Le château d'Aisey le Duc, présenté par Pierre Roy...

Publié le 25 Janvier 2018

Les Ducs avaient, hors du lieu, sur la Seine, un château-fort « les Verroux », flanqué de quatre tours, environné d’un double fossé, nourri par une belle fontaine, aujourd’hui presque toute démolie, ainsi que par la Seine.

La chambre du domaine décréta (condamna) le châtelain Perruchon du Fay pour en avoir enlevé des matériaux en 1705 (Courtépée Destruction du duché de Bourgogne livre 2105).

Les princes et leurs femmes y séjournaient souvent, non pour faire la guerre, mais pour y passer d’agréables moments galants et s’adonner à la chasse au loup, qui à l’époque n’était pas rare. Un autre plaisir était la pêche de la truite. Dans des blasons figuraient le loup e la truite.
Philippe le Hardi y passa 8 jours en juin 1365.  Il y apprit que le roi Charles de Navarre (Charles le Mauvais) répandait partout qu’il allait prendre possession du Duché de Bourgogne, selon un traité (prétendu) conclu avec le Roi et comme légitime héritier du dernier duc.

Philippe  le Hardi écrivit de là au bailly d’Auxois pour publier le contenu et dire qu’il était résolu de garder le Duché donné par son père le Roi.

Le Duc Jean sans Peur, pour récompenser les services du Sire de Chateauvillain, faute d’argent lui céda les terres d’Aisey, Maisey, Villiers et Salives en 1415.

Il fit fortifier le château d’Aisey et le munir d’artillerie en 1419, complété en 1458.

Le château était de forme carrée, flanqué aux quatre angles de tours crénelées.

(Dessin du château tiré du livre de Nesle)

Le château d'Aisey le Duc, présenté par Pierre Roy...

Il n’en reste plus que les fondations et quelques caves voûtées.

(Photo prise lors d'une sortie de la SAHC)

Le château d'Aisey le Duc, présenté par Pierre Roy...

Des fouilles faites en 1827 par JP Lacordaire mirent à découvert les fondations d’un bâtiment qui s’étendait en ligne droite à plus de 40m et des restes de voûtes ogivales, ainsi que des fenêtres gothiques et une rosace.

Ce sont les restes d’une chapelle érigée là.

Elle avait 36 pieds de long sur 18 pieds de largeur. Le bâtiment situé à côté portait le nom de « Les Loges » et servait d’habitation aux oiseleurs, gardes de bêtes et autres officiers de chasse. On y enfermait jusqu’à l’âge adulte des daims et animaux rares que les Ducs faisaient venir de loin pour peupler le parc.

Monsieur Boudot nous dit qu’il existait un piège à loup appelé « cognissière ». ce piège à loup était fermé par une enceinte de murs élevés, muni d’une seule porte qui se fermait hermétiquement en tirant une corde attachée à une bête morte.
Les loups, attirés par cet appât s’enfermaient eux-mêmes dans la cognissière qui était construite dans le petit parc.

Toutes les résidences ducales n’étaient pas suffisamment aménagées pour recevoir la cour.

Dans quelques unes comme Montbard, Villaines, Aisey, on trouvait les ressources que comporte le confortable de l’époque.

Dans les gites mal montés et dont les salles n'étaient pas munies de nattes à demeure, on répandait dans les chambres de la paille pendant l’hiver, et l’été on fauchait des herbes que l’on parfumait avec quelques fleurs.

C’est sur cette ponchée que couchaient les hôtes momentanés qui ne s’en trouvaient pas plus mal.

Ils s’y trouvaient même mieux que sur ces immenses lits de plumes que l’on trouvait partout.

 

Rédigé par Christaldesaintmarc

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