés, sur la base desquels une demande de subvention pourrait être déposée.

    Il n'est toutefois pas encore possible d'estimer quand le projet pourrait être prêt à être mis en œuvre ; on s'attend à un délai plus long.

    Tombe d'un simple soldat

    Le monument funéraire du soldat français Constant Joseph Diou, mort à Hamm le 12 novembre 1870, a particulièrement attiré l'attention.

    De tels monuments ne sont pas inhabituels pour les officiers, a déclaré le colonel Lucien Bouche.

    Mais pour un simple soldat comme Diou, oui.

    La commande du monument a probablement été transmise par la famille à une entreprise de Hammer.

    Et à Châtillon sur Seine que fait le Souvenir Français ?

    Eh bien Dominique Masson me signale que 

    "le Souvenir français" a fait nettoyer, à l'automne, les monuments pour les Garibaldiens morts lors de l'attaque du 19 novembre 1870 et les Prussiens morts à Châtillon pendant la guerre de 1870/1871, au cimetière Saint-Jean. 

    Les tombes de sodats français décédés pendant la guerre de 1870 à Hamm, en Westphalie, ont été visitées par le Souvenir Français

    Les tombes de sodats français décédés pendant la guerre de 1870 à Hamm, en Westphalie, ont été visitées par le Souvenir Français

    Les tombes de sodats français décédés pendant la guerre de 1870 à Hamm, en Westphalie, ont été visitées par le Souvenir Français


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  • L'historien Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Les Amis du Châtillonnais ont demandé à l'historien Patrick Serre de présenter, le 20 novembre 2021,  une conférence sur la "Bataille de Châtillon du 19 novembre 1870" que nous appelons aussi "la surprise de Châtillon".

    Jenry Camus a présenté Patrick Serre aux auditeurs venus très nombreux écouter cette passionnante conférence, couplée à la superbe exposition sur la guerre de 1870, une guerre oubliée...

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Patrick Serre a tout d'abord évoqué le contexte qui a permis cette funeste "bataille de Châtillon"

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Le Contexte :

    Le général Prussien Auguste Von Werder assiège Strasbourg du 12 août 1870 au 28 septembre 1870, la ville est dévastée.

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Le général français Uhrich capitule le 28 septembre.

    En octobre 1870 a lieu la honteuse capitulation de Bazaine à Metz, où il livre aux Prussiens  cent vingt mille combattants, vingt mille blessés, ses fusils, ses canons, et ses drapeaux, trahison suprême...

    En effet, on ne rend pas les drapeaux à l'ennemi, nous dit Patrick Serre, au besoin on les détruit, mais ils ne sont jamais livrés à l'adversaire.

    Les Prussiens descendent ensuite vers le sud avec 60 000 hommes dans l’intention de mettre le siège devant Lyon.

    En octobre 1870 ils rentrent en Côte d’Or.

    A ce moment là les troupes françaises sont démunies : pas d’artillerie, pas de cavalerie, des soldats mal vêtus pour les mobiles, parfois avec un fusil….pour dix et au surplus sans les munitions qui vont avec !

    L’armée de Von Werder arrive à Dijon où normalement elle ne doit pas s’arrêter , leur route pour aller à Lyon devant passer entre Dijon et Besançon.

    Le Colonel Fauconnet, voyant l’état désastreux de ses troupes déclare Dijon « Ville ouverte » au grand désespoir des habitants, car ceux-ci veulent défendre leur ville.

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Fauconnet revient sur sa décision, le combat a lieu, mais la ville tombe le 31 octobre et Fauconnet perd la vie... juste après avoir été nommé Général.

    Von Werder envoie des patrouilles de reconnaissance depuis Dijon (dans le Val de Saône, la côte viticole, l'arrière-côte, la vallée de l'Ouche etc...) et partout s’aperçoit que ses troupes sont prises à partie par des mobiles ou des franc-tireurs en embuscade, avec le concours des populations locales.

    Pour bien faire comprendre aux auditeurs  l'origine de la bataille de Châtillon, Patrick Serre a présenté ensuite Giuseppe Garibaldi  et sa famille.

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Garibaldi est l’unificateur de l’Italie, il était l'adversaire de Napoléon III lors des guerres du "Risorgimento", mais il aime la République Française qui a remplacé l'Empire.

    En arrivant à Marseille il déclare : « J’offre ce qui reste de moi à la jeune République Française ».

    Gambetta le reçoit et accepte son concours pour lutter contre les prussiens.

    C’est le début de l’Armée des Vosges, composée de 2 500 à 3 000 italiens, sans artillerie, ni cavalerie avec peu d’infanterie.

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Garibaldi met en place quatre brigades avec à leurs têtes  ses fils   Menotti (3ème) et Ricciotti (4ème) ainsi que le comte Bossak (1ere) et le colonel Delpech (2ème).

    Son gendre Canzio est sous-chef d'Etat-Major et Bordone son chef d'Etat-Major.

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Un portrait de  Ricciotti Garibaldi :

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Une sentinelle de la 4ème brigade :

    L'historien Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Les francs-tireurs de cette époque agissent comme le font de nos jours les « Forces Spéciales », il s’agit pour eux de désorganiser l’ennemi.

    Ces francs-tireurs s’équipent à leurs frais et n’obéissent qu’à eux-mêmes. Pour beaucoup d'entre eux ils seront habillés à la façon de « Tartarin de Tarascon ».

    Certains d'entre eux, venant des Alpes ou des Pyrénées, porteront le vaste béret basque qui deviendra emblématique des unités alpines.

    Ce n'est d'ailleurs que beaucoup plus tard, que seront créés les Chasseurs Alpins (en 1888) qui s'inspireront des Chasseurs des Alpes de la 4ème brigade sous le commandement du CBA (chef de Bataillon) Michard.

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Ricciotti Garibaldi a sous ses ordres une brigade de choc : 1200 à 1 400 hommes, et avec lui le commandant Michard.

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Début novembre les Prussiens prennent Chaumont et se dirigent vers Orléans.

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Sur leur passage se trouve la petite ville de Châtillon sur Seine, bien placée car au croisement de plusieurs routes et desservie par le chemin de fer.

