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Par Christaldesaintmarc le 10 Février 2023 à 06:00
La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais propose au mois de mai, deux journées consacrées à "La forêt dans tous ses états", avec de nombreuses conférences et une exposition sur le bois sous toutes ses formes.
Réservez vos deux journées du 13 et du 14 mai 2023 ! les entrées aux conférences et à l'exposition sur le bois seront libres.
Voici le programme :
Le bulletin d'inscription pour les repas et la souscription aux actes du Colloque est à trouver ci-dessous :
Et les menus proposés à ceux qui veulent déjeuner salle Luc Schréder avec les conférenciers et les adhérents de la SAHC les deux jours du Colloque :
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Par Christaldesaintmarc le 27 Juillet 2022 à 06:00
La grange cistercienne de Beaumont s'est ouverte au public samedi 23 juillet 2022, grâce à ses propriétaires, qui ont accordé aux deux associations, la SAHC et la société mycologique du Châtillonnais un droit de visite exceptionnel.
Merci à eux car cette propriété, bien que classée, est un domaine privé.
La grange de Beaumont vue de l'extérieur, on remarque l'asymétrie des deux pans de toiture :
Les visiteurs ont pris place à l'intérieur de la magnifique grange pour écouter François Poillotte qui nous en a relaté l'histoire.
Le site appartenait à l'abbaye de Molesme et était occupé par quelques paysans quand l'abbé Bernard de Clairvaux entreprit en 1131 d'acheter les terres et d'y envoyer une équipe de convers pour les cultiver.
Le vaste territoire de Beaumont, entré dans le temporel de l’Abbaye de Clairvaux, dans la première moitié du 12ème siècle, ne paraît avoir été aménagé en grange qu’après le décès de saint Bernard en 1153.
L’ensemble bâti qui occupe la clairière formant le noyau initial, présente la particularité aujourd’hui, d’être assis sur le territoire de deux communes relevant de deux départements différents : Cunfin au nord dans le département de l’Aube,et Riel-les-Eaux au sud dans celui de la Côte-d’Or.
Il existait d'autres granges appartenant à l'abbaye de Clairvaux : Fraville, Outre Aube, Fontarce et Champigny.
La situation géopolitique de Beaumont, au Moyen Âge, n’était pas moins originale. Le domaine était établi sur une terre de contact entre trois grandes principautés.
A l’est, outre son autorité spirituelle, l’évêque de Langres, apparait comme une puissance temporelle de premier plan, avec ses seigneuries épiscopales de Lanty-sur-Aube, Gevrolles, Montigny-sur-Aube, se prolongeant sur un axe La Chaume-Grancey-le-Château.
L’évêque sera confronté aux tentatives d’empiètements de ses puissants voisins, le comte de Champagne, au nord, à Cunfin, et au sud, le duc de Bourgogne, à Riel-les-Eaux
A l’exploitation du domaine, assurée, à ses débuts par des convers, dans le cadre du faire-valoir direct, imposé par la règle, succéderont à partir des XVème siècle, les amodiations (fermage ou métayage)
Les frères convers, qui n'étaient pas des moines, logeaient près de la grange de Beaumont, ils se rendaient le dimanche à l'abbaye de Clairvaux pour assister aux offices.
Comme tous les biens ecclésiastiques, la grange de Beaumont fut mise à la disposition de la Nation, à la Révolution.
Vendue comme bien national, elle fut adjugée le 6 mai 1791 à Edme Nicolas Viesse de Marmont, qui en fit donation en l’an X (1798) à son fils, le futur maréchal d’Empire, à l’occasion de son mariage à Paris, avec Hortense Perregaux.
Après cet exposé passionnant, nous avons pu visiter les lieux avec Louis Mennetrier, guide et adhérent de l’Association Renaissance de l’Abbaye de Clairvaux.
Magnifiquement restaurée, la grange présente une impressionnante charpente en chêne équarri, culminant à 12 mètres au faîte et couvrant une surface de 1000 m2 répartie en 5 nefs et 8 travées.
La partie droite , celle sous la plus forte pente du toit, devait certainement abriter des animaux.
La grange de Beaumont reste un témoignage incontestable du talent des charpentiers qui couvrirent l'espace cistercien d'œuvres majeures de l'architecture médiévale.
L'éclairage de la grange était faite par des vitraux. Lors de la dernière restauration on les a remplacés par du vitrage transparent.
Voici la maison qu'occupait le Maréchal Marmont, duc de Raguse lorsqu'il venait à Beaumont :
Cette autre maison servit beaucoup plus tard de relais de chasse, les nombreux massacres de cerfs fixés sur le mur en témoignent.
L'intérieur devait être assez impressionnant !
