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Michel Lagrange a composé un poème en l'honneur du torque de la princesse de Vix
Par Christaldesaintmarc dans -Michel Lagrange, poète et écrivain Châtillonnais le 30 Août 2021 à 05:55La visite nocturne du Musée du Pays Châtillonnais a été un enchantement pour les visiteurs qui ont découvert plusieurs œuvres du Musée sous un autre angle, mystérieux et surprenant.
La surprise a été totale, lorsque, rassemblés entre le cratère et le torque d'or de la princesse de Vix, nous avons pu écouter un superbe poème que Michel Lagrange avait composé pour l'occasion...
Beauté auditive, beauté virtuelle, ce fut une soirée inoubliable....
AUTOUR DU TORQUE
Un torque
Une légende impressionnée par un or de silence
Une mémoire autour du temps
Un petit cheval indompté
Plus fort que l’espace et le jour
Sans le mors d’Athéna
-diadème d’or dans sa bouche écumante-
Pégase aux yeux fixés sur les replis de l’eau
Que son sabot fit naître
Une source… Hippocrène…
Méduse et ses yeux maternels
Punis d’avoir semé la mort
Méduse et son cri pétrifié
Entre ses dents de sanglier brutal
Elle mourut ensanglantée pour que vive la vie
Et que l’homme à l’épée paraisse
Et le petit cheval ailé
Sa mère au pilori de sa beauté barbare
Imposée gardienne aux flancs du cratère
Sa mère entourée de reptiles
Elle avait dans le sang ce cheval de fantasme
Le visiteur qui va et vient
Entre Méduse et le petit cheval ailé
Sait-il qu’il passe à travers la légende
Et qu’il risque un regard mauvais
Ce visiteur est un passant parmi des pages légendaires
Où le bronze aux reflets marins
Ouvre un chemin pour l’aventure
Au bord d’une falaise où se brisent les vagues
Où la Chimère est aux aguets
Persée l’enfant de la pluie d’or
Vient de franchir la fin de ce couloir
Il a tranché le col de la Méduse
L’eau et le sang font déjà des merveilles
Comment ne pas rester fidèle
À la beauté qui étreint qui délivre
Et ne pas être voyagé
Par la vie par la mort
Par l’au-delà des choses
Et des êtres vivants
Comment rester profane
Entre les murs de l’athanor
Où sont réunis les mystères
Afin qu’ils se répondent
Si le visiteur croit en eux
Une partie de son regard ne lui appartient plus……
Petits sursauts du cheval d’or
Écho mythique aux chevaux du cratère
Perpétuel mouvement du torque
Au défaut de la mort il brille
Et se souvient de la peau de la sueur
De la tiède émotion des clavicules
Et de la fébrilité d’une femme
Au soleil déclinant de la cérémonie
Il se souvient du froid de la rigidité fidèle
Et de la nuit dernière
Éventrée par les torches
Il a appartenu à la terre et au ciel
Bien avant de se retrouver
Posthume entre les mains des questionneurs
La beauté lui confère un pouvoir libre
Hostile aux anecdotes
À mi-chemin du trésor et de l’invisible
(Michel Lagrange août 2021)
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