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Par Christaldesaintmarc le 11 Avril 2024 à 06:00
Après la visite du Musée Napoléon de Brienne-le-Château et le superbe repas servi par l'Hôtel-Restaurant La Montagne de Colombey-les-Deux-Eglises, le voyage organisé par l'Association Culturelle Châtillonnaise a conduit ses adhérents à Chaumont, capitale de la Haute-Marne pour visiter "Le Signe" qui est le centre national du graphisme.
Centre d’art dédié au design graphique, Le Signe est une plateforme de production, de diffusion, de soutien à la création, de dialogue et de médiation entre le champ artistique du graphisme et les publics.
Le programme d’expositions, d’ateliers, de formations et de résidences, participe à la reconnaissance, au développement et au rayonnement du design graphique en France et dans le monde.
Chaumont, forte d’une collection remarquable d’affiches anciennes léguée en 1906, s’est imposée comme un haut lieu du design graphique depuis la création en 1990 d’un festival et d’un concours international qui a permis la constitution d'une collection d'affiches contemporaines.
Devenu Biennale et désormais porté par le Signe, ce rendez-vous incontournable réunit tous les artistes et designers graphiques à travers le monde depuis près de 30 ans.
Le guide a présenté "Le Signe", qui est installé dans l'ancienne Banque de France de Chaumont.
Les mosaïques au sol sont celles de l'ancienne Banque de France...
Les architectes se sont servis de cette affiche...
pour élaborer une nouvelle mosaïque moderne remplaçant les endroits abîmés.
Un livre édité par "Le Signe" contient le répertoire des affiches entreposées dans ce centre du graphisme.
nous avons pu admirer de récentes affiches...
et comprendre comment elles ont été imprimées.
L'ancienne banque de France a été réhabilitée et agrandie d'une extension contemporaine de 1 000m2.
Certains éléments du logement du Directeur de la Banque de France ont été préservés comme cette superbe cheminée.
Nous pénétrons dans la partie consacrée aux expositions où nous attendent des centaines d'affiches souvent très colorées...
Cette affiche parait ancienne, mais ce n'est pas le cas...
D'autres créations modernes sont exposées...
Un artiste japonais a décoré une fenêtre de l'établissement...
Avant de reprendre le bus qui les a ramenés à Châtillon sur Seine, par le chemin des écoliers (certaines routes étant barrées à cause des inondations) les adhérents de l'ACC ont posé pour la photo de groupe traditionnelle.
Un grand merci au Conseil d'Administration de l'Association Culturelle Châtillonnaise pour ce voyage intéressant et plein d'imprévus !
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Par Christaldesaintmarc le 9 Avril 2024 à 06:00
Le voyage annuel des adhérents de l'Association Culturelle Châtillonnaise (ACC) les a conduits le jeudi 4 avril 2024 , à visiter le Musée Napoléon à Brienne-le-Château dans l'Aube.
Pourquoi cette visite ? Tout simplement parce que David Chanteranne, Conservateur du Musée Napoléon de Brienne, a présenté deux conférences pour l'ACC , la première en 2022, intitulée "Les derniers jours de Napoléon", la seconde en 2024 "Napoléon et l'insularité"
David Chanteranne a participé également à l'obtention par Châtillon sur Seine du label "Ville Impériale", le 23 septembre 2023.
Le musée Napoléon de Brienne-le-Château a pris place dans l'ancienne Ecole Militaire qui accueillit, en 1779, un certain Napoléon Bonaparte, âgé alors de 10 ans.
Les salles du Musée Napoléon se trouvent au premier étage du bâtiment.
La guide du Musée a présenté tout d'abord le "Mur des silhouettes", tout en transparence.
Nous avons appris que la silhouette de Napoléon, reconnaissable encore de nos jours, n'est pas dûe au hasard, et a été très bien étudiée par l'Empereur lui-même : chapeau bicorne porté "en bataille", c'est à dire dans l'autre sens qu'habituellement, pointes alignées sur les épaules, redingote grise, alors que les autres soldats avaient des vêtements rutilants, pose célèbre : une main devant dans l'échancrure du gilet, l'autre derrière permettant de se tenir très droit.
