Publié le 27 Avril 2020

 Lorsque j'étais lycéenne à Dijon, je rendais souvent visite à une de mes amies qui demeurait rue Félix Trutat.

Le nom sur la plaque de rue indiquait seulement "peintre né en 1824, décédé en 1848 à Dijon". Je n'ai jamais cherché à savoir qui était ce peintre mort à seulement 24 ans.

Ce n'est que peu de temps avant le confinement, lorsque je me suis rendue au Musée des Beaux Arts rénové de Dijon, que j'ai découvert avec admiration certaines œuvres de ce peintre.

Notamment ce portrait romantique de 1845, qui m'a attirée par la finesse du teint du personnage et par son regard...

Il s'agit du portrait du peintre Pierre-Paul Hamon avec lequel Félix Trutat s'était lié d'amitié dans l'atelier de Cogniet à Paris où ils se formaient tous les deux.

Pierre-Paul Hamon et sa femme logeaient Félix Trutat chez eux, rue des Batignolles, où il peignit leur portrait à tous deux.

Félix Trutat, un peintre dijonnais oublié...

Le  portrait suivant est celui de madame Hamon, épouse du peintre Pierre-Paul Hamon.

L'artiste a peint un portrait touchant de la jeune femme avec son chat. C'est le second portrait connu qu'il a réalisé de son amie.

Félix Trutat, un peintre dijonnais oublié...

J'ai été frappée, en regardant le portrait qui suit, par la modernité du personnage : il a tout à fait l'allure d'un adolescent d'aujourd'hui avec son vêtement à capuche et son air gouailleur !

Félix Trutat a réalisé ici le portrait de son ami Joseph Carré qui lui était très cher. Il l'a peint d'ailleurs trois fois, à différentes étapes de sa vie.

Félix Trutat, un peintre dijonnais oublié...

Quelques extraits de la biographie de Félix Trutat :

Né à Dijon, Félix Trutat fut reçu à l’âge de treize ans à l'école des beaux-arts de Dijon, dirigée par Anatole Devosge.

Après l'obtention d'une bourse, il partit à Paris et devint élève dans l'atelier du peintre Léon Cogniet puis de Pierre-Paul Hamon à l'École des beaux-arts de Paris.

Il subit l'influence des peintres vénitiens, qu'il a copiés au musée du Louvre.

 Il a notamment été remarqué par Théophile Gauthier lors du salon de 1846 pour son "autoportrait avec sa mère", son œuvre eu enfin une certaine reconnaissance et reçu les éloges des critiques d'art.

 Exposé au salon de 1848, ce double portrait connut en effet un grand succès.

A cette date, Félix Trutat vivait à Paris, loin de sa ville natale.

Le visage mélancolique de sa mère préfigura  presque la triste fin de l'artiste, qui, atteint de tuberculose, mourra deux ans plus tard.

(le tableau était exposé à la lumière, il a été difficile à photographier, excusez donc sa mauvaise qualité)

Félix Trutat, un peintre dijonnais oublié...

 Félix Trutat laissa principalement des portraits et des nus, par lesquels il se rapprochait  de Gustave Courbet dans une veine réaliste.

Femme nue (1844)

Félix Trutat, un peintre dijonnais oublié...

Tête d'homme endormi :

Félix Trutat, un peintre dijonnais oublié...

Ce peintre prometteur doté d'une maturité précoce tout autant que d'une santé très fragile, mourut à Dijon le 7 mars 1848 d'une tuberculose pulmonaire (phtisie) sans laisser de descendants.

Quel dommage que son grand talent ne se soit pas plus exprimé, car c'était manifestement un peintre exceptionnel qui aurait sans doute connu un grand succès s'il avait vécu plus longtemps.

Un peintre oublié que j'ai voulu mettre en valeur, il le mérite bien...

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 7 Avril 2020

Le sculpteur François Rude (Dijon 1784-Paris 1855) et son épouse Sophie Frémiet, peintre (Dijon 1797-Paris 1867),formèrent un couple artistique majeur du XIXème siècle.

Après s'être nourris du néo-classissisme durant leur formation à Dijon, ils s'engagèrent à Paris dans la voie du Romantisme.

Suite au succès du "Petit pêcheur napolitain" au naturalisme novateur, François obtint des commandes prestigieuses tel le décor de l'Arc de Triomphe : l'ensemble d'esquisses du "Départ des Volontaires" témoigne de son exaltation patriotique, de son sens du détail et de sa puissance d'expression.

Sophie explora d'abord la peinture d'histoire, mythologique et religieuse, pour finalement se consacrer exclusivement à la figure humaine, peignant d'émouvants portraits familiaux tout en répondant avec talent à la commande bourgeoise du second empire.

Avant la rénovation du Musée des Beaux-Arts de Dijon, on pouvait  admirer, dans plusieurs salles, quelques œuvres sculpturales de François Rude, côtoyant celles d'autres sculpteurs bourguignons.

Les peintures de son épouse, Sophie Frémiet,  se trouvaient autrefois, dans l'ancienne présentation du Musée des Beaux-Arts, aux côtés de celles d'autres peintres de son époque.

 http://www.christaldesaintmarc.com/sophie-rude-nee-fremiet-fut-un-peintre-de-grand-talent-a114765920

Lors de la rénovation, les concepteurs du nouveau Musée des Beaux-Arts ont eu l'excellente idée de réunir quelques œuvres des époux Rude.

Plusieurs peintures de Sophie côtoient maintenant quelques  sculptures de François. J'ai trouvé cette présentation qui réunit ces deux artistes  au delà de la mort, très émouvante quand on sait que ce couple fut très uni, face à l'adversité (ils perdirent leur unique enfant Amédée Rude, âgé de huit ans, en 1830).

Les œuvres de Sophie

exposées dans la nouvelle salle dédiée à leur couple:

Autoportrait

(1841, huile sur toile )

Soucieuse de réaliser des portraits authentiques, Sophie Rude répondit à ceux qui trouvaient son autoportrait trop sérieux que se trouvant dotée d'une "laide et vieille figure", elle ne se peindrait jamais en train de "se sourire toute la journée".

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Ariane abandonnée dans l'île de Naxos

(1825, huile sur toile)

Hommage à Jacques-Louis David, dont Sophie Rude, exilée à Bruxelles fréquenta l'atelier, cette œuvre s'inspire d'une esquisse du maître.

Elle transcrit la sensualité de la princesse séduite, puis abandonnée  par Thésée, après qu'elle l'ait  aidé à sortir du labyrinthe.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de François Rude

(1842, huile sur toile)

Le sculpteur, représenté par Sophie Rude, à la manière d'un patriarche, a le regard vif que tous les contemporains s'accordèrent à dire très ressemblant.

L'expression douce du sculpteur atteste d'une proximité affective entre le peintre et son modèle.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de Victorine Van Der Haert, sœur de l'artiste

(1818, huile sur toile)

Cette œuvre de jeunesse reflète les leçons apprises auprès de David. Sophie Rude attachait un grand soin au traitement des étoffes  et des accessoires.

Les portraits en pied sont rares chez l'artiste. Ils étaient à la mode à Bruxelles dans les années 1820.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de madame Van Der Haert, née Victorine Frémiet

(1827, huile sur toile)

Ce second portrait, dédié à la sœur de l'artiste, se distingue du précédent par son attitude altière. C'est un portrait d'apparat.

