L'association "Les Amis d'Aignay et alentours" a proposé à ses adhérents une bien jolie sortie à Bèze, charmant village chargé d'Histoire et à la nature préservée.
Un jeune guide nous a fait découvrir son histoire.
Le village de Bèze porte le nom de la rivière qui l'irrigue.
La Bèze est une source vauclusienne, la seconde de France après la Fontaine de Vaucluse.
Son parcours est de 31 kilomètres.
Elle se jette dans la Saône près de Vonges.
Au début du siècle, la source était jaillissante, elle formait deux bouillons séparés importants, plus ou moins élevés d’après le débit (pouvant atteindre 2 mètres), le jour de notre visite elle était basse, mais encore bien vivante.
L’aménagement de la promenade de la source (classée monument historique) remonte à 1846, ses arbres ont plus de 150 ans.
Nous passons près du buste du chanoine Kir.
Félix Adrien Kir, (dit le chanoine Kir) né à Alise Sainte Reine en 1876 fut affecté à Bèze en 1910.
En 1914, il partit en guerre pour rejoindre une unité médicale aux armées.( Il fut d'ailleurs affecté à Châtillon sur Seine m'a confié Michel Diey)
Il quitta Bèze en 1924 car il fut nommé à Nolay (Côte-d'Or).
Il devint plus tard Maire de Dijon, et Député.
Sa mère repose au cimetière de la commune.
Dans ce jardin superbe, ont été plantés, en souvenir, des houblons qui faisaient une des richesses de Bèze autrefois
Nous nous arrêtons devant la cure et notre guide nous parle de son ancien occupant, Félix Kir....
Ce bâtiment carré à la toiture bourguignonne a été construit entre 1830 et 1835 afin de remplacer l'ancienne Cure qui était en mauvais état. Ce fut la demeure du chanoine Kir qui, de 1910 à 1924, fut curé de Bèze. Il y vécut avec sa sœur et sa mère.
Notre guide nous a cité quelques bons mots du chanoine lorsqu'il était député à l'Assemblée Nationale .
À un député communiste qui l'invectivait sur sa foi, refusant qu'on pût croire en Dieu sans jamais l'avoir vu, il répondit : « Et mon cul, tu l'as pas vu, et pourtant il existe ! »
L'église Saint-Rémy se dresse au centre de Bèze,je publierai un article sur cette église prochainement.
Près de l'église, on voit le monument aux Morts de Bèze, dont le coq me rappelle celui qui trône au dessus du monument aux Morts d'Aignay le Duc.(sauf qu'il n'a pas de casque à pointes sous les pattes !)
La Bèze coule dans le village...
Deux ponts la surplombent, l'un de deux arches, un autre de trois arches.
Nous arrivons près des bâtiments qui appartenaient à l'ancienne abbaye, au premier plan la cuverie des Moines.
Nous n'avons pu visiter l'abbaye, de même pour les grottes...ce sera peut-être pour une autre fois....
La tour d’Oysel est la deuxième tour des fortifications de l’abbaye subsistante de l'enceinte fortifiée du XVe siècle. Les murs ont 1,75 mètre d’épaisseur. Accolé à cette tour, il y a le « lavoir des sœurs ».
On admire la superbe charpente ...
Un objet d'Art , dû au sculpteur Robert Schad, se dresse près du lavoir.
L’abbaye de Bèze fut une des premières à posséder une école monastique, dès 655. Celle-ci se trouvait dans l’enceinte de l’abbaye afin d’éduquer les jeunes moines. Plus tard, elle reçut des enfants des seigneurs et des nobles désirant s’instruire.
Pour faire face à son succès grandissant, une école extérieure fut fondée en 1280. En 1380, elle accueillait 40 garçons et 20 filles. Sa façade a été plusieurs fois remaniée.
On peut remarquer des tripodes (trèfles) au-dessus des fenêtres, des têtes sculptées et des arcades de style gothique.
En 1872, « l’hôtel du vieux monastère » s’y installa, puis une épicerie et la gare des autobus reliant Dijon à Gray.
La façade a failli partir pour les États-Unis en 1913. Ce bâtiment fut sauvé de la démolition et il obtint son classement par les Beaux-arts en 1914.
La Mairie de Bèze....
On peut y voir une statue de cire de Félix Kir. Cette effigie se trouvait auparavant au musée de Dijon.
Le four banal :
On voit encore la voûte de la halle du four, maintenant murée. Au premier étage, deux fenêtres accolées avec des arcades tréflées sont celles de l’ancien logis du moine chargé de son fonctionnement. Dans le logis, on voit encore une pièce avec alcôve, aux moulures en stuc d’époque Louis XV, une cheminée de la même époque, très bien sculptée et polie avec plaque de foyer à armoiries datant de 1738.
Saint Prudent était archidiacre et martyr de Narbonne.
Un des événements importants de l’histoire de l’abbaye de Bèze et peut-être la cause première de sa célébrité, est la possession des reliques de Saint-Prudent.
Ses différents miracles imputés à ses reliques ont été relatés par le moine Thibault.
D'après la tradition, une chapelle fut construite vers 1011, sous l'abbatiat de Guillaume de Volpiano, pour abriter les reliques de saint Prudent rapportées de Narbonne par Geilon, évêque de Langres, vers 883 et sans doute reconstruite au 13e siècle puis remaniée au 15e siècle.
Cette chapelle dépendant de l'office de sacristain de l'abbaye puis amodiée au prieur de Til-Châtel en 1579, remplaça l'église paroissiale interdite au culte en 1698. Elle fut transformée en maison d'habitation au début du 19e siècle.
Un lavoir sur la Bèze
un joli pigeonnier :
Une curiosité très moderne , cette maison construite en briques par le propriétaire de la tuilerie de Bèze. C'était une sorte de salon d'exposition où il recevait ses clients.
Le propriétaire a même fait figurer son visage sur la façade !
Un repas très sympathique a été ensuite pris à l'auberge qui se trouve sur la place de la Mairie, nous étions quarante....