blog d'une châtillonnaise
Par Christaldesaintmarc
Fabienne et Fabien Ansault, du cabinet des Z'uns possible de Chamesson, invitent très souvent des écrivains qui nous présentent leurs derniers ouvrages.
Après Michel Huvet et ses "Dernières nouvelles du tram", Fabienne Ansault a invité Cécile Waligora, journaliste dans la presse agricole à venir nous parler de son nouveau livre .
Elle nous l'a présentée en nous confiant que cet auteur a pour spécialités l'agroécologie, la biologie des organismes et des populations, et la faune sauvage.
L'ouvrage de Cécile Waligora s'intitule "Faune utile des bords des champs, en finir avec les idées reçues".
Dans son ouvrage Cécile Waligora nous précise tout d'abord qu'aucune espèce animale n'est inutile dans la nature.
Bien sûr il existe ce que l'on appelle les "ravageurs" comme les rongeurs (campagnols), les oiseaux (pigeons, corvidés), les insectes (pucerons, larves de charançons, pyrales) et les limaces ennemi public numéro 1.
Mais ces ravageurs ont des prédateurs que nous devons absolument protéger : busards, faucons, chouettes, hérons cendrés (qui adorent les campagnols !), couleuvres, hérissons, renards, hermines etc....etc...
Pourquoi les ravageurs deviennent-ils aussi nombreux ? L'auteur nous en révèle les causes : tout d'abord le paysage agricole s'est modifié, les haies si utiles ont disparu.
Les haies étaient des abris où se cachaient les prédateurs des ravageurs.
Les pratiques agricoles ont changé : labours profonds, irrigation, des produits chimiques comme les engrais et les pesticides ont été déversés sur les sols.
Cécile Waligora préconise donc l'agriculture de conservation qui couvre les sols, mais aussi la plantation de haies avec des perchoirs pour les rapaces.
(Je rappelle que sur ce blog j'ai déjà évoqué l'agriculture de conservation pratiquée en pays Châtillonnais par quelques cultivateurs innovants, je mettrai les liens en bas de page)
Dans son livre, remarquablement écrit et illustré , l'auteur nous présente toute la faune utile du bord des champs :
Renard, blaireau, hermines, belettes, fouines, chat forestier, héron cendré, buse variable, faucon crécerelle, busards, milan, chouettes et hiboux...mais aussi couleuvres à collier, les amphibiens ...et même les corvidés pas si nuisibles que ça.
Il faut donc réinviter la faune utile dans les parcelles, laisser de vieux arbres morts dont les trous pourront servir de nichoirs, éviter de fermer les granges et les clochers, garder des points d'eau et des bandes enherbées autour des cultures et bien sûr replanter des haies avec des perchoirs...
Toutes les personnes présentes ont été convaincues (elles l'étaient pour certaines déjà !) et des échanges intéressants ont eu lieu avec d'autres...
L'ouvrage de Cécile Waligora devrait être présent dans les écoles et y être étudié, c'est auprès des jeunes que la protection de la nature a le plus de chance d'être comprise et appliquée dans l'avenir...
L'agriculture de conservation par des cultivateurs Châtillonnais :
Une conférence au Lycée de la Barotte sur l'agriculture de conservation :
Plantation de haies protectrices de l'environnement :
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