Le cadrage à mi-corps est courant chez l'artiste, car plus enclin à focaliser l'attention sur l'expression psychologique du visage.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait d'Amédée Rude

(vers 1827-1828 huile sur toile)

C'est dans l'intimité familiale que Sophie Rude trouvait ses modèles.

Ici le fils unique du couple, décédé prématurément à l'âge de huit ans en 1830, montre un visage de chérubin.

Le fond neutre et dépouillé rattache ce portrait à l'inspiration davidienne.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de Louis Frémiet, père de l'artiste

(vers 1821-1825 huile sur toile)

C'est l'exil de Louis Frémiet, pour ses idéaux révolutionnaires, qui entraîna celui de François et de Sophie Rude à Bruxelles.

L'artiste puisa une nouvelle fois son inspiration chez David en faisant poser son père sur un fond neutre et dépouillé.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Ce dernier portrait pourrait être celui de Catherine Frémiet, grand-tante paternelle de Sophie.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Œuvres de François Rude exposées dans la nouvelle salle dédiée à leur couple :

Génie de la Liberté

(1833-1836, plâtre)

Il s'agit du modèle au tiers de la grandeur d'exécution de la tête de la figure féminine hurlante et ailée du "Départ des Volontaires en 1792", qui a donné son surnom à l'œuvre "La Marseillaise".

C'est Sophie Rude, peintre et épouse de l'artiste qui a posé pour la tête du Génie.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Eurydice mordue par le serpent

(1830, bronze, fonte Delafontaine)

Cette statue a été réalisée en pendant de l'Aristée.

La pose et l'attitude de la jeune femme  lui répondent symétriquement.

Dans le mythe antique, Eurydice meurt, mordue par le serpent, et son amant Orphée tentera de venir la libérer en descendant aux Enfers.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Aristée déplorant la perte de ses abeilles

(1830, bronze, fonte Delafontaine, deuxième version)

C'est avec Aristée que François Rude obtint le Grand Prix de Rome en 1812, seulement connue après cette seconde version.

Les modèles antiques maîtrisés que l'on devine dans la pose (l'Apollino des Offices et l'Antinoüs du Belvédère) sont la preuve d'une réelle érudition.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Mercure rattachant ses talonnières après avoir tranché la tête d'Argus

(1858, d'après le modèle en plâtre de 1837. bronze, fonte Eyck et Durand)

Cette sculpture incarne les débuts néoclassiques de Rude.

Il a en effet puisé son inspiration chez le "Mercure volant" de Jean de Bologne (XVIème siècle)

Cette référence aux maîtres anciens contenta l'Académie, la sculpture obtint un franc succès.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Petit pêcheur napolitain jouant avec une tortue

(Fonte d'après le modèle en plâtre du Salon de 1831, bronze)

Les détails pittoresques (amulette, bonnet phrygien,filet de pêche...) inscrivent l'œuvre dans le courant romantique en modernisant le thème ancien de l'enfant jouant.

Le sourire sera repris par l'élève de Rude, Carpeaux, dans son "Pêcheur à la coquille".

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Tête de guerrier, dit "le guerrier gaulois"

(1836, bronze)

Il s'agit du modèle au tiers de la grandeur d'exécution de la tête du guerrier du relief du "Départ des Volontaires en 1792".

Projet préparatoire, fondu ensuite en bronze, les cheveux libres et la barbe abondante, il devint l'icône du guerrier gaulois.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Louis XIII enfant

(1878, d'après le modèle en argent de 1843, bronze)

C'est pour son château de Dampierre (Yvelines) que le duc Honoré de Luynes commanda à Rude une statue de Louis XIII.

Pour représenter le Roi, le sculpteur s'est inspiré d'une gravure de 1618, le représentant lors d'une leçon d'équitation, richement paré.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Un autre musée, le Musée François Rude, est depuis longtemps entièrement consacré au génial sculpteur du "Départ des Volontaires en 1792" situé sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris.

Ce Musée Rude est situé dans une partie de l'ancienne église Saint-Etienne .

http://www.christaldesaintmarc.com/francois-rude-sculpteur-dijonnais-a114234962

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 7 Avril 2020

Le sculpteur François Rude (Dijon 1784-Paris 1855) et son épouse Sophie Frémiet, peintre (Dijon 1797-Paris 1867),formèrent un couple artistique majeur du XIXème siècle.

Après s'être nourris du néo-classissisme durant leur formation à Dijon, ils s'engagèrent à Paris dans la voie du Romantisme.

Suite au succès du "Petit pêcheur napolitain" au naturalisme novateur, François obtint des commandes prestigieuses tel le décor de l'Arc de Triomphe : l'ensemble d'esquisses du "Départ des Volontaires" témoigne de son exaltation patriotique, de son sens du détail et de sa puissance d'expression.

Sophie explora d'abord la peinture d'histoire, mythologique et religieuse, pour finalement se consacrer exclusivement à la figure humaine, peignant d'émouvants portraits familiaux tout en répondant avec talent à la commande bourgeoise du second empire.

Avant la rénovation du Musée des Beaux-Arts de Dijon, on pouvait  admirer, dans plusieurs salles, quelques œuvres sculpturales de François Rude, côtoyant celles d'autres sculpteurs bourguignons.

Les peintures de son épouse, Sophie Frémiet,  se trouvaient autrefois, dans l'ancienne présentation du Musée des Beaux-Arts, aux côtés de celles d'autres peintres de son époque.

 http://www.christaldesaintmarc.com/sophie-rude-nee-fremiet-fut-un-peintre-de-grand-talent-a114765920

Lors de la rénovation, les concepteurs du nouveau Musée des Beaux-Arts ont eu l'excellente idée de réunir quelques œuvres des époux Rude.

Plusieurs peintures de Sophie côtoient maintenant quelques  sculptures de François. J'ai trouvé cette présentation qui réunit ces deux artistes  au delà de la mort, très émouvante quand on sait que ce couple fut très uni, face à l'adversité (ils perdirent leur unique enfant Amédée Rude, âgé de huit ans, en 1830).

Les œuvres de Sophie

exposées dans la nouvelle salle dédiée à leur couple:

Autoportrait

(1841, huile sur toile )

Soucieuse de réaliser des portraits authentiques, Sophie Rude répondit à ceux qui trouvaient son autoportrait trop sérieux que se trouvant dotée d'une "laide et vieille figure", elle ne se peindrait jamais en train de "se sourire toute la journée".

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Ariane abandonnée dans l'île de Naxos

(1825, huile sur toile)

Hommage à Jacques-Louis David, dont Sophie Rude, exilée à Bruxelles fréquenta l'atelier, cette œuvre s'inspire d'une esquisse du maître.

Elle transcrit la sensualité de la princesse séduite, puis abandonnée  par Thésée, après qu'elle l'ait  aidé à sortir du labyrinthe.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de François Rude

(1842, huile sur toile)

Le sculpteur, représenté par Sophie Rude, à la manière d'un patriarche, a le regard vif que tous les contemporains s'accordèrent à dire très ressemblant.

L'expression douce du sculpteur atteste d'une proximité affective entre le peintre et son modèle.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de Victorine Van Der Haert, sœur de l'artiste

(1818, huile sur toile)

Cette œuvre de jeunesse reflète les leçons apprises auprès de David. Sophie Rude attachait un grand soin au traitement des étoffes  et des accessoires.

Les portraits en pied sont rares chez l'artiste. Ils étaient à la mode à Bruxelles dans les années 1820.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de madame Van Der Haert, née Victorine Frémiet

(1827, huile sur toile)

Ce second portrait, dédié à la sœur de l'artiste, se distingue du précédent par son attitude altière. C'est un portrait d'apparat.

