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Sortie de printemps avec la société Mycologique du Châtillonnais, à la recherche de fleurs remarquables, de champignons et...d'ail des ours !
Par une merveilleuse journée ensoleillée d'avril, les adhérents de la Société Mycologique du Châtillonnais se sont retrouvés pour une sortie mycologique, floristique et historique, pleine de bonne humeur...
Nous avons déjà découvert l'ail des ours que tout le monde espérait cueillir, tant ce condiment est exceptionnel....
Attention, nous a confié Marie-Geneviève Poillotte, de ne pas confondre les feuilles d'ail des ours avec celles du muguet (très toxiques)...mais il n'y avait pas de muguet à l'endroit où nous étions.
Certains ont cueilli de l'ail des ours pour préparer du pesto, d'autres pour confectionner des cakes etc...
Il y avait tellement de pieds d'ail des ours, que notre cueillette est passée inaperçue !
Mon idée était de réaliser du pesto, ce que j'ai fait le soir même de la cueillette.
Voici ma récolte :
nous nous sommes ensuite rendus à la "Fontaine Mercier" ou du Val Dupuis.
Pierre Potherat dont les grands-parents habitaient Noiron, se souvient que son grand-père lui disait que cette source ne tarissait jamais....
Hélas, maintenant la source semble tarie.....
Mais Michel Massé ne le pense pas, voici son commentaire :
À mon avis, il y a toujours de l’eau dans la Fontaine Mercier même si elle ne coule pas.
Ce qui se passe c’est que quand il y a beaucoup d’eau (inondations), le courant d’eau apporte des pierres qui viennent butter contre les escaliers qui sont juste à l’entrée de la grotte mais qu’on ne voit plus.
Si un volontaire comme je l’ai fais ( il y a disons vingt ans) a la bonne idée de retirer ces pierres, il découvrira cet escalier et finira par trouver l’eau en creusant.
À signaler que l’eau étant très claire et qu’il n’y a pas de reflet, on ne voit pas cette eau. Il suffit de jeter un caillou pour se rendre compte de sa présence.
Avant de poursuivre notre chemin, quelques photos de fleurs printanières...violettes...
anémone des bois...
globulaires...
primevères...
Un arrêt dans la forêt...pour essayer de trouver des morilles dans un déboisement, hélas le temps trop sec des jours derniers n'a pas permis aux morilles de pousser...
Notre promenade nous emmène ensuite au charmant village de Noiron, près du joli lavoir.
Pierre Potherat a connu, lorsqu'il était enfant, la mare qui se trouvait auparavant devant le lavoir. Il nous explique le chemin que prend le ru appelé "la noue rot "qui alimentait cette mare et qui alimente maintenant le lavoir.
L'eau sort du lavoir par deux buses....
Et continue sa route vers la Seine.
Pierre nous fait remarquer que les maisons du village sont construites avec des pierres très fines, de faible épaisseur, ce qui donne aux habitations un aspect très esthétique.
Un coup d'œil aux superbes frênes d'un âge canonique situés à la sortie du village....
Dans le village nous admirons ce monumental "puits carré" où autrefois les habitants de Noiron venaient puiser l'eau.
Il a été recouvert d'une grille par précaution... mais Pierre nous dit qu'autrefois personne, aucun enfant, n'est jamais tombé dedans, tout le monde était averti du danger !
De Noiron, nous avons pris la route de Pothières, puis de Vix et sommes montés admirer le superbe panorama visible depuis l'église Saint-Marcel.
Le panorama splendide, nous le connaissions, ce que nous voulions rechercher c'étaient des orchis et des ophrys.
Beaucoup d'orchis sont déjà en fleurs.
D'autres pas encore fleuris comme cet orchis bouc.
Marie-Geneviève Poillotte a fait une belle découverte, celle d' un ophrys très rare , "l'ophrys litigieux araneola"
Ma photo n'est pas terrible, aussi François Poillotte avec son super APN, en a réalisé une très belle qu'il m'a offerte....
Et avec son envoi, il a joint des indications sur ce rare ophrys.
Cette orchidée dont la floraison est la première à apparaître, fin mars mais plutôt en avril, fréquente les pelouses sèches sur sol calcaire.
Certains auteurs en ont fait une espèce à part entière sous le nom scientifique de "Ophrys araneola". D'autres l'ont retenu comme une simple sous espèce de l'Ophrys araignée (Ophrys sphegodes), sous le nom scientifique de "Ophrys sphegodes, subsp. araneola".
Plus précoce que l'Ophrys araignée, rencontrée il y a une trentaine d'années sur lé cuesta au dessus de Massingy et non revue depuis, elle s'en distingue par sa taille plus petite et la bordure verte de son labelle.
Sa présence sur le Mont Saint Marcel semble avoir été ignorée par les botanistes..
En rentrant j'ai vite réalisé du pesto d'ail des ours...c'est délicieux en tartines, sur des pâtes, un vrai régal.
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