Octave Terrillon, un illustre Châtillonnais, père de l'asepsie
Publié le 11 Août 2014
Octave Roch Simon Terrillon naquit à Oigny-sur-Seine dans le Châtillonnais, le 7 mai 1844.
Il suivit des cours de la faculté de médecine de Paris et devint en 1868 interne des hôpitaux de Paris avant de soutenir sa thèse de doctorat en 1873.
En 1876, il obtint la qualification de chirurgien et fut rattaché à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris.
Il fut nommé en 1878 professeur à la faculté de médecine de Paris à trente-quatre ans.
Dès 1873, Octave Terrillon s'intéressa à la gangrène foudroyante qu'il nomma « septicémie aiguë à forme gangreneuse » et retint l’hypothèse d'une matière septique extérieure.
« Son idée était juste, elle fut confirmée par les recherches de Pasteur qui découvrit le vibrion septique en 1877 (…) Son grand mérite fut d’être le premier chirurgien qui comprit l’importance des découvertes de Pasteur ; il fit sienne la théorie des germes et l’appliqua à la chirurgie » (Dr Henri Perret ).
Dès 1883, il exposa à ses élèves la stérilisation des instruments de chirurgie par l’eau bouillante en utilisant une étuve à 120 degrés.
En 1886, il utilisa étuve sèche et autoclave pour stériliser les linges et les vêtements médicaux.
Médecin et chirurgien renommé, il était consulté par les plus célèbres personnalités, par exemple par Maupassant en septembre 18912.
Il fut fait Chevalier de la Légion d'honneur le 13 juillet 1887, remise le 11 octobre par Louis Pasteur dont il était proche.
Il publia des ouvrages médicaux d'importance comme Leçons de clinique chirurgicale professées à la Salpêtrière: nouvelles applications de la chirurgie aux affections de l'abdomen et des organes génitaux de la femme en 18894.
Octave Terrillon mourut prématurément le 22 décembre 1895 contaminé lors d'une opération par un virus.
Il laissait un fils de six ans, Maurice Terrillon, qui consacrera un livre à son père et aux débuts de l’asepsie en 1948 "L'Asepsie, étude documentaire et bibliographique sur l'asepsie chirurgicale" (éditions Masson).
L’administration postale a édité un timbre à son effigie, dans la série savants et inventeurs en 1975.
(source Wikipedia)
Michel Pauty m'envoie quelques compléments bienvenus sur Octave Terrillon :
Dans cette période ( vaccination contre la rage !) va apparaître Octave Terrillon, un Côte d’Orien, né à Oigny le 7 mai 1844.
Il fera ses études à Dijon puis à la Faculté de médecine de Paris et soutint sa thèse de doctorat en 1873.
En 1876 il est chirurgien et rattaché à la Salpétrière puis en 1878 professeur à la Faculté de médecine.
Il sera l’un des premiers chirurgiens à appliquer les méthodes de Pasteur et il va utiliser : étuve sèche et autoclave pour stériliser les linges et les vêtements médicaux.
A cette époque les malades viennent de partout rue d’Ulm. Grancher ne suffit plus.
Pasteur recrute deux jeunes agrégés de la Faculté de médecine, André Chantemesse et Albert Charrin.
Octave Terrillon, ami de Grancher vient diriger l’antenne chirurgicale et soigner les plaies des mordus.
C’est ainsi qu’en 1887, Pasteur propose Octave Terrillon pour être fait Chevalier de la Légion d’Honneur.
À Dijon, une voie fut ouverte en hommage à Octave Terrillon sur le chemin des Roses (délibération du 1er février 1965 puis par délibération du 9 octobre 1967 pour tenir compte de la nouvelle appellation de sa partie sud devenue rue Joseph Bellesoeur ).
Une première rue Octave-Terrillon avait été créée dans le quartier du Bocage (délibération du 9 décembre1957) mais elle disparut suite aux constructions sur le Campus.
On en a peu parlé au moment du bicentenaire Pasteur , pas plus que de Claude Ladrey ...et c’est le docteur François Cuvillier qui m’avait mis sur la piste Terrillon