Le cadrage à mi-corps est courant chez l'artiste, car plus enclin à focaliser l'attention sur l'expression psychologique du visage.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait d'Amédée Rude

(vers 1827-1828 huile sur toile)

C'est dans l'intimité familiale que Sophie Rude trouvait ses modèles.

Ici le fils unique du couple, décédé prématurément à l'âge de huit ans en 1830, montre un visage de chérubin.

Le fond neutre et dépouillé rattache ce portrait à l'inspiration davidienne.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de Louis Frémiet, père de l'artiste

(vers 1821-1825 huile sur toile)

C'est l'exil de Louis Frémiet, pour ses idéaux révolutionnaires, qui entraîna celui de François et de Sophie Rude à Bruxelles.

L'artiste puisa une nouvelle fois son inspiration chez David en faisant poser son père sur un fond neutre et dépouillé.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Ce dernier portrait pourrait être celui de Catherine Frémiet, grand-tante paternelle de Sophie.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Œuvres de François Rude exposées dans la nouvelle salle dédiée à leur couple :

Génie de la Liberté

(1833-1836, plâtre)

Il s'agit du modèle au tiers de la grandeur d'exécution de la tête de la figure féminine hurlante et ailée du "Départ des Volontaires en 1792", qui a donné son surnom à l'œuvre "La Marseillaise".

C'est Sophie Rude, peintre et épouse de l'artiste qui a posé pour la tête du Génie.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Eurydice mordue par le serpent

(1830, bronze, fonte Delafontaine)

Cette statue a été réalisée en pendant de l'Aristée.

La pose et l'attitude de la jeune femme  lui répondent symétriquement.

Dans le mythe antique, Eurydice meurt, mordue par le serpent, et son amant Orphée tentera de venir la libérer en descendant aux Enfers.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Aristée déplorant la perte de ses abeilles

(1830, bronze, fonte Delafontaine, deuxième version)

C'est avec Aristée que François Rude obtint le Grand Prix de Rome en 1812, seulement connue après cette seconde version.

Les modèles antiques maîtrisés que l'on devine dans la pose (l'Apollino des Offices et l'Antinoüs du Belvédère) sont la preuve d'une réelle érudition.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Mercure rattachant ses talonnières après avoir tranché la tête d'Argus

(1858, d'après le modèle en plâtre de 1837. bronze, fonte Eyck et Durand)

Cette sculpture incarne les débuts néoclassiques de Rude.

Il a en effet puisé son inspiration chez le "Mercure volant" de Jean de Bologne (XVIème siècle)

Cette référence aux maîtres anciens contenta l'Académie, la sculpture obtint un franc succès.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Petit pêcheur napolitain jouant avec une tortue

(Fonte d'après le modèle en plâtre du Salon de 1831, bronze)

Les détails pittoresques (amulette, bonnet phrygien,filet de pêche...) inscrivent l'œuvre dans le courant romantique en modernisant le thème ancien de l'enfant jouant.

Le sourire sera repris par l'élève de Rude, Carpeaux, dans son "Pêcheur à la coquille".

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Tête de guerrier, dit "le guerrier gaulois"

(1836, bronze)

Il s'agit du modèle au tiers de la grandeur d'exécution de la tête du guerrier du relief du "Départ des Volontaires en 1792".

Projet préparatoire, fondu ensuite en bronze, les cheveux libres et la barbe abondante, il devint l'icône du guerrier gaulois.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Louis XIII enfant

(1878, d'après le modèle en argent de 1843, bronze)

C'est pour son château de Dampierre (Yvelines) que le duc Honoré de Luynes commanda à Rude une statue de Louis XIII.

Pour représenter le Roi, le sculpteur s'est inspiré d'une gravure de 1618, le représentant lors d'une leçon d'équitation, richement paré.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Un autre musée, le Musée François Rude, est depuis longtemps entièrement consacré au génial sculpteur du "Départ des Volontaires en 1792" situé sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris.

Ce Musée Rude est situé dans une partie de l'ancienne église Saint-Etienne .

http://www.christaldesaintmarc.com/francois-rude-sculpteur-dijonnais-a114234962

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Publié le 7 Avril 2020

Le sculpteur François Rude (Dijon 1784-Paris 1855) et son épouse Sophie Frémiet, peintre (Dijon 1797-Paris 1867),formèrent un couple artistique majeur du XIXème siècle.

Après s'être nourris du néo-classissisme durant leur formation à Dijon, ils s'engagèrent à Paris dans la voie du Romantisme.

Suite au succès du "Petit pêcheur napolitain" au naturalisme novateur, François obtint des commandes prestigieuses tel le décor de l'Arc de Triomphe : l'ensemble d'esquisses du "Départ des Volontaires" témoigne de son exaltation patriotique, de son sens du détail et de sa puissance d'expression.

Sophie explora d'abord la peinture d'histoire, mythologique et religieuse, pour finalement se consacrer exclusivement à la figure humaine, peignant d'émouvants portraits familiaux tout en répondant avec talent à la commande bourgeoise du second empire.

Avant la rénovation du Musée des Beaux-Arts de Dijon, on pouvait  admirer, dans plusieurs salles, quelques œuvres sculpturales de François Rude, côtoyant celles d'autres sculpteurs bourguignons.

Les peintures de son épouse, Sophie Frémiet,  se trouvaient autrefois, dans l'ancienne présentation du Musée des Beaux-Arts, aux côtés de celles d'autres peintres de son époque.

 http://www.christaldesaintmarc.com/sophie-rude-nee-fremiet-fut-un-peintre-de-grand-talent-a114765920

Lors de la rénovation, les concepteurs du nouveau Musée des Beaux-Arts ont eu l'excellente idée de réunir quelques œuvres des époux Rude.

Plusieurs peintures de Sophie côtoient maintenant quelques  sculptures de François. J'ai trouvé cette présentation qui réunit ces deux artistes  au delà de la mort, très émouvante quand on sait que ce couple fut très uni, face à l'adversité (ils perdirent leur unique enfant Amédée Rude, âgé de huit ans, en 1830).

Les œuvres de Sophie

exposées dans la nouvelle salle dédiée à leur couple:

Autoportrait

(1841, huile sur toile )

Soucieuse de réaliser des portraits authentiques, Sophie Rude répondit à ceux qui trouvaient son autoportrait trop sérieux que se trouvant dotée d'une "laide et vieille figure", elle ne se peindrait jamais en train de "se sourire toute la journée".

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Ariane abandonnée dans l'île de Naxos

(1825, huile sur toile)

Hommage à Jacques-Louis David, dont Sophie Rude, exilée à Bruxelles fréquenta l'atelier, cette œuvre s'inspire d'une esquisse du maître.

Elle transcrit la sensualité de la princesse séduite, puis abandonnée  par Thésée, après qu'elle l'ait  aidé à sortir du labyrinthe.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de François Rude

(1842, huile sur toile)

Le sculpteur, représenté par Sophie Rude, à la manière d'un patriarche, a le regard vif que tous les contemporains s'accordèrent à dire très ressemblant.

L'expression douce du sculpteur atteste d'une proximité affective entre le peintre et son modèle.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de Victorine Van Der Haert, sœur de l'artiste

(1818, huile sur toile)

Cette œuvre de jeunesse reflète les leçons apprises auprès de David. Sophie Rude attachait un grand soin au traitement des étoffes  et des accessoires.

