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Par Christaldesaintmarc le 18 Février 2014 à 06:00
L'Assemblée Générale 2014 des Amis du Musée du Châtillonnais-Trésor de Vix a eu lieu dans la salle des conférences du Musée le 15 février 2014.
Les Amis du Musée comptent à présent 232 adhérents, Madeleine Grivotet en est la Présidente d'Honneur, Laurent Schembri représente la Communauté de Communes.
Le Président des Amis du Musée est Robert Fries, le Vice-Président Roger Saget, le Trésorier Noël Estrat, la secrétaire Annette Vanney.
Le Conseil d'Administration s'est réuni 4 fois, 14 bureaux ont fait de même, totalisant 1200 heures de bénévolat. Le Président a bien insisté sur ce travail des bénévoles, il a même chiffré le coût (virtuel) de ce travail, c'est énorme....
Les cartes des membres. comportent maintenant la date d'adhésion.
Le Président Robert Fries a présenté le rapport moral.
Rapport moral
Deux sorties ont eu lieu : à Noyers sur Serein, et à la Commanderie d'Epailly.
Plusieurs conférences ont été proposées :
-Offrandes dans les sanctuaires gaulois (S. Heitzmann)
-Les Notables du Châtillonnais (P. Lévêque)
-Les Templiers en Bourgogne (A. Demurger)
-La sidérurgie dans le Châtillonnais (S. Benoit)
-Des Académies aux Associations, trois siècles de sociabilité savante (JP. Chaline)
Evelyne Grandchamp a présenté les actions du Musée pour les publics empêchés:
-Accueil de visiteurs malvoyants
-Contact à Dijon avec le Comité Valentin Haüy et l'Association Handisport et Culture.
Le programme a été présenté à la MDPH de la Haute Marne.
En mai le Musée accueillera deux groupes de visiteurs à mobilité réduite, puis (date à préciser) un groupe de visiteurs malvoyants (les Yeux en promenade).
Une plaquette sur le Musée sera diffusée auprès des comités Valentin Haüy du quart Nord-Est de la France.
Toutes ces activités sont financées par la Fondation de France.
Les Amis du Musée, a poursuivi le Président Fries, doivent être utiles au Musée, mais...pas encombrants. Ils rendent de petits services (traductions), assurent la promotion dans les manifestations extérieures, font venir des visiteurs (ex un groupe de californiens).
Les amis du Musée financent des projets comme la rénovation de la collection ornithologique de Fernand Daguin, à la hauteur de 3000 €.
Ils participent à l'achat des audio-guides dont le maître d'ouvrage est la CCPC, le maître d'œuvre le Musée, le financement étant assuré par le mécène "Crédit Mutuel" pour 90% et les Amis du Musée 10%.
Les Projets 2014 :
-Sortie le samedi 24 mai à Dijon au Musée des Beaux-Arts de Dijon, pour un parcours Moyen-Âge-Renaissance.
-Le samedi 24 octobre la visite de la Collégiale de Mussy sur Seine
Conférences :
-24 janvier : Histoire des sceaux (P. Herbelin)
-28 février : de la Chartreuse de Champmol aux pleurants du Musée des Beaux Arts (M. Lagrange)
-27 juin : le Châtillonnais sous la paix romaine (S. Lefèvre)
-24 octobre : la vie économique et sociale dans un village bourguignon au XVIIIème siècle (L. Augueux)
Election au Conseil d'Administration :
Marie-Thérèse Desliens et Roger Saget se représentaient. Une nouvelle candidate, Anne Bouhélier, postulait. Tous ont été élus à l'unanimité.
Rapport Financier
Noël Estrat, le trésorier a présenté le rapport financier qui est en équilibre, grâce aux subventions et au mécénat du Crédit Mutuel.
Mary Bernier a vérifié les comptes qui sont parfaits.
l'Assemblée a donné son quitus au rapport financier.
A noter que la ville de Châtillon sur Seine fournit un bureau pour l'Association, et prête la salle polyvalente du Musée pour les conférences. Le plus gros du soutien venant de la Communauté de Communes.
Roger Saget, le Vice-Président des Amis du Musée a présenté le nouveau règlement qui a été envoyé à tous les membres en même temps que la convocation. Il a été approuvé à l'unanimité.
