Louis Desliens, vétérinaire, chercheur et homme de sciences a eu une grande action en faveur du Châtillonnais.

Il est né le 9 octobre 1879 à Pouy-sur-Vanne (Aube), dans une famille d'agriculteurs.

Il effectue ses études au lycée de Troyes et entre à l'école vétérinaire de Maisons-Alfort en 1899. Il en sort premier en 1904 et s'installe à Châtillon en 1906.

Tour en exerçant sa profession, il poursuit une intense activité de chercheur qui ne s'arrêtera pratiquement jamais.

Voici un jugement porté sur lui en 1984 par le jury de l'école vétérinaire de Lyon :

"Son plus grand mérite a été d'appliquer de nouvelles techniques à l'exploration du système circulatoire chez les grands animaux : tout d'abord la ponction artérielle transcutanée qui, malgré sa simplicité, n'avait jamais été utilisée en clinique. Cela a conduit Louis Desliens à pratiquer les injections intra-artérielles, puis le cathétérisme cardiaque, en toute sécurité pour l'animal. Enfin, il met au point son hémodynamomètre qui permet une mesure directe de la pression artérielle, évitant ainsi les erreurs liées à l'usage du sphygmomanomètre. Il a aussi apporté des précisions importantes dans un domaine où les travaux sont peu nombreux : la viscosité sanguine".

(documentation Michel Diey)

Ses travaux en physiologie cardiaque et circulatoire sur le cheval lui ont acquis une réputation internationale.

Ils ont été réunis dans un ouvrage publié en 1935, véritable bréviaire de la cardiologie naissante pouvant être comparé aux publications d'André Cournand en médecine humaine 10 à 15 ans plus tard.

Louis Desliens est également connu pour la mise au point d'une méthode de lutte contre les épidémies de fièvre aphteuse par immuno-transfusion (1936 en particulier).

Il a décrit plusieurs techniques chirurgicales originales chez les animaux : javart cartilagineux du cheval,ovariectomie du jeune bovin femelle, etc...