    Les Prussiens s’y installent, non en « bivouaquant » comme le font les français, mais en « cantonnant », c'est-à-dire qu’ils réquisitionnent les maisons et s’installent chez les habitants.

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Mais les envahisseurs ont oublié une chose , celle de « garder » leurs troupes ….erreur fatale que va, le moment venu, exploiter à fond la brigade de  francs-tireurs de Ricciotti.

    Le décor est planté, mais revenons  un instant à ce qui se passait  à Dijon  que les Prussiens avaient conquise le 30 octobre 1870.

    Dans la perspective de son attaque en vue de reprendre Dijon le 30 novembre 1870, Giuseppe Garibaldi a l’idée d’une « diversion » qui obligerait les prussiens qui occupent la ville de Dijon à se déplacer vers le nord…c'est-à-dire vers Châtillon.

    Garibaldi envoie donc la brigade de Ricciotti attaquer les Prussiens installés confortablement à Châtillon (mais non gardés !)

    Le 15 novembre le plan est arrêté, mais il faut se méfier des « oreilles  indiscrètes »….il faudra donc que la brigade de Ricciotti soit extrêmement prudente.

    Et pourtant le chemin sera long : 130 kms en partant d’Autun , puis Saulieu, Semur, Montbard, Coulmier, puis Ampilly le Sec, avec une météo épouvantable.

    Au passage des francs-tireurs, les villages sont « verrouillés » pour qu’aucune information ne filtre.

    Pour avoir tout de même des informations, un certain Loguiot se déguise en femme, il entre dans Châtillon accompagné de son vieux père.

    Il séduit un prussien qui, naïvement, lui indique où logent les officiers, où sont leurs chevaux etc….une aubaine pour Ricciotti  (qui cherchera aussi d’autres sources d’informations…)

    Le 19 novembre 1870, Ricciotti avec ses 300 à 400 francs-tireurs attaque  Châtillon par l’ouest, Michard avec 100 hommes  attaque par l’est de la ville.

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    (Document transmis par l'Historien allemand Rainer Bendick:  en rouge le trajet de Ricciotti, en vert celui de Michard))

    Il faut faire vite, on ne doit pas utiliser d’armes à feu, seulement des armes blanches, l'attaque doit être faite par surprise, sans aucun bruit.

    Une première sentinelle prussienne voyant ce qui se passe s’enfuit après avoir tiré sur Michard qui n’est pas blessé (Ce Michard aura la  "baraka", car il essuiera deux autres coups de feu lors de l’attaque de Châtillon, son rôle étant de sécuriser les hauteurs de la ville, mais n’aura aucune blessure !)

    L’ennemi prussien est littéralement sidéré, le major Von Alvensleben commandant des hussards, qui s’enfuyait à cheval, sera tué.

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Les soldats prussiens sont attaqués par les francs-tireurs dans les maisons particulières où ils cantonnaient, les officiers le sont dans l’hôtel de la Côte d’Or où ils logeaient bien confortablement.

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Les soldats et les officiers prussiens qui ont pu échapper aux francs-tireurs  se réfugient dans l’Hôtel de Ville .

    L'officier prussien Lettgau envoie les hussards à cheval contre les francs-tireurs, mais ils sont encerclés, les chevaux sont volés, des otages sont capturés.

    Lettgau demande alors de l’aide au régiment prussien basé à Châteauvillain, tout en restant bien à l’abri à la mairie, quel courage !

    Mais le raid terminé, Ricciotti  renonce à attaquer l’Hôtel de Ville, il part avec ses 120 prisonniers vers Ampilly, mais aussi avec les chevaux des prussiens …et la caisse de l’Etat-Major !

    Les renforts prussiens sous les ordres du général Major Von Kraartz-Koschlau, arrivent de Châteauvillain, s’assurent que les francs tireurs sont bien partis…alors de terribles représailles commencent pour le malheur de notre ville.

    L'historien Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Le Maire de la ville, Monsieur Achille Maître est emmené avec 40 à 50 otages

    L'historien Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Châtillon devient  « ville ouverte », livrée aux pillages, aux incendies, aux assassinats dans la nuit du 22 au 23 novembre 1870.

    L'historien Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

    Une deuxième série d’otages châtillonnais (130) doit être fusillée par les Prussiens….mais ils ne le seront pas, car Ricciotti menacera de fusiller en contrepartie  les 120 otages prussiens qu’il détient.

    En conclusion de sa belle conférence, Patrick Serre résume les résultats de ces  opérations tant  du côté Prussien, Français que Châtillonnais  :

    -Côté Prussien : Les soldats prussiens ont récupéré leur station, ils ont nettoyé en règle la ville à la recherche de francs-tireurs, et du 5 au 10 décembre tout le secteur de Châtillon à Montbard est bouclé

    -Côté Français : les français se glorifient, à juste titre, du succès de leur raid, mais la tentative de diversion de Giuseppe Garibaldi n’a pas fonctionné lors de l'opération principale de reprise de Dijon quelques jours plus tard.

    En effet les prussiens ne sont pas montés à Châtillon pour défendre leurs troupes, ce sont ceux de Châteauvillain qui s’en sont chargés.

    La bataille de Dijon a lieu les 25, 26, 27 novembre 1870,  et c’est un échec pour Garibaldi.

    -Côté Châtillonnais : les habitants de Châtillon sur Seine ont souffert des représailles prussiennes, mais pas tant que cela finalement , en comparaison de la destruction massive de villes comme Bazeilles ou Châteaudun ...Châtillon a eu finalement de la chance dans son malheur !

    Les Châtillonnais  auront une rançon à payer à la Prusse, 1 million de francs….mais elle ne sera jamais acquittée…

    Notes complémentaires :

    -Le Roi de Prusse refusera le rapatriement du corps du Major Richard Von Alvensleben en Allemagne, considéré comme traître à sa Nation, il sera enterré au cimetière Saint-Jean à Châtillon sur Seine où l'on peut toujours voir sa tombe.

    -Le bruit a couru que les prussiens avaient incendié volontairement le château Marmont, c’est faux, il s’agirait en fait  d’un malheureux accident dû à une chaudière trop chargée.

