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Par Christaldesaintmarc le 28 Février 2021 à 06:00
Jenry Camus a découvert, en se rendant dans la librairie Grangier à Dijon, un superbe livre consacré aux officiers de Napoléon Ier, natifs de la Côte d'Or.
Voici ce qu'il nous en dit :
Ce livre a été écrit par le dijonnais Alain Pigeard, juriste et docteur en droit, grand spécialiste de Napoléon ( il a été de 2012 à 2017, Président National du Souvenir Napoléonien)
Auteur de plus de 60 ouvrages sur l'empereur et son époque, il vient de publier ce dictionnaire qui lui a demandé 25 années de recherches et qui répertorie les états de service des 2385 officiers nés en Côte d'Or.
Un imposant ouvrage de 684 pages qui nous donne les noms de 351 officiers nés à Dijon et pour notre région 51 à Châtillon-sur-Seine, 5 à Aignay-le-Duc, 9 à Baigneux-les-Juifs, 13 à Laignes, 2 à Montigny.
Pratiquement chaque village a vu naitre un de ces grognards de l'Empereur:
3 à Essarois, 6 à Ampilly-le-Sc, 4 à Belan-sur-Ource, 3 à Bissey-la-Côte, 3 à Chaugey,etc...
Un livre historique à se procurer d'autant plus que Châtillon a reçu le label de ville napoléonienne.
Le baron Claude Testot-Ferry, aide de camp du Maréchal Marmont, natif d'Arnay-le Duc, est l'un de ces officiers qui figure dans le dictionnaire d'Alain Pigeard.
Natif d'Arnay le Duc, il fut enterré au cimetière Saint-Vorles, pas très loin du duc de Raguse.
Une conférence sur le baron Testot-Ferry a eu lieu en 2012 sous l'égide des Amis du Châtillonnais, Alain Pigeard y avait assisté.
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Par Christaldesaintmarc le 28 Avril 2021 à 06:00
Alain Pigeard, historien spécialiste de l'époque Napoléonienne, a répertorié dans un ouvrage intitulé "Dictionnaire des officiers de Napoléon 1er en Côte d'Or", tous les gradés originaires de notre département.
Il détaille leurs biographies de façon remarquable.
Cet ouvrage représente un travail extraordinaire qui nous permet de connaître le nom et la vie de ces soldats bien oubliés aujourd'hui, car il en reste peu de traces.
Par exemple, peu d'entre eux ont une tombe répertoriée.
J'en ai relevé cinq, que je suis allée photographier , ce sont celles de :
-Nicolas Gallimardet à Aignay le Duc
-Claude Chalopin à Aisey sur Seine
-Edme Gérard à Poinçon les Larrey
-Edouard Fabry à Châtillon sur Seine
-Claude Testot-Ferry à Châtillon sur seine
-Auguste-Frédéric-Louis Viesse de Marmont, duc de Raguse à Châtillon sur Seine.
Presque chaque village Châtillonnais a vu naître (ou mourir ) un de ces valeureux soldats, malheureusement il est difficile de retrouver leur sépulture.
Mais il faut savoir que certains sont nés au village mais n'y sont pas forcément morts.
Ils sont quelquefois décédés sur le champ de bataille et enterrés sur place, ou peut-être ont-ils fini leur vie chez leurs enfants dans une autre ville, ou encore à l'hôpital et enterrés dans une fosse commune....
J'ai recopié tous les noms des officiers de Napoléon 1er, nés dans les villages du Châtillonnais, peut-être y trouverez-vous les noms de votre famille, et si vous faites une généalogie, peut être y sont-ils, qui sait ?
Télécharger « Liste-des-villages-Chatillonnais-Copie.docx »
Toutes les biographies détaillées de ces officiers sont à lire sur le superbe livre d'Alain Pigeard montré plus haut.
Prochainement j'évoquerai Nicolas Gallimardet, dont la magnifique tombe est à voir au cimetière d'Aignay le Duc .
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Par Christaldesaintmarc le 4 Mai 2021 à 06:00
A la veille de la commémoration du décès, à Sainte-Hélène, de Napoléon 1er, il est bon de se souvenir de tout ce que cet homme controversé a apporté à la France.
Ce bilan est vraiment très intéressant, bien qu'aujourd'hui certaines autres de ses décisions soient contestées...
Pour ma part, je lui reproche ses guerres incessantes accompagnées de millions de morts et de blessés.
Je rendrai d'ailleurs prochainement hommage à quelques uns de ses soldats originaires de notre département.
