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Par Christaldesaintmarc le 12 Octobre 2017 à 06:15
Invitée l'après-midi du 10 octobre, au Lycée Agricole de la Barotte, par madame Lepelletier (technicienne Formation et Recherche), madame Talfumier (professeur de Mathématiques, Physique-Chimie) et par monsieur Mounguengui (professeur de Sciences de la Vie et de la Terre), j'ai pu assister avec les élèves du LEGTA, à la projection du film "La mort est dans le pré", et rencontrer monsieur Pascal Fourneau, victime des produits phytosanitaires qu'il épandait dans les vignes.
En quelques mots d'introduction monsieur Fourneau a évoqué la dangerosité des produits phytosanitaires, les pesticides en particulier, pour les utilisateurs et...pour les consommateurs.
Les élèves ont pu suivre ensuite le film "La mort est dans le pré" avec énormément d'attention.
Vous pouvez vous aussi visionner ce film en regardant cette vidéo, vous y découvrirez des histoires poignantes qui font beaucoup réfléchir, c'est évidemment son but....
Après la projection de ce film, les élèves ont été un peu "sonnés"par la réalité qui y a été montrée...
Le professeur, monsieur Mounguengui, a de nouveau présenté monsieur Fourneau et lui a demandé de raconter aux élèves sa propre expérience.
Pascal Fourneau a travaillé 30 ans dans les vignes de Franche-Comté. Autrefois, personne ne se protégeait des produits pesticides, par exemple il remuait le mélange avec un balai, s'en mettant sur les bras . Ces produits étaient épandus pour protéger la vigne de la pourriture.
Ces épandages étaient réalisés 8 à 9 fois par an.
Il y a quelques années, monsieur Fourneau est tombé malade : des démangeaisons, des brûlures sont apparues sur ses pieds, sont remontées aux jambes puis aux bras, au torse et au visage... Il a été hospitalisé trois fois, s'est rendu à Paris voir un spécialiste des pesticides, a eu des traitements....hélas pas pris en compte par l'assurance maladie...car ses troubles ne sont pas reconnus comme maladie professionnelle. Et le coût des traitements est énorme !
Pascal Fourneau a adhéré à l'association "Phyto-Victimes" pour essayer de faire reconnaître sa maladie comme "maladie professionnelle". Pour l'instant 120 procès de victimes d'empoisonnements par les pesticides sont en cours contre les grands fabricants de pesticides...réussiront-ils ? il faut l'espérer, car les malades souffrent souvent de séquelles mortelles (leucémies, cancers...)
Après 6 mois de traitement, monsieur Fourneau a repris son travail, mais aussitôt arrivé dans les vignes, il est tombé à terre...
Le sol avait gelé, et lors du dégel une brume toxique s'élevait entre les plants...
Il a été licencié...mais a mis plus de deux ans à retrouver un travail loin des pesticides.
Néanmoins la maladie est toujours là, sous forme de douleurs très difficiles à supporter.
Les élèves très intéressés , ce sont de futurs agriculteurs il faut le préciser, ont posé beaucoup de questions à monsieur Fourneau.
Le débat a été constructif et a amené les élèves à comprendre que , tant que les pesticides ne seront pas remplacés par des produits sans danger (ou épandus de façon sûre), il faudra agir sur la PRÉVENTION.
Au début de l'après midi monsieur Mounguengui avait demandé aux lycéens de prendre des notes.
Nul doute que ces notes (et celles prises par les autres professeurs) seront utilement reprises en cours.
Car hélas de nos jours, la mort est toujours dans le pré....
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Par Christaldesaintmarc le 18 Octobre 2016 à 06:00
Les professeurs de biologie, de mathématiques- physique Chimie, la technicienne de laboratoire, les élèves de seconde GT et de première STAV du Lycée Agricole de la Barotte ont préparé plusieurs intéressantes animations culinaires pour la Fête de la Science 2016.