Madame Félicie Fougère, la Conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, apprécie beaucoup le fait de présenter les collections du musée à des personnes handicapées, elle remercie des Amis du Musée de leur collaboration.
Elle annonce que des expositions temporaires auront lieu dorénavant deux fois par an au musée, une en été l'autre en hiver.
Le Congrès de 1814 qui a eu lieu à Châtillon sur Seine sera évoqué, de même que la guerre de 1914-1918.
Les oiseaux de la collection Daguin seront exposés, le Musée s'ouvrira pour la nuit des musées et la journée du patrimoine.
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Par Christaldesaintmarc le 29 Décembre 2013 à 06:00
Le conseil d’administration des Amis du Musée du Pays Châtillonnais – Trésor de Vix s’est réuni le jeudi 19 décembre au musée, sous la présidence de Robert Fries son président et en présence de Mme Félicie Fougère conservatrice du musée ainsi que de M. Laurent Schembri vice-président de la Communauté de Communes du Pays Châtillonnais. En fin de réunion, le conseil a célébré l’achèvement du mécénat accordé en 2011 par le Crédit Mutuel et a chaleureusement remercié M. Jack Partout Directeur de la Caisse du Crédit Mutuel du Pays Châtillonnais pour son soutien tout au long de cette opération.
(Robert Fries, Président des Amis du Musée, Félicie Fougère Conservatrice, Jack Partout Directeur du Crédit Mutuel de Châtillon sur Seine)
Rappelons que ce mécénat prend place dans le cadre d’un programme pluriannuel à visée socioculturelle. Intitulé Un musée pour tous, ce programme généreux et imaginatif lancé par la présidente de l’époque, Mme Madeleine Grivotet, a pour but de faciliter l’accès et d’agrémenter la visite du musée à des personnes handicapées, malvoyantes notamment. La subvention du Crédit Mutuel, complétée par une participation financière provenant des ressources propres de l’association a déjà permis de mener à bien deux opérations importantes :
- En 2011 la réalisation d’une copie grandeur nature de la moitié du Vase de Vix. Cette copie exécutée par la société Compreforme permet à des malvoyants de découvrir par exploration tactile les détails du vase.
- En 2012 la réalisation d’un guide du musée intitulé Un musée au bout des doigts. Cet ouvrage sorti des ateliers de T.O.M’s 3D a la caractéristique d’être imprimé en gros caractères ainsi qu’en caractères Braille.
Il convient de souligner que ces matériels sont régulièrement utilisés à l’occasion de visites groupées de personnes malvoyantes, organisées à l’initiative des Amis du Musée, avec le concours des collaboratrices du musée. Des visites de même nature seront organisées en 2014.
La troisième tranche de la subvention du Crédit Mutuel, également complétée par une participation de l’association des Amis du Musée - ainsi que le conseil du 19 décembre en a décidé - sera consacrée à l’équipement du musée en audio-guides. Ces instruments seront particulièrement appréciés par les malvoyants d’autant qu’un commentaire particulier sera prévu à leur intention. Ces audio-guides serviront également aux visiteurs ordinaires, notamment étrangers grâce aux commentaires en langues anglaise et allemande. Donc un atout de plus pour le musée.
(Robert Fries, président des Amis du Musée, Jack Partout Directeur du Crédit Mutuel de Châtillon sur Seine, Madeleine Grivotet, Présidente d'Honneur des Amis du Musée, Roger Saget, Vice-Président des Amis du Musée et Félicie Fougère Conservatrice du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix)
Contact : Robert Fries, Président des Amis du Musée
fries.robert@wanadoo.fr tel. 03 80 93 14 42.
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Par Christaldesaintmarc le 3 Octobre 2013 à 06:00
Robert Fries, Président des Amis du Musée, a présenté au public, Jean-Pierre Chaline, professeur émérite (Paris IV la Sorbonne) qui a été son professeur lors de ses études historiques.
Il garde de son enseignement un souvenir magnifique.
Le professeur Jean-Pierre Chaline s'est intéressé particulièrement aux sociétés savantes françaises au cours des siècles, et aux Académies européennes au XIX ème et XXème siècles.
