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Par Christaldesaintmarc le 12 Décembre 2016 à 06:05
LE FRONT POPULAIRE
Tel est le thème proposé par la Ligue des Droits de l’Homme à la population châtillonnaise autour d’une exposition « 1936 NOUVELLES IMAGES NOUVEAUX REGARDS SUR LE FRONT POPULAIRE » qui se tiendra salle des conférences –mairie- du 12 au 18 Décembre 2016 de 10à 12 h et de 15 à 19h avec visite possible à d’autres heures pour groupe en téléphonant au 06 62 58 80 05
Cette magnifique exposition comportant plus de 50 images sur 15 panneaux sera l’occasion pour le visiteur de lire les fils d’une histoire , celle de l’année 1936 du Front Populaire donc et de l’action de la LDH dans la construction de son unité .
Après cette visite inaugurale , la Ligue des Droits de l’Homme propose une conférence avec débat salle des conférences Mardi 13 Décembre 2016 à 20h30 animée par des historiens reconnus Mathieu CHARTIER professeur d’histoire au Lycée Désiré Nisard Georges VAYROU et Dominique MASSON bien connu sur le plan local .Le sujet traité sera « la LDH et le Front Populaire »
Enfin, Jean VIGREUX , professeur d’histoire contemporaine à l’Université Bourgogne , auteur et commissaire de l’exposition tiendra une conférence « Quels nouveaux regards sur 1936 ? « le samedi 17 Décembre 2016 à 15 h.
Un programme riche et sujet à réflexions et discussions : pourra t-on dire comme le poète Louis Aragon
« C’était comme une féerie
Aujourd’hui le peuple est le maître
Il se promène dans Paris
Qui met ses drapeaux aux fenêtres
Enfants chantez et rechantez
Le pain la paix la liberté »
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Par Christaldesaintmarc le 14 Mars 2016 à 05:55
La section Châtillonnaise de la Ligue des Droits de l’Homme vous propose de découvrir:
-L’exposition ‘MIGRANTS CITOYENS ‘ installée dans le hall du Centre Socio-Culturel 2 Rue Albert Camus, grâce au concours de la CCPC . Cette exposition sera visible du mardi 15 Mars au mercredi 23 Mars , aux heures d’ouverture normales 8h30/12h et 13h30/17h .
-Le Jeudi 17 Mars nous vous invitons à une conférence toujours au CCPC (Salle Aignay), à partir de 19h, avec Paul GARRIGUES , membre du Comité Central sur ce thème. L’immigration est vue dans le pays d’accueil , comme un monde homogène distinct de la société française oubliant que toute immigration se compose d’individus citoyens.
-Autre manifestation sous l’égide de la programmation DIVERSITE BOURGOGNE FRANCHE COMTE en partenariat avec PA NORAMIC et le cinéma « LE SELECT » avec la projection d’un film soutenu par la LDH « le bouton de nacre » Vendredi 1er Avril à 2Oh30 au Sélect Châtillon sur seine .Présentation et débat par la LDH avec le concours de Jean-Paul NORET .
Ce film est une histoire sur l’eau, le Cosmos et nous. Elle part de deux mystérieux boutons découverts au fond de l’Océan Pacifique , près des côtes chiliennes. A travers leur histoire, nous entendons la parole des indigènes de Patagonie , celle des premiers navigateurs anglais et celle des prisonniers politiques . Certains disent que l’eau a une mémoire. Un très beau film à découvrir…
Entrée : tarif habituel
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Par Christaldesaintmarc le 9 Novembre 2015 à 06:00
Eric Marion, professeur agrégé de philosophie au Lycée Carnot, chargé de cours à l’Université de Dijon, auteur du livre « Lumières arabes et lumières modernes » à paraître en Février aux éditions Kimé, et Emmanuel Kromicheff, professeur agrégé de philosophie au Lycée Désiré Nisard de Châtillon sur Seine, ont été invités par la Ligue des Droits de l'Homme de la Section Châtillonnaise pour une conférence-débat .
Le thème proposé par la LDH Châtillonnaise aux deux conférenciers a été "République et pensée en islam".
