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Par Christaldesaintmarc le 5 Septembre 2022 à 06:00
Le jeudi 18 août,madame Catherine Monnet, Conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais a présenté aux Amis du Musée, après la "triade", sculpture gallo-romaine
un autre objet d'Art, situé dans la salle Renaissance du Musée.
Il s'agit d'un vantail de porte peint du XVIème-XVIIIème siècle, provenant du couvent des Carmélites de Châtillon sur Seine.
http://www.christaldesaintmarc.com/l-ancien-couvent-des-carmelites-a504056
Ecoutons madame Monnet qui a étudié toutes les caractéristiques de cette porte et nous les a présentées.
Ce vantail est en bois de chêne, il mesure 1,76m de hauteur, 76cm de largeur et 2cm d'épaisseur.
Il est constitué par l’assemblage de trois panneaux/ planches (dont la plus large au centre s’est fendue) maintenues ensemble par deux emboîtures[1] en parties haute et basse.
[1]Pièce de bois destinée à recevoir, dans une rainure, les extrémités des planches formant le panneau.
Trois utilisations successives de ce vantail
L’observation des traces et de leur superposition permet d’affirmer que ce vantail a connu au moins trois utilisations successives. Les éléments de serrurerie constituent les meilleurs indices de ces utilisations.
Du plus ancien au plus récent, nous découvrons :
-Les trous de fixation d’une penture (1) comblés, et dont le comblement lui-même est recouvert par la couche picturale
[1] Bandes de fer clouées et boulonnées aux vantaux des portes, munies d’un œil entrant dans un gond, destinées à suspendre ces vantaux et à permettre de les faire pivoter facilement sur ces gonds.
-Un loquet et un trou de serrure en losange fixé à l’aide de quatre clous, non peints, donc postérieur à la couche picturale correspondant à sa dernière utilisation (porte d’un escalier conduisant dans les combles des anciens bâtiments du couvent des carmélites ?).
-Une surface endommagée que le peintre tente de dissimuler
Ces observations « stratigraphiques » permettent aussi de découvrir des traces qui marquent profondément le bois de ce vantail, recouvertes par la couche picturale, et qui lui sont, par là même, antérieures.
Le peintre n’a pas cherché à obtenir une surface plane par ponçage et/ou comblement (en plâtre par exemple) des anfractuosités. Faut-il y voir un signe de pauvreté des commanditaires (couvent des carmélites ou autre) à cette époque, c’est vraisemblable.
L’une de ces traces, de profonds sillons, est particulièrement importante dans le cadre de cette étude, car le peintre cale dessus un des murs portiques de la piscine de Béthesda.
Description de la peinture
Le jaunissement d’un vernis qui recouvre cette huile sur panneau, les multiples lacunes de la couche picturale et la décontextualisation du vantail lui-même, altèrent la perception qu’on peut en avoir aujourd’hui, certainement fort éloignée de celle qui était ressentie alors qu’elle venait d’être peinte, et qui plus est, insérée dans une pièce ou une armoire.
Le paysage est traité dans des tons de brun et de vert dont les nuances d’origines sont atténuées par ce vieillissement du vernis.
Le peintre construit une perspective qui se veut illusionniste et dans laquelle doit prend place le spectateur invité à observer le lointain.
Pour construire sa perspective paysagère, le peintre recourt à différents artifices :
-Effets de lumière, bandes de couleur et lignes horizontales étagées, oppositions de couleurs et de formes, lignes de fuite…
-Une succession de plans, très rapprochés au-devant et plus distendus au-delà, compose la vue d’ensemble.
Ces plans successifs donnent de la profondeur à la scène figurée, le peintre mettant tout en œuvre pour créer l’illusion de la profondeur. L’espace représenté ne commence pas aux limites du vantail, mais semble se poursuivre au-delà.
-Le premier plan est constitué par une architecture feinte, une balustrade de bois,du type des clôtures d’autel ou de chœur par exemple,afin de séparer le spectateur du paysage.
Le spectateur perçoit entre les balustres, sur les deux tiers de leur hauteur, un pavement de carreaux, posés à joints contrariés. Ce pavement conduit le spectateur, mais qu’en partie, vers l’extérieur.
Ces carreaux correspondent à des carreaux de faïence à décor peint vert et brun. Les recherches sont à poursuivre pour trouver des comparaisons des motifs et tenter de les dater.