Napoléon fut sans doute un des premiers grands personnages de l'Histoire à utiliser la publicité, disons plutôt la propagande, pour conforter sa gloire..
Ici par exemple, sur des assiettes, on nous conte toute son histoire.
Une deuxième salle du musée est consacrée aux batailles de Napoléon
Tout autour , des tableaux animés nous montrent le déroulement de ces batailles, la place de ses maréchaux par exemple.
Ici la bataille de Wagram, où l'on peut suivre, par exemple, les changements de place, durant le combat, du Maréchal Marmont heure par heure, c'est fascinant ! (dommage que le temps imparti ne nous ait pas permis de suivre les autres grandes batailles de Napoléon)
Au sol une carte géante permet de suivre l'épopée napoléonienne.
Un arrêt près d'une vitrine où l'on nous présente des armes et des costumes.
Ce tableau (une reproduction du tableau de David) , nous montre Napoléon au passage du col alpin du Grand-Saint-Bernard.
L'histoire a été falsifiée, car Napoléon, alors premier Consul, ne montait, en réalité, qu'une ...mule, mais pour la propagande napoléonienne, il fallait une plus noble monture !
Napoléon Bonaparte a été un grand réformateur, beaucoup des institutions qu'il a créées gouvernent encore la France actuelle :
Conseil d'Etat et Sénat 1799
Banque de France 1800
Préfets 1800
Lycées 1802
Légion d'Honneur 1802
22 Chambres de Commerce 1802
Franc Germinal 1803
Code Civil français 1804
Création de nouvelles Universités 1806
Fonction de Grand Sanhédrin 1807
Baccalauréat 1808
Cour des Comptes 1807
Code Pénal 1810
Une salle du Musée De Brienne est consacrée au Code Civil.
Dans une dernière salle, C'est un Napoléon "intime" que nous avons pu rencontrer...
Sa famille...
Devant une statue de Napoléon élève à Brienne, et un de ses portraits, notre guide nous a conté pourquoi Napoléon Bonaparte est arrivé en mai 1779 à l'Ecole Militaire de Brienne, après être passé au collège d'Autun en janvier où il a commencé à apprendre le français.
Elève boursier de petite noblesse corse, malingre, parlant un mélange d'italien et de français, il est tout d'abord véritablement harcelé par ses congénères qui le nomment "La paille au nez", on voit ainsi que le harcèlement ne date pas d'hier....
Mais peu à peu, son intelligence et son autorité naturelle provoqueront l'admiration des autres élèves ! C'est à Brienne que Napoléon est devenu un homme, un meneur d'hommes.
Voici les règlements et le travail demandé aux élèves, pas le temps de s'ennuyer !
Une plaque nous dévoile le nom d'autres militaires prestigieux qui ont fréquenté l'Ecole Militaire de Brienne, dont la Révolution ferma les portes en 1793 :
La visite du musée Napoléon se termine par le décès de l'Empereur à Sainte Hélène, voici une reproduction de son masque mortuaire.
Un petit regret : les adhérents de l'ACC étant fort nombreux, deux groupes de visiteurs ont été formés. Chacun des groupes a visité les salles trop rapidement sans pouvoir s'attarder devant les nombreux documents présentés, c'est dommage.
Il nous faudra donc retourner seul(e)s au Musée Napoléon et prendre le temps de tout regarder, car tout est vraiment très intéressant.
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Par Christaldesaintmarc le 15 Mai 2023 à 06:03
Durant le trajet entre Mâcon et Saint-Point, le chauffeur a arrêté le bus pour nous permettre de voir l'arrière du château de Saint-Point où vécut Alphonse de Lamartine.
Le château de Saint-Point est un château construit entre le XII ème et le XIVème siècle . Il fut acquis par le Chevalier de Batz, autrement dit Pierre de Lamartine, le père d'Alphonse, en 1801.