Bernard Marmorat, Président de la LDH , section de Châtillon sur Seine, a tout d'abord rappelé ce qu'est la Ligue des Droits de l'Homme, quelles sont ses actions, puis a présenté le thème de la conférence qui était destinée à sortir d'importantes œuvres arabo-musulmanes de l’oubli, à montrer qu’il y a là toute une pensée de la République d’inspiration fondamentalement platonicienne, et à mesurer de diverses manières leur indépendance vis-à-vis de la loi coranique.
Eric Marion a commencé par interroger les différentes conceptions philosophiques de la laïcité républicaine qui coexistent aujourd’hui, pour montrer qu’il y a dans la philosophie et la poésie arabo-musulmane , des sources précieuses pour penser la séparation de la raison et la religion révélée , la tolérance religieuse, et l’hospitalité inconditionnelle vis-à-vis de la foi ou de son refus.
La laïcité républicaine fait de l’étude des œuvres universelles de l’histoire humaine, indépendamment de tout présupposé religieux, le lieu de la formation du jugement critique et de la liberté de conscience . Or, singulièrement, les grandes œuvres arabo-musulmanes, philosophiques ou poétiques, sont quasiment absentes de l’enseignement républicain. Par exemple, le nom du philosophe andalou Ibn Tufayl ou de l’immense poète Al-Mutanabbi ,sont très généralement méconnus des lettrés occidentaux, alors que l’inverse n’est pas vrai dans le monde arabo-musulman.
Eric Marion a longuement évoqué le poète aveugle Abul-Ala-Al -Moari qui vécut à Alep de 973 à 1057, et dont les textes sont extraordinaires de profondeur, de beauté mais aussi de scepticisme .
Foi, incroyance, rumeurs colportées,
Coran, Torah, Évangile
Prescrivant leurs lois ...
À toute génération ses mensonges
Que l’on s’empresse de croire et consigner.
Une génération se distinguera-t-elle, un jour,
En suivant la vérité ?Deux sortes de gens sur la terre :
Ceux qui ont la raison sans religion,
Et ceux qui ont la religion et manquent de raison.Emmanuel Kromicheff a ensuite pris la parole pour expliquer comment il répondait aux questions de ses élèves au sujet de Daech, comment il leur montrait que l'action de l'EI n'est pas celle que professe le coran. L'islam ce n'est pas ça, leur démontre-t-il, et il les exhorte à ne pas se laisser endoctriner.
Emmanuel Kromichef nous a aussi démontré que le problème de la traduction des textes coraniques laisse place à de multiples interprétations. En effet, certaines sourates ont été traduites de façons différentes, et de ce fait, il existe de nombreuses versions du coran.
Les deux conférenciers ont ensuite répondu aux questions de l'auditoire venu très nombreux, même de très loin.
Une première conférence destinée aux élèves du Lycée Désiré Nisard avait eu lieu dans l'après-midi. Elle a porté sur la philosophie autodidacte d’Ibn Tufayl, œuvre du XIIème siècle, et sur le rapport que celle-ci entretint avec la philosophie de la république d’al –Farabi et d’Avicenne (Xème et XIème siècles abbasside)
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Par Christaldesaintmarc le 28 Décembre 2014 à 06:00
La ligue des Droits de l'Homme de Châtillon sur Seine a présenté une conférence passionnante sur des faits mal connus du conflit 1914-1918, en particulier sur les "fusillés pour l'exemple" et sur le sort des troupes coloniales recrutées pour cette guerre mondiale.
Bernard Marmorat, Président de la LDH de Châtillon sur Seine a présenté le conférencier Gilles Manceron.
Gilles Manceron est historien et membre du Comité Central de la LDH. Il a publié de nombreux livres sur le colonialisme français.
Durant les récits sur la guerre de 1914-1918, nous dit Gilles Manceron, il y a eu une focalisation sur certains événements, comme par exemple la bataille de la Marne. L'histoire des taxis de la Marne est très connue, mais qui sait que cette bataille eut des suites désastreuses, puisqu'elle déclencha la guerre meurtrière des tranchées.
L'armée française, au début du conflit, était désuète, on utilisait encore la cavalerie, des uniformes étaient visibles de très loin... Les morts furent très nombreux, et pour beaucoup de soldats ce fut la débandade...
Face à cette situation, les chefs mirent sur pied des cours martiales : des soldats, mais aussi des civils furent passés par les armes après un jugement expéditif, sans présence d'avocat, sans appel, ni recours, sans recours en grâce.