Monsieur Chaline nous révèle qu'il existe en France 1 300 000 associations, et que 16 000 000 de bénévoles en font partie.
16 à 18 % de ces associations sont des associations culturelles.
L'évolution des sociétés savantes et leur rôle dans la vie culturelle
La première académie, en 1540, fut celle de Padoue, un de ses membres éminents fut Galilée. D'autres virent le jour à Florence, au Vatican.
L'Académie Française fut créée en 1635 par Richelieu. Mais auparavant, en Savoie, François de Sales avait fondé un centre nommé "Alberge" regroupant artistes, scientifiques, pour y enseigner « tous les arts et toutes les sciences, les lettres et les langues »
Ces académies regroupaient une élite instruite qui avait le désir de la culture ancienne, c'étaient des foyers de culture rayonnants.
D'autres pays créeront, à leur tour, des Académies à Londres, Berlin, Saint Petersbourg.
En France, des Académies de province virent aussi le jour , les premières furent celles d'Arles, Soissons, Villefranche sur Saône. La condition indispensable à leur ouverture était de posséder des "lettres patentes".
Ces Académies organisaient des concours poétiques, celle de Rouen vit récompenser la sœur de Blaise Pascal. A Toulouse les Jeux Floraux permettaient de remporter la Rose d'Or...L'Académie de Dijon proposa en 1725 un concours littéraire . En 1750, Jean-Jacques Rousseau en fut lauréat avec son "Discours sur les Sciences et les Arts"... !
Sur cette carte on voit que certaines régions françaises étaient plus riches en Académies que d'autres . Le centre de la France était bien mal loti, tandis que des villes portuaires (riches en élites de la Marine) où celles où siègeait un parlement en possèdaient davantage.Une soixantaine d'Académies virent ainsi le jour en France, elles créèrent des bibliothèques des jardins botaniques etc...
Malheureusement la Révolution Française les balaiera, en supprimant également l'enseignement secondaire et les Universités...
Napoléon Ier reconstitua les Académies. On vit alors la multiplication des Associations, deux cents en 1830, le double au milieu du XIXème siècle.
Désormais les sociétés se diversifieront, certaines prendront leur essor comme les sociétés archéologiques (ou appelées autrefois d'antiquaires), certaines apparaitront, comme celles dédiées à la géographie, la gastronomie , ou astronomiques comme la société astronomique de France, créée par Camille Flammarion.
La cotisation, payée par chaque adhérent, était autrefois de cinquante francs or, elle devint plus abordable (dix francs or).
A la fin du second Empire on dénombra 500 associations, 800 en 1900.
Voici, en 1931, la carte recensant les associations françaises. on s'aperçoit que certaines régions sont privilégiées :par exemple dans le nord-ouest où certaines villes ont parfois quinze sociétés savantes.
Certaines régions sont "maigrichonnes" comme la Bretagne, le Massif Central, les Alpes. La Bourgogne est dans la moyenne, Dijon comptait à l'époque dix sociétés savantes.
Assez tardivement, en 1834, Dijon se dota d'une société d'agriculture, pourtant la culture de la vigne était présente dans la Côte d'Or depuis des siècles !
D'autres sociétés savantes virent le jour en Côte d'Or : à Dijon en 1842, la Société Historique et Naturelle . A Semur en Auxois, en 1900, une société comptait 84 membres. A Beaune, en 1851, on vit naître une société de littérature...et en 1880 ce fut la création de la SAHC , Société archéologique et Historique du Châtillonnais qui comptait à l'origine 70 membres ! En 1910, Montbard se dota d'une société archéologique et géographique.
Qui étaient donc les adhérents de ces sociétés savantes ?
C'étaient des fonctionnaires, des membres de professions libérales, quelques membres du clergé... C'était pour eux l'occasion d'entretenir leur vie intellectuelle en se réunissant, et en trouvant des occasions de se cultiver (recherches érudites sur l'histoire locale, la flore, la géographie, le patrimoine archéologique etc...). Les membres de ces sociétés étaient très respectés, ils publiaient des bulletins, créaient des bibliothèques, des collections.