Alphonse de Lamartine reçut le domaine en "hoirie", lors de son mariage avec Mary-Ann Elisa Birch.
Le bâtiment était en très mauvais état, aussi les jeunes époux le firent restaurer, en y ajoutant un donjon, des créneaux, une galerie, un porche à colonnettes , dans le style gothique anglo-saxon, ce qui modifie totalement l'allure de ancien château médiéval.
Ce qui fait que le mélange des genres surprend un peu...je ne pense pas qu'actuellement une telle transformation serait autorisée !
Nous avons été fort bien reçus par l'Administratrice du château et ses deux stagiaires.
Le porche à colonnettes permet de pénétrer dans la partie droite du château .
Nous pénétrons donc, tout d'abord, dans la partie centrale du château, où se trouve la salle à manger de la famille Lamartine.
Les assiettes sont d'origine anglaise, comme l'était l'épouse d'Alphonse de Lamartine, Mary-Ann.
Le grand salon a été transformé en "Musée Lamartine".
Plusieurs vitrines emplies de souvenirs conservés précieusement par la nièce de Lamartine à la mort de son oncle, sont visibles dans ce musée.
Dans cette vitrine on peut voir des souvenirs familiaux émouvants...
comme les objets ayant appartenu à Julia , la fille d'Alphonse et Mary-Ann, décédée lors du voyage de ses parents en Orient.
Une autre vitrine contient des souvenirs de voyages, des poèmes...
La troisième vitrine nous présente des souvenirs de la vie politique d'Alphonse de Lamartine
Son écharpe de Député...
Ses décorations...
Le drapeau tricolore qu'Alphonse de Lamartine réussit à imposer, alors que ses adversaires ne voulaient qu'un drapeau rouge.
Un carré de soie représentant le député brandissant le drapeau tricolore.
Dans une petite vitrine, un coffret contient toutes les lettres d'amour qu'il envoya à Mary-Ann.
Vue du château sur le côté : au premier étage se trouvent la chambre du poète et son bureau de travail.
Pour y accéder il faut gravir l'escalier en colimaçon du donjon gothique.
La première pièce était le cabinet de travail de son secrétaire et sa bibliothèque.
La seconde c'est la chambre d'Alphonse de Lamartine qui a gardé son incroyable tapisserie en cuir de Cordoue.
Les médaillons de la cheminée, dite des poètes, ont été peints par Mary-Ann qui était une artiste peintre talentueuse.
Ce portrait de Julia en témoigne ...
A droite, l'endroit où couchait le chien préféré de Lamartine.
Le lit du poète...
Dans ce vestibule on a entreposé le mobilier du chalet de Vincennes, dont le lit dans lequel il mourut.
Le bureau de travail d'Alphonse de Lamartine, tapissé de cretonne rayée, contient beaucoup de souvenirs : des peintures de Mary-Ann...comme ce magnifique portrait de leur fille Julia de Lamartine décédée à 11 ans.
Sous un globe, se trouve le moulage de la main de Mary-Ann de Lamartine.
Le portrait du poète sur son lit de mort....
La fenêtre s'ouvre sur la balustrade qui fait le tour du château, et d'où Lamartine pouvait admirer la belle nature qui l'entourait.
Près de l'église on admire le tombeau des époux Lamartine...
Tous deux sont enterrés à cet endroit, un buste d'Alphonse et un gisant de Mary-Ann en témoignent.
Dans l'église , on peut voir...
Le banc où priait la famille Lamartine....
En descendant le chemin de l'église de Saint Point, voici le groupe des adhérents de l'Association Culturelle Châtillonnaise, accompagnés de leurs deux chauffeurs, tous très heureux d'avoir pu faire un si magnifique voyage sur les pas d'Alphonse de Lamartine.
Un voyage très bien organisé par la Présidente madame Simon, et son Conseil d'Administration, sans fausses notes, tout a été parfait !
Alors à l'AC.C. !