Les frères convers logeaient dans ce bâtiment :
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Par Christaldesaintmarc le 22 Juillet 2022 à 06:00
Journée nature-culture
à la grange cistercienne de Beaumont
à Cunfin
(Accès par Lanty-sur-Aube)
le samedi 23 Juillet 2022
organisée par
la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais
la Société Mycologique du Châtillonnais
Programme
10 heures : Rendez-vous au domaine de Beaumont(accès conseillé par Montigny-sur-Aube, Gevrolles, puis par Lanty-sur-Aube)où nous serons accueillis, en l’absence de Mme de Laporte, propriétaire des lieux, par Mme Catherine Jouanneteau, sa sœur.
10 heures 15 : Herborisation en forêt domaniale de Beaumont, étude de la flore et de la fonge.
11 heures 30 : Retour à Beaumont. Présentation des espèces récoltées ( ?)
12 heures 00 : Apéritif offert par la Société Mycologique du Châtillonnais.
12 heures 30 : Repas tiré du sac.
15 heures :Beaumont, une grange de l’abbaye de Clairvaux. Conférence de F. Poillotte,
16 heures :Visite des lieux, commentée par Louis Mennetrier, guide et adhérent de l’Association Renaissance de l’Abbaye de Clairvaux.
17 heures 30 : Apéritif offert par la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais.
18 heures : fin de manifestation.
Accès gratuit
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La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais (SAHC) a tenu son Assemblée Générale en 2022
Par Christaldesaintmarc le 14 Avril 2022 à 06:00Avant le début de l'Assemblée Générale de la SAHC, un petit rappel , avec une photographie, de l'extraordinaire retour du "Petit Bacchus" qui avait été volé à la Société Archéologique en 1973 .
François Poillotte, Vice Président de la SAHC, Pierre Potherat le secrétaire et Jean-Luc Runfola le trésorier, ont salué les sociétaires venus nombreux.
Rapport d'activités pour 2021
Pierre Potherat a présenté le rapport d'activités de l'association qui s'est mise un peu en veilleuse durant les deux années de pandémie, mais certaines actions ont pu tout de même avoir lieu.
Plusieurs conférences ont eu lieu depuis la reprise des activités de la SAHC :
-Les évêques de Langres par François Poillotte
-Les rapports entre Cluny et Citeaux par Gérard Beureux
-La forêt bourguignonne au Moyen Âge par Corinne Beck.
Le rapport d'activités a été approuvé à l'unanimité
Rapport financier
Il a été présenté par Jean-Luc Runfola.
Messieurs Gueneau et Trouvé , commissaires aux comptes ont approuvé le rapport financier et ont félicité le trésorier pour son travail. En l'absence de monsieur Gueneau, c'est Jacques Trouvé qui l'a présenté à l'assemblée.
Le rapport financier a été approuvé à l'unanimité
Madame Yolaine de Courson, Députée du Nord Côte d'Or a découvert la Société Archéologique avec beaucoup d'intérêt.
Valérie Bouchard, Conseillère Départementale a félicité l'association pour son travail et ses perspectives futures.
Le Vice-Président, François Poillotte a ensuite présenté le rapport moral de la SAHC.
Sorties, visites
Des visites sont prévues en 2022 :
-Une sortie au musée de Dijon puis aux Archives Départementales.
-Une visite de la grange cistercienne de Beaumont qui faisait partie de l'abbaye de Clairvaux.
Perspectives pour l'an prochain
-En 2023, le conseil d'administration prépare un colloque sur la Forêt sous tous ses aspects, qui durera deux jours.
8 ou 10 conférenciers ont déjà donné leur accord, dont madame Beck venue donner dernièrement une conférence sur la forêt au Moyen-Âge.
-Une conférence sur les empoisonnements avec les champignons pourra avoir lieu à Châtillon
Objets archéologiques, propriétés de la SAHC
La SAHC est propriétaire de très nombreux objets archéologiques exposés au Musée du Pays Châtillonnais, dont le "Petit Bacchus".
Un recensement sera fait avec madame Monnet Conservatrice, puis un acte notarié de transfert de propriété permettra au musée d'en être propriétaire de façon absolue.
Les associations sont mortelles.... que deviendraient ces collections si la SAHC disparaissait ?
Elections
Quatre membres du Conseil d'Administration voient cette année leur mandat arriver à échéance , ce sont Babette Lamelin, François Poillotte, Pierre Potherat et Jean-Luc Runfola. Ils se représentent et sont réélus à l'unanimité
Pour compléter le Conseil d'Administration, cinq candidats se présentent : Catherine Jouanneteau, Christiane Talfumière, Christian Carli, Jean Verniquet et Robert Fries
Ils ont été élus à l'unanimité.
Robert Fries , nouvel élu, représente les Amis du Musée du Pays Châtillonnais(AMPC)
Jean-luc Runfola a été élu au CA de l'AMPC à la dernière assemblée générale.