François Guizot, qui fonda le CTHS (Comité des Travaux Historiques et Scientifiques ), en 1834, permit aux sociétés savantes , en supprimant le timbrage des envois, de faire des échanges entre des sociétés en France, mais aussi avec celles de l'étranger.
La Société des Antiquaires de Picardie put même créer un musée.
Une souscription qu'elle lança, permit de construire ce musée Napoléon :
D'autres sociétés créèrent des observatoires (Juvisy sur Orge), des jardins botaniques. On vit apparaître ce que Monsieur Jean-Pierre Chaline appelle la "statuomanie", c'est à dire l'érection de statues qui glorifient les grands hommes ...On baptisa les rues de noms de gloires oubliées, on vulgarisa le savoir, on organisa des concours dotés de prix, de médailles...
Bien sûr certains s'en amusèrent comme le dessinateur Christophe auteur du Sapeur Camembert, il appelait ces sociétés des académies mortifères !
Mais c'est tout de même grâce à ces sociétés savantes que sont nées les notions de Préhistoire, d'Ethnographie (parler et usages locaux).
La féminisation des sociétés se fit à la fin du XIXème siècle, souvent il y avait une ou deux femmes dans les sociétés, la veuve du Président, ou sa fille... mais très vite on va admettre les femmes, il y avait environ 1/4 de femmes en 1900 dans ces associations.
On voit la différence des effectifs féminins en regardant ces photos :
Les facteurs de déclin des sociétés savantes au XXème siècle :
Les deux guerres mondiales n'ont pas arrêté les sociétés savantes, mais elles les ont freinées dans leurs réalisations, l'argent a manqué, il n'y a donc plus eu de publications, et leurs membres ont vieilli.
Les jeunes des "30 glorieuses" ont considéré que ces sociétés faisaient partie de la "France d'hier", avec les images de "vieilles barbes" qui la composaient.
Les MJC ont concurrencé les associations vieillissantes, en 1958 il n'en restait plus qu'une centaine.
Mais dans les années 1970, apparut un facteur favorable aux associations : l'arrivée des retraités, des pré-retraités, qui ont du temps libre et qui sont dynamiques. Ces nouveaux membres ont renouvelé les associations, des voyages ont été organisés, des conférences ont été proposées. Le grand public a été convié à adhérer, le montant des cotisations étant peu élevé.
Des publications ont été faites :
Les congrès de grandes Académies, comme celle de Bordeaux, ont repris.
Les Journées du Patrimoine ont été l'occasion de publier des ouvrages intéressants, la fin du XXème siècle a donc été favorable aux associations.
Mais il ne faut pas rêver...
Les associations ne peuvent plus comme autrefois s'occuper des Sciences, le CNRS s'en charge, les fouilles archéologiques sont interdites aux particuliers. La crise rend les subventions de l'Etat et des communautés aléatoires : sans argent pas de publications,
Les bénévoles et les animateurs se font rares car c'est un lourd travail que de gérer une association !
Quelques solutions :
-Les associations pourraient se regrouper, en gardant leur autonomie
-Elles devraient publier des choses intéressantes et renouveler les thèmes
-Il serait judicieux de créer des sites sur internet, on sait que les sites existants sont très consultés
-Il faudrait que les associations se rapprochent des enseignants, des conservateurs de Musée, des chercheurs.
(A la SAHC, c'est déjà le cas puisque nous avons un Président chercheur au CNRS)
En conclusion, Jean-Pierre Chaline nous assure que les associations ont encore un avenir, mais il faudra éviter tout de même la concurrence.
Monsieur Chaline a ensuite répondu aux questions des spectateurs avec beaucoup d'amabilité et de compétence.
Robert Fries a tenu à lui offrir quelques présents qui lui rappelleront notre châtillonnais: crémant, livre et anis de Flavigny !
Dans le hall du CSCL où avait lieu la conférence, des panneaux nous présentaient trois associations châtillonnaises très connues .
Les Amis du Châtillonnais :
La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais :
Les Amis du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix :
Et il y en a encore bien d'autres !
