Nicolas Gallimardet, officier de Napoléon 1er....
Publié le 22 Avril 2021
Aujourd'hui 5 mai 2021, c'est le deux centième anniversaire de la mort de l'Empereur Napoléon 1er, décédé à Sainte Hélène le 5 mai 1821.
Des commémorations vont avoir lieu...
De mon côté, à mon humble niveau, j'ai voulu rendre hommage, non pas à Napoléon 1er que je n'apprécie pas totalement, mais à ses officiers courageux dont beaucoup ont perdu la vie où ont été gravement blessés pendant ses batailles meurtrières.
Dans le cimetière d'Aignay le Duc, on peut admirer la superbe tombe d'un de ces officiers qui combattit dans la Grande Armée de Napoléon 1er.
J'en ai eu connaissance grâce au livre extraordinaire d'Alain Pigeard qui a retrouvé les biographies de tous les officiers de Napoléon nés en Côte d'Or, et je suis allée la photographier.
Cette tombe est un peu inclinée vers l'arrière et elle est enveloppée par un drap de pierre, finement sculpté .
Une croix est creusée à l'endroit où doit se trouver la tête du défunt.
Sur le drap, ont été sculptées deux épées entrecroisées ainsi que la croix de la Légion d'Honneur.
La Légion d'Honneur se trouve près du pommeau de l'épée de gauche. Elle est malheureusement un peu dégradée.
Sur l'avant du tombeau une inscription (hélas illisible actuellement) mais relevée heureusement par Alain Pigeard, nous informe qu'il s'agit de la dernière demeure de :
Nicolas Gallimardet
Lieutenant-Colonel
Officier de la Légion d'Honneur
Décédé le 17 décembre 1855
Âgé de 78 ans
Dans son ouvrage de référence, Alain Pigeard donne la biographie détaillée de tous les Officiers répertoriés .
A la page dédiée à Nicolas Gallimardet on peut ainsi découvrir qu'il naquit à Aignay le Duc le 21 décembre 1777, fils de Jean Gallimardet, recteur d'école et de Nicole Damotte.
C'était sans doute un très bel homme puisqu'il est décrit mesurant 1,73m, le visage ovale, le front découvert, les yeux gris, le nez épaté, la bouche moyenne,le menton rond, les cheveux et les sourcils châtains....
Nicolas Gallimardet entra au service de la 5ème brigade de ligne le 21 frimaire an VII (11 décembre 1798)
Il combattit sur tous les fronts où il reçut de nombreuses blessures :
Devant Legnano il fut blessé à l'épaule droite d'un coup de feu (26 mars 1799)
Devant Valence en Piémont il reçut un coup de feu à la jambe droite (12 juin 1799)
Il servit en Italie et dans l'armée du Rhin, puis en Dalmatie, en Croatie, en Autriche et en Catalogne
A la bataille de Leipzig il fut blessé d'un coup de feu à la jambe gauche (19 octobre 1813), puis à Hanau, d'un coup de feu au bras gauche (29 octobre 1813).
Et pour terminer, il fut blessé à la jambe (côté non précisé) à Waterloo, le 18 juin 1815.
Quelle bravoure, quel courage !
Quand on lit le déroulement de la vie militaire de Nicolas Gallimardet, on est admiratif et stupéfait : comment ces soldats si lourdement blessés pouvaient-ils repartir au combat presqu'aussitôt ? l'énergie et le sens du devoir sans doute.
Nicolas Gallimardet a gravi tous les grades de l'armée : il a débuté comme Conscrit de 1ère classe, puis fut nommé Caporal, Adjudant sous Officier, Sous-Lieutenant, Lieutenant de la Grande Armée, puis Adjudant- Major et il a fini sa carrière militaire comme Capitaine-Adjudant-Major.
A sa retraite il reçut le titre de Lieutenant-Colonel, et fut décoré de la Légion d'Honneur, tellement méritée !
Marié à Marguerite Joliet, il décéda le 17 décembre 1855 à Aignay le Duc à l'âge, tout de même remarquable de...78 ans !