Une petite exposition avait été préparée pour informer les visiteurs.
La bibliothèque du lycée s'est enrichie en livres culinaires.
Les élèves nous ont proposé de découvrir la cuisine moléculaire .Voici un mélange de yaourt nature avec de la moutarde, du miel et des herbes.
Avec la cuillère on prélève un peu du mélange et on le fait tomber dans de l'alginate de soude ( Alginsphère), une perle se forme.
L'alginate de sodium (E401) gélifie le calcium contenu dans le yaourt, on peut faire des billes gélifiées à l'extérieur et liquides à l'extérieur.
Quand la bille est gélifiée, on la plonge dans de l'eau froide.
Sur une petite tartelette, les élèves ont étalé un peu de gelée de concombre, faite avec de la gomme de Xanthiane (Xantha) (E415). Cette gomme de Xanthane est un épaississant qui permet d'augmenter la viscosité d'une sauce, de donner une texture type ketchup et de stabiliser les glaces.
On peut aussi utiliser l'agar-agar (E 406), Agargel, pour gélifier des préparations mousseuses ou non.
Les élèves ont posé une perle de yaourt sur la tartelette au concombre, c'était délicieux !
Voici les enseignants qui ont préparé avec leurs élèves cette fête de la Science :
Madame Lepelletier, technicienne de laboratoire
Madame Boulanger et monsieur Mounguengui professeurs de biologie...
Madame Talfumier, professeur de Mathématiques et de Physique-Chimie.
Sur une gelée de pommes les élèves ont disposé une perle de yaourt et un biscuit-éponge au Nutella, un très agréable dessert !
Voici quelques recettes :
Les élèves de seconde GT et de première STAV se sont aussi lancés dans la cuisine moderniste (cuisson basse température).La cuisson se fait dans une eau à température constante de 68° exactement.
Des filets de poulet ont été emballés dans du film alimentaire sur les conseils de Grégoire Maille, conseiller culinaire...
puis plongés dans l'eau à 68°...
Lorsqu'on déballe la viande après cuisson, elle est un peu pâle, on peut la plonger quelques instants dans de l'huile bouillante, ou dans une poèle pour la colorer et la rendre ainsi plus agréable à l'oeil.
La viande cuite de cette façon est superbement moelleuse, elle fond dans la bouche, c'est extraordinaire...
Les élèves se sont aussi intéressés aux "nouvelles" sources de protéines ( insectes, vers, escargots ...).Un terrarium abritait insectes et escargots....
Des criquets et des vers de farine étaient présentés dans des sachets....
Des criquets...
des vers de farine...
Les escargots ont été préparés à la bourguignonne dans de petites bouchées...
Toutes les préparations étaient délicieuses...mais je n'ai pas voulu goûter les criquets et les vers de farine, j'ai certainement eu tort !
Les professeurs et le Lycée de la Barotte tiennent à remercier leurs sponsors :"Cuisine Innovation" et "Bon Vivant" pour leur collaboration.
Une très joyeuse atmosphère régnait dans cette cuisine improvisée du Lycée de la Barotte, tous les élèves étaient heureux de présenter leurs travaux culinaires, leurs recherches qui les ont visiblement enthousiasmés, et les visiteurs ont été enchantés !
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Par Christaldesaintmarc le 30 Mai 2016 à 05:55
Le Jeudi 2 juin,à 20h30, au lycée agricole La Barotte route de Langres à Chatillon-sur-Seine, les élèves de seconde générale et technologique présenteront un spectacle autour des histoires jeunesse inventées dans le cadre du prix littéraire des Incorruptibles réalisé en partenariat avec la classe de CP-CE1 de l'école de Brion-sur-Ource.
C'est l'aboutissement de plusieurs mois de travail encadrés par Francis Dupas, Nathalie Aubry, Jennifer Hausler et Delphine Virely, enseignants à la Barotte.
