Jean-Pierre Gurga a réalisé de superbes photos avant le confinement...
Publié le 1 Octobre 2020
La dernière semaine de février, alors qu'au calendrier l'hiver avait encore un mois à vivre et que dans la réalité il avait été quasi inexistant, les premiers signes de l'arrivée du printemps faisaient déjà leur apparition.
Dans la campagne et les jardins, cela se traduisait par le réveil précoce de la végétation et par l'apparition des premières fleurs.
Sur l'étang de Marcenay, à l'approche de la période de reproduction, cela se remarquait au changement de comportements des oiseaux et même, pour certains, à la modification de leur plumage. Leurs chants et l'activité débordante montraient que le printemps était bien en avance, constatation qui se vérifiait les semaines suivantes. Les séances photos s'annonçaient prometteuses mais malheureusement c'était sans compter sur un événement qui, deux mois durant, a modifié notre façon de vivre et, en même temps, anéanti les rêves d'images photographiques. Dommage pour nous, mais tant mieux pour les animaux sauvages qui, en contrepartie, ont bénéficié d'une période de calme bienfaisante qu'ils n'ont jamais connue et qu'ils ne reverront sans doute jamais.
Sur l'étang, les différentes espèces vivent en parfaite convivialité. ( cygne et foulque macroule)
Un cygne fait le beau pour impressionner la femelle courtisée.
Un moment de repos bien mérité.
Fuligule nyroca mâle, en plumage nuptial. La présence sur l'étang de Marcenay de ce canard, quasi menacé, est exceptionnelle et montre l'attrait que présente cet étang pour les différentes espèces, tant sédentaires que migratrices, qui le fréquentent.
Lorsqu'en mai 2019, j'ai informé un ami (membre de la LPO) de la présence d'un canard que je n'avais jamais vu et que je venais tout juste de photographier, la description que j'en avais faite laissait penser qu'il pouvait s'agir -grande surprise- d'un Fuligule nyroca. La confirmation m'en a été donnée après transmission des photos (une femelle) et, quelque temps après, la présence sur l'étang d' un couple nicheur était également signalée. A priori, considéré comme absent en Côte d'Or et très rare en France, c'est une véritable chance pour l'étang de Marcenay d'accueillir cet oiseau.
En février trois mâles reconnaissables à leur oeil blanc, (dont celui photographié), étaient présents sur l'étang. Espérons que les conditions climatiques hors normes de cette année ne les auront pas incités à quitter notre région.
Peut-être un bruant des roseaux (mais je n'en suis pas certain)
Fuligules morillon, présents régulièrement (une femelle et deux mâles particulièrement élégants)
Je pense qu'il s'agit d'un merle en plumage nuptial.
Couple de grèbes huppés, en parade amoureuse. Des oiseaux magnifiques et très sympathiques que j'ai énormément de plaisir à photographier surtout en février-mars, alors qu'ils ont revêtu leur superbe tenue nuptiale. Assister au ballet faisant partie des rituels nuptiaux, c'est un spectacle dont on ne se lasse pas.
Le mâle très attentionné, ne cesse de faire des offrandes à sa belle, au milieu de courses incessantes et de ballets très rythmés. Ici, il tient dans son bec une plume mouillée qui lui sera remise dans les instants suivant, lui signifiant que c'était bien elle qu'il avait choisie.
Cormoran en plumage nuptial.
Photo insolite que j'aime beaucoup. Celle d'un moineau qui, une heure durant, n'a cessé d'aller et venir sur son perchoir, visiblement à la recherche d'un trou dans la façade de la Maison du terroir, pour y faire son nid.