Plusieurs de ces carreaux ont pour motif le sceau de la Compagnie de Jésus : le christogramme IHS entouré de rayons de gloire, surmonté d’une croix pattée, coiffant trois clous placés en éventail symbole, à l’origine, de la crucifixion et ultérieurement rappel des trois vœux, pauvreté, chasteté et obéissance.Un motif végétal à trois feuilles se répète aux quatre angles du carreau.
D’autres motifs, autres que végétaux, sont visibles sur plusieurs carreaux : un écu du type que l’on retrouve sur les carreaux de pavement médiévaux figurant des blasons, et une mandorle, enfermant peut-être la Vierge. Ils restent à les déterminer précisément.
-Au-delà est peint un massif végétal sombre qui, placé à cheval derrière et au-dessus de la balustrade, conduit astucieusement le regard par-dessus la balustrade.
-Le sol de terre, animé par quelques végétaux, sert à la construction d’un plan qui se dédouble avec, à gauche, un groupe d’hommes et, à droite, constituant un plan supplémentaire, un vaste bassin rectangulaire mis en valeur par des portiques surmontés d’une balustrade
Afin d’attirer le regard vers la scène principale, le peintre joue sur le contraste provoqué entre les couleurs ternes du paysage et les couleurs vives et claires des vêtements de trois protagonistes
Le peintre construit habilement ce groupe d’hommes en jouant sur la netteté et le flou des personnages, mais aussi sur le rouge de la tunique de deux d’entre eux. L’importance du groupe et la profondeur de la scène reposent sur l’utilisation conjointe de ces deux procédés.
Trois hommes sont figurés en pied, mais le peintre, pour donner de la profondeur au groupe, travaille sur un passage progressif du net au flou particulièrement visible sur leurs mains et leurs visages.
Par contre, l’utilisation du rouge pour les manteaux de deux d’entre eux permet au regard de passer du premier au dernier des personnages figurés en pied, puis de découvrir les têtes des autres personnes constituant le groupe
Le regard, attiré par les couleurs vives de ce groupe,est ensuite amené à glisser vers le bassin par l’intermédiaire de l’architecture originale des portiques.
Un rideau d’arbres sombres ferme le paysage.
À gauche, une trouée dans le rideau d’arbres laisse deviner un paysage urbain très lointain. On distingue vaguement une tour (?) circulaire et un pont de pierre enjambant une rivière. Le tracé du pont qui suit une anfractuosité dans le bois semble positionner de la sorte pour tenter de masquer la surface endommagée du panneau de bois.
Ce paysage ne serait pas complet sans un ciel nuageux s’ouvrant opportunément pour laisser apparaitre un ange baigné de soleil dans l’angle supérieur droit du vantail.
Interprétation
Le sujet principal est à relier à un épisode de la vie de Jésus, la Guérison du paralytique à la piscine de Béthesda à Jérusalem, miracle que l’évangile de Jean lui attribue.
Conception et réalisation
La conception de l’ensemble témoigne d’une bonne connaissance des « ficelles » du métier de peintre, mais la réalisation elle-même est de qualité moindre.
Le peintre construit une perspective qui se veut illusionniste, dans laquelle prend place le spectateur invité à observer un paysage extérieur. L’espace représenté ne commence plus aux limites du vantail, mais semble se poursuivre au-delà.
On y retrouve une fausse architecture (sol et balustrade) avec une imitation approximative des textures, un jardin et des scènes figuratives, mais irréalistes. Pour ce faire, il démultiplie des plans successifs donnant de la profondeur à la scène peinte.
Pour concevoir cet ensemble, le peintre s’appuie sur un procédé éprouvé de l’art baroque, une balustrade en trompe-l’œil, et des modèles iconographiques préexistants connus par la diffusion d’ouvrages toujours plus nombreux à l’époque grâce aux progrès de l’imprimerie.
Le paysage est en effet prétexte à figurer un épisode de la vie de Jésus que le peintre décompose en deux scènes. Pour ce faire, il mixe des éléments de2 des 153 eaux-fortes parues la première fois en 1593 dans l’Evangelicae historicae imagines : la Guérison du paralytique à la piscine de Bethesda et leTribut de César[1].
[1]Il s'agit de l'épisode au cours duquel le Christ préconise de « rendre à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César ». Cet épisode est raconté par trois évangélistes : Luc, 20, 20-26 ; Marc, 12, 13-17 ; Matthieu, 22, 15-22.
