Une cérémonie a eu lieu devant le Monument aux Morts de Châtillon sur Seine, organisée par Gilles Surirey, pour clore la semaine d'exposition sur la fin du conflit de 1914-1918.

Les drapeaux étaient nombreux pour saluer tous ceux qui sont tombés durant la grande Guerre.

Américains et Français réunis à cette cérémonie....

Une gerbe a été déposée devant le Monument...

Puis ce fut l'appel aux Morts et la minute de silence...avant que retentisse la Marseillaise

Salle des Bénédictines eut lieu ensuite une autre cérémonie, celle récompensant tous les acteurs de l'exposition remarquable sur le conflit de 14-18, qui a eu lieu la semaine du 5 au 11 novembre 2018.

Fernand-Pierre Kern, président départemental de l'Union Fédérale des associations d'anciens combattants et victimes de guerre et trésorier national de l'Union Fédérale des ACVG a admiré l'exposition et à félicité chaleureusement les organisateurs.

Hubert Brigand a rappelé de durant la période entre 2014 et 2018, de nombreux moments de mémoire ont eu lieu, au château Marmont par exemple, d'où Joffre lança la bataille de la Marne, des conférences, des spectacles, des expositions. Un monument a été aussi édifié avenue Joffre.

Hubert Brigand a ensuite remis aux organisateurs de l'exposition un très beau et original trophée-souvenir...

Tout d'abord à Gilles Surirey, l'organisateur...

A Dominique Masson  pour son exposition sur Jean Lagorgette et l'aviation...

à Jean-Pierre Lachaud-Manotte représentant la SAHC, qui a aussi participé à l'exposition sur l'aviation...

A Jenry Camus, Michel Diey....

et Sylviane Drezet pour leur Cahier du Châtillonnais sur la Grande Guerre à Châtillon sur Seine...

Et à Patrick Delpierre pour ses dioramas....

Gilles Surirey a remis ensuite un diplôme-remerciements, donné par l'Union Fédérale des Associations d'Anciens Combattants et Victimes de Guerre, à tous ceux qui par leur prêt de matériel, leur aide bénévole et généreuse, ont permis au public de visiter une exposition véritablement exceptionnelle.

d'avoir fait comprendre ce que fut la Grande Guerre et d'avoir ranimé en nous le souvenir de tous ceux  qui sont morts pour la France, mon grand-père fut un de ceux-là...

La troisième exposition sur le conflit de 1914-1918 fut celle de merveilleux dioramas réalisés par un passionné : Patrick Delpierre, de Chartres .

Patrick Delpierre nous avait déjà montré son talent à Essarois en 2014 :

http://www.christaldesaintmarc.com/la-grande-guerre-presentee-en-dioramas-a109111388

Patrick Delpierre, c'est un collectionneur original qui est aussi un véritable artiste créateur. Il reconstitue des scènes en modèles réduits, en utilisant des figurines qu'il repeint et installe sur des décors .

Il a ainsi réalisé quarante dioramas consacrés au conflit de 1914-1918.

A noter qu'il a refusé 15 propositions d'expositions dans toute la France pour la commémoration de la fin de la Grande Guerre, et qu'il a préféré venir à Châtillon sur Seine ! à lui !

Patrick Delpierre avait revêtu un costume de colonel du 102ème Régiment d'Infanterie de l'époque de la Grande Guerre.

Patrick Delpierre a répondu aux questions des visiteurs, il nous a ainsi révélé que la boisson réalisée avec du "Banania" avait été très appréciée des Poilus !

France et Etats-Unis réunis lors de cette superbe exposition !

Cette exposition extraordinaire, riche en documents inédits, intitulée "la guerre aérienne 1914-1918",  a été réalisée en grande partie à partir des dessins, annotations, réalisés par le Châtillonnais Jean Lagorgette.

Qui était Jean Lagorgette, dont une rue de Châtillon sur Seine porte le nom ?

Louis, Jules, Jean-Baptiste dit Jean Lagorgette naquit en 1881 et disparut en 1942.

C'était un homme engagé et passionné.

Agrégé de Droit, il a œuvré pour la sociologie, la paix et le pacifisme, l'archéologie, l'aviation, la botanique, la géologie, l'hydrologie.

Il était de ceux qui ont permis l'ouverture du premier champ d'aviation, la station d'aéroplanes au lieu dit "le Bec à Vent".

Il est l'inventeur du site de Vix.