    Patrick Serre a donné une passionnante conférence sur la bataille de Châtillon du 19 novembre 1870, sous l'égide des Amis du Châtillonnais

     Les nombreux visiteurs ont applaudi à Patrick Serre pour son très bel exposé, extrêmement documenté.

    J'ai enfin compris, grâce à lui,  le pourquoi de la bataille de Châtillon : Celle-ci a eu lieu grâce à une idée d'opération de diversion conçue par Giuseppe Garibladi, tactique qui aurait pu réussir mais qui aura finalement échoué, pour le plus grand malheur de notre ville.

    Ne nous étonnons donc pas qu'aucune rue de notre ville ne porte le nom de Garibaldi, alors qu'à Dijon il a hérité d'un boulevard !!

    ( Et un grand merci à Patrick Serre d'avoir relu et corrigé mon texte  et d'y avoir apporté des éléments complémentaires indispensables)

    A noter que Patrick Serre reviendra à Châtillon sur Seine, le samedi 18 juin 2022, pour présenter une nouvelle conférence sur :

    "Les femmes dans la guerre de 1870-1871".


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  • Une superbe exposition mémorielle sur la guerre de 1870 dans notre région, a eu un grand succès !

    Une superbe exposition mémorielle sur la guerre de 1870 dans notre région, a eu un grand succès !

    Voici les trois concepteurs de cette magnifique exposition sur une guerre de 1870-1871, que nous avons tous oubliée...et qui pourtant fut terrible pour la France...et pour notre ville :

    de gauche à droite : Dominique Masson, Jacques Paingat et Gilles Surirey.

    Une superbe exposition mémorielle sur la guerre de 1870 dans notre région, a eu un grand succès !

    L'exposition  nous a fait admirer des matériels de toute beauté, des documents nous racontant les origines de la guerre de 1870, beaucoup d'explications sur l'épisode de la "surprise de Châtillon" et sur la fin de la guerre, sans oublier la Commune de Paris.

    Une superbe exposition mémorielle sur la guerre de 1870 dans notre région, a eu un grand succès !

    Dominique Masson a commenté aux visiteurs les documents présentés.

    Une superbe exposition mémorielle sur la guerre de 1870 dans notre région, a eu un grand succès !

    Un mannequin portait la tenue du général Riu, éminent Châtillonnais, arrière-grand-père de Jean Ponsignon.

    Une superbe exposition mémorielle sur la guerre de 1870 dans notre région, a eu un grand succès !

    Toutes ses décorations et son costume vont être offerts prochainement, en donation , au Musée de Châtillon sur Seine .

    Photo cliquable pour mieux admirer toutes les décorations de ce général châtillonnais !

    Une superbe exposition mémorielle sur la guerre de 1870 dans notre région, a eu un grand succès !

    Un article détaillé sur ce général extraordinaire :

    http://www.christaldesaintmarc.com/le-general-eugene-riu-une-personnalite-etonnante-et-hors-normes-a1161853

    Au centre de la salle des conférences nous avons pu admirer des tenues prussiennes , des casques à pointe de toute beauté, des armes blanches ...tirés de la magnifique collection de Jacques Paingat.

    Une superbe exposition mémorielle sur la guerre de 1870 dans notre région, a eu un grand succès !

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    Beaucoup de livres ont été écrits sur la guerre de 1870-1871....

    Une superbe exposition mémorielle sur la guerre de 1870 dans notre région, a eu un grand succès !

    Ce tout petit ouvrage par la taille, mais pas par son contenu, est un grand témoignage sur les francs-tireurs qui combattirent durant le conflit de 70-71.

    Une superbe exposition mémorielle sur la guerre de 1870 dans notre région, a eu un grand succès !

    On créa de la vaisselle décorée de scènes de la guerre  de 1870-1871 !

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    Une tenue de sous-officier des Gardes du Korps de l'Empereur.

    Une superbe exposition mémorielle sur la guerre de 1870 dans notre région, a eu un grand succès !

    Beaucoup de cartes postales ont été éditées après la guerre.

    Une superbe exposition mémorielle sur la guerre de 1870 dans notre région, a eu un grand succès !

    Les documents réunis par Dominique Masson et Gilles Surirey étaient exposés sur des grilles.

    Certaines photos sont cliquables pour tenter de mieux lire leur contenu.

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    Cette belle gravure commémorative appartenait  à l'arrière grand-père de Gilles Surirey :

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    Les autres panneaux ont été consacrés à la "surprise de Châtillon" du 19 novembre 1870.

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    Et pour finir, je n'oublie pas les belles figures de soldats qui décoraient la salle des conférences et son entrée.

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    Pour continuer sur sa lancée, Dominique Masson a écrit un livre sur la "Guerre franco prussienne de 1870-1871 à Châtillon sur Seine et dans le Châtillonnais",  qui sera édité par l'association "Images en Châtillonnais", en voici la maquette :

    Une superbe exposition mémorielle sur la guerre de 1870 dans notre région, a eu un grand succès !

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    Cet ouvrage , richement illustré, édité par Images en Châtillonnais, sera en vente par souscription pour la somme de 16 euros à cette adresse :

    Images en Châtillonnais, chez

    Jean Millot : jean-millot@orange.fr.

    Châtillon, 11, rue du Recept.

     


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  •  Dominique Masson nous révèle que des souvenirs de la guerre de 1870 sont encore visibles dans notre ville !

    Les souvenirs de la guerre de 1870-1871 à Châtillon sur Seine

     Pour  un promeneur un peu attentif, il reste encore beaucoup de souvenirs de la guerre de 1870-1871 à Châtillon, que ce soit ceux concernant la « surprise » de Châtillon, mais aussi sur la présence des Prussiens à Châtillon ou les conséquences de la guerre.  En voici les principaux endroits avec, pour certains, leurs petites histoires :

    ■rue Saint Vorles:  

                                                                                                       - Cimetière Saint-Vorles: différentes tombes: Culmet, de la Charmois, Guerre, de Chargère (section J 001; H 021/022; H 014/015; F 015/016)                        

    - contre le mur extérieur: monument à Léon Vigneron

    - église Saint-Vorles:

    Les souvenirs de la guerre de 1870 encore présents à Châtillon sur Seine

    Dans les personnages de la mise au tombeau, existent deux gardes, dont l’un, chauve, brandit une arme blanche.