Une des particularités de ces planches est de faire souvent figurer plusieurs scènes distinctes, mais en les intégrant dans une seule image.
De la planche figurant la Guérison du paralytique, le peintre reprend l’architecture de la piscine de Bestheda, le personnage D, le cul-de-jatte s’aidant de ses béquilles et l’ange.
De la planche figurant le Tribut de César, il reprend le groupe de disciples figurant à droite.
Le peintre fait sienne la pratique adoptée pour les dessins originaux de l’Evangelicae historicae imagines qui consiste à placer sur une même image des scènes distinctes ; il représente tout à la fois la piscine où le miracle vient d’avoir lieu et un groupe de Disciples désignant Jésus peint certainement sur un autre panneau désolidarisé de celui-ci dont nous ignorons tout.
Fonction de ce vantail peint
L’épaisseur, deux centimètres, des planches constituant ce vantail ne correspond pas à une porte intérieure séparative, mais plutôt à celle d’une porte d’un placard.
Trois hypothèses sont envisagées. Ce vantail peut être celui d’une porte simple ou double (deux vantaux) d’un placard construit dans une pièce d’un des couvents de Châtillon-sur-Seine (carmélites peut-être, mais pas forcément), celui d’une porte d’une « armoire-reliquaire », placard creusé dans l’épaisseur d’un mur d’une église, par exemple, à l’instar de celui découvert dans la cathédrale de Rodez en 2015, ou encore celui d’une armoire reliquaire.
Trompe-l’œil à l’évidence, quadratura peut-être
Le terme quadratura a été introduit durant la période baroque pour décrire une architecture simulée.La quadratura est un genre pictural baroque basé sur le trompe-l’œil et la représentation d’architectures plus ou moins feintes.
Un jésuite serait-il l’auteur de cette peinture ?
Qui était le commanditaire de cette peinture ? Cela reste à découvrir. Est-ce vraiment un panneau fait pour le couvent des carmélites ? Les indices reliant ce panneau aux jésuites interrogent. La mise en évidence du seau de la Compagnie de Jésus sur les carreaux de pavement et l’origine des gravures dans un ouvrage destiné aux novices jésuites est certainement un indice pour découvrir le commanditaire, mais aussi le peintre.
( Catherine Monnet, le 28 août 2022)
Madame Monnet, joint à son étude sur ce vantail peint, un appel aux Châtillonnais car des fragments de boiserie ou le second vantail existent peut-être encore chez un particulier.
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Par Christaldesaintmarc le 31 Août 2022 à 06:00
La Conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais, madame Catherine Monnet, est toujours très heureuse de retrouver les amis du Musée dans le but de leur faire découvrir certaines œuvres exposées au Musée, œuvres devant lesquelles on passe souvent sans comprendre toujours ce qu'elles veulent exprimer.
Ce fut le cas le 8 août, jour où madame la Conservatrice nous accueillit dans le but de nous présenter et de nous faire comprendre le sens de deux œuvres d'époques différentes, l'une de la période gallo-romaine et l'autre de la Renaissance.
Aujourd'hui je ne montrerai que celle de la période gallo-romaine.
Nous nous sommes tout d'abord rendus à l'étage où se trouvent tous les objets découverts sur le site de Vertillum (Vertault aujourd'hui)
Voici le plan de la ville antique :
et l'endroit où la statue que veut nous présenter Catherine Monnet : a été trouvée :
Cette statue a été appelée "la triade" par ses inventeurs, elle est petite, mais tellement expressive !
Il s'agit d'un groupe de trois femmes assises les unes près des autres.
Cliquer sur la photo pour mieux l'agrandir et mieux en observer les détails :
On a longtemps pensé qu'il s'agissait de trois déesses mères semblables, l'une portant un bébé emmailloté, la seconde un lange et la troisième un jouet pour l'enfant....
Figuration bien simpliste, que Catherine Monnet a voulu décrypter pour nous....
Ces trois femmes sont vêtues de la même façon, laissant apparaître un sein, symbole de leur féminité, et elles portent un bracelet au bras droit.
Mais le sculpteur, artiste de génie, a différencié les trois femmes par beaucoup de détails : elles ne regardent pas dans la même direction, les postures de leurs jambes sont différentes, ainsi que les plis de leurs robes, leurs cheveux ne sont pas coiffés de la même façon.
