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Par Christaldesaintmarc le 2 Juillet 2013 à 06:00
La première mention de l’église Saint-Michel de Dijon date de 889. Située près des murs du Castrum de Dijon, elle n'était probablement à l'origine qu'une simple chapelle de bois. Devenue trop petite pour accueillir l'ensemble des fidèles, elle fut remplacée à l'initiative de l'abbé de Saint-Étienne, Garnier de Mailly, par une église de 58,44 m de long sur 9,74 m de large qui fut consacrée en 1020 par l'évêque de Langres, Lambert de Bassigny. Son fondateur Garnier de Mailly y fut inhumé à sa mort en 1051.
Le 17 juillet 1497, comme elle était devenue trop petite pour accueillir tous les fidèles, il fut décidé la construction d'une nouvelle église par souscription auprès des paroissiens. On l'élargit en l'allongeant du côté du chœur en conservant son ouverture du côté ouest. Les familles riches de la paroisse firent construire à leur frais des chapelles. Rapidement achevée, l'église fut consacrée le 29 juillet 1529 par Philibert de Beaujeu, évêque de Tonnerre.
La façade principale est unique en son genre par le mélange entre le style gothique et celui de la renaissance qui est dû à la date de construction de l'église. La coexistence de ces deux styles architecturaux peut être expliqué par l'importance que prend l'art architectural en Bourgogne au XVIè siècle avec le retour des formes antiques et l'influence de l'art italien. Ainsi le passage de l'art gothique et de la renaissance peut ce distinguer avec: la nef gothique et la façade qui illustre la renaissance avec ses colonnes doriques, ioniques et corinthiennes.
Portail central avec la statue saint Michel (XVIe siècle)
Le tympan représente «Le Jugement dernier»
Œuvre de Nicolas de la Cour (1551)Statue de saint Michel (XVIe siècle)
Elle remplace la statue initiale détruite en 1794.Les portes latérales :
Détail de la voûte du portail central (1551)
Ici, les anges reposent sur des caissons ornés de rosaces et de guirlandes. C'est le style Renaissance sous Henri II.La nef est voûtée d'ogives avec nervures.
Saint Michel terrassant le démon. Le maître-verrier s'est clairement
inspiré du tableau de Raphaël.Au fond la chapelle absidiale sud et son tableau «l'Annonciation» de Philippe Quantin.
Au fond on aperçoit la chapelle de la Vierge
Les boiseries du chœur datent de Louis XV. Elles ont été mises en place en 1763 pour remplacer les stalles d'origine.
La chapelle des Trépassés dans le croisillon sud est embellie d'une très belle composition sculptée. Le Père Éternel, à son sommet, date de 1670, tandis que l'Adoration des Mages, en bas, est du XIXe siècle (Jean Moreau, 1822)
Fragment d'une mise au tombeau du XVe siècle dans la chapelle du Sépulcre :
Bénitier de style Renaissance, orné de six têtes de chérubins
Le monument à la gloire de la famille Fyot de la Marche :
Une élégante piscine :
L'orgue de tribune a été construit en 1699 par le facteur Lorin. Il était destiné à la Sainte Chapelle de Dijon.
En 1793, dans une vente aux enchères, il fut acheté par la Fabrique de l'église Saint Michel.
Le buffet date, lui aussi, de la toute fin du XVIIe siècle.(documentation fournie par des panneaux dans l'église)
(Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
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