Cette salle a été principalement renseignée par ses documents provenant de son travail pour le Camp Retranché de Paris, CRP

Germanophile,, il est encore reconnu aujourd'hui pour sa compétence sur l'aviation Allemande de cette période.

Cette enveloppe envoyée par Jean Lagorgette, porte en bas à gauche, le tampon du Camp Retranché de Paris, CRP

Les débuts de l'aviation en 1913 à Châtillon sur Seine, on reconnaît la photo d'un précurseur : Louis Cailletet

 La première exposition a eu lieu salle des Conférences de l'Hôtel de Ville de Châtillon sur Seine.

Elle nous a permis d'admirer des collections magnifiques prêtées par Gilles Surirey, Jacques Paingat, Patrice Romary, Michaël Andriot etJean-Claude Rémond.

Voici quelques images de cette superbe exposition :

Une partie de l'exposition était consacrée aux Prussiens :

Ici le costume prussien d'un garde du corps de l'empereur Guillaume II et celui de la troupe avant 1914.

Des casques et une cuirasse prussiens :

et même les pipes en porcelaine des soldats prussiens...

Les Français :

La cantine et l'uniforme du capitaine Léonard Corteggiani, mort au combat le 4 octobre 1914 :

Le barda du soldat :

Des selles...

Une forge de campagne :

Les armes :

Un canon d'artillerie :

Des lettres de poilus :

Le mouchoir remis à chaque soldat, imprimé de consignes...

Des décorations :

Dans cette superbe exposition, on pouvait aussi voir des reconstitutions avec personnages, du service de santé des Armées.

Le médecin, souvent chirurgien....

Ses outils et des prothèses :

l'infirmière et le blessé :

Le Colonel Daniel Berthier, de Mirebeau, présentait un tableau qu'il a confectionné, où l'on pouvait suivre toutes les offensives prussiennes et françaises, durant  le conflit, à l'aide de leds de couleur C'était passionnant et tellement instructif.... (J'espère que des élèves sont venus voir l'exposition avec leurs professeurs....avec le tableau du Colonel, ils ont dû tout comprendre)

Les organisateurs de l'exposition avaient eu la bonne idée de faire réaliser par des boulangers Châtillonnais de gros pains et des boules, au profit de l'association des Anciens Combattants et Victimes de Guerre du Châtillonnais.

Cet argent sert à entretenir les tombes des soldats, il est donc très utile.

Une superbe fresque décorait le balcon de la salle des Conférences :

 Demain je vous montrerai des images de l'autre exposition, salle des mariages de l'Hôtel de Ville, préparée par Dominique Masson et la SAHC, sur l'Aviation, et Lagorgette.

Et après-demain  le superbe diorama  présenté  salle Japiot.

Le spectacle de la Compagnie Le Théorème de Planck "La Fleur au fusil", tiré d'un texte d'Alain Guyard, interprété magistralement par François Bourcier a été un témoignage bouleversant sur les horreurs vécues par les Poilus de la Grande Guerre.

Des horreurs que ces soldats, jeunes hommes , paysans, ouvriers, ont subies à la fois physiquement et mentalement, alors qu'ils étaient partis joyeusement "la fleur au fusil" !

Pendant cette guerre injuste, cruelle, certains se sont réfugiés dans l'alcool, d'autres ont prié, d'autres se sont rebellés et ont fini fusillés, d'autres encore se sont mutilés, ont envié les blessés ...

Au retour certains n'ont pu parler, d'autres ont eu des troubles du sommeil, des flashs, une altération de leur personnalité  ou même sont devenus fous, c'est ce que l'on nomme le choc post-traumatique.

François Bourcier, seul en scène, a incarné tous ces malheureuses victimes d'un conflit inhumain...accompagné par une mise en scène époustouflante avec des éclairages magnifiques, des sons terrifiants, mais aussi avec la chanson de Craonne et la sonnerie "Aux Morts".

Quelques images de ce spectacle inoubliable d'où les spectateurs sont sortis littéralement "sonnés", les larmes aux yeux ...

Ils sont partis la fleur au fusil...

mais ils ont très vite compris la déshumanisation de cette guerre insensée...mais pas les raisons du conflit

Les gradés sont souvent "planqués" alors que les poilus sont envoyés au combat....

Les soldats commencent à comprendre, cherchent les moyens de s'en sortir...

sauver leur dignité...

Pour une peccadille le poilu  peut être mis aux arrêts et emprisonné...

S'il refuse de porter le pantalon d'un soldat mort, taché de sang et d'excréments...

le poilu sera fusillé... et d'autres le seront "pour l'exemple"...