Madame Monnet a dénommé ce sculpteur, dont le nom est inconnu, le "sculpteur aux facettes" car il a une manière toute personnelle de sculpter en laissant des aplats à la manière des huchiers qui dégrossissent une bûche avant de peaufiner leur sculpture de bois.
Il a vraiment un style personnel qui en devient une signature.
La femme de gauche tient un enfant emmailloté, comme cela se faisait à l'époque gallo-romaine, dans ses bras.
Le visage de l'enfant est bien structuré, il porte un bonnet.
La femme au centre déroule un volumen ...et non un lange.
Un volumen (mot latin signifiant « chose enroulée ») est un livre à base de feuilles de collées les unes aux autres et qui s'enroule sur lui-même.
On ne sait pas ce qui était inscrit sur ce volumen.
La femme de droite, au port hiératique, tient une sphère percée de 5 trous.
Or, nous dévoile madame la Conservatrice, c'est à Thalès que la tradition attribue l'invention de la première sphère céleste pleine, qui aurait porté à sa surface les cinq cercles fondamentaux qui divisaient le ciel...
Une photographie du haut de la sculpture montre que des "coiffures" devaient être présentes sur la tête des trois femmes....elles ont sans doute disparu lors de la découverte.
Merci à madame la Conservatrice d'avoir décrypté pour nous cette singulière et si belle sculpture trouvée à Vertillum.
La prochaine œuvre d'Art expliquée par elle, sera la porte peinte du couvent des Carmélites de Châtillon sur Seine, un article bientôt.
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Par Christaldesaintmarc le 18 Avril 2022 à 06:00
Dans l'ancien musée du Pays Châtillonnais, situé dans la maison Philandrier, on pouvait admirer une superbe cheminée Renaissance.
Lors du transfert de tout ce qui se trouvait dans l'ancien musée dans les locaux du musée actuel, il a été décidé d'y transférer également cette superbe cheminée en calcaire finement sculpté.
En voici quelques détails :
Cette cheminée se trouve dans la salle des "bois gravés".
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Par Christaldesaintmarc le 4 Juin 2020 à 06:00
Qui n'a pas remarqué ce magnifique et étrange piano situé au rez- de-chaussée du Musée du Pays Châtillonnais-trésor de Vix ?
Je me suis très longtemps demandée l'origine et le sens des décors de ce superbe instrument de musique apparu aux yeux du public en même temps que l'exposition de la collection d'oiseaux naturalisés de Fernand Daguin.
J'ai eu l'explication en parcourant le bulletin de la Société archéologique et Historique du Châtillonnais, numéro 7 de 2015, de la page 106 à la page 120.
En effet, l'ancienne Conservatrice du Musée, Félicie Fougère en donnait toute l'histoire et c'était passionnant !
Ce superbe et original piano est un objet rare et curieux au point que les spécialistes avouent n'en avoir jamais vu de semblable...encore une raison de venir l'admirer au Musée lorsque ce dernier sera enfin accessible.
Félicie Fougère, dès son installation en tant que Conservatrice, est allée examiner tous les objets appartenant au Musée entreposés dans l'ancien tribunal de Châtillon sur Seine, objets ne pouvant y être exposés faute de place.
Elle a tout d'abord découvert l'extraordinaire collection d'oiseaux naturalisés que François Daguin avait léguée à la ville. Et dans un coin...elle a remarqué ce piano extraordinaire.
La collection d'oiseaux a été nettoyée et rénovée, elle fait maintenant l'admiration de tous.
A la demande de madame la Conservatrice, le piano a été examiné par Frédéric de la Grandville, Docteur en musicologie et maître de Conférences à l'Université de Reims qui a tout d'abord noté que la mécanique était signée par G.Werber, et le clavier par J.Pfeffer.
Il a remarqué sur le couvercle, sous les gracieuses colonnettes, une inscription en arabe traduite en "Fait pour Marguerite Tark, 1878"
Sur la partie inférieure il a pu admirer huit cartouches autour du superbe décor en marqueterie, qui répètent "Rien n'est plus grand qu'Allah", et "Il n'y a de Dieu que Dieu".
Après l'examen du piano par Frédéric de la Grandville, Félicie Fougère a réalisé une enquête, presque policière, qui a fini par donner ses fruits.
