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"Le nouveau Credo du paysan", une chanson de Gaston Couté.( 1880-1911 ), hélas toujours d'actualité......
Gaston Couté , poète et chansonnier solognot (1880-1911), évoque, dans cette chanson,les paysans de son époque.
Et étonnement, en lisant le texte de sa chanson, on se demande si, à la nôtre, quelque chose a changé ???
NOUVEAU CREDO DU PAYSAN
Bon paysan dont la sueur féconde
Les sillons clairs où se forment le vin
Et le pain blanc qui doit nourrir le monde,
En travaillant, je dois crever de faim ;
Le doux soleil, de son or salutaire,
Gonfle la grappe et les épis tremblants ;
Par devant tous les trésors de la terre,
Je dois crever de faim en travaillant !
Refrain
Je ne crois plus, dans mon âpre misère,
A tous les dieux en qui j'avais placé ma foi,
Révolution ! déesse au coeur sincère,
Justicière au bras fort, je ne crois plus qu'en toi
(bis)
Dans mes guérets, au temps de la couvraille,
Les gros corbeaux au sinistre vol brun
Ne pillent pas tous les grains des semailles :
Leur bec vorace en laisse quelques-uns !
Malgré l'assaut d'insectes parasites,
Mes ceps sont beaux quand la vendange vient
Les exploiteurs tombent dessus bien vite
Et cette fois, il ne me reste rien !
Au dieu du ciel, aux maîtres de la terre,
J'ai réclamé le pain de chaque jour :
J'ai vu bientôt se perdre ma prière
Dans le désert des cieux vides et sourds ;
Les dirigeants de notre République
Ont étalé des lois sur mon chemin,
D'aucuns m'ont fait des discours magnifiques,
Personne, hélas ! ne m'a donné de pain !
Levant le front et redressant le torse,
Las d'implorer et de n'obtenir rien,
Je ne veux plus compter que sur ma force
Pour me défendre et reprendre mon bien.
Entendez-vous là-bas le chant des jacques
Qui retentit derrière le coteau,
Couvrant le son des carillons de Pâques :
C'est mon Credo, c'est mon rouge Credo
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Commentaires
2jenryMercredi 7 Février à 10:00En 1900, le paysan vivait sans confort et sans revenus, mais finalement n'était-il pas plus heureux avec ses 3 vaches, son cheval, ses poules et lapins , parfois un cochon et 5,6 hectares à cultiver
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Chanson émouvante interprétée par Armand Mestral que Papa écoutait religieusement.
Ce n'est pas la même chanson, celle qu'écoutait ton père est de Gustave Goublier , celle que j'ai publiée est de Gaston Couté.Ils ont vécu à la même époque, mais Couté était un révolutionnaire un peu anarchiste, bien plus agressif dans ses paroles !