Les portraits en pied sont rares chez l'artiste. Ils étaient à la mode à Bruxelles dans les années 1820.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de madame Van Der Haert, née Victorine Frémiet

(1827, huile sur toile)

Ce second portrait, dédié à la sœur de l'artiste, se distingue du précédent par son attitude altière. C'est un portrait d'apparat.

Le cadrage à mi-corps est courant chez l'artiste, car plus enclin à focaliser l'attention sur l'expression psychologique du visage.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait d'Amédée Rude

(vers 1827-1828 huile sur toile)

C'est dans l'intimité familiale que Sophie Rude trouvait ses modèles.

Ici le fils unique du couple, décédé prématurément à l'âge de huit ans en 1830, montre un visage de chérubin.

Le fond neutre et dépouillé rattache ce portrait à l'inspiration davidienne.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de Louis Frémiet, père de l'artiste

(vers 1821-1825 huile sur toile)

C'est l'exil de Louis Frémiet, pour ses idéaux révolutionnaires, qui entraîna celui de François et de Sophie Rude à Bruxelles.

L'artiste puisa une nouvelle fois son inspiration chez David en faisant poser son père sur un fond neutre et dépouillé.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Ce dernier portrait pourrait être celui de Catherine Frémiet, grand-tante paternelle de Sophie.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Œuvres de François Rude exposées dans la nouvelle salle dédiée à leur couple :

Génie de la Liberté

(1833-1836, plâtre)

Il s'agit du modèle au tiers de la grandeur d'exécution de la tête de la figure féminine hurlante et ailée du "Départ des Volontaires en 1792", qui a donné son surnom à l'œuvre "La Marseillaise".

C'est Sophie Rude, peintre et épouse de l'artiste qui a posé pour la tête du Génie.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Eurydice mordue par le serpent

(1830, bronze, fonte Delafontaine)

Cette statue a été réalisée en pendant de l'Aristée.

La pose et l'attitude de la jeune femme  lui répondent symétriquement.

Dans le mythe antique, Eurydice meurt, mordue par le serpent, et son amant Orphée tentera de venir la libérer en descendant aux Enfers.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Aristée déplorant la perte de ses abeilles

(1830, bronze, fonte Delafontaine, deuxième version)

C'est avec Aristée que François Rude obtint le Grand Prix de Rome en 1812, seulement connue après cette seconde version.

Les modèles antiques maîtrisés que l'on devine dans la pose (l'Apollino des Offices et l'Antinoüs du Belvédère) sont la preuve d'une réelle érudition.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Mercure rattachant ses talonnières après avoir tranché la tête d'Argus

(1858, d'après le modèle en plâtre de 1837. bronze, fonte Eyck et Durand)

Cette sculpture incarne les débuts néoclassiques de Rude.

Il a en effet puisé son inspiration chez le "Mercure volant" de Jean de Bologne (XVIème siècle)

Cette référence aux maîtres anciens contenta l'Académie, la sculpture obtint un franc succès.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Petit pêcheur napolitain jouant avec une tortue

(Fonte d'après le modèle en plâtre du Salon de 1831, bronze)

Les détails pittoresques (amulette, bonnet phrygien,filet de pêche...) inscrivent l'œuvre dans le courant romantique en modernisant le thème ancien de l'enfant jouant.

Le sourire sera repris par l'élève de Rude, Carpeaux, dans son "Pêcheur à la coquille".

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Tête de guerrier, dit "le guerrier gaulois"

(1836, bronze)

Il s'agit du modèle au tiers de la grandeur d'exécution de la tête du guerrier du relief du "Départ des Volontaires en 1792".

Projet préparatoire, fondu ensuite en bronze, les cheveux libres et la barbe abondante, il devint l'icône du guerrier gaulois.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Louis XIII enfant

(1878, d'après le modèle en argent de 1843, bronze)

C'est pour son château de Dampierre (Yvelines) que le duc Honoré de Luynes commanda à Rude une statue de Louis XIII.

Pour représenter le Roi, le sculpteur s'est inspiré d'une gravure de 1618, le représentant lors d'une leçon d'équitation, richement paré.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Un autre musée, le Musée François Rude, est depuis longtemps entièrement consacré au génial sculpteur du "Départ des Volontaires en 1792" situé sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris.

Ce Musée Rude est situé dans une partie de l'ancienne église Saint-Etienne .

http://www.christaldesaintmarc.com/francois-rude-sculpteur-dijonnais-a114234962

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 7 Avril 2020

Le sculpteur François Rude (Dijon 1784-Paris 1855) et son épouse Sophie Frémiet, peintre (Dijon 1797-Paris 1867),formèrent un couple artistique majeur du XIXème siècle.

Après s'être nourris du néo-classissisme durant leur formation à Dijon, ils s'engagèrent à Paris dans la voie du Romantisme.

Suite au succès du "Petit pêcheur napolitain" au naturalisme novateur, François obtint des commandes prestigieuses tel le décor de l'Arc de Triomphe : l'ensemble d'esquisses du "Départ des Volontaires" témoigne de son exaltation patriotique, de son sens du détail et de sa puissance d'expression.

Sophie explora d'abord la peinture d'histoire, mythologique et religieuse, pour finalement se consacrer exclusivement à la figure humaine, peignant d'émouvants portraits familiaux tout en répondant avec talent à la commande bourgeoise du second empire.

Avant la rénovation du Musée des Beaux-Arts de Dijon, on pouvait  admirer, dans plusieurs salles, quelques œuvres sculpturales de François Rude, côtoyant celles d'autres sculpteurs bourguignons.

Les peintures de son épouse, Sophie Frémiet,  se trouvaient autrefois, dans l'ancienne présentation du Musée des Beaux-Arts, aux côtés de celles d'autres peintres de son époque.

 http://www.christaldesaintmarc.com/sophie-rude-nee-fremiet-fut-un-peintre-de-grand-talent-a114765920

Lors de la rénovation, les concepteurs du nouveau Musée des Beaux-Arts ont eu l'excellente idée de réunir quelques œuvres des époux Rude.

Plusieurs peintures de Sophie côtoient maintenant quelques  sculptures de François. J'ai trouvé cette présentation qui réunit ces deux artistes  au delà de la mort, très émouvante quand on sait que ce couple fut très uni, face à l'adversité (ils perdirent leur unique enfant Amédée Rude, âgé de huit ans, en 1830).

Les œuvres de Sophie

exposées dans la nouvelle salle dédiée à leur couple:

Autoportrait

(1841, huile sur toile )

Soucieuse de réaliser des portraits authentiques, Sophie Rude répondit à ceux qui trouvaient son autoportrait trop sérieux que se trouvant dotée d'une "laide et vieille figure", elle ne se peindrait jamais en train de "se sourire toute la journée".

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Ariane abandonnée dans l'île de Naxos

(1825, huile sur toile)

Hommage à Jacques-Louis David, dont Sophie Rude, exilée à Bruxelles fréquenta l'atelier, cette œuvre s'inspire d'une esquisse du maître.

Elle transcrit la sensualité de la princesse séduite, puis abandonnée  par Thésée, après qu'elle l'ait  aidé à sortir du labyrinthe.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de François Rude

(1842, huile sur toile)

Le sculpteur, représenté par Sophie Rude, à la manière d'un patriarche, a le regard vif que tous les contemporains s'accordèrent à dire très ressemblant.

