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Par Christaldesaintmarc le 18 Juillet 2023 à 06:00
Samedi 15 juillet, c'était un grand jour pour la Maison de la Musique de Châtillon sur Seine.
Cet après-midi-là, ce beau bâtiment qui abrite l'Ecole Municipale de Musique, la Lyre Châtillonnaise, France-Accordéon ... était doté d'un nom, celui de Fernand Quattrocchi qui anima durant des années un très beau Festival Musical dans notre ville.
Madame Quattrocchi était présente à ce "baptême", en compagnie de Roland Lemaire, Maire de la Ville.
La plaque a été dévoilée sous les applaudissements ...
Un instant de silence a salué la mémoire de Fernand Quattrocchi.
Les invités se sont ensuite réunis à l'intérieur de la Maison de la Musique.
Roland Lemaire a évoqué Fernand Quattrocci qui appréciait beaucoup le Châtillonnais où il aimait passer ses vacances dans sa demeure de la "Grande Dame Guie", près de la forêt de Châtillon sur Seine.
Chef d'orchestre, Directeur du Conservatoire de Metz, il eut l'idée de créer un Festival dans notre ville, Festival qui eut un énorme succès et qu'il renouvela plusieurs années, soutenu par le Maire de l'époque, Michel Serex.
Madame Quattrocchi est originaire d’une famille de musiciens, son père Fernand Oubradous fut un musicien et un compositeur célèbre.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fernand_Oubradous
Madame Quattrocchi a écrit un livre sur son père, intitulé : « Fernand Oubradous : Un artiste du XXe siècle » qu’elle a remis à monsieur Lemaire
Le fils de Fernand Quattrocchi a ensuite évoqué la carrière de son père.
Fernand Quattrocchi a obtenu de multiples prix au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.
Ancien chef associé à la Philharmonie de Lorraine, il a enseigné durant de nombreuses années la direction d'orchestre au CNR de Metz.
Il a continué à diriger de nombreuses formations en France et à l'étranger, notamment l'Orchestre National de France et le Nouvel Orchestre Philharmonique. Il a dispensé également des cours de direction en Corée et au Vénézuela, ainsi qu'au CNSM de Paris.
Il a été Président du Centre Européen pour la recherche musicale et des recherches internationales pour la musique contemporaine
La famille de monsieur Quattrocchi a apporté la photo encadrée d'un concert donné à Châtillon sur Seine dans une église de la ville...
et un flyer d'un concert de 1995.
J'avais conservé, pour ma part, ce beau dessin édité pour l'association de monsieur Quattrocchi "Musique et Culture en Châtillonnais" . :
Les deux photos suivantes m'ont été données par la famille Cuzin que je remercie.
Chantal Contant, adjointe à la Culture de l'époque, est entourée de Fernand Quattrocchi et de son épouse.
Michel Serex devise ici avec Andrée Siclier, première adjointe, et Fernand Quattrocchi.
Un rappel de l'inauguration de la Maison de la Musique en 2015, par Hubert Brigand, Maire de la ville de Châtillon sur Seine à cette époque :
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Par Christaldesaintmarc le 1 Février 2015 à 06:00
Rue de Seine, à Châtillon sur Seine, on peut voir un très bel édifice, situé tout près du Collège Fontaine des Ducs et du Lycée Désiré Nisard. Cet immeuble présente, à son fronton, une mention : "Bains-Douches", inscription qui sera sans doute remplacée bientôt par celle de "Maison de la Musique".
En effet, ce magnifique bâtiment, qui fut aussi Centre des Impôts, a été acheté par la ville pour en faire un lieu où s'épanouiront tous les musiciens de la cité.
La nouvelle Maison de la Musique a été inaugurée jeudi 29 janvier 2015 par le Maire de Châtillon sur Seine, Hubert Brigand, en présence de Michel Neugnot, Vice-Président du Conseil Régional de Bourgogne, et de François Sauvadet, député et Président du Conseil Général de la Côte-d’Or.
Hubert Brigand a coupé le ruban tendu dans le hall de l'établissement...
puis a distribué des morceaux de ruban tricolore aux personnalités présentes.
La nouvelle "Maison de la Musique" abrite l'Ecole Municipale de Musique, mais aussi la Lyre Châtillonnaise, la chorale des Sans Voix, France Accordéon, l’Etendard châtillonnais .
Hubert Brigand a ensuite invité l'assistance à visiter le bel établissement.
Quelques salles sont déjà occupées par l'EMM, piano, guitare, batterie... :
Dans la salle réservée à la Lyre Châtillonnaise, tous les musiciens étaient présents. Le président Denis Bourtequoy a remercié la Municipalité pour ce magnifique lieu extrêmement bien insonorisé qui permet de répéter dans des conditions optimales
La Lyre Châtillonnaise, dirigée par son chef Jean-Pierre Rambaud a donné ensuite un concert composé de deux compositions contemporaines.
Après le concert , les personnalités se sont déplacées pour entendre les discours d'inauguration.
Hubert Brigand a présenté cette nouvelle Maison de la Musique dont le bâtiment a une surface de 871 m². La Ville a financé l'aménagement du bâtiment pour 350 000 € et a été aidée par un contrat européen LEADER (Liaison Entre Actions de Développement de l’Economie Rurale) pour 50 000 €.
Le Département a participé avec 72 000 € et la Région avec 96 000 € pour les travaux d'électricité, de chauffage et d'isolation thermique et phonique.
Michel Neugnot, Vice-Président du Conseil régional a félicité la Municipalité de Châtillon sur Seine pour cette magnifique réalisation...
François Sauvadet a fait de même, en soulignant l'évolution extraordinaire de la Ville de Châtillon sur Seine pour la diversité de ses offres culturelles.
