• Dimanche 31 Août ,"Musique en Voûtes" faisait escale à l'église d'Aignay le Duc..

    Avant les deux concerts et la conférence de Monsieur Bonnuit sur Nicolas Frochot,Madame Claude Pignon,ancienne Directrice de l'Ecole Primaire d'Aignay le Duc,nous fit visiter la superbe église du village.

    Madame Pignon adore Aignay,c'est une passionnée d'histoire,nous ne pouvions donc pas trouver meilleur guide !


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  • L'Eglise d'Aignay le Duc est datée du XIIIème siècle.

    Elle fut construite en 20 ans...seulement !

    Bâtie certainement grâce à la générosité de Béatrice de Champagne,épouse du duc de Bourgogne Hughes IV.

    Lorsqu'Aignay rentra dans le domaine ducal en 1259,Béatrice en fit sa résidence principale dans un château ,dont malheureusement il ne reste rien.

    L'Eglise est construite en pierres de taille de la région,des carrières d'Aignay et de Beaunotte.

    Elle est partiellement en rénovation,et là où la pierre a été nettoyée on peut admirer sa superbe teinte blonde....

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  • La décoration extérieure est sobre.

    Du décor du tympan de l'entrée principale,il ne reste rien,tout ayant été martelé par des révolutionnaires zélés..

    Par contre au dessus des portes latérales des personnages sont représentés..

    Ici peut-être Saint Pierre...

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  • Madame Pignon nous confie que lorsqu'il fut question de marteler le tympan de l'Eglise,lors de la Révolution,les habitants d'Aignay refusèrent..

    On alla donc chercher un habitant du village voisin,Meulson,qui,sans doute jaloux de la prospérité d'Aignay le Duc,s'employa avec frénésie à tout saccager....


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    Monsieur Christian Bay d'Aignay le Duc m'envoie un commentaire:

    Je suis désolé, mais ce commentaire est faux. Cette décision a été prise par le Conseil municipal de l'époque, pour suivre les directives de l'Assemblée nationale. Et ce fut Laurent Panon peintre doreur habitant d'Aignay qui fut chargé de ce travail (et pas gratuitement). Je peux sans aucun problème vous fournir le texte de la délibération.



    Réponse à Monsieur Bay:

    Je n'ai fait quer retranscrire ce que Madame Pignon nous a dit lors de la visite de l'Eglise et je lui fais depuis toujours toute confiance.
    Je veux bien néanmoins vous croire,et je publie donc ci-dessous ce que vous m'adressez.


      Délibération du Conseil Municipal de l'époque

    Tenuë par les citoyens RENARDET Maire, Jean BENOIST, Nicolas DRIOTON, Jean-Baptiste ROYDOT, Claude-Bernard MICHELOT Officiers Municipaux.

    Pierre-Athanase CAILLARD, Joseph TRIDON, Paul TAULARD, Antoine DELORME, Antoine BAUDOT, C.Antoine ROYDOT, François BROT, Claude PAJOT.

    Marchef pour l'inscription sur le frontispice du temple.

    A l'ouverture de la séance un membre a observé qu'en conformité de la délibération de la Municipalité du 9 floréal, il était instant de s'occuper de faire poser l'inscription "Le peuple français reconnoit l'être suprême et l'immortalité de l'âme", en exécution de l'arrêté du Conseil de salut public du 23 floréal. En conséquence le général après avoir entendu C.Bernard MICHELOT commis en l'absence de Claude COURTOIS pour cause d'indisposition, qu'il seroit fait marché pendant cette séance pour faire ladite inscription et le citoyen Laurent PANON membre du Conseil général et peintre et doreur en cette commune s'est présenté pour l'exécution de ladite inscription, laquelle sera faite selon qu'il s'oblige pour la fête du 20 prairial prochain et dans les proportions cy après au frontispice, la frise sera bien nettoyée, abattre les bruttes avec un graye, tous les déjoints seront mastiqués d'un mastique dure et de résistance, il sera ensuite posé trois couches de blanc de séruse broyé à l'huile de chenevy et une quatrième couche bleuë de ciel, il sera écrit sur ce fond en lettre d'or fin "Le peuple français reconnoit l'être suprême et l'immortalité de l'âme". Ledit PANON s'est soumis à faire l'ouvrage cy dessus pour le temps désigné pour la somme de quarente livres qui lui sont été octroyé par le Conseil, laquelle somme lui sera payée lorsque ledit ouvrage sera fini, par le trésorier de cette commune sur un mandat de la Municipalité. Ledit PANON en acceptant ledit marché, et a signé, Panont.

    Et ont signé les membres, à l'exception du citoyen BROT qui a déclaré ne savoir signer.

    Signatures : Renardet Maire, Benoist Pajot Officier municipal, Michelot Officier municipal, Drioton, Benoist, Caillard, A.Delorme, Baudot, Michelot secrétaire.



    Signes de royauté et féodalité.

    Une autre de l'Agent national en datte du dix neuf présent mois, laquelle invite à faire disparoitre absolument tous vestiges de royauté, de féodalité, si aucun existe et luy rendre compte des mesures prises à ce sujet pour le mettre à même d'en faire son rapport au Comité de salut public.