L'expression douce du sculpteur atteste d'une proximité affective entre le peintre et son modèle.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de Victorine Van Der Haert, sœur de l'artiste

(1818, huile sur toile)

Cette œuvre de jeunesse reflète les leçons apprises auprès de David. Sophie Rude attachait un grand soin au traitement des étoffes  et des accessoires.

Les portraits en pied sont rares chez l'artiste. Ils étaient à la mode à Bruxelles dans les années 1820.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de madame Van Der Haert, née Victorine Frémiet

(1827, huile sur toile)

Ce second portrait, dédié à la sœur de l'artiste, se distingue du précédent par son attitude altière. C'est un portrait d'apparat.

Le cadrage à mi-corps est courant chez l'artiste, car plus enclin à focaliser l'attention sur l'expression psychologique du visage.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait d'Amédée Rude

(vers 1827-1828 huile sur toile)

C'est dans l'intimité familiale que Sophie Rude trouvait ses modèles.

Ici le fils unique du couple, décédé prématurément à l'âge de huit ans en 1830, montre un visage de chérubin.

Le fond neutre et dépouillé rattache ce portrait à l'inspiration davidienne.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de Louis Frémiet, père de l'artiste

(vers 1821-1825 huile sur toile)

C'est l'exil de Louis Frémiet, pour ses idéaux révolutionnaires, qui entraîna celui de François et de Sophie Rude à Bruxelles.

L'artiste puisa une nouvelle fois son inspiration chez David en faisant poser son père sur un fond neutre et dépouillé.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Ce dernier portrait pourrait être celui de Catherine Frémiet, grand-tante paternelle de Sophie.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Œuvres de François Rude exposées dans la nouvelle salle dédiée à leur couple :

Génie de la Liberté

(1833-1836, plâtre)

Il s'agit du modèle au tiers de la grandeur d'exécution de la tête de la figure féminine hurlante et ailée du "Départ des Volontaires en 1792", qui a donné son surnom à l'œuvre "La Marseillaise".

C'est Sophie Rude, peintre et épouse de l'artiste qui a posé pour la tête du Génie.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Eurydice mordue par le serpent

(1830, bronze, fonte Delafontaine)

Cette statue a été réalisée en pendant de l'Aristée.

La pose et l'attitude de la jeune femme  lui répondent symétriquement.

Dans le mythe antique, Eurydice meurt, mordue par le serpent, et son amant Orphée tentera de venir la libérer en descendant aux Enfers.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Aristée déplorant la perte de ses abeilles

(1830, bronze, fonte Delafontaine, deuxième version)

C'est avec Aristée que François Rude obtint le Grand Prix de Rome en 1812, seulement connue après cette seconde version.

Les modèles antiques maîtrisés que l'on devine dans la pose (l'Apollino des Offices et l'Antinoüs du Belvédère) sont la preuve d'une réelle érudition.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Mercure rattachant ses talonnières après avoir tranché la tête d'Argus

(1858, d'après le modèle en plâtre de 1837. bronze, fonte Eyck et Durand)

Cette sculpture incarne les débuts néoclassiques de Rude.

Il a en effet puisé son inspiration chez le "Mercure volant" de Jean de Bologne (XVIème siècle)

Cette référence aux maîtres anciens contenta l'Académie, la sculpture obtint un franc succès.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Petit pêcheur napolitain jouant avec une tortue

(Fonte d'après le modèle en plâtre du Salon de 1831, bronze)

Les détails pittoresques (amulette, bonnet phrygien,filet de pêche...) inscrivent l'œuvre dans le courant romantique en modernisant le thème ancien de l'enfant jouant.

Le sourire sera repris par l'élève de Rude, Carpeaux, dans son "Pêcheur à la coquille".

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Tête de guerrier, dit "le guerrier gaulois"

(1836, bronze)

Il s'agit du modèle au tiers de la grandeur d'exécution de la tête du guerrier du relief du "Départ des Volontaires en 1792".

Projet préparatoire, fondu ensuite en bronze, les cheveux libres et la barbe abondante, il devint l'icône du guerrier gaulois.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Louis XIII enfant

(1878, d'après le modèle en argent de 1843, bronze)

C'est pour son château de Dampierre (Yvelines) que le duc Honoré de Luynes commanda à Rude une statue de Louis XIII.

Pour représenter le Roi, le sculpteur s'est inspiré d'une gravure de 1618, le représentant lors d'une leçon d'équitation, richement paré.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Un autre musée, le Musée François Rude, est depuis longtemps entièrement consacré au génial sculpteur du "Départ des Volontaires en 1792" situé sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris.

Ce Musée Rude est situé dans une partie de l'ancienne église Saint-Etienne .

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Publié le 7 Avril 2020

Le sculpteur François Rude (Dijon 1784-Paris 1855) et son épouse Sophie Frémiet, peintre (Dijon 1797-Paris 1867),formèrent un couple artistique majeur du XIXème siècle.

Après s'être nourris du néo-classissisme durant leur formation à Dijon, ils s'engagèrent à Paris dans la voie du Romantisme.

Suite au succès du "Petit pêcheur napolitain" au naturalisme novateur, François obtint des commandes prestigieuses tel le décor de l'Arc de Triomphe : l'ensemble d'esquisses du "Départ des Volontaires" témoigne de son exaltation patriotique, de son sens du détail et de sa puissance d'expression.

Sophie explora d'abord la peinture d'histoire, mythologique et religieuse, pour finalement se consacrer exclusivement à la figure humaine, peignant d'émouvants portraits familiaux tout en répondant avec talent à la commande bourgeoise du second empire.

Avant la rénovation du Musée des Beaux-Arts de Dijon, on pouvait  admirer, dans plusieurs salles, quelques œuvres sculpturales de François Rude, côtoyant celles d'autres sculpteurs bourguignons.

Les peintures de son épouse, Sophie Frémiet,  se trouvaient autrefois, dans l'ancienne présentation du Musée des Beaux-Arts, aux côtés de celles d'autres peintres de son époque.

 http://www.christaldesaintmarc.com/sophie-rude-nee-fremiet-fut-un-peintre-de-grand-talent-a114765920

Lors de la rénovation, les concepteurs du nouveau Musée des Beaux-Arts ont eu l'excellente idée de réunir quelques œuvres des époux Rude.

Plusieurs peintures de Sophie côtoient maintenant quelques  sculptures de François. J'ai trouvé cette présentation qui réunit ces deux artistes  au delà de la mort, très émouvante quand on sait que ce couple fut très uni, face à l'adversité (ils perdirent leur unique enfant Amédée Rude, âgé de huit ans, en 1830).

Les œuvres de Sophie

exposées dans la nouvelle salle dédiée à leur couple:

Autoportrait

(1841, huile sur toile )

Soucieuse de réaliser des portraits authentiques, Sophie Rude répondit à ceux qui trouvaient son autoportrait trop sérieux que se trouvant dotée d'une "laide et vieille figure", elle ne se peindrait jamais en train de "se sourire toute la journée".

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Ariane abandonnée dans l'île de Naxos

(1825, huile sur toile)

Hommage à Jacques-Louis David, dont Sophie Rude, exilée à Bruxelles fréquenta l'atelier, cette œuvre s'inspire d'une esquisse du maître.

Elle transcrit la sensualité de la princesse séduite, puis abandonnée  par Thésée, après qu'elle l'ait  aidé à sortir du labyrinthe.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de François Rude

(1842, huile sur toile)

Le sculpteur, représenté par Sophie Rude, à la manière d'un patriarche, a le regard vif que tous les contemporains s'accordèrent à dire très ressemblant.

