Publié le 18 Février 2013
Lors de l'inauguration de la Salle des Conférences de l'Hôtel de Ville de Châtillon sur Seine, le Maire, Hubert Brigand , a remis à chacun des représentants des Associations invitées, un document rappelant l'historique du bâtiment Municipal, document intéressant que je reproduis ci-dessous.
Ancienne Abbaye des Bénédictines, construite en 1626,l'ensemble des bâtiments de la propriété, close de murs, couvrait en superficie les bâtiments actuels de la Mairie et de l'ancienne Sous-Préfecture, le jardin de la Mairie et du Souvenir Français, la place de la Résistance, y compris même celle des bâtiments qui sont adossés au bras de la Seine qui longe la Poste, et plus de la moitié de la rue du président Carnot.
C'est l'abbaye des Bénédictines qui, en 1793, lors de la mise à exécution de la loi des suspects, servit de lieu de détention, ainsi affecté car il était sain et sûr. Les suspects détenus devaient être logés dans les dortoirs qui surplombaient les sous-sols. L'emplacement de ces dortoirs est occupé aujourd'hui par des salles de réunions et l'ancien petit théâtre, nommé "salle des Conférences".
Mais l'abbaye des Bénédictines , en sa qualité de bien ecclésiastique appartenant à une congrégation religieuse dissoute, avait été déclaré Bien National de première origine et aliénable. L'acquisition de ce bâtiment fut soumissionnée par Etienne Logerot (1791) dans un premier temps et revendu à Louis Etienne peu après, avant de le revendre le 18 avril 1819 à M Robert Royère.
A la suite de cette acquisition, il prit la décision de se défaire de l'abbaye des Bénédictines, et en instruisit l'autorité préfectorale qui l'accueillit avec faveur et demanda à la Municipalité d'en partager les avantages.
Dans la séance du 16 janvier 1820, le Maire annonça à l'Assemblée Communale que, par ordonnance du Roi, du 12 du même mois, le Préfet et le Maire avaient été autorisés à acquérir l'immeuble Etienne, le premier au nom du département, le second au nom de la commune.
Il annonça également que la ville ne disposant pour cet objet que de 20 000 francs, le maréchal Marmont, duc de Raguse, offrait en don, les 6 000 francs de complément.
L'acquisition fut réalisée par acte notarié du 13 mars 1820, approuvé par arrêté du 21 du même mois.
Des cartes postales nous montrent la Sous-Préfecture et la Mairie avant 1926 :
Ce partage entraîna des modifications architecturales. Après la fermeture de la Sous-Préfecture en 1926, cette partie du bâtiment fut vendue à Madame Molle et la Ville ne récupéra la totalité des bâtiments qu'en 1954.
A partir de 1926, les travaux furent engagés afin d'y installer les services de la mairie et les bureaux du Maire et du Conseil Municipal. L'architecte M Tridon, proposa, dès le 13 mai 1826, les plans d'installation d'un nouveau perron et le 13 septembre 1829, les plans de répartition des bureaux et la création d'une grande salle qui deviendra le petit théâtre (1831) et vers 1984, la Salle des Conférences.
Le bâtiment actuellement :
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