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Le prochain "forum du Millénaire" évoquera la présence de médecins en zone rurale, en poussant un cri d'alarme
8e Forum des solutions !
SOS médecins à la campagne
Quand la ruralité sera-t-elle aux petits soins ?
28 février 2020 - 20h00 - Salle Roidot, Aignay-le-Duc (21510)
Entre 2010 et 2018 la France a perdu 6500 généralistes et on prévoit une perte de 6000 médecins supplémentaires d’ici 2025. Nos campagnes sont les premières victimes de cette pénurie. Plusieurs raisons à ce manque crucial de praticiens : beaucoup moins de jeunes médecins ont été formés ces dernières années. D’autre part les jeunes généralistes travaillent en moyenne moins d’heures par semaine que les anciens. La question de la santé concerne également les hôpitaux des communes de taille modeste qui perdent non seulement des compétences, mais aussi des patients. Illustration alarmante chez nos voisins du sud-haut marnais qui, à 41%, se dirigent d’emblée vers Dijon et son CHU.
Constater le péril des soins à la campagne ne suffit pas à provoquer le débat dans les forums des solutions dont le titre explicite bien les intentions des rendez-vous publics. Les solutions ne manquent pas. La première qui suscite un grand nombre de projets est la création de maisons pluridisciplinaires ou pluri-professionnelles. En Côte-d'Or, Châtillon-sur-Seine prévoit la sienne tandis que Montbard en dispose déjà d’une.
Autre solution, le développement de la téléconsultation. 500000 consultations en télémédecine auront été effectuées en 2019. Ce qui est peu au regard des 200 millions de consultations réalisées chaque année en France par les médecins généralistes. Il est donc évident que la télémédecine ne résoudra pas tous les problèmes.
La bourse et la campagne : des aides financières peuvent être versées dans les dernières années de formation en échange d’une première installation en milieu rural. L’exercice demeure toutefois limité sur quelques années. Il reste une bonne incitation. Nos sénateurs débattent d’un abandon du numerus clausus, donc de la limitation du nombre d’étudiants chaque année. 45000 étudiants restent sur le carreau à l’entrée des facs de médecine à chaque reprise. Il s’agirait alors de réorienter ces déchus et de réorganiser les premiers cycles des études de médecine. A ce titre, plus d’un quart des nouveaux inscrits à l’ordre des médecins ont obtenu leur diplôme à l’étranger. Mais au fait : forme-t-on des médecins généralistes à l’université ? Autre solution : favoriser les stages des étudiants dans les maisons médicales à l’image de ce qui est mis en place par la maison médicale de Seurre en Côte-d’Or.
Pourtant des facteurs propices à une amélioration des services de soin et de santé font leur apparition, à commencer par l’installation de néo-ruraux de plus en plus jeunes dans nos campagnes. Les jeunes attirent les jeunes. Les raisons de ce mouvement sont bien connues : qualité de vie, coût de l’immobilier, déploiement de la fibre optique et volonté de vivre de manière authentique. En fait c’est le dessin nouveau de nos territoires ruraux qui peut contribuer à améliorer ou renforcer les services à commencer par les offres de soin. Enfin la création officielle du parc national joue en faveur d’une attractivité du territoire qui concerne tous les publics y compris les médecins.
Invités :
Dr Solène Fournet, médecin généraliste engagée dans le projet de maison de santé à Châtillon-sur-Seine.
Coralie Duré, coordinatrice de la maison de santé Pluridisciplinaire du montbardois
Dr. Francis Grosjean, médecin généraliste retraité et Vice-président du PETR (Pôle d’équilibre territorial et rural) du Pays de Langres en charge de la santé.
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