    En 1870, cette mise au tombeau était exposée dans la chapelle sud de l’église saint-Vorles, à droite tout de suite en entrant, derrière des barreaux en bois.

    Aussi, lorsqu’un prussien entra dans l’église, crut-il être attaqué et envoya une balle dans le corps de son «assaillant».

    Quoique rebouché, on devine encore l’emplacement du trou fait par cette balle dans la pierre.

    Cette statue était connue à Châtillon sous le nom de Loridon, devant signifier «l’homme horrible», et on menaçait les enfants peu sages de les emmener près de ce Loridon pour les punir.

    -2 rue Charles Ronot                                                                                             Hôtel de la Côte d’Or: lieu où logeaient plusieurs officiers prussiens et vers lequel se dirigèrent les francs-tireurs, le 19 novembre 1870.

    ■ place de la Résistance:

    - c’était là que se trouvaient la mairie et la sous-préfecture ; les Prussiens, lors de l’attaque, se retranchèrent derrière le parapet en pierre qui séparait le jardin de la sous-préfecture avec la place.

    Les souvenirs de la guerre de 1870 encore présents à Châtillon sur Seine

    ■ église Saint-Nicolas:  

    Plaque à la mémoire des soldats morts lors de la guerre, sur le premier pilier gauche en entrant

    ■ rue Docteur Robert:

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    - A cet angle entre les rues du Docteur Robert (autrefois de Chaumont) et de la rue de l’Abbaye, trois maisons furent incendiées, le 23 novembre 1870, en représailles, car des soldats et un officier prussiens y avaient été tués (n° 72 à 76 aujourd’hui; autrefois, n° 78 à 82).                                                   

    Au n°82, habitaient les grands-parents de M. Charles, qui avaient un café.

    Au petit matin, ils entendirent un grand bruit et le grand-père descendit voir ce qui se passait.

    C’était un Prussien, blessé, qui s’était réfugié là.

    Mais survinrent des francs-tireurs qui abattirent l’homme, puis repartirent.

    Le grand-père jugea utile de le sortir dans la rue, puis de laver soigneusement le plancher.

    Mais, le lendemain, ses voisins lui firent remarquer qu’il y avait eu trop de bruit chez lui et qu’il risquait fort d’être inquiété.

    Aussi partit-il sur le champ, avec sa femme et ses fils, n’emportant qu’une valise, vers Larrey, où il possédait une petite maison.

    Bien lui en prit, car les Prussiens mirent le feu à sa maison châtillonnaise, mais il ne fut pas inquiété et put revenir chez lui à la fin de la guerre.

    - Église Saint-Jean:

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    le puits des prussiens; au chevet de l’église, du côté Est, existait avant 1900 une margelle de puits ou de citerne; il fut appelé ainsi car on raconte que les Prussiens tués par les francs-tireurs furent jetés dans ce puits.

    - Château Marmont:                                                                                                                ce château fut construit en grande partie par le maréchal Marmont, duc de Raguse.

    Il fut ultérieurement acheté par la famille Maître et, en 1870, était la propriété du maire de Châtillon, Achille Maître.

    C’est dans la nuit du 24 au 25 novembre 1870 que le feu prit au château, lequel fut en grande partie détruit.

    Les souvenirs de la guerre de 1870 encore présents à Châtillon sur Seine

    ■ Rue Saint-Jean:

    - Cimetière Saint-Jean: monuments aux Francs-Tireurs tués lors de la «surprise» de Châtillon et aux Prussiens décédés lors de la guerre (plus la tombe du major Alvensleben)

    ■ rue du Bourg-à-Mont:

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    - au n° 39,traces de balles, tirées lors de l’attaque garibaldienne; c’est dans cette propriété (n° 39 et 41; autrefois, propriété Barrachin) que couchait le major von Alvensleben et c’est par une porte dérobée du parc qu’il chercha à s’enfuir.

     


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  • NOTULE D’HISTOIRE

    Deux châtillonnais sous les ordres de Garibaldi, en 1870 :                                

      Eugène Riu et Louis Blairet

    L’un est militaire, l’autre journaliste, l’un est devenu Châtillonnais par mariage, l’autre est né à Laignes, mais tous deux ont combattu aux côtés de Garibaldi, en Côte d’Or,lors de la guerre franco-prussienne de 1870-1871.

    Le premier est Eugène Marie Joseph Daniel Clélia Riu, né à Montpellier le 15 juillet 1832.

    Apprenti-sculpteur, il s’engage à 19 ans, en 1851, comme soldat au 10erégiment d’infanterie.

    Le 6 février 1866, il se marie avec Anne Léonille Beau, à Chamesson.

    Le 15 octobre 1869, il est promu capitaine.

    Il quitte Paris avec son régiment, le17 juillet 1870, pour gagner Metz, avant même la déclaration de guerre avec la Prusse, le 19.

    Mais la ville capitule le 27 octobre.              

    Le capitaine Riu n’a pas l’intention de se laisser emmener en Allemagne et, avec quelques autres officiers et revêtus d’habits civils, il arrive finalement à Chaumont, le 5 novembre, non sans avoir été arrêté dans son périple par les prussiens et les français, mais il pût à chaque fois se libérer.

    Le 6, le préfet de Haute Marne l’envoie, avec des francs-tireurs à peine organisés, pour s’opposer à la marche des prussiens à Provenchères (Haute Marne) ; il y recevra une blessure à l’arcade sourcilière et c’est sa femme, en parcourant le champ de bataille avec une religieuse, qui le retrouvera parmi les blessés.

    Le 8 novembre, la retraite de Chaumont sur Langres est décidée et Riu est chargé, avec les francs-tireurs du Tarn, de la couvrir contre les attaques de la cavalerie prussienne.

    Le même jour, il est nommé chef de bataillon (commandant).