Les copains, les amis, sont morts eux-aussi...

Ces casques appartenaient à ceux qui sont venus combattre et mourir avec les Poilus français : américains, anglais, canadiens...

Que de morts qui hanteront le soldat chaque nuit, lorsqu'il rentrera près de sa famille...

François Bourcier a été très applaudi pour sa performance extraordinaire.

Quel dommage que peu de châtillonnais aient assisté à ce magnifique  hommage rendu  à ceux qui sont morts pour nous.

Heureusement de nombreuses écoles , l'après-midi et le soir, sont venues comprendre ce que fut cette guerre inhumaine et entendre François Bourcier dire "

"La guerre ne m'a pas tué, elle a tué l'HOMME"

Dans la cour du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix, de magnifiques panneaux, prêtés par le Conseil Départemental, nous montrent de très belles photographies prises durant le conflit 1914-1918.

Certaines de ces photos ont été prises à Châtillon sur Seine, elles appartiennent aux Amis du Châtillonnais, qui ont bien voulu me les prêter pour parution sur le blog. Merci à eux. (Photos cliquables)

1915 : Gare de Châtillon, le quai couvert, le pain

1915 : gare de Châtillon sur Seine, quai couvert

11 septembre 1915 :avion bimoteur Caudron G.4, meccano Daniel

(les nounours sont émouvants !)

7 juillet 1916 : Etablissements Dhotel-Montarlot, rue des Cordeliers

14 juin 1917 : les établissement Brun

L'hôpital 67 :

De très beaux panneaux évoquant la Grande Guerre 1914-1918, ont été prêtés à la Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine par le Conseil Général (Départemental ?) de la Côte d'Or.

On peut les voir actuellement dans la cour d'entrée du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix.

Ils sont illustrés de magnifiques photos, dont plusieurs ont été prises lors du conflit, à Châtillon sur Seine.

Allez donc les admirer, vous avez jusqu'au 28 juin pour le faire....

Pierre-Stéphane Proust, dont la superbe exposition sur les "Courriers de Guerre" est visible au Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix jusqu'au 25 avril, est, depuis plus de 30 années, un collectionneur de lettres qui se sont échangées durant le conflit de 14-18, entre les soldats au Front et leurs familles.

Ces courriers nous dit-il, reflètent la vie du quotidien, au cœur de l'intime, ces lettres sont très émouvantes, souvent magnifiquement décorées par les poilus avec les moyens du bord, dessins, fleurs séchées, rubans etc....

Pierre Stéphane Proust nous a présenté plusieurs dizaines de ces courriers, je ne vous en montrerai que quelques uns, vous pourrez tous les voir de près, en visitant l'exposition.

Au début du conflit, les soldats français sont confiants dans la victoire, ils le dessinent sur leurs lettres....

La réalité rattrape les troupes...

Pour remonter le moral des troupes, l'Armée édite des cartes-lettres en "franchise postale", ces cartes sont pré-imprimées..

mais souvent ces courriers sont lus par la censure...on voit ici que les attaches sur les bords ont été déchirées.

On a caché ici certaines phrases à l'encre noire...

Certains plus malins, détournent la censure en utilisant des messages codés...

La quantité de courriers envoyés des deux côtés par les familles et les Poilus est impressionnante, en 1914, 600 000 lettres circulent, nous dit Pierre-Stéphane Proust, les Centres Postaux sont embouteillés. Des vaguemestres sont embauchés, ils travaillent dans des conditions extrêmement difficiles, dans la boue, sous la mitraille, quel courage !

Peu à peu, les soldats se mettent à illustrer leurs missives, avec souvent des dessins humoristiques :

Les Allemands en prennent ici pour leur grade !!

On voit apparaître des cartes postales montrant l'horreur de la vie de tous les jours : puces, rats, poux, pieds "gelés",(en réalités couverts de mycoses dues à l'humidité dans les chaussures)

Une correspondance bien émouvante ...

Une autre pleine d'humour...

Les poilus amoureux  écrivent à leurs promises avec beaucoup d'ingéniosité....

Les prisonniers de guerre décrivent en dessins leur vie dans les camps.

A noter que les lieux où combattaient les soldats n'étaient jamais indiqués dans les adresses, il s'agissait uniquement d'une mention de "Secteur Postal", pour que l'ennemi ne soit pas renseigné.

Pierre-Stéphane Proust a ensuite répondu aux questions de l'assistance, nous confiant aussi que ses expositions et projections ont beaucoup de succès auprès des collégiens et des lycéens, car ces "courriers de guerre" s'adressent à l'intime, à la vraie vie des soldats et des familles, mais aussi montrent les échanges entre poilus et marraines de guerre.