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Par Christaldesaintmarc le 28 Juillet 2013 à 06:00
Pour terminer en beauté la sortie annuelle des Amis du Musée, nous avons assisté, en l'église de Noyers, à un magnifique concert de deux excellents interprètes , le trompettiste Thierry Caëns et l'accordéonniste Richard Galliano.
Les deux artistes ont littéralement enthousiasmé le public venu très, très nombreux.
Beau moment de complicité entre artistes...
Les rappels ont été très nombreux, Thierry Caëns et Richard Galliano sont revenus jouer plusieurs fois pour le plus grand plaisir du public.
Après le concert, les artistes et le public ont partagé le verre de l'amitié, du Chablis comme il se doit....
2 commentaires -
Par Christaldesaintmarc le 27 Juillet 2013 à 06:00
La traditionnelle sortie annuelle des Amis du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, a eu lieu cette année dans le très beau village de Noyers sur Serein, dans l'Yonne.
Robert Fries, le Président des Amis du Musée avait demandé à monsieur Bernard Collette qui fut Architecte en chef des Monuments Historiques, de nous servir de guide, ce qu'il a fait en nous faisant connaître, avec de nombreux détails, l'histoire des maisons anciennes de Noyers.
Les adhérents de l'association "Villages Anciens-Villages d'Avenir" dont je fais partie, avaient visité en 2011 le château qu'a restauré magnifiquement monsieur Bernard Collette, en voici le compte-rendu :
http://www.christaldesaintmarc.com/le-chateau-de-jouancy-89-a3538032 )
Robert Fries a, lui aussi, commenté la sortie avec une grande compétence. Déjà, pendant le voyage en car, il nous avait présenté l'historique très mouvementée de ce village.
L'après-midi a commencé par la visite du Musée des Arts Naïfs de Noyers.
Je n'ai fait que ces trois photos des œuvres présentées au musée, car je leur avais déjà consacré un article :
http://www.christaldesaintmarc.com/le-musee-des-arts-naifs-a-noyers-sur-serein-a46747872
Après la visite du Musée, Bernard Collette nous a présenté les maisons de Noyers, des plus humbles aux plus riches...
Nous passons devant une des nombreuses maisons de vignerons situées dans la partie la plus "pauvre" de la ville.
Dans la partie "riche"du village, on admire de très anciennes maisons, dont les façades sont magnifiquement sculptées...
La maison devant laquelle nous nous trouvons maintenant, est assurément la plus belle , c'est celle de "La Toison d'Or".
La maison de la Toison d’Or a été bâtie au XVe siècle par Philippe Pot, Grand Sénéchal du Duc de Bourgogne Philippe le Bon. Le duc y a séjourné en 1433.
Une surprise : la belle porte cloutée de la maison s'est ouverte, et le jeune propriétaire nous a invités à entrer dans sa cour !
Autre surprise, il connaissait mon blog et m'en a félicitée !! En effet, j'avais fait, l'an dernier, plusieurs articles sur Noyers qu'il a beaucoup appréciés m'a-t-il dit... (liens en fin d'article)
Inutile de dire que son hommage m'a fait bien plaisir, surtout qu'il l'a fait spontanément, alors que j'étais encore dans la rue, après que les membres de l'AMPC lui ont dit être un groupe originaire de Châtillon sur Seine ...
Nous nous trouvons maintenant devant de magnifiques maisons à pans de bois. Les poutres sont peintes de différentes couleurs, selon le goût du propriétaire. Certaines sont vertes, d'autres brunes, d'autres ocres...
Un ravissant cadran solaire...
Après la visite de la ville, en attendant l'heure du concert de Thierry Caëns et de Richard Galliano, les adhérents des Amis du Musée se sont installés sous les parasols pour partager un agréable et rafraîchissant goûter.
Durant cette belle après-midi, je n'ai pas fait de photos de la ville de Noyers sur Serein, j'ai préféré montrer les Amis du Musée pendant leur promenade. En effet, j'ai déjà consacré trois articles à Noyers sur Serein, sur le blog :
http://www.christaldesaintmarc.com/noyers-sur-serein-une-cite-medievale-a38171851
http://www.christaldesaintmarc.com/noyers-sur-serein-cite-medievale-a38177663
http://www.christaldesaintmarc.com/noyers-sur-serein-cite-medievale-a38707742
(Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
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Par Christaldesaintmarc le 1 Juin 2013 à 06:00
Bruno Chaume, le président de la Société Archéologique et Historique du Châtillonnais , a invité son collègue et ami, Michel Kasprzyk à Châtillon sur Seine, pour qu'il nous présente une conférence très intéressante sur Vix-Latiscum.