L'expression douce du sculpteur atteste d'une proximité affective entre le peintre et son modèle.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de Victorine Van Der Haert, sœur de l'artiste

(1818, huile sur toile)

Cette œuvre de jeunesse reflète les leçons apprises auprès de David. Sophie Rude attachait un grand soin au traitement des étoffes  et des accessoires.

Les portraits en pied sont rares chez l'artiste. Ils étaient à la mode à Bruxelles dans les années 1820.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de madame Van Der Haert, née Victorine Frémiet

(1827, huile sur toile)

Ce second portrait, dédié à la sœur de l'artiste, se distingue du précédent par son attitude altière. C'est un portrait d'apparat.

Le cadrage à mi-corps est courant chez l'artiste, car plus enclin à focaliser l'attention sur l'expression psychologique du visage.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait d'Amédée Rude

(vers 1827-1828 huile sur toile)

C'est dans l'intimité familiale que Sophie Rude trouvait ses modèles.

Ici le fils unique du couple, décédé prématurément à l'âge de huit ans en 1830, montre un visage de chérubin.

Le fond neutre et dépouillé rattache ce portrait à l'inspiration davidienne.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de Louis Frémiet, père de l'artiste

(vers 1821-1825 huile sur toile)

C'est l'exil de Louis Frémiet, pour ses idéaux révolutionnaires, qui entraîna celui de François et de Sophie Rude à Bruxelles.

L'artiste puisa une nouvelle fois son inspiration chez David en faisant poser son père sur un fond neutre et dépouillé.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Ce dernier portrait pourrait être celui de Catherine Frémiet, grand-tante paternelle de Sophie.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Œuvres de François Rude exposées dans la nouvelle salle dédiée à leur couple :

Génie de la Liberté

(1833-1836, plâtre)

Il s'agit du modèle au tiers de la grandeur d'exécution de la tête de la figure féminine hurlante et ailée du "Départ des Volontaires en 1792", qui a donné son surnom à l'œuvre "La Marseillaise".

C'est Sophie Rude, peintre et épouse de l'artiste qui a posé pour la tête du Génie.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Eurydice mordue par le serpent

(1830, bronze, fonte Delafontaine)

Cette statue a été réalisée en pendant de l'Aristée.

La pose et l'attitude de la jeune femme  lui répondent symétriquement.

Dans le mythe antique, Eurydice meurt, mordue par le serpent, et son amant Orphée tentera de venir la libérer en descendant aux Enfers.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Aristée déplorant la perte de ses abeilles

(1830, bronze, fonte Delafontaine, deuxième version)

C'est avec Aristée que François Rude obtint le Grand Prix de Rome en 1812, seulement connue après cette seconde version.

Les modèles antiques maîtrisés que l'on devine dans la pose (l'Apollino des Offices et l'Antinoüs du Belvédère) sont la preuve d'une réelle érudition.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Mercure rattachant ses talonnières après avoir tranché la tête d'Argus

(1858, d'après le modèle en plâtre de 1837. bronze, fonte Eyck et Durand)

Cette sculpture incarne les débuts néoclassiques de Rude.

Il a en effet puisé son inspiration chez le "Mercure volant" de Jean de Bologne (XVIème siècle)

Cette référence aux maîtres anciens contenta l'Académie, la sculpture obtint un franc succès.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Petit pêcheur napolitain jouant avec une tortue

(Fonte d'après le modèle en plâtre du Salon de 1831, bronze)

Les détails pittoresques (amulette, bonnet phrygien,filet de pêche...) inscrivent l'œuvre dans le courant romantique en modernisant le thème ancien de l'enfant jouant.

Le sourire sera repris par l'élève de Rude, Carpeaux, dans son "Pêcheur à la coquille".

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Tête de guerrier, dit "le guerrier gaulois"

(1836, bronze)

Il s'agit du modèle au tiers de la grandeur d'exécution de la tête du guerrier du relief du "Départ des Volontaires en 1792".

Projet préparatoire, fondu ensuite en bronze, les cheveux libres et la barbe abondante, il devint l'icône du guerrier gaulois.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Louis XIII enfant

(1878, d'après le modèle en argent de 1843, bronze)

C'est pour son château de Dampierre (Yvelines) que le duc Honoré de Luynes commanda à Rude une statue de Louis XIII.

Pour représenter le Roi, le sculpteur s'est inspiré d'une gravure de 1618, le représentant lors d'une leçon d'équitation, richement paré.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Un autre musée, le Musée François Rude, est depuis longtemps entièrement consacré au génial sculpteur du "Départ des Volontaires en 1792" situé sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris.

Ce Musée Rude est situé dans une partie de l'ancienne église Saint-Etienne .

http://www.christaldesaintmarc.com/francois-rude-sculpteur-dijonnais-a114234962

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Le sculpteur François Rude (Dijon 1784-Paris 1855) et son épouse Sophie Frémiet, peintre (Dijon 1797-Paris 1867),formèrent un couple artistique majeur du XIXème siècle.

Après s'être nourris du néo-classissisme durant leur formation à Dijon, ils s'engagèrent à Paris dans la voie du Romantisme.

Suite au succès du "Petit pêcheur napolitain" au naturalisme novateur, François obtint des commandes prestigieuses tel le décor de l'Arc de Triomphe : l'ensemble d'esquisses du "Départ des Volontaires" témoigne de son exaltation patriotique, de son sens du détail et de sa puissance d'expression.

Sophie explora d'abord la peinture d'histoire, mythologique et religieuse, pour finalement se consacrer exclusivement à la figure humaine, peignant d'émouvants portraits familiaux tout en répondant avec talent à la commande bourgeoise du second empire.

Avant la rénovation du Musée des Beaux-Arts de Dijon, on pouvait  admirer, dans plusieurs salles, quelques œuvres sculpturales de François Rude, côtoyant celles d'autres sculpteurs bourguignons.

Les peintures de son épouse, Sophie Frémiet,  se trouvaient autrefois, dans l'ancienne présentation du Musée des Beaux-Arts, aux côtés de celles d'autres peintres de son époque.

 http://www.christaldesaintmarc.com/sophie-rude-nee-fremiet-fut-un-peintre-de-grand-talent-a114765920

Lors de la rénovation, les concepteurs du nouveau Musée des Beaux-Arts ont eu l'excellente idée de réunir quelques œuvres des époux Rude.

Plusieurs peintures de Sophie côtoient maintenant quelques  sculptures de François. J'ai trouvé cette présentation qui réunit ces deux artistes  au delà de la mort, très émouvante quand on sait que ce couple fut très uni, face à l'adversité (ils perdirent leur unique enfant Amédée Rude, âgé de huit ans, en 1830).

Les œuvres de Sophie

exposées dans la nouvelle salle dédiée à leur couple:

Autoportrait

(1841, huile sur toile )

Soucieuse de réaliser des portraits authentiques, Sophie Rude répondit à ceux qui trouvaient son autoportrait trop sérieux que se trouvant dotée d'une "laide et vieille figure", elle ne se peindrait jamais en train de "se sourire toute la journée".

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Ariane abandonnée dans l'île de Naxos

(1825, huile sur toile)

Hommage à Jacques-Louis David, dont Sophie Rude, exilée à Bruxelles fréquenta l'atelier, cette œuvre s'inspire d'une esquisse du maître.