Ce fut une bien belle conférence, merci à la Bibliothèque Municipale de nous l'avoir proposée.

La Bibliothèque Municipale de Châtillon sur Seine présente jusqu'au 25 avril 2015, dans les locaux du Musée du Pays Châtillonnais-Trésor de Vix une superbe exposition appartenant à un grand collectionneur d'écrits de guerre, Pierre-Stéphane Proust.

Cette exposition a été inaugurée par Hubert Brigand, maire de Châtillon sur Seine qui a dit sa joie de voir la ville participer magnifiquement au centenaire de la Grande Guerre avec toutes sortes de manifestations : inaugurations, cérémonies, théâtre, chansons d'époque, concert, projections de films, expositions etc...

Madame Gueneau a rappelé toutes les manifestations qui ont été organisées par la Bibliothèque Municipale pour cet anniversaire du conflit : "Histoires à mourir debout", "Le chant du Poilu".

Elle a remercié tous ceux et celles qui ont travaillé dur pour que cette exposition soit si bien présentée : personnel du Musée, de la Ville, de la Bibliothèque Municipale, collection extraordinaire de Pierre-Stéphane Proust.

Voici quelques images de cette exposition, qu'il faut absolument aller voir avant le 25 avril, tant elle est riche et passionnante.

Cette exposition n'est visible que jusqu'au 25 avril, elle est gratuite, ne vous en privez pas.

Après l’hommage au maréchal Joffre, les évocations de la vie quotidienne des Français pendant la Grande Guerre, une exposition “Une autre vision de la guerre” et l’évocation du conflit à travers la chanson populaire, la Ville de Châtillon-sur-Seine a poursuivi son cycle de manifestations par une soirée consacrée à “La grande guerre des musiciens”.

Lorsque la Grande Guerre éclate, les musiciens s’engagent. Ravel est conducteur de camion militaire, Roussel veut intégrer la Marine, Durosoir pratique la musique au front avec des camarades musiciens, tout comme Hindemith, qui joue les quatuors de Debussy, Kreisler est blessé dès 1914, Schönberg sert à l’arrière comme réserviste.

 Ce spectacle multimédia a été donné vendredi 14 novembre, à 20 h 30, au Théâtre Gaston-Bernard par la Folia, orchestre de chambre d’Alsace. Cette formation de douze musiciens est dirigée par Hugues Borsarello, violon solo, qui a imaginé et monté ce spectacle qui met en scène l’orchestre, le récitant Alain Carré, comédien et metteur en scène, et une projection de photos et de vidéos pour constituer un spectacle pluridisciplinaire et vivant.

Techniquement, en avant-scène, un voile de tulle a reçu les images tout en laissant deviner les musiciens tandis que le récitant, Alain Carré, s'est tenu sur le côté du devant de scène.

Les  textes lus par Alain Carré ont fait revivre les œuvres littéraires de Maurice Genevoix pour la France ou Erich Maria Remarque pour l’Allemagne avec des extraits de "Ceux de 14" , "Sous Verdun" et "La Mort de près" et aussi d’ "À l’ouest, rien de nouveau".

Sur le voile de l’écran nous avons pu voir les photos des compositeurs, des vues de la vie quotidienne, des cartes postales d’époque françaises ou allemandes, des gravures et des peintures....

Et, derrière le tulle, sont apparus les musiciens (forcément un peu flous malheureusement...)

Le premier violon, le chef d'orchestre Hugues Borsarello est venu jouer en solo devant le voile...

Un petit film a fait revivre le torpillage du Lusitania...

 La partie musicale, dirigée par Hugues Borsarello violon solo, a évoqué les œuvres de douze compositeurs allemands, anglais, français, autrichiens, belges et néo-zélandais qui ont comme point commun d’avoir été mêlés au conflit. Ils ont été combattants en première ligne, en réserve, dans les tranchées ou dans la marine, ambulanciers ou artilleurs et tous ont puisé dans leur vécu de ce terrible conflit pour créer des œuvres qui sont parvenues jusqu’à nous.

Nous avons pu entendre des œuvres de Frank Bridge, Claude Debussy, Lucien Durosoir, Paul Hindemith, Ralph Vaughan Williams, Fritz Kreisler, Maurice Ravel, Albert Roussel, Arnold Schönberg, Jean-Jacques Werner, Eugène Ysaye, Arnold Trowell, Bela Bartók