(Photo à cliquer) :
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Par Christaldesaintmarc le 8 Mai 2023 à 06:00
L'Association Culturelle Châtillonnaise a proposé à ses adhérents un voyage culturel sur les pas de Lamartine, en Saône et Loire, à Mâcon , dans la partie du musée qui lui est consacrée, puis dans son château de Saint-Point
Deux conférences qui avaient eu lieu, en 2022 et en 2023 par monsieur Daniel Claustre, nous avaient éclairés sur Lamartine écrivain et poète, et sur Lamartine le politique.
Le musée de Mâcon est installé dans l'ancien couvent des Ursulines.
Le groupe a été accueilli très chaleureusement par monsieur Jean Thevenet, Président des amis du Musée de Mâcon.
Entrant dans le Musée consacré à Lamartine , nous avons admiré ce superbe tableau de Decaisne où le poète pose dans un décor bucolique, avec ses chiens qu'il adorait.
La médiatrice du Musée Lamartine nous a présenté d'abord la maison où naquit Alphonse de Lamartine, le 21 octobre 1790, à Mâcon, maison située près du couvent des Ursulines.
Un portrait de sa mère madame de Lamartine :
Alphonse de Lamartine passa les premières années de sa vie à la campagne dans le village de Milly. C'est là qu'il fut influencé par la Nature.
Le château de Saint-Point lui fut donné par son père à l'occasion de son mariage avec Mary-Ann Birch. Il y effectua de nombreuses transformations.
Une autre peinture du château de Saint-Point, qui ne reflète pas la réalité ! il n'y a pas de montagnes semblables en Saône et Loire....
Lamartine entama un voyage en Italie où il rencontra une jeune napolitaine qui deviendra le modèle de son livre "Graziella"
De retour en France où il devint maire à 21 ans, il fut victime de "langueurs" et partit à Aix les Bains.
C'est là qu'il entama une liaison avec une femme mariée, Julie Charles.
Celle-ci mourra l'année suivante.
Désespéré, il composa ses "Méditations poétiques" qui devinrent un immense succès, dont "le lac", un de ses plus beaux poèmes.
« Alphonse de LAMARTINE LE LAC »
Il devint célèbre, et riche, et put enfin épouser l'anglaise Mary-Ann Birch, dont les parents avaient été réticents a cette union.
Avec son épouse, il partit pour Rome où naquit sa fille Julia.
Plus tard tous trois voyagèrent en Orient, mais ils auront le grand malheur de perdre leur fille adorée durant ces voyages.
Quelques tableaux du Musée nous rappellent ce voyage en Orient :
J'ai remarqué ce tableau car il a été peint par Félix Ziem, un artiste de Côte d'or, de Beaune.
Plusieurs tableaux représentant Alphonse de Lamartine au cours de sa vie, sont exposés au Musée des Ursulines.
Lamartine par François Gérard :
Quelques objets personnels (nous en verrons beaucoup d'autres au château de Saint-Point) : ses lunettes et leur étui, et un insigne de député.
Car Alphonse de Lamartine, outre son talent de poète, devint un homme politique.
Lors de la Révolution de 1848, il devint membre du Gouvernement Provisoire.
Le voici au milieu des autres membres de ce Gouvernement Provisoire ::
Alphonse de Lamartine fut un libéral, il signa le décret d'abolition de l'esclavage, s'opposa à la peine de mort et imposa le drapeau tricolore.
Le Gouvernement Provisoire fut ensuite remplacé par une Commission Exécutive qui démissionnera après les Journées de Juin et la prise du pouvoir par Cavaignac.
La fin de sa carrière fut moquée par ses opposants qui le caricaturèrent méchamment :
Une superbe collection d'assiettes décorées est visible au Musée de Mâcon, ces assiettes nous relatent tous les événements de 1848 et ce qui vint ensuite
La fin de la vie de Lamartine fut marquée par de gros problèmes d'argent, et il fut obligé pour survivre de composer des écrits "alimentaires".
Ruiné, il vendit Milly et fut hébergé par charité, dans un chalet du bois de Boulogne....