Elle transcrit la sensualité de la princesse séduite, puis abandonnée  par Thésée, après qu'elle l'ait  aidé à sortir du labyrinthe.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de François Rude

(1842, huile sur toile)

Le sculpteur, représenté par Sophie Rude, à la manière d'un patriarche, a le regard vif que tous les contemporains s'accordèrent à dire très ressemblant.

L'expression douce du sculpteur atteste d'une proximité affective entre le peintre et son modèle.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de Victorine Van Der Haert, sœur de l'artiste

(1818, huile sur toile)

Cette œuvre de jeunesse reflète les leçons apprises auprès de David. Sophie Rude attachait un grand soin au traitement des étoffes  et des accessoires.

Les portraits en pied sont rares chez l'artiste. Ils étaient à la mode à Bruxelles dans les années 1820.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de madame Van Der Haert, née Victorine Frémiet

(1827, huile sur toile)

Ce second portrait, dédié à la sœur de l'artiste, se distingue du précédent par son attitude altière. C'est un portrait d'apparat.

Le cadrage à mi-corps est courant chez l'artiste, car plus enclin à focaliser l'attention sur l'expression psychologique du visage.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait d'Amédée Rude

(vers 1827-1828 huile sur toile)

C'est dans l'intimité familiale que Sophie Rude trouvait ses modèles.

Ici le fils unique du couple, décédé prématurément à l'âge de huit ans en 1830, montre un visage de chérubin.

Le fond neutre et dépouillé rattache ce portrait à l'inspiration davidienne.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Portrait de Louis Frémiet, père de l'artiste

(vers 1821-1825 huile sur toile)

C'est l'exil de Louis Frémiet, pour ses idéaux révolutionnaires, qui entraîna celui de François et de Sophie Rude à Bruxelles.

L'artiste puisa une nouvelle fois son inspiration chez David en faisant poser son père sur un fond neutre et dépouillé.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Ce dernier portrait pourrait être celui de Catherine Frémiet, grand-tante paternelle de Sophie.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Œuvres de François Rude exposées dans la nouvelle salle dédiée à leur couple :

Génie de la Liberté

(1833-1836, plâtre)

Il s'agit du modèle au tiers de la grandeur d'exécution de la tête de la figure féminine hurlante et ailée du "Départ des Volontaires en 1792", qui a donné son surnom à l'œuvre "La Marseillaise".

C'est Sophie Rude, peintre et épouse de l'artiste qui a posé pour la tête du Génie.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Eurydice mordue par le serpent

(1830, bronze, fonte Delafontaine)

Cette statue a été réalisée en pendant de l'Aristée.

La pose et l'attitude de la jeune femme  lui répondent symétriquement.

Dans le mythe antique, Eurydice meurt, mordue par le serpent, et son amant Orphée tentera de venir la libérer en descendant aux Enfers.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Aristée déplorant la perte de ses abeilles

(1830, bronze, fonte Delafontaine, deuxième version)

C'est avec Aristée que François Rude obtint le Grand Prix de Rome en 1812, seulement connue après cette seconde version.

Les modèles antiques maîtrisés que l'on devine dans la pose (l'Apollino des Offices et l'Antinoüs du Belvédère) sont la preuve d'une réelle érudition.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Mercure rattachant ses talonnières après avoir tranché la tête d'Argus

(1858, d'après le modèle en plâtre de 1837. bronze, fonte Eyck et Durand)

Cette sculpture incarne les débuts néoclassiques de Rude.

Il a en effet puisé son inspiration chez le "Mercure volant" de Jean de Bologne (XVIème siècle)

Cette référence aux maîtres anciens contenta l'Académie, la sculpture obtint un franc succès.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Petit pêcheur napolitain jouant avec une tortue

(Fonte d'après le modèle en plâtre du Salon de 1831, bronze)

Les détails pittoresques (amulette, bonnet phrygien,filet de pêche...) inscrivent l'œuvre dans le courant romantique en modernisant le thème ancien de l'enfant jouant.

Le sourire sera repris par l'élève de Rude, Carpeaux, dans son "Pêcheur à la coquille".

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Tête de guerrier, dit "le guerrier gaulois"

(1836, bronze)

Il s'agit du modèle au tiers de la grandeur d'exécution de la tête du guerrier du relief du "Départ des Volontaires en 1792".

Projet préparatoire, fondu ensuite en bronze, les cheveux libres et la barbe abondante, il devint l'icône du guerrier gaulois.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Louis XIII enfant

(1878, d'après le modèle en argent de 1843, bronze)

C'est pour son château de Dampierre (Yvelines) que le duc Honoré de Luynes commanda à Rude une statue de Louis XIII.

Pour représenter le Roi, le sculpteur s'est inspiré d'une gravure de 1618, le représentant lors d'une leçon d'équitation, richement paré.

Une salle du Musée des Beaux-Arts de Dijon est, à présent, consacrée au couple que formaient François Rude et son épouse  Sophie Frémiet

Un autre musée, le Musée François Rude, est depuis longtemps entièrement consacré au génial sculpteur du "Départ des Volontaires en 1792" situé sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris.

Ce Musée Rude est situé dans une partie de l'ancienne église Saint-Etienne .

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Publié le 31 Mars 2020

J'avais admiré les statues de François Pompon au Musée des Beaux-Arts de Dijon, bien avant la rénovation des salles d'art contemporain.

http://www.christaldesaintmarc.com/francois-pompon-sculpteur-bourguignon-a114646400

J'adore les œuvres de ce sculpteur génial, qui me rappellent mon enfance lorsque je me rendais au jardin Darcy avec mes parents pour admirer son "ours" blanc...

Les sculptures de cet extraordinaire  artiste,  né à Saulieu en 1855, n'étaient autrefois, pas très bien mises en valeur au Musée des Beaux-Arts de Dijon, car logées dans une très petite salle, pas très bien éclairée, et sans perspectives sur les œuvres, comme vous le voyez sur cette ancienne photo.

La nouvelle salle Pompon au Musée des Beaux Arts de Dijon

 A présent la présentation est superbe, jugez-en :

La nouvelle salle Pompon au Musée des Beaux Arts de Dijon

Voici quelques sculptures de François Pompon, parmi bien d'autres, que vous pourrez admirer, maintenant très bien mises en valeur au Musée des Beaux-Arts de Dijon.

Le pélican, bronze, patine verte.

Cette fonte date de 1931 (alors que l'original a été créé en 1924). Elle a été réalisée pour être présentée à l'Exposition Coloniale qui eut lieu la même année à Paris.

La nouvelle salle Pompon au Musée des Beaux Arts de Dijon

Le grand taureau, 1932, plâtre.

Ce taureau est une des dernières œuvres à laquelle Pompon se consacra, à partir de 1930, ici dans une version semi-grandeur.

Il est devenu l'emblème de Saulieu sa ville natale, où une réplique en bronze, grandeur nature, commandée par la ville, fut installée en 1948.

La nouvelle salle Pompon au Musée des Beaux Arts de Dijon

Le grand duc, 1927-1930, bronze

Il existe de cette très belle œuvre des versions en plâtre, marbre et pierre.

A l'instar de de nombre de ses sculptures animalières, Pompon a choisi de mettre en valeur un élément caractéristique du sujet représenté, ici les grands yeux du hibou, dont les orbites creusées fixent le spectateur.

La nouvelle salle Pompon au Musée des Beaux Arts de Dijon

Grue couronnée au repos, 1927, bronze patine verte.

