Souvenirs de Pierre Roy : la vie des Villageois à Aisey au XIXème siècle : l'école

Publié le 12 Avril 2017

L’enfance

A cinq ans, l’enfant sera inscrit à l’école communale où il suivra tous les cours.

A onze ans, il sera capable d’obtenir son certificat d’études.

Parallèlement, il aura suivi pendant trois ans l’enseignement religieux, le catéchisme qui lui permettra de faire sa communion solennelle :

Garçons en culottes courtes, longues plus tard, au bras le brassard blanc avec franges, médaille sur la poitrine, filles en robe blanche avec dentelles, voiles, aumônière, médaille.

L’année suivante ce sera la Confirmation, mêmes rites et habillement.

Dans les deux cas, c’était l’occasion d’un repas mémorable dont on se souviendra toute sa vie, même si l’on change de voie.

On grandit, c’est de part et d’autre l’émancipation, certains restaient dans le milieu familial (cultures) d’autres partaient, entraient en apprentissage dans un métier.

Il fallait se mettre au travail, il en était de même pour la jeune fille, il lui fallait savoir tout faire.

La vie s’accélère, on a 18 ans ou plus, les fréquentations, les sorties… etc… préparent une nouvelle société.

Une anecdote d'enfance racontée par Pierre Roy :

Pierre et le bonnet d'âne

En 1917, une jeune institutrice stagiaire prenait pension chez ma grand-mère Tine. Elle parlait avec maman  et lui disait que les enfants étaient insupportables et qu’il lui était difficile de se faire obéir. Un jour elle suggéra à maman de lui confectionner un bonnet d’âne : un morceau de toile rouge, deux oreilles rembourrées, une tresse passée sous le menton le maintenant sur la tête. Les élèves étaient souvent menacés de le coiffer, la punition au coin était le lieu à dissiper les élèves.

Un jour, je l’importunais, pensant que jamais je ne le porterais, puisque c’était maman qui l’avait fait…mon jugement était faux.

 Je fus appelé à son bureau, elle me coiffa de ce couvre-chef à ma grande honte.

C’était onze heures, nous sortions et devions nous rendre au « caté » chez madame Mariotte.

Je devais aller avec ce bonnet. Je rasais les murs de peur d’être vu et nargué.

J’arrivai au pont de la Seine, la honte me rendant furieux, j’arrachai les oreilles, le bonnet, je jetai le tout dans la rivière, on n’en reparla plus.

La leçon avait porté, l’institutrice retrouva une classe plus sérieuse à l’avenir.

Rédigé par Christaldesaintmarc

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