Ces deux élus permettent de rapprocher la SAHC et l'AMPC.
Un voyage en commun est d'ailleurs prévu pour aller visiter les centres hallstattiens d'Allemagne, prochainement.
Les étangs des Marots
La dernière partie de l'assemblée Générale de la SAHC a été consacrée à l'asséchement scandaleux des étangs des Marots.
Un plaidoyer a vu le jour :
http://www.christaldesaintmarc.com/plaidoyer-en-faveur-des-etangs-des-marots-a212170109
Un compte-rendu de la réunion du mercredi30 mars a eu lieu par Pierre Potherat.
Le combat va continuer de plus belle, cette fois les trois associations qui ont lancé le combat (SAHC, la Société Mycologique du Châtillonnais et l'ARPOHC) seront rejointes par toutes les associations du Châtillonnais.
Le rapport d'activités à venir a été approuvé à l'unanimité
Repas de la SAHC
Un repas amical pour les sociétaires désireux de passer un agréable moment, a eu lieu à l'Hôtel de la Côte d'Or de Châtillon sur Seine.
Un délicieux repas nous y attendait .
Une salade paysanne :
Un gigot d'agneau aux petits légumes et gratin dauphinois :
Des fromages variés :
Un baba au rhum :
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Par Christaldesaintmarc le 31 Mars 2022 à 06:00
François Poillotte, Vice-Président de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais a présenté Corinne Beck, conférencière venue présenter un très intéressant exposé sur la forêt bourguignonne au temps des Ducs de Bourgogne.
Corinne Beck est Professeure émérite d’histoire et d’archéologie médiévales, Co-présidente du conseil scientifique du Parc naturel régional du Morvan, membre de l’équipe « archéologies environnementales » (Paris-Nanterre) et membre fondateur du Réseau universitaire des chercheurs en histoire de l’environnement.
Madame Beck a présenté une passionnante conférence sur la forêt bourguignonne au temps des ducs capétiens de Bourgogne.
Trois grands domaines ducaux forestiers existaient alors en Bourgogne :
Dans le Châtillonnais celui de Villiers-Maisey, le plus vaste, qui comptait à l'époque 19 633 arpents, soit 10 026 hectares.
Dans le Dijonnais celui d'Argilly et dans l'Autunois celui de La Planoise
Corinne Beck s'est appuyée, pour faire ses recherches sur les manuscrits de l'Office Ducal des Eaux et Forêts , une administration nombreuse qui montre l'importance accordée par les Ducs à leur domaine forestier.
Nous avons appris que la gestion de la forêt ducale se nommait la "gruerie", ancienne juridiction féodale où les officiers forestiers jugeaient les délits.
Les "gruyers" étaient les officiers seigneuriaux des eaux et forêts, chargés de juger en première instance les délits commis dans les bois ou sur les rivières dont ils avaient la garde.
Les gruyers devaient rendre des comptes précis annuels devant la Chambre des Comptes de Dijon.
Ils étaient respectés et ils restaient en place toute leur vie, pour certains pour près de 30 ans...
Les forêts de cette époque étaient peuplées surtout de chênes et de hêtres, mais aussi de nombreuses autres espèces mêlées : charme, tremble, érable, noisetier etc.....
Il n'y avait aucun résineux.
Deux modes d'exploitation existaient :
Celle de la "Haulte Futaye" à longue révolution (plus de 40 ans), et celle des "Bois revenans ou revestuz" qui étaient des taillis exploités en coupes ordinaires de moins de 10 ans.
Les coupes dans les futaies se faisaient par "pied d'arbre", les arbres étant abattus après le marquage par l'arpenteur ducal avec un marteau aux armes du Duc.
Ce marteau était si précieux, nous dit Corinne Beck qu'on le rangeait dans une sorte de coffre-fort à trois serrures différentes, pour éviter son vol !
Dans les taillis , on coupait les essences diverses pour le chauffage, la fabrication du charbon de bois, la confection de pieux, d'objets d'artisanat etc....
On imagine que la forêt ducale au Moyen-Âge servait surtout à la chasse des nobles ducs... on est donc surpris quand madame Beck nous révèle que la forêt était un lieu d'élevage.
En effet à cette époque les prairies étant insuffisantes, on allait en forêt ramasser des feuilles, des glands, des faînes, on emmenait les porcs faire la "vive pasture", appelée aussi "paisson" entre septembre et novembre.
Il existait aussi la "vaisne pâture" le reste de l'année, cette fois c'étaient des bovins, des ovins et des équins que l'on conduisait dans la forêt.
Un livre de la conférencière en témoigne :
Évidemment, les Ducs de Bourgogne considéraient surtout la forêt comme le lieu de leur chasse aux cerfs, sangliers et chevreuils.