L'entrée est gratuite. Mais participation bienvenue pour financer le voyage scolaire de cette classe qui aura lieu en juin.
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Par Christaldesaintmarc le 14 Janvier 2014 à 06:00
Il y a deux ans je m'étais rendue chez Dominique Lombaert qui pratique, à Prusly sur Ource, l'agriculture de conservation. Philippe Houdan de Marigny, qui la pratique aussi, nous en avait expliqué le fonctionnement, j'en avais parlé ici :
http://www.christaldesaintmarc.com/une-agriculture-preservatrice-de-l-environnement-a16783589
Je vous avoue que j'avais été emballée par cette nouvelle manière de cultiver les sols, respectueuse de la terre, intelligente, car faisant appel à des plantes qui peuvent éviter de trop utiliser d'engrais.
Cette pratique des "couverts végétaux" est heureusement de plus en plus répandue, et encouragée par le Ministère de l'Agriculture. Elle est aussi , ce qui ne gâte rien, plus économique financièrement..
Philippe Houdan et Dominique Lombaert m'ont invitée à suivre, cette année, une conférence, présentée par Matthieu Archambeaud, ingénieur agronome, qui vient, en compagnie de Frédéric Thomas, de publier un livre très documenté sur les couverts végétaux et la gestion pratique de l'interculture.
Voici Philippe Houdan aux côtés de Matthieu Archambeaud :
et Philippe en compagnie de Stéphane Billotte, qui pratique, lui aussi cette agriculture de conservation, mais en Haute Marne.
Soixante douze personnes s'étaient déplacées pour écouter Matthieu Archambeaud, preuve que cette nouvelle façon de cultiver le sol intéresse ! des personnes de Côte d'Or, de l'Yonne, de la Haute Marne , mais aussi de la ..Meurthe et Moselle !
Le conférencier nous a présenté son association : BASE, qui compte actuellement 800 membres, mais qui s'agrandit chaque jour.
Une série de diapositives nous a permis de comprendre l'intérêt des couverts végétaux pour les sols.
l’Agriculture de Conservation repose sur trois principes agronomiques fondamentaux :
-la rotation des cultures et des couverts végétaux ;
-La réduction progressive du travail du sol et du trafic sur les parcelles
-La restitution intégrale des résidus de récolte à la surface du sol.Matthieu Archambeaud a donné le fil conducteur de sa conférence. Il a expliqué chaque séquence de son programme et a répondu aux questions de son auditoire.
J'avoue que , pour moi, les données ont été très techniques...je me contenterai donc de publier les diapositives qui sont tout de même très parlantes.
Cette diapositive m'a permis de reconnaître, lors des travaux pratiques de l'après-midi, les différentes parties d'un sol.
Dans des sols compactés, il peut être indispensable de fissurer le sol avec des dents courbes ou en T inversé...
Dans les sols argileux, la fissuration se fait naturellement l'été sous l'effet de la dessication.
Un couvert c'est de la bio-masse, du recyclage et de la production de fertilité, de la structuration, mais aussi des fleurs pour les insectes pollinisateurs, un abri et une ressource alimentaire pour la faune sauvage.
Voici quelques plantes que l'on peut utiliser pour faire un couvert, en associant des plantes à enracinements différents :
Les dents sont doublées de semoirs dans cette machine agricole, on fissure donc le sol et on sème en même temps :
Voici un éventail de plantes pour couverts :
L'après-midi, ont eu lieu des "travaux pratiques" sur le terrain..
Nous étions dans un champ de Philippe Houdan, à deux kilomètres de la Barotte.
Le but de ces exercices pratiques était de définir le profil du sol pour faire des comparaisons entre des parcelles en agriculture de conservation et d'autres reprises après un remembrement.
Matthieu Archambaud a montré , sur cet échantillon de terre, où se trouvait la partie humifère, la partie aérobie et la partie anaérobie :
Tous les agriculteurs présents ont été très intéressés...