    On veut le retenir à Langres, mais il préfère rejoindre Ricciotti Garibaldi et les francs-tireurs du Tarn qui s’étaient déjà réunis à lui.

    Par Recey (où il laissa son cheval), Aignay et Semur, il arrive à Avallon le 14 novembre, avec son ordonnance Guizard et 4 autres évadés de Metz.Là, il se mit au service de Ricciotti Garibaldi, tout en étant officier de l’armée française.  

       Il fut nommé chef d’état-major et se fit appeler d’Houdetot[i].

    Deux Châtillonnais

    figure 1 :Photographie du colonel Riu en mars 1871 (Militaria)

    [i] Grenest : l’armée de l’Est ; « Ricciotti, nous dit l’historien Mignard, avait pour chef d’état-major un capitaine d’infanterie évadé de Metz, nommé Rieusse (Riu) de Chamesson, qui se faisait appeler d’Houdetot, et qui était un excellent militaire ».

     

    Un de nos vaillants soldats, sorti du rang, un échappé de Metz, toujours actif malgré sa blessure, le capitaine Riu, de Chamesson, offrit ses services. Il était du pays ; il fut écouté. De Saint-Dizier, Joinville, Chaumont, Châteauvillain, Châtillon, Nuits, Tonnerre, stations importantes de cette ligne, il montra au général(Ricciotti) que Châtillon, avec son nœud de cinq routes et son embranchement de voies ferrées, était le point le plus solidement occupé et aussi le plus important. Châtillon fut choisi comme objectif[i].                                                                                                     L’attaque eut lieu le matin du 19 novembre, par la rue de Chaumont (l’actuelle rue Docteur Robert), et la route de Montbard (l’actuelle avenue Maréchal Joffre) : Les Vosgiens du capitaine Welcker avaient couru droit à l’ancienne poste aux chevaux. Loguiot, notre guide, ancien chasseur d’Afrique, savait qu’il y avait là presque toute la cavalerie de l’escadron[ii]. La cavalerie, composée de hussards, était répandue dans la rue de Chaumont., principalement à l’ancien hôtel de la Poste aux chevaux, à cause des écuries [iii]. Les hussards se cachent sous les auges, ou dans les coffres d’avoine, ou dans la paille. Vite, on empoigne tout et, en sortant, on se casse le nez sur les camarades qui revenaient. Eclat de rire formidable. Jésus, mein Gott ! Ils n’eurent qu’à emboîter le pas, menant eux-mêmes leurs chevaux par la bride [iv].                                                                                                                           Ricciotti Garibaldi confirme cette prise [v]:

     Et Welker, commandant les Francs-Tireurs des Vosges, ancien négociant en chevaux, qui disparut à mes yeux au début de l’assaut de Châtillon, et lorsque je le vis reparaître, il menait les quatre -vingt-deux chevaux d’un escadron prussien. Cette prise avait été son unique préoccupation, et comme il n’avait pas assez de francs-tireurs pour conduire tous ces chevaux, il les fit amener à la main par les hussards prussiens eux-mêmes, qu’on avait fait prisonniers.

     

    [i] Dormoy P.A : Souvenirs d’avant-garde ; volume II ; Paris, 1887

    [ii] Dormoy, op.cit.

    [iii] Siebecker Edouard : le marchand d’œufs ; le Châtillonnais et l’Auxois, 5 juillet 1886

    [iv] Dormoy, op.cit.

    [v] Garibaldi Ricciotti : Souvenirs de la campagne de France 1870-71 ; traduction de Philippe Casimir ; Nice, 1899

    Deux Châtillonnais sous les ordres de Garibaldi, un notule de Dominique Masson

    Figure 2 : Au retour de la "surprise de Châtillon' vers Ampilly le Sec (Grenest, l'armée de l'Est, relation anecdotique de la campagne de 1870-1871 Paris 1895)

    Quand l’armée des Vosges se créa, on ne trouvait que 43 hommes du 7e chasseurs à cheval, avec le commandant de Batsalle[i] ; à la création de la 4e brigade de Ricciotti Garibaldi, il n’y avait seulement que quelques cavaliers éclaireurs, commandés par le lieutenant Radowitz[ii].

    La « surprise de Châtillon » permit, non seulement de faire des prisonniers et de prendre la caisse du régiment, mais aussi de prendre 82 chevaux dressés avec leur harnachement.

    Dans un premier temps, en revenant à Coulmiers, la cavalerie fermait la marche…

    On avait hissé sur les chevaux les hommes blessés ou fatigués qui ne pouvaient suivre la colonne[iii].

    Après une nuit réparatrice à Coulmiers, la 4e brigade quitta le village pour Montbard : La matinée du 21 fut consacrée à l’essai de cavaliers volontaires, destinés à monter les chevaux pris à l’ennemi.

    On commençait la formation d’un escadron d’éclaireurs pour la brigade[iv]

    Cet escadron, appelé escadron de Châtillon ou escadron des guides de Châtillon ou cavaliers volontaires de Châtillon, compta 70 hommes au Ier janvier 1871 et fut définitivement attaché à la quatrième brigade (celle commandée par Ricciotti), par l’ordre du jour n° 134, du 27 janvier 1871[v].

     

    [i] Blairet Louis : L’armée des Vosges et les Garibaldiens ; Fécamp, 1891

    [ii] Thiébault Edmond : Ricciotti Garibaldi et la 4e brigade ; Paris, 1872

    [iii]Thiébault:op.cit.

    [iv]Thiébault: op.cit.

    [v] Bordone (général) : Garibaldi et l’armée des Vosges ; Paris, 1871

    Deux Châtillonnais sous les ordres de Garibaldi, un notule de Dominique Masson

    Figure 3 : Les forces de Garibaldi dont les cavaliers volontaires de Châtillon "La guerre franco-allemande de 1870-1871, rédigée par la section historique du grand Etat-Major prussien"tome IV

    Le commandant des Uhlans, le major von Alvensleben, logé en haut de la rue du Bourg-à-Mont, dans la propriété Barrachin, refusant de se rendre, avait cherché à s’enfuir par une porte de jardin, comptant sur la vitesse de son cheval.