Quelques invités à l'inauguration, très heureux de se retrouver dans un si bel endroit ...
Et, sur la porte d'entrée, les musiciens sont accueillis par une très belle devise...
Un petit clin d'œil au passé...
René Drappier avait fait un reportage lors des travaux d'aménagement de la future Maison de la Musique, le voici :
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Par Christaldesaintmarc le 17 Février 2014 à 06:00
René Drappier, fidèle collaborateur du blog, a réalisé une enquête sur la transformation des anciens "Bains-Douches" de la rue de Seine en "Maison de la Musique".
Il m'envoie son article. Merci à lui !
Une vieille entreprise Châtillonnaise toujours d’actualité et toujours en activité, l’Entreprise Lecoq maçonnerie.
C’est cette entreprise qui a été retenue par la ville afin de transformer les anciens bains douches de la ville en « Maison de la Musique » : où l’Ecole de Musique et les différentes sociétés musicales pourront se perfectionner.
Ce sont MM. Pierre Lecoq et son fils André qui en 1933 qui construisent le bâtiment, tous les corps de métiers châtillonnais participent aux différents travaux.
Aujourd’hui c’est Christian Lombaert l’arrière petit-fils qui participe aux travaux de transformation des bains douches en Maison de la musique en 2014
LES BAINS DOUCHES
Michel Diey, avec gentillesse, nous explique l'histoire des bains-douches à Châtillon sur Seine.
L'an dernier j'ai guidé plusieurs visites de ville avec des groupes d'enfants. Alors que nous nous trouvions rue du Perthuis et que j'expliquais la destination du bâtiment à petites fenêtres que l'on peut voir en face de l'ANPE, j'ai eu la surprise de constater que les jeunes châtillonnais, dans les différents groupes, ignoraient complètement le terme "Bains-Douches". Les immenses progrès dans le domaine de l'hygiène corporelle et du confort, qui ont été faits depuis une trentaine d'années, ont sans doute contribué à faire disparaître cette expression du vocabulaire des plus jeunes.
Mais il n'en est pas de même pour les générations nées avant les années 1970/1980 qui ont connu et pratiqué ces institutions.
Je vais donc tenter de dresser l'historique des divers établissements que Châtillon a connus dans le passé.
Le mot "bain" qui vient du latin balneum est apparu dans la langue française vers 1080. Il désignait tout d'abord l'action d'immerger le corps ou une partie du corps dans un liquide, un gaz, à des fins hygiéniques ou thérapeutiques. Puis il désigna ensuite "l'établissement public où l'on prend les bains".
Douche est apparu beaucoup plus tard dans notre vocabulaire, vers 1588, selon le Larousse : jet d'eau dirigé sur le corps à des fins hygiéniques . Ce n'est qu'au cours du XXème siècle qu'il prit le sens "d'établissement où l'on peut prendre une douche".
C'est au cours de ce même XXème siècle que les deux mots furent associés.
Les premiers établissements de bains de Châtillon semblent avoir été installés dans les années 1850/1860. Il y en avait deux : l'un impasse de l'Arquebuse (on en voit encore les fenêtres, côté Seine, depuis le pont du boulevard Morizot, proche de la pizzeria), l'autre (qui a motivé cet article) rue du Perthuis avec une seconde entrée rue du Sonsois. Etant donné leur caractère privé, on n'en trouve pas trace dans les archives Municipales, mais la gravure de Nesle, ci-dessous, de 1860, qui représente le second, confirme ces dates.
On remarque la passerelle d'accès (démolie dans les années 1950 lors de la reconstruction) et seul le mot "Bains" figure sur le mur. Ce n'est qu'au XXème siècle qu'on trouvera le mot "Douches" écrit en dessous et en plus petits caractères.
Le précieux Indicateur Châtillonnais nous donne les propriétaires successifs de ces établissements:
-Pour celui du Perthuis, il est tenu en 1887 par Coquet, en 1890 c'est Fauconnier-Voisot, en 1905 la veuve Fauconnier-Voisot jusqu'en 1921 où elle est remplacée par madame Michel. En 1924 le fond est cédé à Madame Marguerite Noël qui sera suivie de Disle en 1932.
-Pour l'impasse de l'Arquebuse, on trouve Stabat en 1887, puis la veuve Stabat de 1890 à 1920. En 1920 c'est Lejeune et en 1932 c'est Raunet.
C’est aujourd’hui la 4ème génération de maçons qui travaille dans les "Bains-Douches" de la rue de Seine ( qui ont succédé, en 1933, aux anciens, décrits par Michel Diey.)
MM Pierre Lecocq et son fils André (construction en 1933). M Bernard Lombaert (1958) gendre d'André Lecocq. M Christian Lombaert, petit-fils de Pierre Lecocq, petit-fils d'André Lecocq et fils de Bernard Lombaert.Après des études assez élevées dans le Génie Rural, Christian entre dans l'entreprise familiale en 1992, prend la succession de Bernard et poursuit dans la même voie.
Anecdote de famille :Notre grand-père Antoine, notre père Jean, notre oncle Jacques (Paganessi) ont fait carrière dans cette entreprise depuis MM Pierre et André Lecocq et Bernard Lombaert. Une bien belle lignée de maçons.
Guidé par Christian Lombaert, j’ai pu visiter cette grande bâtisse de la cave au grenier et marcher à la suite des anciens maçons. Ici, au sous sol, un mur dit des premières pierres :
La salle d'audition :
L'acoustique :
Ce qui restera des bains-douches: ce placard de rangement des vêtements :
La charpente :
Le système d'aération :
La cage d'ascenseur :
Christian Lombaert ne m'a pas caché la joie et l'honneur qu'il avait de travailler sur les pas de ses ancêtres.
(L'entrée que nous avons tous connue ne sera pas modifiée)
Plan des travaux:
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