E effet, bien des personnes intéressées par les fouilles de Vix, se demandent ce qu'a pu devenir ce site exceptionnel, au cours des temps qui ont suivi la période Hallstattienne.
Entre la période où a vécu la dame de Vix ( 600 ans avant JC ) et l'existence de Gérard de Roussillon, qui fonda Vézelay et l'abbaye de Pothières en 858/859 après JC, y a-t-il eu occupation du plateau comprenant le mont Lassois et le mont Roussillon ?
Michel Kasprzyk est chercheur à l'UMR 6298, ArTeHis (Archéo,Terre, Histoire, Société).
Il s'est intéressé à la période située entre 600 et 930 après Jésus-Christ, c'est à dire à l'époque mérovingienne.
Le conférencier a eu l'excellente idée de nous fournir des explications orales, mais aussi écrites, j'ai pu photographier ses textes, ce qui m'a permis de ne pas prendre de notes. Ainsi pas d'erreurs dans la relation de la conférence !
Notre territoire était autrefois celui des Lingons :
Une vue aérienne du site de Vix :
Les fouilles de la période Hallstattienne sur le plateau :
Les données de l'Archéologie
Occupation du plateau Saint Marcel, l'Antiquité tardive.
Lors des dernières fouilles de 2012, ont été mises à jour des tombes gallo-romaines (en rouge sur le plan).
L'équipe de Bruno Chaume en avait mise une à jour le jour de la visite des adhérents de la SAHC...quelle chance pour les amateurs d'archéologie !!
Voici ces tombes dessinées sur ce document :
Et voici ce qu'elles contenaient :
Au nord du plateau ont été découvertes des traces d'occupation, comprenant un hypocauste.
Ce type d'occupation se rapproche beaucoup de celui d'Ahuy, près de Dijon :
D'autres traces ont été trouvées, sans doute celles d'un autre bâtiment...
représenté en orange ci-dessous :
Des traces d'occupation ont même été trouvées sur l'emplacement du grand bâtiment à abside de la période Hallsttatienne. (Ce bâtiment avait évidemment disparu vers 600 après JC, les mérovingiens ne pouvaient pas imaginer ce qu'il y avait eu à cet endroit-là).
On a retrouvé des fragments de céramiques du IVème siècle :
Et des objets très intéressants comme des boucles de ceinturons et des éléments domestiques, comme des poids de pesage.
Comparaison entre les fouilles du mont Lassois et des fouilles sur un site allemand: on y trouve des boucles de ceinturons presque semblables.
La découverte de boucles de ceinturons laisse à penser que des militaires et agents de l'état ont séjourné sur le site. Les poids suggèrent l'existence d'un atelier monétaire, c'est à dire de frappe de monnaies.
Les données de l'archéologie
La réfection du rempart.
Le rempart de l'époque Hallstattienne , qui a perduré jusqu'au Vème siècle après JC, est tombé ensuite en ruine. Mais on a découvert qu'il avait été reconstruit avec une palissade.
En orange, le Mont Lassois...
En vert le mont Roussillon, avec l'indication de la présence de l'église Saint Marcel:
Michel Krapzyk ajoute qu'après le déclin de Vertault, incendié par les barbares, le mont Lassois a lui aussi sans doute décliné, avant le développement d'un autre lieu de peuplement important, celui de Châtillon.
Un type de site connu sur une vaste aire géographique.
Le conférencier nous a ensuite projeté des photographies de sites situés en Europe: France, Allemagne, Italie, qui ressemblent terriblement à notre Mont Lassois, et ce qu'on y a aussi découvert (dont des boucles de ceinturons et des monnaies !)
(Des commentaires sur le thème de l'article seraient les bienvenus, ils me montreraient que ce blog vous intéresse et ils me donneraient envie de continuer à l'alimenter .
Merci.)
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