C'est là qu'il mourut en 1869.
Dans la dernière salle du Musée Lamartine, on peut admirer les nombreuses statues qu'on lui consacra :
Ce fut une bien belle visite du musée Lamartine pour les adhérents de l'ACC, mais pas que ....car nous avons aussi visité la partie artistique du Musée des Ursulines qui contient des merveilles.
Un article bientôt.
Après cette visite, nous nous sommes dirigés vers le restaurant du "Poisson d'Or", au bord de la Saône, où nous avons partagé un repas délicieux et raffiné...
Et puis nous sommes partis visiter le château de Saint-Point où Alphonse de Lamartine écrivit un texte qui évoque la douleur du Maréchal Marmont, lorsqu'il apprit la mort de son ami Napoléon..
Ce texte fait partie des "Méditations"
Un texte superbe et extrêmement émouvant, que m'a remis Christian Carli, grand spécialiste de la période Napoléonienne , et que Madame Simon a lu pendant le voyage.
Pour le lire à votre tour , cliquez sur ce lien :
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Par Christaldesaintmarc le 22 Avril 2022 à 06:00
Le voyage proposé en 2020 par l'Association Culturelle Châtillonnaise (ACC), c'est à dire la visite de Metz, n'avait pu avoir lieu du fait de la pandémie, et en 2021 également, il avait été annulé.
Heureusement, l'épidémie se calmant, les adhérents de l'ACC ont enfin pu découvrir la belle ville de Metz cette année, le 7 avril 2022.
A notre arrivée, nous avons été accueillis par Claude Buttner, médiateur de l'association "Metz Découverte", un guide exceptionnel qui n'a pas hésité à défier les éléments (il a plu énormément ce jour-là et le vent était déchaîné !) pour nous faire connaître sa ville à laquelle il est passionnément attaché.
Grâce à lui, nous avons découvert une ville superbe, dont beaucoup ne soupçonnaient peut-être pas la beauté, l'intérêt historique et la richesse patrimoniale, une ville qui cumule 3 000 ans d'histoire !
D'abord ville oppidum celte des Médiomatriques, connu sous le nom latin de Divodurum Mediomatricorum, puis comme Mettis (d'où Metz) , elle devint un protectorat et une place forte française au XVIe siècle dont elle conserve quelques éléments de fortifications, avant d'être annexée par l’Empire allemand à la fin XIXe siècle (Alsace-Moselle).
Metz devint alors une "ville impériale" où les empereurs aimaient à se rendre.
De nouveau française après la Première Guerre mondiale, elle fut annexée de fait par le Troisième Reich de 1940 à 1944.
Au XXIème siècle, comble du modernisme, elle a accueilli l'Art Moderne avec le Centre Pompidou.
C'est justement le Centre Pompidou que nous avons admiré en premier. Œuvre, en forme de pagode adoucie, du japonais Shigeru Ban, il abrite des expositions temporaires.
Après la pluie de sable du Sahara, le toit immaculé était devenu très sale...des "alpinistes encordés" l'ont nettoyé !
Nous nous sommes ensuite dirigés vers la partie "Impériale" de Metz, tout d'abord en traversant la gare, monument extraordinaire, œuvre des allemands après la guerre de 1870.
La gare de Metz obtient tous les ans le prix de la plus belle gare de France .
Elle mesure 300m de long sur 200 mètres de large et est construite à la façon d'une église, avec son clocher, ses fenêtres romanes intérieures, ses piliers à chapiteaux et ses vitraux !!
Même le château d'eau est construit dans le même style !
La gare de Metz fut érigée par Guillaume Ier. Lorsqu'il se rendait à Metz par le train, il logeait dans un prolongement de la gare, bâtiment luxueux, spécialement construit pour lui.
avec des décorations à son goût comme ce chevalier teutonique....
La place devant la gare de Metz porte le nom du Général de Gaulle, sa statue se dresse au centre.
Notre médiateur nous a ensuite conduits dans la partie allemande de la ville, où se dressent des immeubles construits après la guerre de 1870.