Je vous la résume en quelques mots (pour la lire entièrement, procurez vous le bulletin de la SAHC de 2015)
Ce piano a été légué en 1906 au Musée de Châtillon sur Seine (ou a défaut au musée de ...Chamesson !) par madame Victor Trech dont le mari était un ami de Fernand Daguin qui résidait souvent dans son château de Chamesson.
La famille Trech a vécu très longtemps en Algérie, d'où, sans doute la décoration "mauresque" du piano et la dédicace approximative du nom Trech en "Tark".
A la mort de monsieur Trech, le piano a été rapatrié en France pour y être réparé, puis après la réparation, il a été installé chez Fernand Daguin à Paris, rue de l'Université.
Madame Trech a ensuite légué l'instrument au Musée , où il se trouve maintenant, admiré de tous.
Venez donc au Musée admirer le Trésor de Vix et toutes les richesses archéologiques qu'il présente, mais aussi la collection superbe d'oiseaux naturalisés de Fernand Daguin, et ce piano mauresque qui est sans doute un exemplaire unique au monde....
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Par Christaldesaintmarc le 3 Mars 2020 à 06:00
Lors de l'Assemblée Générale des Amis du musée, madame Catherine Monnet, Conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, a signalé qu'une très belle peinture, une huile sur panneaux de bois, située dans la salle des "bois gravés", œuvre de Grégoire Guérard (1531) pourrait attirer d'autres catégories de visiteurs que ceux intéressés par le Trésor de Vix , voici ce qu'en en a dit :
Il s'agit d'une huile sur panneaux de bois de Grégoire Guerard de 1531, figurant la Vierge à l’enfant avec saint Jean et que le Louvre avait emprunté pour la grande exposition François 1er et l’art des Pays bas en 2017-2018. Une œuvre à valoriser, un produit d’appel à créer.
Cette superbe peinture se trouvait autrefois dans l'église Saint-Jean-Baptiste de Châtillon sur Seine, elle fut volée, puis heureusement retrouvée.
Je suis allée l'admirer dans la salle des "Bois Gravés".
Elle représente la Vierge tenant l'Enfant Jésus, à qui le futur saint-Jean- Baptiste présente un agneau.
Le peintre est Grégoire Guérard, qui, nous dit Madame Monnet, ne signait pas ses toiles, mais indiquait seulement leur date, celle-ci date de 1531.
Ce tableau fera l'objet d'une conférence au Musée, le jeudi 29 octobre 2020 :
"Autour de Grégoire, au carrefour des écoles flamandes et italiennes" par Frédéric Elsig , professeur à l'Université de Genève.
En attendant cette conférence, quelques indications sur la vie et l'œuvre de Grégoire Guérard ( qui était un peintre d'origine flamande bien que son nom ne l'indique pas !) :
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Par Christaldesaintmarc le 12 Juillet 2009 à 08:25
Le Musée du Châtillonnais nous présente la statuaire de l'Epoque Médiévale de notre région..
Ces statues ,ces objets,nous étaient inconnus, car conservés dans les réserves du Musée Philandrier,celui-ci étant trop petit pour les exposer.Une gravure de l'Abbaye Notre Dame,telle qu'elle était autrefois...
Cette Abbaye,l'actuel Musée du Châtillonnais,fut fondée vers 1135, à l'instigation de Saint Bernard .
C'est pourquoi l'Eglise , du 12ème siècle, est sur le plan Cistercien.
Saint Bernard, on le sait, avait un attachement très fort pour Châtillon sur Seine puisqu'il y fit ses études et assista au fameux "miracle de la Lactation" qui décida de sa vocation monastique...Saint Bernard, ici n'avait pas de barbe....
Un visiteur fort intéressé...
Vous le serez comme lui en allant admirer ces merveilles( et bien d'autres), au Musée du Châtillonnais ,car je ne vous en ai montré qu'une toute petite partie ...
Par exemple vous pourrez admirer cette remarquable collection de "bois gravés" qui, faute de place, n'avaient jamais été montrés au public,bois gravés d'un rare intérêt pour l'histoire de l'imagerie populaire..Ou cette magnifique cheminée Renaissance que l'on pouvait contempler dans le Musée Philandrier,cheminée qui a été démontée et placée dans le nouveau Musée du Châtillonnais..
2 commentaires
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