Recherches de Pierre Roy sur l'histoire d'Aisey sur Seine et du Châtillonnais...
Publié le 3 Janvier 2018
Pierre Roy , après avoir décrit la vie d'autrefois à Aisey sur Seine :
http://www.christaldesaintmarc.com/les-souvenirs-de-pierre-roy-d-aisey-sur-seine-c29065940
s'est intéressé à l'histoire de sa région.
Voici donc une série d'études qu'il a réalisées sur l'histoire du Châtillonnais, séries que j'échelonnerai durant plusieurs semaines.
AISEY sur SEINE
Du nom d’homme Asius plus suffixe Iacu qui devient « y » ou « ey » d’origine gauloise, on pourrait y voir également une racine hydromynique prélatine As.
Vu sa situation d’une part : le ruisseau de Chemin d’Aisey, la Seine, les bonnes Fontaines en Voisin, lieu dit la fontaine de l’enfant, qui disparaît pour ressurgir sur le chemin du Fourneau dans un pré à 50 m de la Seine…il y a 2 à 3000 ans il devait couler davantage d’eau.
Il existe près de Dracy Saint Loup (région d’Autun) , le village d’Aisey, situé près de la rivière la Drée, ce qui pourrait confirmer la racine hydrominique (d’après moi) .
Cet Asius d'autrefois, porterait de nos jours, le nom de Marchandeau, ou Bonneau ou Boileau.
Les premiers occupants de notre sol furent les Ligures, les Lingons, les Eduens, les Celtes Gaulois, enfin Bourguignons.
Suivant ses occupants son identité varia : Asiucum, celte Aisiacum, gaulois, Aiseum latinisé prendra à la fin de l’époque gallo-romaine sa terminologie gauloise de « ey » retrouvée en 1098 à Aisey.
Le Celte était une langue orale, pour cela aucun signe ou traces d’écriture.
Le tombeau celte dit du Gaulois (chemin de Grange-Didier), la Roche du Seigneur à Minot où une plaque de pierre soulevée dans un champ cultivé, laissa apparaître trois squelettes néolithiques : le chef reconnaissable, avait reçu au cours d’une bataille, un coup de bois de cerf sur la tête. L’homme dut vivre encore quelques années, de l’osséite ayant poussé sur sa blessure. A ses côtés sa femme et son enfant.
A Saint-Germain le Rocheux, le lieu-dit « le Tremblois », fut une agglomération de Lingons ou d’Eduens.
A Val-Suzon, le lieu-dit « le Chatelet d’Etaules » fut occupé par les néolithiques, la falaise a été taillée avec des outils de silex. J’en ai trouvé la présence à Malain où une grosse butte de défense fut érigée pour résister aux assaillants (en cours de fouilles et d’études)
Les Gaulois parlaient une langue indo-européenne apparentée au latin, au germanique, à l’iranien et au grec.
De cette époque mérovingienne, carolingienne, des grandes invasions barbares, où dater les recherches est un travail trop complexe pour moi, je me contenterai de passer mille ans en sommeil .
Les Gaulois vivaient autour et dans leurs huttes, construites sur des hauteurs ou monticules, ceci afin d’être toujours sur leurs gardes en cas d’invasions destructrices. Ces groupes de tribus étaient présents dans le Châtillonnais, tous les 800 à 1200 m de distance, selon les possibilités des terrains et des lieux.
La soumission des populations gauloises par les légions romaines, dotées d’une structure extraordinaire, militaire et génie civil, bouleversa le mode de vie des habitants. Leurs campements seront plus ou moins abandonnés suivant les avantages.On construisit les villages souvent près des rivières, pour le plus grand bien des Gallo-Romains ;
Nous voyons apparaître des noms de localités :
Rocca-Fortis : Rochefort
Semut-Sigemut-Submontis : Semond
Annus : Aignay
Buxus (buis) : Busseaut
Camisius : Chamesson
Nodunum Nodo : Nod
Vicus : Voisin (peut-être bois sacré).
Près de Voisin, sur un site archéologique, situé à 500 m du hameau, près d’une voie romaine d’importance secondaire reliant Essarois à Chamesson, se situe un sanctuaire de même époque, la voie continuait au-delà des deux villages.
Le chemin forestier a remplacé l’usage de la voie, par suite de facilités de débardages. Aussi ce chemin suit et chevauche, s’en écarte, d’où la difficulté de retrouver cette voie.
Ce site d’une valeur exceptionnelle a été mis à jour par des travaux forestiers qui ont fait découvrir une stèle ou monument d’une certaine importance, vu le nombre de personnages s’y attachant.
(Ce site, c'est celui du Tremblois, dont Pierre Roy vous parlera au prochain épisode)