    La Municipalité a délibéré, 1° qu'elle continueroit comme elle a déjà fait de fournir le bois nécessaire pour faire cuire les alliments des prisonniers de guerre et qu'il leurs sera délivré une carte pour aller toucher leurs prêts à Châtillon, afin qu'aucun citoyen ne s'oppose à ce qu'ils puissent faire leur voyage, 2° que la liste des détenus qui possèdent des biens dans cette commune sera envoyée incessamment, 3° que le citoyen CAILLARD sera invité par la Municipalité de déclarer si il a jouit d'un traitement en qualité d'agent de CHATENEY pour l'année 1793. Que le loyer du citoyen MIGNARD-MELOT sera égallement envoyé à l'Administration pour faciliter la confection du role de la contribution mobiliaire, 4° et enfin que dans le plus bref délais la Municipalité examinera scrupuleusement si il existe encore quelques signes de royauté et féodalité dans l'étendue de cette commune, afin de les faire disparoitre sur le champ. Pour cet effet elle emploiera les ouvriers nécessaires si besoin est, moyennant salaire et rendre compte de ses opérations à l'Agent national du District, et ont signé les membres.

    Signatures : Renardet Maire, Drioton, Roydot, Michelot, Benoist, Benoist Pajot.



    Du mardy vingt sept novembre 1792, le premier de la République française, la Municipalité assemblée en la chambre de la commune séante par les citoyens Nicolas GENREAU Maire, Claude-Antoine ROIDOT, Etienne ROYER, Etienne-Antoine DAMOTTE, André MONGIN et Thomas-Joachim MIGNARD Officiers Municipaux présents, le citoyen Antoine DAMOTTE l'ainé Procureur de la commune.

    Peinture sur le tableau de l'autel Saint Louis.

    A l'ouverture de la séance il a été observé par tous les membres que par leur délibération du 28 8bre dernier contenant l'adhésion au décret qui abolit la royauté, que pour ne laisser subsister aucunes traces de ses attributs, la Municipalité les a fait enlever du frontispice de l'entrée de la chambre de la commune, mais qu'ils ont remarqué que dans un tableau encadré dans la chapelle collatérale du côté de l'épître de l'Eglise de cette commune sous le vocable de Saint Louis, il y est peint des couronnes et sceptre ainsy que dans la bordure du cadre des fleurs de lys et croix de chevalerie; que tous ses emblèmes de la tyrannie ne peuvent subsister dans une terre libre. La Municipalité à l'unanimité délibère, que sans délai, le Procureur de la commune demeure autorisé à faire enlever dud tableau et de la bordure de son cadre tous les attributs et emblèmes de la royauté. Qu'il y sera peint, de la couleur dominante du tableau, une écharpe tricolore en forme de baudrier en place des cordons bleu et autres attributs de la république naissante, que les couronne et sceptre dont les personnages font l'hommage seront supprimés et en place desquels il sera substituer des faisceaux et autres emblèmes de la justice et de la liberté surmontés d'un bonnet, le tout de manière que les changements n'endommage point le tableau qui est le seul ornement de cette chapelle, qu'en place des fleurs de lys il sera peint en lettre d'or "chapelle Saint Louis", pour le prix en être alloué dans la dépense locale de ladite commune, de laquelle délibération il a été fait acte et signé par les membres présents.

    Signatures : Genreau Maire, E A Damotte, Roidot, Royer, Mongin, Damotte l'ainé Procureur de la commune, Dumoulin secrétaire.


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  • Les baies du choeur et du transept,à l'extérieur,sont surmontées d'une archivolte reposant sur des "têtes " originales...

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  • Grâce à Madame Pignon,nous avons pu découvrir ces têtes sur qui reposent les archivoltes...

    Combien de fois suis-je passée devant cette église,sans jamais les remarquer ?

    Et pourtant,elles sont superbement originales !

    Ici un méchant qui "grigne des dents" comme on dit en patois Châtillonnais !!!

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  • Une autre tête,plus menaçante ,le diable sans doute....

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  • Vous voyez ici une tête,plus aimable,située du côté ravalé de l'Eglise

    On retrouve la belle teinte blonde de la pierre du Canton...

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  • Encore une tête...

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  • Pour changer,au bas d'une archivolte,une grappe de raisin...

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  • Une jolie tourelle à escalier avec un toit conique permet avec ses 82 marches d'accéder au clocher.

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  • Quelle surprise en entrant dans l'Eglise d'Aignay !

    Sa voûte hardie est impressionnante,elle doit d'ailleurs un peu de son style à l'art Champenois.

    Béatrice,la femme du Duc se nommait Béatrice de Champagne.

    Comme ce devait être elle qui finançait la construction de l'édifice,on suppose qu'elle influença les bâtisseurs !

    Cette Eglise est bâtie sur ...pilotis ! en effet elle est construite au-dessus d'une nappe phréatique...

    Quelle fraîcheur lorsque,précédés par notre guide ,Madame Pignon,nous y sommes entrés..

    Il faut dire qu'il faisait une chaleur d'enfer au-dehors...L'orage grondait..

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  • Les piliers de la nef sont cylindriques.

    Les chapiteaux sont décorés de feuilles,de crochets...

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  • Un chapiteau ouvragé...

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