• "La Seine à Buncey", un notule d'Histoire de Dominique Masson

    Dominique Masson, historien du Châtillonnais , m'envoie aujourd'hui un notule d'Histoire consacré à la Seine à Buncey.

    Merci à lui pour ses envois si documentés, si intéressants, sur l'histoire de notre Châtillonnais !

    Vous pourrez retrouver tous les autres notules qu'il a déjà confiés au blog en cliquant sur ce lien :

    http://www.christaldesaintmarc.com/notules-d-histoire-par-dominique-masson-c28667612

    Ainsi que ses autres articles historiques :

     http://www.christaldesaintmarc.com/dominique-masson-historien-c31620186 

     

    Notule d’histoire

    La Seine à Buncey

     

    Le village de Buncey s’étire depuis l’église Saint-Georges, à 270 mètres d’altitude, perchée sur une butte, jusqu’en direction de la Seine, dont l’altitude de son lit, sur la commune, passe de 232 m à 224 m.                                                                                                            Autrefois, la maison forte, possédée en 1272 par le duc Robert II, devait se trouver autour de l’église, datant, pour les parties les plus anciennes, des XVe et XVIe siècles.

    Mais des sarcophages mérovingiens découverts à proximité attestent d’une occupation plus ancienne.

    "La Seine à Buncey", un notule d'Histoire de Dominique Masson

    A l’opposé, la Seine, dont la vallée a peu de pente (une dénivellation d’environ 1,5 mètre au kilomètre) et qui décrit de nombreux méandres, peut sortir de son lit lors des crues.

    C’est entre ces deux entités que s‘est développé le village actuel, le long de la route principale.

    Cependant, la force hydraulique était importante et recherchée au moyen-âge.

    Aussi la Seine fut-elle aménagée tout le long de son cours pour activer, au moyen de roues, aussi bien un moulin pour le blé, afin d’obtenir de la farine, qu’un moulin à foulon pour les textiles : la force motrice actionne des marteaux qui frappent les pièces de draps empilés dans une cuve remplie d’eau, jusqu’à ce qu’ils soient souples et propres.

    Et ce sont les personnages importants, laïcs ou religieux, qui possédaient cette force hydraulique.

    "La Seine à Buncey, un notule d'histoire de Dominique Masson

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    La première mention d’un moulin date de 1325. Le duc Eudes cède à Jean de Châtillon, pour services rendus, les moulins qu’il avait à Buncey, « assis sur la rivière dessous la maison dudit Jean …ensemble la rivière banale tout ensuite comme elle se porte après ladite maison jusqu’au moulin ».

    En 1362, puis 1366, Guye de Jussey, veuve de Jean de Châtillon, fait la reprise de fief du moulin foulon et de la rivière banale, « jusqu’en amont de l’île ».

    En 1376 et 1391, c’est Girard de Ville-sur-Arce, qui fait la reprise de fief.

    C’est le seigneur du fief de la Colombière qui fut ensuite le possesseur des moulins.           

    A la Révolution, le château, le moulin, les bois et une partie des terres qui en dépendaient furent achetés par M. Maurice Bazile. La famille Bazile en fut propriétaire jusqu’en 1860.

    Le bois et le moulin furent alors acquis par M. Camus-Lapérouse, de Châtillon.

    En 1888, il y avait un moulin de commerce monté à cylindres, exploité par MM. Savel et Godrou. Aujourd’hui, moulin et scierie sont en ruine.  

     Selon les différents plans, les cours de la Seine ont varié.

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    Sur l’atlas des routes, au milieu du XVIIIe siècle, seuls sont indiqués un ruisseau, qui descend du coteau opposé, et la Seine.

    La carte de Cassini marque le moulin et un pont un peu plus loin, mais c’est relativement imprécis.

    Sur le cadastre napoléonien, précis, on voit les deux moulins et on constate que la dérivation de la Seine pour les alimenter est  plus importante que le cours naturel du fleuve.

    De petits ruisseaux se jettent dans celle-ci.

    La carte d’état-major montre bien les moulins et le pont, reliant la route de Châtillon-Dijon, à celle de Châtillon-Montbard.

    "La Seine à Buncey, un notule d'histoire de Dominique Masson

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     Il n’en est plus de même aujourd’hui ; les moulins sont en ruine et ont même disparu de la représentation topographique.

    La Seine a repris son ancien cours.

    On ne devine les petits cours d’eau que par le parcellaire résultant de la situation ancienne.

    "La Seine à Buncey, un notule d'histoire de Dominique Masson

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    Par contre, un élément nouveau est venu s’inscrire dans le paysage : le lavoir.

    Il a été construit en 1834 par le maire de l’époque.

    C’est en effet  Edmond Botot de Saint Sauveur, propriétaire de l’ancien fief de Darbois, qui devint maire de la commune en 1832.

    Sur le linteau au-dessus de la porte, on peut lire : « 1834. M. EDD Botot de Saint Sauveur, maire. M. Coiffu-Copin Nasadj».

    "La Seine à Buncey, un notule d'histoire de Dominique Masson

    La prise d’eau se fait directement dans la Seine et, afin de pallier les sautes d’humeur de celle-ci, le lavoir est doté de trois hauteurs de pierres à laver pour s’adapter au débit irrégulier du cours d’eau.

    "La Seine à Buncey, un notule d'histoire de Dominique Masson

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    Pour joindre la route Châtillon-Dijon et Châtillon-Montbard, un pont fut établi sur la Seine, à la place d’un gué encore visible.

    Il comporte trois arches et, sur l’une des piles, une croix monumentale,   car elle fait 4,05 mètres de haut, a été édifiée au XIXe siècle. 

    "La Seine à Buncey, un notule d'histoire de Dominique Masson


  • Commentaires

    1
    bridget
    Lundi 27 Avril 2020 à 13:07

    Merci pour ce reportage très intéressant.

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