Publié le 7 Août 2013
L'église de Quemigny sur Seine se trouve sous le vocable de saint Bénigne. Sa nef a été refaite en 1696, comme l'indique cette date gravée au dessus de la porte d'entrée.
La nef a été plafonnée, de très belle façon, au XVIIIème siècle.
Une tribune domine la nef :
Deux chapelles s'ouvrent dans la nef, ici celle de gauche :
La chapelle de droite est la chapelle seigneuriale. Un rideau tiré permettait au seigneur de n'être pas vu des paroissiens lors des offices.
Dans cette chapelle seigneuriale, on trouve cette magnifique statue funéraire, à genoux, d 'Isabeau de Ternay, femme de Pierre de Vingles, seigneur de Quemigny, mort en 1538 :
Une Vierge de Pitié, du quatrième quart du XVème siècle :
La dalle funéraire de Richard de Vingles et Marie Petite, ornée de squelettes :
Détail de la sculpture :
C'est par ce couloir creusé dans le mur, que le seigneur pouvait suivre l'Office, à l'abri des regards.
Dans la nef de l'église, une sainte Anne éducatrice, de la première moitié du XVIème siècle, de facture un peu simple : en effet la taille de la Vierge est démesurée et les plis sur la robe de sa mère assez grossièrement sculptés.
Le reste d'une peinture murale (XVème- XVIème S) :
Un beau Christ aux Liens du XVIème siècle :
Une Vierge de miséricorde, ou Vierge au manteau, du XVIème siècle, elle aussi, abrite, à gauche, des ecclésiastiques, à droite, des laïcs.
La " Vierge au manteau " est une représentation de la Vierge protégeant sous son manteau les serviteurs et les servantes de Dieu, moines , nonnes ou simples laïcs..
Cette iconographie découle de la vision d'un moine cistercien Césaire d'Heisterbach,qui se vit en rêve transporté au Paradis, et qui demanda à la Vierge pourquoi il ne voyait pas un seul cistercien parmi les Elus..
La Vierge écarta alors son manteau et le moine,ivre de joie , y vit une multitude innombrables de moines et de convers..
Une bien belle histoire que les artistes,du Moyen-Age jusqu'à nos jours ont su merveilleusement représenter.
La chaire, avec décors en bas-reliefs, a été conçue par le même artiste qui a plafonné l'église au XVIIIème siècle.
Une dalle funéraire au sol à l'entrée de la chapelle de gauche est ornée d'une croix pattée (XIIIème siècle)
Les Fonts Baptismaux sont en calcaire taillé, le couvercle est en chêne (limite XVème-XVIème siècles) :
Quelques vitraux :
Une statue moderne du saint qui protège l'église et qui lui a donné son vocable : saint Bénigne :