Voici un petit résumé de ce qu'il a accompli pour la France:
2 commentaires -
Par Christaldesaintmarc le 5 Mai 2021 à 06:00
Aujourd'hui 5 mai 2021, c'est le deux centième anniversaire de la mort de l'Empereur Napoléon 1er, décédé à Sainte Hélène le 5 mai 1821.
Des commémorations vont avoir lieu...
De mon côté, à mon humble niveau, j'ai voulu rendre hommage, non pas à Napoléon 1er que je n'apprécie pas totalement, mais à ses officiers courageux dont beaucoup ont perdu la vie où ont été gravement blessés pendant ses batailles meurtrières.
Dans le cimetière d'Aignay le Duc, on peut admirer la superbe tombe d'un de ces officiers qui combattit dans la Grande Armée de Napoléon 1er.
J'en ai eu connaissance grâce au livre extraordinaire d'Alain Pigeard qui a retrouvé les biographies de tous les officiers de Napoléon nés en Côte d'Or, et je suis allée la photographier.
Cette tombe est un peu inclinée vers l'arrière et elle est enveloppée par un drap de pierre, finement sculpté .
Une croix est creusée à l'endroit où doit se trouver la tête du défunt.
Sur le drap, ont été sculptées deux épées entrecroisées ainsi que la croix de la Légion d'Honneur.
La Légion d'Honneur se trouve près du pommeau de l'épée de gauche. Elle est malheureusement un peu dégradée.
Sur l'avant du tombeau une inscription (hélas illisible actuellement) mais relevée heureusement par Alain Pigeard, nous informe qu'il s'agit de la dernière demeure de :
Nicolas Gallimardet
Lieutenant-Colonel
Officier de la Légion d'Honneur
Décédé le 17 décembre 1855
Âgé de 78 ans
Dans son ouvrage de référence, Alain Pigeard donne la biographie détaillée de tous les Officiers répertoriés .
A la page dédiée à Nicolas Gallimardet on peut ainsi découvrir qu'il naquit à Aignay le Duc le 21 décembre 1777, fils de Jean Gallimardet, recteur d'école et de Nicole Damotte.
C'était sans doute un très bel homme puisqu'il est décrit mesurant 1,73m, le visage ovale, le front découvert, les yeux gris, le nez épaté, la bouche moyenne,le menton rond, les cheveux et les sourcils châtains....
Nicolas Gallimardet entra au service de la 5ème brigade de ligne le 21 frimaire an VII (11 décembre 1798)
Il combattit sur tous les fronts où il reçut de nombreuses blessures :
Devant Legnano il fut blessé à l'épaule droite d'un coup de feu (26 mars 1799)
Devant Valence en Piémont il reçut un coup de feu à la jambe droite (12 juin 1799)
Il servit en Italie et dans l'armée du Rhin, puis en Dalmatie, en Croatie, en Autriche et en Catalogne
A la bataille de Leipzig il fut blessé d'un coup de feu à la jambe gauche (19 octobre 1813), puis à Hanau, d'un coup de feu au bras gauche (29 octobre 1813).
Et pour terminer, il fut blessé à la jambe (côté non précisé) à Waterloo, le 18 juin 1815.
Quelle bravoure, quel courage !
Quand on lit le déroulement de la vie militaire de Nicolas Gallimardet, on est admiratif et stupéfait : comment ces soldats si lourdement blessés pouvaient-ils repartir au combat presqu'aussitôt ? l'énergie et le sens du devoir sans doute.
Nicolas Gallimardet a gravi tous les grades de l'armée : il a débuté comme Conscrit de 1ère classe, puis fut nommé Caporal, Adjudant sous Officier, Sous-Lieutenant, Lieutenant de la Grande Armée, puis Adjudant- Major et il a fini sa carrière militaire comme Capitaine-Adjudant-Major.
A sa retraite il reçut le titre de Lieutenant-Colonel, et fut décoré de la Légion d'Honneur, tellement méritée !
Marié à Marguerite Joliet, il décéda le 17 décembre 1855 à Aignay le Duc à l'âge, tout de même remarquable de...78 ans !
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Par Christaldesaintmarc le 16 Mai 2021 à 06:00
Dans le cimetière d'Aisey sur Seine, se dresse un monument funéraire particulier, surmonté d'une croix.
Sur la partie dressée on aperçoit des sculptures....
Ces sculptures représentent un superbe sabre et une médaille de la Légion d'Honneur .
A la base de la stèle on peut lire qu'il s'agit de la tombe du capitaine Claude Chalopin.