    Mais il fut tué par un jeune franc-tireur de la Savoie, le sergent Guillet.

    Le casque argenté du major fut emmené comme un trophée, mais Riu conserva le cheval du major[i].

    Ce cheval, né à Auch chez le comte des Cars, avait fait ensuite partie des écuries de Napoléon III ; il avait été vendu aux Allemands après la bataille de Sedan.

    Riu le renomma Châtillon le Uhlan, le garda pendant toute la guerre et le fit courir ensuite sur le champ de courses du sud-est.           

    Après la « surprise de Châtillon », le colonel Riu se rendit à Tours, où il est nommé chef de bataillon ; là, il va être engagé au service de renseignements.

    Le colonel Riu retrouvera Ricciotti Garibaldi à Avallon, en janvier 1871[ii].

    Nommé lieutenant-colonel hors cadre, attaché au ministère de la Guerre, il prend le commandement d’un corps de tirailleurs, le 18 janvier 1871[iii].                                           

    Il deviendra, après-guerre, général, puis sera élu député du Loir et Cher, de 1893 à 1895.

    [i] « Au cours du corps à corps, Riu transperce l’officier allemand d’un coup de sabre, mais celui-ci, en tombant sur un tas de fumier, l’entraîne dans sa chute et le mourant le saisit à la gorge et serre pour l’étrangler. Il y serait sans doute arrivé, si des soldats français venant à la rescousse ne l’avaient achevé en lui brisant le crâne à coups de crosse. Riu conservera au cou la trace bien visible des cinq doigts d’une main de l’officier allemand » (le général Eugène Riu ; Ponsignon Jean, Cahiers du Châtillonnais, n° 225 ; réédition : Général Riu, un général hors normes ; Feuillage, Illustrated édition, 2020).                                                                                                                  

    Si Riu n’a pas tué le major, il peut s’agir d’une ordonnance qui l’accompagnait. Riu, en tant qu’officier, avait laissé son cheval à Recey et donc n’en avait plus. Plus tard, en 1881, en marge d’un procès, le colonel Riu déclara qu’ils avaient faits prisonnier un officier allemand, qui lui remit son cheval et son épée, lui demandant de la garder jusqu’à la fin des hostilités ; mais Riu le fit fusiller.

    En 1874, La Chronique Béarnaise écrivit que « c’est à Châtillon que le colonel Van-der-Hop fut tué par un officier français » et que le cheval fut surnommé ainsi.

    [ii] Selon ses états de service, il fut blessé d’un coup de pistolet à la jambe gauche, le 27 janvier 1871, à l’affaire de Bricon, en Haute Marne (armée de l’Est)

    [iii] Le 28 janvier 1871, il sera nommé colonel ; la veille, à l’affaire de Bricon (Haute Marne), il avait été blessé par un coup de pistolet à la jambe gauche

    Deux Châtillonnais sous les ordres de Garibaldi, un notule de Dominique Masson

    Figure4 : caricature du colonel Riu parue dans la revue "les hommes d'aujourd'hui"

    Décédé à Paris le 24 janvier 1895, ses cendres seront ramenées à Chamesson.                            

    A Montpellier, sa ville natale, une rue porte son nom.   

    Deux Châtillonnais sous les ordres de Garibaldi, un notule de Dominique Masson

    Figure 5 : La chapelle de la famille Riu-Ponsignon, cimetière de Chamesson. cliché D.Masson

    Le deuxième personnage est Louis Blairet, né à Laignes le 10 janvier 1843.

    Deux Châtillonnais sous les ordres de Garibaldi, un notule de Dominique Masson

    Figure 6 : Acte de naissance de Louis Blairet, état-civil de Laignes

    La famille, après quelques hésitations, lui permit d’aller à Paris ; après quelques années passées comme employé de banque, intéressé par la politique, il va devenir publiciste.

    Il travailla, en 1866, au Figaro[i], et se spécialisa dans les affaires espagnoles.

    En 1869, il publie « Espagne et Cuba, situation politique, financière, industrielle et commerciale ».

    A cette occasion, il devint homme de confiance de Juan Prim, général espagnol qui fut l'un des leaders de la révolution de 1868, qui renversa la reine d'Espagne Isabelle II et qui sera nommé régent en 1869.

    Il publiera aussi un livre sur lui[ii].

    En 1869, il fonde à Paris « La convention américaine » et « La correspondance générale d’Espagne ».

    En 1870, il part pour Montévidéo, en Uruguay.                                                                                                    Depuis le début du XIXe siècle, l’Uruguay avait connu une grande émigration ; les 2/3 de ses habitants étaient d’origine étrangère et la moitié d’entre eux, soit une personne sur trois, était un français, le plus souvent né dans le bassin de l’Adour ou dans une vallée pyrénéenne.

    Lors de la « Guerra Grande », qui opposa, de 1838 à 1852, le parti « rouge » au parti « blanc » (le dictateur argentin Rosas, soutenu par les anglais), les français et les italiens de Montévidéo furent les premiers à vouloir s’organiser pour défendre leurs familles et lutter par leurs propres moyens contre la menace des assiégeants.

    Une légion française fut créée, comprenant 2500 légionnaires français, mais aussi 500 émigrés argentins, 800 gardes nationaux uruguayens, 1800 noirs émancipés pour l’occasion et 500 légionnaires italiens commandés par Giuseppe Garibaldi, qui avait réorganisé ces troupes et les avait habillées d’une tunique rouge.

    C’est aussi à Montévidéo que se marièrent Guiseppe et Anita et que naquirent Rosita, Teresita et, en 1847, Ricciotti.

    Mais, en juin 1848, apprenant les bouleversements qui ont lieu en Italie, le couple y revint et Garibaldi se mit au service du roi de Piémont-Sardaigne afin d’aider à la réalisation de l’unité italienne.   

     En octobre 1870, Garibaldi offrit ses services à la France et c’est tout naturellement que, lorsque la nouvelle de la guerre franco-prussienne parvint à Montévidéo, nombre de français voulurent aller secourir leur ancienne patrie.

    Louis Blairet était à Montévidéo lorsque arriva la nouvelle des désastres en France et il décida de partir combattre en France.