Certains immeubles sont construits en pierre de Jaumont, une pierre dorée de toute beauté, d'autres sont construits en grès rose des Vosges comme cet hôtel des Postes.
Les immeubles devaient avoir tous la même hauteur. Par contre leurs décorations de façades pouvaient être différentes.
Ces immeubles sont de styles extrêmement variés : néo-roman, néo-gothique, néo-baroque, néo-renaissance, et de style Jugenstil (Art Nouveau germanique)
Il m'a été difficile de photographier ces immeubles à cause de la pluie dont les gouttes tombaient sur l'objectif, poussées par un vent déchaîné....c'est dommage car ils étaient de toute beauté. En voici tout de même quelques uns :
L'après-midi, vue du bus...il faisait beau...
L'empereur fit aussi construire un palais du Gouverneur qui est le lieu où réside maintenant le commandant de la région militaire nord-ouest.
Il est de style néo-renaissance.
Claude Buttner, notre médiateur, nous dit que l'ensemble des toitures, vue du ciel figure un aigle...impérial !
La visite de la ville de Metz s'est continuée, d'autres bien belles choses étaient à admirer ( les restes des fortifications, les bâtiments de la ville de l'époque Louis XV, les églises dont la magnifique cathédrale Saint-Etienne, les espaces verts, les bords de Moselle etc...) ce sera pour d'autres articles...
En attendant voici le joyeux groupe des adhérents de l'ACC que la pluie et le vent de la matinée n'ont pas empêché d'apprécier Metz, une ville pleine de richesses.
(à cliquer)
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Par Christaldesaintmarc le 30 Avril 2019 à 06:00
Au mois d'avril 2019, l'Association Culturelle Châtillonnaise a proposé à ses adhérents et amis, un voyage à Beaune, à la découverte d'une merveille architecturale, un monument prestigieux où rayonne encore l'esprit de la Bourgogne ducale : "L'Hôtel-Dieu des Hospices de Beaune".
La façade extérieure de l'Hôtel-Dieu est austère, le toit est recouvert d'ardoises et non de tuiles vernissées comme on l'imagine...ces tuiles, si colorées,nous les verrons plus tard lorsque nous pénétrerons dans la cour centrale...
La flèche gothique nous indique la présence d'une chapelle.
L'entrée se fait par ce porche qui paraît très simple....
mais où l'on remarque, si on lève les yeux, de bien belles décorations...
Cette plaque nous apprend qui sont les fondateurs de l'Hôtel-Dieu de Beaune, en 1443.
Cet hôpital, palais pour les "pôvres", a été fondé par le Chancelier des Ducs de Bourgogne, Nicolas Rolin, et par son épouse, Guigone de Salins.
Lorsque l'on entre dans la cour intérieure, c'est un éblouissement !
On admire les différents bâtiments aux toits en tuile vernissée de Bourgogne, technique probablement originaire d'Europe centrale, devenue caractéristique des monuments bourguignons.
Avec le soleil, les couleurs vives des tuiles auraient été plus resplendissantes...
Les parties nord, est et ouest comprennent deux étages à galerie, avec colonnettes de pierre au rez-de-chaussée et de bois au premier, permettant le passage à l'abri des sœurs soignantes.
La cour, de forme rectangulaire, comporte un puits à eau en ferronnerie gothique.
De nombreuses lucarnes arborent des décorations sculptées en bois et en ferronnerie.
La partie gauche de la cour, qui abrite la grande salle, est couverte de simples ardoises de Trélazé.
Munis d'un plan, nous avons pu suivre la visite qui nous a été proposée par Alena Vacek qui connaît sur le bout des doigts l'histoire de la Bourgogne médiévale.
(Alena Vacek avait donné pour l'ACC une superbe conférence sur la vie du chancelier Nicolas Rolin en février 2019)
La grande "salle des pôvres" est de dimensions imposantes : près de 50 m de long, 14 m de large et 16 m de hauteur.