Le magnifique livre d'Alain Pigeard , le "dictionnaire des officiers de Napoléon 1er" nous renseigne sur la vie de ce soldat exemplaire.
Claude Chalopin est né le 6 novembre 1772 à La Villeneuve les Convers, fils de Jacques, marchand dans cette commune et de Reine Moniot.
Il s'engagea dans le bataillon des grenadiers de Côte d'Or le 24 août 1792 et servit dans l'Armée du Nord sous Dampierre, Dumouriez et Kellermann.
Il fut ensuite nommé caporal fourrier de grenadiers le 20 messidor an II (8 juillet 1795)
En 1801, il fut nommé sergent-major et servit en Italie sous Bonaparte. Il fut blessé d'un coup de feu à la cuisse gauche à la très célèbre bataille d'Arcole.
Il combattit ensuite dans l'Armée d'Helvétie et fit campagne en Allemagne dans la Grande Armée.
Lieutenant en 1808, il fut nommé Premier Aigle de son régiment.
Il servit ensuite en Catalogne
Lieutenant-Major en 1809, il fut promu Capitaine de Carabiniers et passa au régiment de Condé (infanterie légère) en 1814, où il servit jusqu'en 1815.
En 1815 il fut fait Chevalier de la Légion d'Honneur.
En retraite, il se retira à Aisey sur Seine où il exerça la fonction de Maire de la Commune pendant de longues années.
Il décéda à Aisey sur Seine le 25 août 1861 à l'âge respectable de...89 ans ! son épouse repose à ses côtés.
A noter que sa tombe a été restaurée le 7 septembre 2008, à l'initiative du Souvenir Napoléonien de Bourgogne et de la Municipalité d'Aisey sur Seine .
On peut féliciter et remercier les restaurateurs car voici quel était l'état de la tombe de Claude Chalopin avant 2008 :
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Par Christaldesaintmarc le 23 Mai 2021 à 06:00
A l'entrée du cimetière de Poinçon les Larrey-Larrey, côté Poinçon, on voit, scellées dans le mur, deux dalles mortuaires :
Il s'agit des deux parties de la pierre tombale du Capitaine du 64ème régiment de ligne, Edme Gérard, né le 15 janvier 1764 à Poinçon les Larrey, fils d'Edme, propriétaire et d'Anne Brocard.
Alain Pigeard, dans son magnifique ouvrage ""Dictionnaire des Officiers de Napoléon 1er de Côte d'Or" nous donne la biographie de ce soldat d'exception, qui méritait amplement la Légion d'Honneur qui figure sculptée sur la seconde pierre tombale,.
Et sous la légion d'Honneur, deux épées croisées :
Edme Gérard s'engagea le 14 juillet 1791 dans le 2ème bataillon des Volontaires de la Côte d'Or.
Il servit comme fourrier dans une compagnie franche qui devint la 4ème Compagnie du 5ème bataillon des Volontaires de la Côte d'Or.
Il participa à de très nombreuses campagnes :
-De 1792 à 1793 dans l'armée de Moselle et du Nord
-Dans l'armée des Côtes de l'Océan de l'an II à l'an IV
-En Italie et à l'armée de l'Ouest de l'an V à l'an VII
--En Vendée , à Loué, il enleva une pièce de canon à l'ennemi et fit prisonnier un poste ennemi.
-Passé Lieutenant dans son bataillon le lendemain de cet exploit, il fut nommé capitaine à la 6ème compagnie.
-Il servit ensuite dans l'armée d'Angleterre, puis dans la Grande Armée de 1805 à 1807, puis dans l'armée d'Espagne de 1808 à 1810.
Il fut admis à la retraite en novembre 1810 alors qu'il se trouvait à Bayonne. Il y fut décoré de la Légion d'Honneur.
Il n'avait alors que 46 ans mais il fut retraité pour infirmité, avec jouissance d’une pension de 1600 Francs, par décret impérial du 9 décembre 1810.
Motif de la retraite :
« Nous officier de santé, chirurgien-major chargé de la 1ère visite certifions que M. Gérard Edme, capitaine de la 3è compagnie du 5è bataillon, natif de Poinçon (Côte d’Or) est atteint de deux coups de feu sur le corps, rongé par des douleurs rhumatismales générales, faiblesse de poitrine, et usé par 19 ans de service, vue extrêmement affaiblie »
Signé : Pazabat.Retiré à Poinçon les Larrey, chez son frère, il y mourut le 22 juin 1811 à l'âge de 47 ans.
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