    Le 31 octobre 1870, Louis Blairet partait de Montévidéo :

      La légion franco-montevidéenne, qui m’avait élu capitaine-commandant à l’unanimité, prit passage à bord de l’Amazone, se rendant à Bordeaux…

    Il y avait avec nous des volontaires de Buenos-Aires, de Santa-Fé, de Rio-de-Janeiro et de Pernambuco, parmi lesquels notre consul de cette dernière ville.                       

    Ce départ de volontaires avait été précédé par celui des Francs-Tireurs de Montévidéo, sur le paquebot La Gironde, commandés par le capitaine de Fries[iii].

     

    [i] Il est aussi correspondant spécial du journal « le Châtillonnais et l’Auxois » ; il publie également, dans « le Panthéon biographique », en 1866, une « notice biographique du général Adrian Woll, premier aide de camp de l’empereur Maximilien Ier »

    [ii] « Documents pour servir à l’histoire contemporaine. Juan Prim, peint par lui-même, lettres inédites du général Prim, révélations sur les hommes de la Révolution de septembre 1868 » ; Paris, 1869.

    [iii] Selon J.B Dumas, « la guerre sur les communications allemandes en 1870 » (Paris, 1891), l’effectif, formé le 26 octobre 1870, comptait 5 officiers et 87 francs-tireurs

    Deux Châtillonnais sous les ordres de Garibaldi, un notule de Dominique Masson

    Figures 7et 8 : Poignard offert par de Fries à Riu "au brave colonel Riu souvenir du commandant de Fries, des Francs-Tireurs de Montévidéo"  collection Jean Ponsignon

    Deux Châtillonnais sous les ordres de Garibaldi, un notule de Dominique Masson

    Depuis le début du XIXe siècle, l’Uruguay avait connu une grande émigration ; les 2/3 de ses habitants étaient d’origine étrangère et la moitié d’entre eux, soit une personne sur trois, était un français, le plus souvent né dans le bassin de l’Adour ou dans une vallée pyrénéenne.

    Lors de la « Guerra Grande », qui opposa, de 1838 à 1852, le parti « rouge » au parti « blanc » (le dictateur argentin Rosas, soutenu par les anglais), les français et les italiens de Montévidéo furent les premiers à vouloir s’organiser pour défendre leurs familles et lutter par leurs propres moyens contre la menace des assiégeants.

    Une légion française fut créée, comprenant 2500 légionnaires français, mais aussi 500 émigrés argentins, 800 gardes nationaux uruguayens, 1800 noirs émancipés pour l’occasion et 500 légionnaires italiens commandés par Giuseppe Garibaldi, qui avait réorganisé ces troupes et les avait habillées d’une tunique rouge.

    C’est aussi à Montévidéo que se marièrent Guiseppe et Anita et que naquirent Rosita, Teresita et, en 1847, Ricciotti.

    Mais, en juin 1848, apprenant les bouleversements qui ont lieu en Italie, le couple y revint et Garibaldi se mit au service du roi de Piémont-Sardaigne afin d’aider à la réalisation de l’unité italienne.                                                                                

    En octobre 1870, Garibaldi offrit ses services à la France et c’est tout naturellement que, lorsque la nouvelle de la guerre franco-prussienne parvint à Montévidéo, nombre de français voulurent aller secourir leur ancienne patrie.

    Louis Blairet était à Montévidéo lorsque arriva la nouvelle des désastres en France :                                                                                                                             Je n’hésitai pas à sacrifier tout ce que je possédais, et je fis appel au patriotisme de mes compatriotes, dans des conférences tenues au théâtre Solis.

    De nombreux volontaires se firent inscrire chez moi ; on organisa des souscriptions destinées à payer le passage…

    Les dames de Montévidéo nous avaient confectionné un drapeau sur lequel étaient inscrits ces mots : « RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, LÉGION FRANCO-MONTÉVIDÉENNE » …

    Les volontaires français de l’Amérique du Sud, avant leur embarquement opéré par les soins de la Commission d’organisation, d’accord avec le consul français, avaient chacun reçu leur certificat d’admission, identique à celui qui m’était particulier, conçu ainsi au recto :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    LÉGION FRANCO-MONTÉVIDÉENNE

    Certificat d’admission

    La commission organisatrice dudit corps, après présentation des pièces justifiant la nationalité et l’identité du citoyen James-Louis Blairet, natif de Laignes (Côte d’Or), âgé de vingt-huit ans, a accepté son engagement comme volontaire dans le corps de la Légion franco-montévidéenne.

    Ledit volontaire s’engage à servir avec honneur et fidélité, à se soumettre à la direction de ses chefs avec l’obéissance et le respect les plus complets pendant toute la durée de la guerre contre la Prusse ; il renonce, en outre, à toute idée de jamais se séparer volontairement de ses compagnons d’armes pendant toute la durée de ladite guerre, et à se conformer strictement aux règlements inscrits au verso du présent certificat d’admission.

    Fait à Montévidéo (République orientale), le 26 octobre 1870.

    Le trésorier,                                         le Président                                  Le secrétaire                                  D. Gouynouilhou fils, ainé                       V. Sabé                                  Raoul Legout

    Enregistré sous le n° matricule n° 1

    (au verso : chaque engagé volontaire ne sera admis que sur la présentation de pièces prouvant son identité et sa MORALITÉ.

    Pour la discipline et l’ordre : les fautes seront punies comme l’indique le Code de justice militaire de l’armée française)

    Au débarquement, nous eûmes beaucoup à souffrir du froid auquel nous n’étions plus habitués, et plusieurs de nos compagnons moururent des suites d’une bronchite aiguë… 

    Deux Châtillonnais sous les ordres de Garibaldi, un notule de Dominique Masson

    Figure 9 : "L'armée des Vosges et les Garibaldiens" publié par Louis Blairet. Fécamp, réédition de 1891

    Mais Blairet avait trouvé que la Légion franco-montévidéenne était un peu trop indisciplinée et il se fit nommer, à la date du 14 décembre, chef d’un corps franc espagnol réuni à Lyon à destination d’Autun, destiné à l’armée des Vosges, sous le général Garibaldi, et la Légion fut confiée au lieutenant Jacques Collin[i].