Un lombric qui assure l'aération et le brassage des éléments entre eux, a été trouvé !
Ce fut une journée passionnante pour tous, très enrichissante, qui permettra sans aucun doute, à de nombreux agriculteurs d'expérimenter l'agriculture de conservation.
Un conseil du conférencier, très pertinent : demander de l'aide à ceux qui pratiquent cette façon de cultiver le sol, faire des comparaisons, des essais, car cette nouvelle agriculture est un peu plus complexe que celle qui consiste à, bêtement, labourer le sol en profondeur, et mettre des engrais à tout va...
Notre mère la terre mérite qu'on en prenne soin, qu'on ne la détruise pas, qu'on ne la rende pas stérile...pensons à nos descendants !
Je reprendrai ici la phrase visionnaire d'Antoine de Saint Exupéry, cher à Michel Lagrange :
"Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants "
Voici un petit film qui explique visuellement la pratique de l'agriculture de conservation :
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Par Christaldesaintmarc le 31 Mars 2013 à 06:00
L'Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole La Barotte est composé du LEGTA La Barotte, du CFPPA La Barotte et de l'exploitation agricole La Barotte (120 ha de production laitière, d’ovins et de grandes cultures) avec une antenne à la ferme du hameau de Bierre-lès- Semur (production originale de lait de jument). Le site du lycée de La Barotte accueille au total 120 élèves par an. Un effectif en développement grâce à la création de nouvelles offres de formations et au regroupement des sites de Châtillon-sur-Seine et de Semur-en-Auxois
L'établissement forme chaque année plus de 200 apprenants dans les domaines :
-des métiers du cheval,
-de la production animale (bovins – lait),
-des métiers de l'aménagement et de l'environnement,
-des métiers des travaux publics
-et enfin des métiers des services à la personne.J'ai tout d'abord visité l'exploitation agricole, conduite par le chef d'exploitation.
Le nouveau bâtiment a été terminé en juillet 2012. Il abrite une salle de traite ulta moderne qui comporte deux couloirs d'accès pour les vaches. Ces dernières sont repérées par la puce électronique qu'elles portent à l'oreille.
On voit la puce noire sur l'étiquette d'oreille.
Cette puce permet aussi de ne donner à l'animal que le supplément de nourriture dont il a besoin.
Le tank à lait de la salle de traite :
Les ruminants sont installés dans une stabulation libre paillée.
On leur donne du maïs et du foin à volonté.
La pierre à sel est indispensable.
Certains animaux ont besoin de compléments sous forme de granulés. La puce électronique permet l'accès au nourrisseur. La vache brune a eu sa ration, la vache blanche va prendre sa place, elle n'aura que la ration prévue par le chef d'exploitation.
Les veaux sont nés en janvier.
Toute l'installation a été faite par les établissements Chapuis de Saint Marc sur Seine, sauf l'armature en bois. J'ai eu le plaisir de rencontrer Maurice Chapuis, qui l'a mise en place avec son frère Guy.
Au dehors de très beaux engins agricoles attiraient le regard...
rouleaux...
déchaumeuse..
aligneuse à cailloux...
semoir à peu de profondeur...
moissonneuse batteuse...
énorme benne à six roues...
Le chef d'exploitation montre un rouleau auquel les vaches aiment à se frotter pour se nettoyer...
Le Lycée proposait la visite de plusieurs salles d'étude.
Tout d'abord le labo biologie...
La dissection de la grenouille était présentée...
Dans le labo physique chimie, des élèves réalisaient la synthèse de l'aspirine.
Les professeurs accueillaient les parents et les futurs élèves du Lycée agricole de la Barotte.
Des élèves de seconde vendaient des produits cosmétiques à base de lait de jument (produit à la ferme du Hameau à Bierre les Semur)
Dans la salle Sequoia nous attendait une belle exposition photographique .
Des images du centre équestre demain.
(Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
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