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"Pierre Garnier, de Montmartre à Châtillon..."une très belle exposition réalisée par les Amis du Châtillonnais
L'exposition sur la vie et les oeuvres de Pierre Garnier s'est terminée hier.
Pour ceux qui sont loin de Châtillon sur Seine et qui n'ont pu voir l'exposition, je vais en publier quelques photos. Beaucoup ont été difficiles, même impossibles à faire car la majeure partie des oeuvres de Pierre Garnier était encadrée sous verre.
Mais...un cahier édité par les Amis du Châtillonnais sur Pierre Garnier sera bientôt à la vente, je vous le signalerai bien évidemment pour que vous puissiez vous le procurer.
Jenry Camus, Président des Amis du Châtillonnais m'a donné la biographie de Pierre Garnier, qu'il a écrite spécialement pour l'exposition, merci à lui !.. la voici :
Pierre GARNIER (1895 – 1972)
Pierre Garnier est né le 23 janvier 1895 à Paris, fils d’Etienne Garnier, fumiste, et de Marie-Emilie Cazet.
Après des études à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, il est l’élève de Chambouleron et Mignard, décorateurs des revues du Casino de Paris, des Folies Bergères et de la Gaité Lyrique.
Apprenant la sculpture avec le dijonnais Eugène Piron, il fréquente également les ateliers des bourguignons François Pompon et André Claudot.
Le 20 décembre 1914, il est incorporé au 1er Régiment d’Aérostation. A la fin de la guerre, il entre au Bureau d’études de la Compagnie des Phosphates. Passionné par l’architecture, il travaille avec l’avant-gardiste Raymond Fischer.
Auteur de chants satiriques dans les années 20, il exerce sa verve de chansonnier au cabaret La Vache Enragée et devient le gendarme de la commune libre de Montmartre.
En 1924, il est président de la Foire aux Croutes de Montmartre.
Il se marie le 19 février 1921 avec mademoiselle Suzanne Brizon. En 1927, il rejoint ses parents à Nod-sur-Seine.
Il enseigne le dessin à Châtillon-sur-Seine dans les écoles communales, au cours complémentaire de filles et au cours municipal rue Charles Ronot.
En 1928, Pierre Garnier, surnommé « Bibide », il est nommé professeur de dessin au collège Désiré Nisard. Il y restera 38 années jusqu’à sa retraite.
Artiste-peintre de talent, il expose ses toiles à la Galerie Barreiro en 1928 et à la Galerie Henri Manuel en 1930, obtenant le prix de la ville de Paris.
De Châtillon-sur-Seine, il réalisera une série de tableaux et dessins sur les vieux quartiers (la plupart anéantis le 15 juin 1940), édités par la suite en lithos et en cartes postales.
En 1934, il écrit un traité de perspectives et un traité de dessin artistique.
En 1935, un traité de composition décorative. Ces trois livres paraitront aux éditions Roset.
Il écrira également un roman « La promenade des Dieux » (les dieux de l’Olympe en visite à Montmartre) qui ne sera pas édité.
Il crée un appareil d’étude et de démonstration de la perspective géométrique plane.
C’est comme décorateur et metteur en scène qu’il participe aux nombreuses représentations théâtrales organisées par le Comité des Fêtes au Théâtre de verdure du Cours l’Abbé.
En 1939, il est mobilisé et affecté au bureau d’études de la poudrerie nationale de Vonges.
En 1940, il ouvre un bureau, 22 avenue de la Gare à Châtillon, pour l’établissement des dommages de guerre.
Pendant l’Occupation, il prend l’initiative de représentations au cinéma l’Alcazar pour l’envoi de colis aux prisonniers de guerre.
Après la guerre, à l’âge de 51 ans, il passe avec succès l’examen probatoire d’architecte. Ce qui lui permettra de dessiner une vue aérienne de la ville détruite et les plans des deux premiers immeubles édifiés place de la Résistance.
Témoin direct des évènements de 1944 à Nod-sur-Seine, il est appelé à construire la stèle puis le monument commémoratif de la jonction entre la 1ère D.F.L. et la 2ème D.B.
En 1951, il est promu officier de l’Instruction Publique
Il continue de confectionner des décors pour le Cercle théâtral et les fêtes des Ecoles Publiques. Continuant à peindre, il organise de nombreuses expositions de ses œuvres. On lui doit également de nombreux dessins publicitaires, des affiches, des chroniques artistiques et la flamme postale de la ville.
On doit aussi à Pierre Garnier de remarquables tableaux sur Châtillon sur Seine :
Des paysages d'autres régions :
Il peignait aussi des portraits, comme celui de cet inconnu...si quelqu'un sait qui il est , dites-le en commentaire.
Pierre Garnier s'amusait à réaliser de remarquables caricatures de personnes du Châtillonnais, en particulier celles des membres de l'Aéro-Club :
Observateur de la vie avant et après la guerre....
Il réalisait quelques dessins...coquins !
Pierre Garnier s'amusait à pratiquer la contrepèterie...
Lors d'un jumelage à Châtillon, avec la ville belge de Walcourt il avait exécuté un dessin du Manneken-Pis, et l'avait encadré au dessus de la porte de sa maison de Nod !
En octobre 1966, il prit sa retraite.
Pierre Garnier décèda le 30 janvier 1972 à l’âge de 77 ans et fut inhumé à Nod sur Seine.
Le public est venu nombreux voir cette superbe exposition, Jenry Camus a pris quelques photos de visiteurs très intéressés ce dimanche dernier .
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