    Blairet se retrouve alors, avec un Espagnol du nom d’Artigala, à la tête d’une compagnie composée de 4 sous-officiers et de 44 volontaires espagnols[ii].

    A la bataille de Dijon, le 21 janvier 1871, le bataillon franco-espagnol perdit le quart de son effectif. 

    Cependant, le 23 février, ce fut la signature d’un armistice entre la France et la Prusse, mais les départements du Doubs, du Jura et de la Côte d’Or en étaient exclus.

    Ordre fut alors donné à Garibaldi d’évacuer Dijon.

    Elu député en février 1871, le général partit à Bordeaux et confie le commandement de ses troupes au général Menotti.

    Mais, après une cabale contre lui, Guiseppe démissionna de son poste, ainsi que du commandement de l’armée des Vosges et s’embarqua à Marseille pour retourner en Italie.

    A l’armistice, je fus, par ordre de Garibaldi, envoyé à Bayonne, pour veiller au rapatriement des Espagnols volontaires de l’armée des Vosges…

    Ce n’est qu’au mois de février 1872, plus d’un an après l’armistice, que je reçus la solde qui m’était due… 

    Cependant, Blairet avait essayé de se faire élire en Côte d’Or, en remplacement de Garibaldi, mais c’est Henri Frédéric Lévêque qui fut élu.

    Et il redevint journaliste et écrivain[iii].

    Il fut directeur politique de "La dépêche de Toulouse" de 1879 à 1882, puis, le 5 août 1889, il devint le directeur gérant du« Mémorial cauchois », journal républicain de Fécamp, en Seine-Maritime, journal qu’il dirigea jusqu’à son décès, le 28 avril 1897.

    Il était officier d’Académie et chevalier du Mérite agricole[iv].

    [i]Cette compagnie, formée le 16 décembre 1870, comptait 1 officier et 37 francs-tireurs (Dumas, op.cit.)

    [ii]Parmi les très nombreux corps étrangers qui finissent par former l’armée des Vosges, on trouve quatre corps désignés comme espagnols : la Légion espagnole, la Légion garibaldienne espagnole, la Guérilla franco-espagnole et la Compagnie espagnole.

    On laisse à penser qu’un même contingent d’Espagnols a été divisé en deux corps.

    On n’en sait guère plus sur ce corps, si ce n’est le récit qu’en fait Blairet dans son livre ; « Ayudemosa Francia : les volontaires espagnols dans la guerre franco-allemande de 1870-1871 », Alexandre Dupont, Mélanges de la Casa de Velázquez.

    [iii]Il publia, entre autres, « Contes et nouvelles », « Fausse route », « Hommes et choses », De Paris au Cap Horn », « Péchés de jeunesse », « Pour encourager les petits-enfants qui seront plus tard des grands agriculteurs », « Les questions agricoles devant la Chambre », « Le Salvador », Vive la République », « Silhouettes Fécampoises », « Pensées et maximes au jour le jour », etc.

    Deux Châtillonnais sous les ordres de Garibaldi, un notule de Dominique Masson

    Figure 10 : Lettre adressée par Blairet aux habitants de la Côte d'Or, pour se faire élire député (AMC,4H11)

    Deux Châtillonnais sous les ordres de Garibaldi, un notule de Dominique Masson

    Figure 11 : Portrait de Louis Blairet

    (Dominique Masson)


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  • Rainer Bendick,  Docteur en Histoire Allemand, a fait des recherches sur le périple qu'effectua le soldat Heinrich Oppermann durant la guerre de 1870.

    Un périple qui le fit passer, entre autres villes, par Châtillon sur Seine, où il participa, hélas, aux exactions terribles que firent les Prussiens lors de la fameuse "surprise de Châtillon".

    http://www.christaldesaintmarc.com/rainer-bendick-historien-allemand-a-fait-des-recherches-sur-la-campagn-a209630478

    Plusieurs lettres d'Heinrich Oppermann  à sa femme, ont été publiées par Dominique Masson dans cet article passionnant :

     http://www.christaldesaintmarc.com/les-consequences-de-l-attaque-du-19-novembre-1870-a-chatillon-un-notul-a210617100

     Les élèves d’un lycée à Salzgitter, ville allemande de la région métropolitaine de Hanovre-Brunswick-Göttingen-Wolfsbourg, ont créé récemment un panneau qui explique l'érection du monument aux morts « privé » érigé par la famille d’Heinrich Oppermann dans leur ville.

    C'est ce monument qui avait tant intrigué Rainer Bendick et avait suscité ses recherches, le voici :

    Les lycéens  de Salzgitter ont réalisé un panneau près du monument dédié à Henrich Oppermann

    Sur ce panneau on peut voir le portrait d'Heinrich Oppermann ...

    Les lycéens  de Salzgitter ont réalisé un panneau près du monument dédié à Heinrich Oppermann

    ainsi que son itinéraire depuis Braunschweig jusqu'à Montval sur Loir où il mourut.

    Vous verrez qu'il est passé à Hamm (ville de Günter Wiesendahl qui nous a donné beaucoup de renseignements sur la guerre de 1870, sur les tombes de soldats ...), et à Châtillon sur Seine bien sûr .

    Cliquer pour mieux voir cet itinéraire :

    Les lycéens  de Salzgitter ont réalisé un panneau près du monument dédié à Henrich Oppermann

    Et pour ceux qui lisent l'allemand, vous pourrez retrouver toute l'histoire de ce monument et de ce soldat, dans ce PDF :

    « Druckdaten NEU 2 Erinnerungstafel Salzgitter-22-9-2021.pdf »

     Le Docteur Bendick m'a confié qu'il pensait pouvoir publier, dans deux ou trois ans, une édition critique des lettres d'Heinrich Oppermann.

    Voici un article sur la suite de la quête de Rainer Bendick,  en Pays de Loire où est décédé Heinrich Oppermann :

    https://lemans.maville.com/actu/actudet_-montval-sur-loir.-sur-les-traces-d-un-soldat-prussien-_14-4792408_actu.Htm


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