Souvenirs de Pierre Roy les mariages à Aisey sur Seine au XIXème siècle...
Publié le 30 Avril 2017
Le réveil des jeunes mariés
Les jeunes s’en allaient à travers le village pour réveiller les mariés, on en profitait pour faire le charivari.
Il y avait un indicateur qui enfin parlait du lieu où se trouvait la couche nuptiale.
Grand tapage à la porte, le temps de passer un pantalon, la mariée en grande chemise (plus tard en robe de chambre), la porte s’ouvrait, une joyeuse rigolade, véritable sauterie, un jeune portait une ou deux bouteilles de champagne, un pot de chambre ( neuf et propre !) dans lequel un cran de chocolat avait été fondu, on versait le champagne dans ce vase, les mariés devaient boire, puis à tous d’en boire une lampée.
Certaines filles faisaient la moue, dégoutées, mais en réalité, cette cavalcade se terminait dans la bonne humeur, puis chacun allait se coucher.
Le lendemain, la noce se retrouvait au café vers 11H-12H, puis à 13h on recommençait un festin moins important pour les manquants de la veille, selon les activités et domiciles, puis l’après-midi c’était la dislocation.
Les restes culinaires étaient portés à certaines gens de condition modeste, c’était les « aux gnilloux », je crois reconnaître dans ce patois « aux guenilleux », les pauvres.