La salle est occupée par deux rangées de lits à rideaux bordant les murs sud et nord.
Deux patients pouvaient se coucher sur chaque lit.
Derrière chaque lit, un coffre permettait de ranger les vêtements des malades.
Un couloir, qui comporte une banquette équipée de chaises d'aisance, court le long du mur derrière les rideaux.
La grande "salle des pôvres" est couverte d'une charpente monumentale apparente et peinte, en forme de toit en carène de bateau renversée, couverte d'ardoise de Trélazé.
Les poutres traversières sortent de la gueule de dragons multicolores qui évoquent les monstres de l'enfer, on les appelle des "engoulants".
De petites têtes sculptées, représentant des caricatures des bourgeois beaunois de l'époque, rythment les travées.
Le carrelage comprend le monogramme de Nicolas Rolin et sa devise : " Seule". Ce mot accompagné de l'étoile signifie que sa femme, Guigone de Salins est la seule dame de ses pensées, sa "seule étoile".
La chapelle fait partie intégrante de la "salle des pôvres " et était décorée, à l'origine, du polyptyque du Jugement dernier, du peintre flamand Rogier van der Weyden, fermé en semaine et ouvert pour les dimanches et fêtes solennelles (je le montrerai en fin de visite).
Un jubé en bois sépare, depuis la restauration des bâtiments, chapelle et salle des malades.
Le vitrail qui surplombe l'autel, d'origine du XVème siècle, a été restauré.
Il représente en bas une Piéta, encadrée par Nicolas Rolin et sa femme Guigone de Salins.
Au centre la Crucifixion est encadrée par les portraits, en orants, de Philippe le Bon, Duc de Bourgogne et son épouse Isabelle du Portugal.
de magnifiques stalles se dressent de chaque côtés de l'autel :
La "seule étoile" de Nicolas Rolin fut son épouse Guigone, partout sur les murs de la chapelle, on nous le rappelle.
Un superbe Christ aux liens du XVème siècle :
Guigone de Salins repose sous le sol de la chapelle, cette plaque en témoigne :.
La salle Sainte-Anne, située à l'ouest, au contact de la salle des pôvres , a une capacité de quatre lits. On ne peut la voir qu'à travers les vitres de sa fenêtre.
La salle Saint-Hugues, est voisine de la salle Sainte-Anne.
Elle a été créée en 1645 et comprend quelques lits destinés à des malades plus aisés.
La salle Saint-Hugues est remarquable par ses peintures murales d'Isaac Moillon représentant différents miracles du Christ ainsi que saint Hughes, en évêque et chartreux.
Il est aussi représenté sur le retable de l'autel, ressuscitant des enfants morts de la peste.
La salle Saint-Nicolas, située au nord-ouest de la cour, et dédiée à saint Nicolas, était destinée aux malades les plus graves, avec 12 lits.
Elle sert actuellement de salle d'exposition sur l'histoire des hospices et de son vignoble.
On nous explique comment étaient vêtues les religieuses qui, nous dit Alena Vacek, avaient un statut très privilégié par rapport aux autres Ordres féminins.
Tableau représentant "la Maîtresse" Françoise-Jeanne Bigot, élue en 1880 :
L'apothicairerie comprend deux pièces, l'une étant le laboratoire :
L'autre, la pharmacie proprement dite, est garnie d'étagères comprenant beaucoup de flacons et de fioles.
Les étagères présentent une collection de 130 pots de faïence datés de 1782 dans lesquels étaient conservés plantes médicinales, onguents, huiles, pilules et sirops de la pharmacopée des simples médecines.
La cuisine était dotée d'une vaste cheminée à deux foyers.
Elle possède un tourne-broche automatisé datant de 1698, animé par un petit automate en costume traditionnel appelé « Messire Bertrand » qui semble tourner la manivelle en veillant aux activités de la cuisine.
La cuisine est aujourd'hui présentée comme elle était au début du XIXe siècle avec son grand fourneau muni de deux robinets d'eau chaude appelés cols de cygne .
