Edme Gérard, capitaine dans la Grande Armée de Napoléon 1er, repose dans le cimetière de Poinçon les Larrey...
Publié le 16 Mai 2021
A l'entrée du cimetière de Poinçon les Larrey-Larrey, côté Poinçon, on voit, scellées dans le mur, deux dalles mortuaires :
Il s'agit des deux parties de la pierre tombale du Capitaine du 64ème régiment de ligne, Edme Gérard, né le 15 janvier 1764 à Poinçon les Larrey, fils d'Edme, propriétaire et d'Anne Brocard.
Alain Pigeard, dans son magnifique ouvrage ""Dictionnaire des Officiers de Napoléon 1er de Côte d'Or" nous donne la biographie de ce soldat d'exception, qui méritait amplement la Légion d'Honneur qui figure sculptée sur la seconde pierre tombale,.
Et sous la légion d'Honneur, deux épées croisées :
Edme Gérard s'engagea le 14 juillet 1791 dans le 2ème bataillon des Volontaires de la Côte d'Or.
Il servit comme fourrier dans une compagnie franche qui devint la 4ème Compagnie du 5ème bataillon des Volontaires de la Côte d'Or.
Il participa à de très nombreuses campagnes :
-De 1792 à 1793 dans l'armée de Moselle et du Nord
-Dans l'armée des Côtes de l'Océan de l'an II à l'an IV
-En Italie et à l'armée de l'Ouest de l'an V à l'an VII
--En Vendée , à Loué, il enleva une pièce de canon à l'ennemi et fit prisonnier un poste ennemi.
-Passé Lieutenant dans son bataillon le lendemain de cet exploit, il fut nommé capitaine à la 6ème compagnie.
-Il servit ensuite dans l'armée d'Angleterre, puis dans la Grande Armée de 1805 à 1807, puis dans l'armée d'Espagne de 1808 à 1810.
Il fut admis à la retraite en novembre 1810 alors qu'il se trouvait à Bayonne. Il y fut décoré de la Légion d'Honneur.
Il n'avait alors que 46 ans mais il fut retraité pour infirmité, avec jouissance d’une pension de 1600 Francs, par décret impérial du 9 décembre 1810.
Motif de la retraite :
« Nous officier de santé, chirurgien-major chargé de la 1ère visite certifions que M. Gérard Edme, capitaine de la 3è compagnie du 5è bataillon, natif de Poinçon (Côte d’Or) est atteint de deux coups de feu sur le corps, rongé par des douleurs rhumatismales générales, faiblesse de poitrine, et usé par 19 ans de service, vue extrêmement affaiblie »
Signé : Pazabat.
Retiré à Poinçon les Larrey, chez son frère, il y mourut le 22 juin 1811 à l'âge de 47 ans.