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Visite des fouilles du tumulus de Vix avec la Société Archéologique et historique du Châtillonnais (SAHC)
Par Christaldesaintmarc dans -Les nouvelles fouilles du tumulus princier le 28 Septembre 2019 à 06:10La Société Archéologique et Historique du Châtillonnais, a convié, en avant-première des Journées du Patrimoine, ses adhérents à la visite des nouvelles fouilles sur le site du tumulus de la Dame de Vix.
Gérard Bataille, directeur Adjoint scientifique et technique de l'INRAP a présenté les fouilles qui viennent de commencer depuis un mois au pied du Mont Lassois, là où fut découverte la sépulture de celle que l'on nomme "la princesse de Vix".
Des parties du terrain ont été laissées en herbe pour que l'on puisse s'y diriger.
Elles se croisent à l'endroit où a été repérée la sépulture, fouillée par Maurice Moisson et René Joffroy en 1953
Pour situer la sépulture, les archéologues actuels ont utilisé le drone, la photogrammétrie et la modélisation 3D, techniques qui n'existaient pas à l'époque de la découverte.
Des milliers de pierres ont été déjà retirées, des pierres qui ont été manipulées par des hommes il y a près de 2500 ans !!
Elles faisaient partie du vaste aménagement du tumulus et qui devait se voir de très loin à l'époque, signe que la femme enterrée là devait avoir une grande importance politique et peut-être religieuse.
Vaste tertre de 40 mètres de diamètre, les fouilles ont révèlé un dôme de pierres et de terre arasé.
Tout autour les fouilleurs ont remarqué une vaste couronne de puissants blocs de pierre ne provenant pas de l’environnement immédiat de la tombe. Ces pierres révèlent l’existence d’un mur parementé en pierres liées à la terre qui atteignait un ou deux mètres.
Ce dispositif ceinturant le tertre renforçait encore le caractère monumental de l’aménagement funéraire.
Le monument funéraire abrite-t-il encore des sépultures secondaires ? Pourrait-on, comme l’a montré le site princier de Lavau, déceler les traces d’un podium destiné aux funérailles de la princesse ?
L'inventeur de l'époque, Maurice Moisson, avait repéré l'anse du vase qui dépassait du sol, preuve que le tumulus avait été arasé, certainement très tôt après sa construction, alors que celui du "prince" de Lavau l'a été au Moyen-Age. Pourquoi ? là est tout le mystère.
Une assiette de papier marquée d'une croix montre l'endroit de la sépulture qui n'est pas encore explorée.
Au centre du tertre, une couronne de gravier semble délimiter l’emplacement de la sépulture. A sa surface, les remblais de la fouille de 1953 ont révélé de petits clous en bronze provenant des ornementations du char. Après vérification par Catherine Monnet, Conservatrice du Muséee du Pays Châtillonnais ce sont bien les mêmes que ceux exposés au musée..
Les chercheurs procèderont très prochainement à une fouille plus fine des remblais de la tombe : l’occasion de vérifier si les recherches anciennes ont bien sondé l’intégralité de la chambre sépulcrale ou si le sol de Vix recèle encore de nouveaux indices.
De plus l'étude des éléments du terrain pourront permettre de déceler la présence de pollens qui pourraient permettre de dater la construction du tumulus.
La tombe de la princesse de Vix nous réservera donc sans doute bien des surprises....
Cliché D. Glicksman (INRAP)
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Commentaires
1bridgetSamedi 28 Septembre 2019 à 15:58
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Instructif l'histoire de ces êtres des siècles passés