Le choix du matériau et des proportions entre le socle et l'animal mettent en valeur son élégance naturelle et la finesse de ses membres.

Sa patte recourbée rappelle la forme ronde de sa crête  et contraste avec la verticalité du reste de la sculpture.

La nouvelle salle Pompon au Musée des Beaux Arts de Dijon

Ara, 1930, plâtre

Comme il le fait parfois pour ses œuvres mettant en scène des oiseaux, François Pompon a choisi de placer le perroquet sur un perchoir qui sert également de socle à la sculpture.

Juché sur son piédestal, son regard amusé défie celui du visiteur.

La nouvelle salle Pompon au Musée des Beaux Arts de Dijon

De nombreuses vitrines rassemblent beaucoup de petits formats des sculptures de François Pompon, un régal pour les yeux...

Malheureusement la brillance des vitres ne permet pas de bien les photographier, aussi dès que le confinement prendra fin, allez donc au Musée des Beaux-Arts admirer les œuvres de ce génial sculpteur ..."pour de vrai" !

Le Musée des Beaux-Arts de Dijon, est un des plus beaux musées de France, et son entrée est gratuite ! ne vous en privez donc pas....

La nouvelle salle François Pompon au Musée des Beaux Arts de Dijon

La nouvelle salle François Pompon au Musée des Beaux Arts de Dijon

La nouvelle salle François Pompon au Musée des Beaux Arts de Dijon

La nouvelle salle François Pompon au Musée des Beaux Arts de Dijon

La nouvelle salle François Pompon au Musée des Beaux Arts de Dijon

La nouvelle salle François Pompon au Musée des Beaux Arts de Dijon

 En visitant le Musée des Beaux-Arts de Dijon, rénové, j'ai aussi beaucoup apprécié la salle dédiée à François Rude et à son épouse Sophie Frémiet.

Auparavant leurs œuvres étaient dans des salles séparées, elle peintre, lui sculpteur.

A présent elles se côtoient dans une salle qui leur est réservée, j'ai trouvé cette façon de les présenter ensemble bien émouvante, car dans la vie ce couple était très uni.

Un article sur cette présentation, bientôt.

 

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 24 Février 2015

 Un sculpteur dijonnais de grande valeur, Henri Bouchard :

Henri Bouchard

Henri Bouchard, né le 13 décembre 1875 à Dijon et mort le 30 novembre 1960 à Paris, est un sculpteur et graveur médailleur français.

Fils d'un menuisier dijonnais, Henri Bouchard entra comme apprenti chez un décorateur ornemaniste où il apprit les rudiments de la sculpture. En 1889, il suivit dans le même temps, les cours de l'École des beaux-arts de sa ville natale, où il y fut l'élève du sculpteur dijonnais François Dameron. Il s'inscrivit à l'Académie Julian et entra à l'École nationale supérieure des arts décoratifs, 1889 à 1894. Il entra ensuite à l'École nationale supérieure des beaux-arts dans l'atelier du sculpteur Louis-Ernest Barrias de 1895 à 1901.

En 1901 il remporta le grand prix de Rome pour son œuvre intitulée "Exil d'Œdipe et d'Antigone chassés de Thèbes".

De 1902 à 1906, il fut pensionnaire à la villa Médicis à Rome, d'où il envoya des œuvres comme "le Faucheur", "Débardeur du Port de Naples", "Fillette à la cruche" ou "Jeune danseuse romaine". Il envisagea un temps de dédier un monument au travail et aux travailleurs.

Outre l'Italie, il visita la Tunisie , le Maroc  et la Grèce . Ces années aiguisèrent son goût pour la vie quotidienne et le labeur des petites gens.

Le Musée des Beaux-Arts de Dijon possède de nombreuses œuvres d'Henri Bouchard, dons de la famille Granville comme ce chameau avec ânier en marche :

Henri Bouchard

et ce Chameau agenouillé :

Henri Bouchard

De retour en France, il vécut et travailla dans le quartier Montparnasse à Paris où il développa son approche naturaliste du monde des travailleurs. De 1910 à 1917, il fut nommé professeur à l'Académie Julian. Son art devint plus stylisé, rythmé, plus décoratif aussi. Il créa de petites pièces décoratives et reçut de nombreuses commandes d'œuvres monumentales et de reliefs.

Sur cette table plusieurs bronzes d'Henri Bouchard :

Henri Bouchard

Henri Bouchard

Henri Bouchard

Henri Bouchard

Nicolas Rollin, chancelier de Philippe le Bon :

Henri Bouchard

Guigone de Salins, épouse de Nicolas Rollin :

Henri Bouchard

Philippe le Hardi :

Henri Bouchard

Auguste Rodin :

Henri Bouchard

Tête de Victoire :

Henri Bouchard

Jeune fille au lévrier :

Henri Bouchard

Jeanne d'Arc :

Henri Bouchard

En 1913, il épousa l'artiste peintre Suzanne Schneller dont il modela le buste. Il élèvera avec elle trois enfants.  En 1911, il effectua un voyage en Allemagne, où il réalisa un portrait de Claus Sluter.

Cette statue se trouve dans la cour du Musée des Beaux-Arts de Dijon , au pied de la tour de Bar :

Henri Bouchard

Henri Bouchard

Pour répondre aux nombreuses commandes qui lui furent passées, il se fit construire en 1924 un atelier à Paris. Nommé professeur à l'École nationale supérieure des arts décoratifs il devint ensuite professeur et chef d'atelier à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.

En 1933, il devint membre de l'Académie des Beaux-Arts de Paris puis fut nommé membre associé de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles et de  1940 à 1945, il fut président du Salon des artistes français.

Il fit partie du voyage en Allemagne en 1941 sur l'invitation de l'occupant allemand, avec onze autres artistes Il signa un article sur ce voyage dans la revue L'Illustration.

 http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/06/14/un-artiste-qui-a-flirte-avec-les-nazis-va-etre-mis-en-valeur-a-roubaix_1058208_3246.html

 Henri Bouchard mourut à Paris en 1960, laissant un atelier garni de nombreuses esquisses, plâtres et sculptures.

Il est inhumé au cimetière d'Aiserey (Côte d'Or) au côté de son épouse Suzanne Schneller.

 

 

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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Publié le 22 Février 2015

Les Côte d'Oriens connaissent forcément des œuvres de François Jouffroy, mais ils ne savent sans doute pas les lui attribuer...ce qui était mon cas ...

François Jouffroy, né le 1er février 1806 à Dijon et mort le 25 juin 1882 à Laval, est un sculpteur français.

François Jouffroy, sculpteur dijonnais

François Jouffroy vit le jour rue Saint Jean à Dijon. Son père, André Jouffroy, était boulanger. Il fut admis à l'École des beaux-arts de Paris en 1824. Il obtint le prix de Rome en 1832 pour son "Canapée foudroyé sous les murs de Thèbes". Il fut élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1857. Il devint professeur à l'École des beaux-arts de Paris où il dispensa un enseignement académique à de nombreux sculpteurs de la fin du XIXe siècle.

Trois œuvres de François Jouffroy en Côte d'Or :

La nymphe se trouvant dans le bassin des sources de la Seine :

François Jouffroy

La statue de Saint Bernard prêchant la Croisade à Vézelay :

François Jouffroy

François Jouffroy

François Jouffroy

François Jouffroy

Le buste d'Henry Darcy sur le réservoir du jardin du même nom à Dijon :

François Jouffroy

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Rédigé par Christaldesaintmarc

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