La conférencière nous révèle qu'existait, à Aisey, un parc peuplé de daims. Ces animaux étaient uniquement destinés à être remis en cadeaux aux invités des Ducs de Bourgogne.
Mais dans la forêt ducale il y avait des nuisibles !
C'était le cas du loup, mais aussi du lynx et des rapaces (autres que ceux que l'on utilisait pour la "chasse au poing", ou fauconnerie)
Le loup était chassé de différentes façons , par exemple avec le "hausse-pied" :
On le piégeait aussi par des rets ou panneaux, on mettait des aiguilles à l'intérieur de charognes pour qu'ils les avalent et en meurent, on utilisait aussi des sortes de labyrinthes où on attirait l'animal en y versant du sang qui le conduisait vers une proie :
La forêt ducale était bien sûr source de conflits entre les Ducs et les villageois, ceux ci faisant des coupes illicites, des déprédations etc....
.Les peines prononcées contre les accusés étaient très lourdes.
Et puis il y avait aussi....le braconnage !
Sur l'image ci-dessus, le braconnier tient son chien en laisse mais quelquefois ce n'était pas le cas ! Corinne Beck nous cite le cas d'un frère convers de l'abbaye de Châtillon qui fut trouvé "menant chien à brandon "(détaché), il fut condamné à une amende de 3 francs (ce qui était énorme à l'époque)
Le braconnage était souvent organisé pour fournir des restaurants, des particuliers...
Mais le ramassage d'animal d'épave était lui aussi condamné.
Madame Beck conclut sa conférence ainsi :
Les forêts bourguignonnes des Ducs avaient un très fort potentiel des ressources
Elles étaient gérées avec une exploitation maximale et multifonctionnelle
Les forêts ducales étaient un milieu essentiel pour l'économie paysanne
Mais la gestion ducale s'inscrivit peu à peu et toujours plus dans une économie de marché.
Beaucoup d'applaudissements saluèrent la conférencière, son exposé fut passionnant et très riche d'enseignements, merci à elle !
Corinne Beck avait apporté différents ouvrages sur le sujet de la conférence, les voici :
Nota Bene :
-Madame Beck s'est servie pour illustrer son exposé de gravures du "livre de la chasse" de Gaston Phébus et de celles d'autres manuscrits, je les ai donc utilisées moi aussi.
-Vous avez dû remarquer, qu'à côté de la conférencière, on pouvait admirer un costume d'apparat magnifique.
C'était celui de l'aïeul de Joël de Pougnadoresse, Pierre Botot de Saint Sauveur, qui était Conseiller, garde du roi, garde-marteau en la maîtrise particulière des Eaux et Forêts de Châtillon sur Seine.
Je consacrerai bientôt un article à ce vêtement de toute beauté conservé précieusement par la famille Sorbier de Pougnadoresse jusqu'à nos jours.
Il ne manque , hélas, que le chapeau, nous confie monsieur de Pougnadoresse qui pense que ce devait être un bicorne.
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Par Christaldesaintmarc le 23 Mars 2022 à 05:55
Société Archéologique et Historique du Châtillonnais
Société Mycologique du Châtillonnais
La forêt bourguignonne à la fin du Moyen Âge
Parce qu'elle a laissé un très riche fonds d'archives, l'exploitation des forêts ducales bourguignonnes est particulièrement bien connue pour les derniers siècles du Moyen Âge.
L'étude des comptes de la gruerie ( les eaux et forêts médiévales) permet d'éclairer la manière dont la société médiévale bourguignonne, en fonction de ses capacités techniques, a exploité, géré les milieux forestiers afin de répondre à ses multiples besoins et activités: des forêts multifonctionnelles dont l'exploitation est maximale au milieu du XIVe siècle, l'évolution tend vers une rationalisation de la gestion en vue de rentabiliser ces ressources ( de "nourricières", les forêts deviennent de plus en plus "marchandes").
Il s'agit aussi d'assurer une production durable.
Emergent alors au XVe siècle des mesures conservatoires qui serviront de base, plus tard à Colbert pour l'élaboration de la Grande Réformation de 1669.
Conférence
de
Corinne Beck
Professeure émérite d’histoire et d’archéologie médiévales
Co-présidente du conseil scientifique du Parc naturel régional du Morvan
membre de l’équipe « archéologies environnementales » (Paris-Nanterre)
membre fondateur du Réseau universitaire des chercheurs en histoire de l’environnement
Corinne Beck, médiéviste de haut niveau, a une bonne connaissance de la forêt de Châtillon et notamment de l'histoire de ses étangs pour lesquels nous nous battons aujourd'hui.
Samedi 26 mars 2022 à 15 heures,
Salle des conférences - Mairie de Châtillon-sur-Seine
Entrée gratuite
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