Les forges de Sainte Colombe sur Seine...
Depuis le début du XVIIème siècle une forge existait à Sainte Colombe sur Seine,un haut fourneau y fut édifié en 1776.
En 1822 Marmont,revenu sur ses terres après 1815,transforma l'usine en un grand établissement à "l'Anglaise",mais en 1824, ruiné,il la revendit à un groupement de Maîtres de Forges qui fut ensuite à l'origine de Châtillon-Commentry.
Au début le consortium Bazile-Louis-Maître et Leblanc, ensuite Bougueret-Coucreux-Landel et Cie,puis Bougueret-Martinot et Cie.
Jusqu'en 1850 la production de fer alla en s'accroissant:on voyait à l'usine 16 fours à puddler,8 fours à réchauffer,3 trains de laminoirs et de puissants moteurs hydrauliques et à vapeur.
La production avoisinait les 16000 tonnes de fer par an.
Mais,à cause de l'épuisement des minerais locaux,les hauts fourneaux s'éteignirent en 1869.
Néanmoins la forge poursuivit son activité d'affinage pour les usines d'Ampilly le Sec et de Chamesson en Côte d'Or , et de Plaines et Mussy sur Seine dans l'Aube.
Au début du 19ème siècle l'usine de Sainte Colombe sur Seine employait 700 travailleurs permanents et 500 travailleurs extérieurs au service des hauts fourneaux.
Une nouvelle usine vit le jour en 1920 sur les hauteurs de la ville, après la suppression de la forge Marmont : on n'avait plus besoin de force hydraulique,mais par contre la voie de chemin de fer proche était indispensable.
Cette usine au début fut une pointerie,une grillagerie (supprimées en 1950) puis une câblerie qui fabriquait, et qui fabrique encore, des câbles de précontraints pour le bâtiment.
L'usine se nomma Chiers-Châtillon Gorcy,puis Tecnor (filiale d'Usinor) puis actuellement Arcelor-Mittal.
(voir dans le chapitre "Sainte Colombe sur Seine" la pièce de théâtre magnifique "Métallos et dégraisseurs" sur les vicissitudes de l'usine...)
Que reste-t-il , dans la ville de Sainte Colombe sur Seine, des Forges anciennes ? pas grand chose hélas..
Tout de même on peut voir les restes du système hydraulique de la forge Marmont: un bief et une chute de 5 à 6 mètres qui dégageait une puissance hydraulique de 300 CV..
On peut voir aussi de belles maisons ouvrières comme celles de la fameuse cour de la forge dite "cour Marmont" , deux corps de logements vis à vis , avec au centre la Maison du Directeur..(1822-1823)
(les maisons de la Cour Marmont vues du bief)
D'autres maisons ouvrières existent dans la ville:
Une jolie promenade a été aménagée tout autour du bief.
Des panneaux explicatifs,fort bien faits,nous donnent des renseignements très intéressants sur les forges anciennes et sur l'usine d'aujourd'hui..
Et en vous promenant le long du bief ,vous pourrez rencontrer une faune aquatique variée..
C'est une promenade enrichissante et attrayante à faire à Sainte Colombe sur Seine ..et n'oubliez pas d'aller visiter l'église où vous pourrez prendre connaissance de la vie de Pierre Chaumonnot,évangélisateur des Hurons !
(Sur cette carte postale ancienne on voit que les forges se trouvaient à côté des maisons ouvrières de la "cour Marmont")
NB :Tous les renseignements nécessaires à cette présentation de la sidérurgie dans le Châtillonnais ,ont été tirés des livres de Serge Benoît,le fabuleux conférencier qui nous avait tenus en haleine à la Conférence des Amis du Musée.
En 1822 Marmont,revenu sur ses terres après 1815,transforma l'usine en un grand établissement à "l'Anglaise",mais en 1824, ruiné,il la revendit à un groupement de Maîtres de Forges qui fut ensuite à l'origine de Châtillon-Commentry.
Au début le consortium Bazile-Louis-Maître et Leblanc, ensuite Bougueret-Coucreux-Landel et Cie,puis Bougueret-Martinot et Cie.
Jusqu'en 1850 la production de fer alla en s'accroissant:on voyait à l'usine 16 fours à puddler,8 fours à réchauffer,3 trains de laminoirs et de puissants moteurs hydrauliques et à vapeur.
La production avoisinait les 16000 tonnes de fer par an.
Mais,à cause de l'épuisement des minerais locaux,les hauts fourneaux s'éteignirent en 1869.
Néanmoins la forge poursuivit son activité d'affinage pour les usines d'Ampilly le Sec et de Chamesson en Côte d'Or , et de Plaines et Mussy sur Seine dans l'Aube.
Au début du 19ème siècle l'usine de Sainte Colombe sur Seine employait 700 travailleurs permanents et 500 travailleurs extérieurs au service des hauts fourneaux.
Une nouvelle usine vit le jour en 1920 sur les hauteurs de la ville, après la suppression de la forge Marmont : on n'avait plus besoin de force hydraulique,mais par contre la voie de chemin de fer proche était indispensable.
Cette usine au début fut une pointerie,une grillagerie (supprimées en 1950) puis une câblerie qui fabriquait, et qui fabrique encore, des câbles de précontraints pour le bâtiment.
L'usine se nomma Chiers-Châtillon Gorcy,puis Tecnor (filiale d'Usinor) puis actuellement Arcelor-Mittal.
(voir dans le chapitre "Sainte Colombe sur Seine" la pièce de théâtre magnifique "Métallos et dégraisseurs" sur les vicissitudes de l'usine...)
Que reste-t-il , dans la ville de Sainte Colombe sur Seine, des Forges anciennes ? pas grand chose hélas..
Tout de même on peut voir les restes du système hydraulique de la forge Marmont: un bief et une chute de 5 à 6 mètres qui dégageait une puissance hydraulique de 300 CV..
On peut voir aussi de belles maisons ouvrières comme celles de la fameuse cour de la forge dite "cour Marmont" , deux corps de logements vis à vis , avec au centre la Maison du Directeur..(1822-1823)
(les maisons de la Cour Marmont vues du bief)
D'autres maisons ouvrières existent dans la ville:
Une jolie promenade a été aménagée tout autour du bief.
Des panneaux explicatifs,fort bien faits,nous donnent des renseignements très intéressants sur les forges anciennes et sur l'usine d'aujourd'hui..
Et en vous promenant le long du bief ,vous pourrez rencontrer une faune aquatique variée..
C'est une promenade enrichissante et attrayante à faire à Sainte Colombe sur Seine ..et n'oubliez pas d'aller visiter l'église où vous pourrez prendre connaissance de la vie de Pierre Chaumonnot,évangélisateur des Hurons !
(Sur cette carte postale ancienne on voit que les forges se trouvaient à côté des maisons ouvrières de la "cour Marmont")
NB :Tous les renseignements nécessaires à cette présentation de la sidérurgie dans le Châtillonnais ,ont été tirés des livres de Serge Benoît,le fabuleux conférencier qui nous avait tenus en haleine à la Conférence des Amis du Musée.
Et ces livres m'ont été prêtés par Michel Diey, que je remercie.
pour répondre à la demande de Pâquerette,voici les livres dont je me suis servie pour rédiger les articles sur la métallurgie en Châtillonnais:
-Le Patrimoine sidérurgique en Bourgogne du Nord,édité par le Musée de la Sidérurgie en Bourgogne du Nord (hélas épuisé)
-Le patrimoine sidérurgique du Châtillonnais par Serge Benoît et Bernard Rignault