Une sainte Marthe en bois polychrome veille sur la pièce, encadrée de bassines de cuivre.
La salle Saint-Louis qui ferme la cour à l'est , a été construite en 1661 à l'emplacement d'une grange.
Cette pièce contient de beaux coffres gothiques :
Ce vitrail avec des grisailles date du XVIème siècle.
On y admire deux séries de tapisseries du XVIe siècle, dont l'une, tissée à Tournai, raconte en sept épisodes la parabole du Fils prodigue.
L'autre, provenant de Bruxelles, évoque l'histoire de Jacob.
Dans cette salle, on remarque une superbe fontaine :
Nous voici dans la salle du polyptyque du Jugement Dernier.
Les Hospices de Beaune abritent, en effet, une œuvre remarquable, peinte au XVe siècle, le polyptyque du Jugement Dernier du peintre flamand Rogier van der Weyden, polyptyque à volets mobiles rectangulaires, composé à l'origine de neuf panneaux de chêne à fil vertical peints, dont six sur les deux faces initialement exposées dans la chapelle des pôvres malades.
Probablement réalisé entre 1446 et 1452, ce retable a d'abord été attribué à Jan van Eyck en 1836 avant d'être attribué à Rogier van der Weyden en 1843.
Les parties de ce retable sont exposés conjointement dans une même salle climatisée.
Cette partie du polyptyque était visible dans la salle des pôvres. Elle représente les donateurs Nicolas Rolin et son épouse Guigonne de Salins.
En haut l'ange annonciateur et la Vierge, en bas saint Sébastien et saint Antoine.
Les visiteurs observent un moment de silence face à cette œuvre d'une beauté à couper le souffle....
Voici le retable ouvert, tel qu'il l'était les dimanches et les jours de fêtes solennelles dans la chapelle de la grande salle des "pôvres" .
Au sommet, on voit le Christ, Juge suprême, l'archange saint Michel pèse les âmes à ses pieds, entouré de quatre anges soufflant dans des trompettes, et du tribunal céleste composé de la vierge Marie, de Jean Baptiste et des saints et des douze Apôtres, de l'humanité en bas, le Paradis à gauche et l'Enfer à droite.
Au centre, le Christ, assis sur un arc-en-ciel, surveille saint Michel rendant son jugement.
À terre, les morts se relèvent et saint Michel pèse leurs bonnes et mauvaises actions. Jésus bénit de sa main droite les justes et de sa main gauche maudit les damnés.
A gauche les défunts sont accueillis par un ange à la porte des cieux :
A droite, les damnés sont précipités dans le feu éternel
Dans cette salle, on admire aussi ce pavement d'autel de l'Agneau Mystique , d'entre 1462 et 1470 :
cette tenture de saint Antoine du XVème siècle :
et cette autre tenture de saint Eloi, elle-aussi du XVème siècle :
A la fin de la visite des Hospices, on peut voir dans une dernière salle des tonneaux, nous rappelant que les Hospices de Beaune possèdent des vignes, leur vin se vend lors de ventes de charité très suivies...
et sont dégustés à l'aide de "tastevin" dont on voit ici une superbe collection :
Dans une autre cour...
on aperçoit une statue représentant Nicolas Rolin.
Nicolas Rolin fut un homme d'une grande valeur morale, spirituelle et intellectuelle... Hélas, Alena Vacek, lors de sa conférence, nous a appris qu'il avait participé au procès de condamnation de Jeanne d'Arc, et ça j'ai du mal à le lui pardonner (avis tout personnel !)
Si vous voulez visiter Beaune, ses Hospices, sa Cathédrale, son musée du Vin, ses caves etc.... vous pourrez emprunter ce moyen de transport bien pratique.
Alors allez donc à Beaune, vous ne le regretterez pas !
Après la visite de l'Hôtel-Dieu de Beaune, nous avons déjeuné de bien agréable façon à la Villa Médicis, puis nous avons visité la Cathédrale Notre-Dame et le Musée du Vin...
Des articles prochainement....
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