• Souvenirs de Pierre Roy : la vie de la femme rurale au XIXème siècle

    LA VIE DE LA FEMME RURALE

    Au foyer, elle s’occupe dès 6 heures du matin, de raviver le feu, préparer le petit déjeuner, café, lait, pain grillé puis s’occupe des enfants pour aller à l’école.

    Elle soigne ensuite les volailles, les lapins et souvent les porcs,prépare les repas du midi et du soir.
    Activités diverses dans la cour, le jardin. Le jeudi, aidée par les enfants elle coupe l’herbe aux lapins, en juin et juillet elle cueille les fraises, fraises des bois, framboises, mûres et elle en fait des confitures.

    Les moissons terminées,les enfants allaient glaner, ramassaient des noix et des noisettes.

    Une fois par mois c’était la lessive avec des journées pénibles : trempage dans un cuvier, linge bouilli en lessiveuse, lavé puis rincé à la fontaine avec de terribles onglées l’hiver.

    Souvenirs de Pierre Roy : la vie de la femme rurale au XIXème siècle

    Le linge était ensuite séché dans le jardin ou au grenier, puis repassé et rangé soigneusement dans les armoires avec un sachet de lavande.

    Sa tenue vestimentaire: un fichu sur la tête, les cheveux en chignon, une grosse chemise de toile de lin, caraco, jupes amples cachant une culotte longue jusqu’aux genoux avec dentelles, gros bas de laine ou de coton, chaussons, sabots par mauvais temps, autrement chaussures montantes.

    Le  dimanche, les vacations habituelles étaient simplifiées, mais la présence à la messe était habituelle.

    Le dimanche les femmes mettaient un chapeau, un corsage ou veste, un corset à baleines afin de valoriser avantageusement la poitrine, faire taille fine.

     De belles jupes et robes étaient confectionnées par les modestes couturière du pays.Aux pieds des chaussures genre mocassin avec boucles, ou bottines à boutons pur lesquelles il fallait un crochet spécial.

    Les cérémonies, fêtes religieuses, noces etc…faisaient prendre l’air à toutes ces belles tenues.

    L’hiver,à la lueur de la flamme vacillante du feu de cheminée, mère ou grand-mère, assises sur une chaise, faisaient sauter sur leurs genoux les plus petits, ce qui faisait la joie des bambins en chantant des refrains sans fin.

    « A cavale mon âne, pou aillé ai biâne, charché du pain bian.Pou lai mère Gangan qui n’ai pu de dents… au trot ! au trot ! au galop ! au galop ! », avec des mouvements et des gestes rapides…

    Elles disaient des contes : Cendrillon, Barbe Bleue, le Petit Poucet, Robinson Crusoë. Ceci dit au bord du lit éclairé par une lampe Pigeon, afin d’endormir l’enfant dans des rêves merveilleux, telle cette mélodie :

    On dit qu’il est un petit vieux

    Qui vient le soir jeter du sable

    Dans tous les pauvres petits yeux

    Des enfants qui sortent de table

    Le vieux dans son sac

    Puise et crac…crac…crac…

    Tout s’envole et se verse

    On dirait une averse

    Le vieux dans son sac

    Puise et crac…crac…crac…

    Les dernières strophes en berceuse.

     


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