A ce sujet, nous dit le conférencier, il faut voir le film de Stanley Kubrick "Les sentiers de la gloire", inspiré, en partie, de l'affaire des caporaux de Souain.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_caporaux_de_Souain
Pour ma part, j'ai visionné ce film dernièrement au cinéma de Châtillon sur Seine, j'ai été bouleversée tant ce film est extraordinairement proche de la réalité. Ce long métrage fut d'ailleurs interdit en France de 1957 à 1975, sous la pression d'anciens combattants.
(dommage qu'il n'était pas doublé, entendre des poilus français s'exprimer en anglais, ça fait drôle..., remarque personnelle...)
Il y eut environ 650 cas de fusillés pour insubordination, 55 exécutions sommaires probables, Plus de 1000 cas de fusillés pour espionnite et droit commun.
En Côte d'Or on en a compté six, dont le nom n'est évidemment pas inscrit sur des Monuments aux Morts.
(A consulter : http://www.francegenweb.org/~wiki/index.php/Soldats_fusill%C3%A9s_pour_l%27exemple_en_1914-1918 )
Le conférencier nous projeta des extraits d'un film réalisé pour FR3 Lorraine "Adieu la vie, adieu l'amour", titre tiré de la fameuse "Chanson de Craonne"(ou de Lorette).
Deux copies d'écran sur une exécution :
Les fusillés "pour l'exemple" ont été souvent confondus avec les mutins de 1917. La LDH entre les deux guerres mondiales a lancé une étude sur ce sujet, de façon à avoir une connaissance historique meilleure.
D'autres faits ont existé : l'emprisonnement d'étrangers vivant en France depuis longtemps, comme des Autrichiens, des personnes d'Europe Centrale.
En 1916, les cours martiales furent supprimées, mais des cas d'exécutions sommaires existèrent encore : un poilu qui se couchait dans un trou et faisait semblant d'être mort pour ne pas aller à l'assaut, était tué par son supérieur d'une balle dans la tête. Il n'a pas été fusillé, donc n'a pas été répertorié.
D'autres personnes furent déportées dans des bagnes militaires : forteresses, prisons, bagne de Cayenne, on se débarrassait ainsi des "mauvais sujets"
La réhabilitation des "Fusillés pour l'exemple" est complexe, sans beaucoup de traces écrites, il est difficile de faire la différence entre insubordination, espionnite etc...
Les sénateurs dans une session ordinaire le 19/12/2008 ont proposé une loi de réhabilitation :
Aujourd'hui... il ne s'agit pas de rouvrir les procès individuellement, pas plus de pardonner, de gracier ou d'amnistier, mais de réhabiliter pleinement, publiquement, collectivement, c'est-à-dire accorder réparation d'un déni de justice majeur dont ont été victimes des innocents, victimes d'un système qui les a broyés.
Les Anglais, nous dit Gilles Manceron, ont accordé une grâce générale à tous ces fusillés (car il y en a eu dans leurs rangs, comme dans celui des italiens, allemands etc...)
Seuls les Australiens, qui combattaient avec le Commonwealth, n'ont jamais fusillé un seul de leurs hommes.
Il serait temps tout de même de réhabiliter ces pauvres poilus français morts pour l'exemple...mais hélas des réticences existent.
Gilles Manceron aborda ensuite le sort des troupes coloniales, les soldats oubliés, "qui ont payé le prix du sang sans en être remerciés" (Rama Yade).
C'est le général Mangin qui voyant l'hécatombe des soldats français, eut l'idée d'incorporer dans l'armée, des troupes venues de notre empire colonial, qu'il appelait "La force noire".
Le recrutement fut difficile dans le nord de la Côte d'Ivoire, il y eut des révoltes dans l'Aurès.
Les tirailleurs arrivés en France étaient très encadrés par des zouaves. Le général Nivelle, au "Chemin des Dames" n'a pas lésiné sur la mise au combat des troupes coloniales, il y eut des exécutions sommaires car les coloniaux ne parlaient pas vraiment le français et ne pouvaient s'exprimer.
Ces coloniaux venaient du Maroc, de Tunisie, d'Algérie, du Soudan, du Sénégal, de Côte d'Ivoire, de Madagascar, de Nouvelle Calédonie, des Antilles, d'Indochine. Les asiatiques ne combattaient pas, mais étaient dévolus aux travaux de terrassement (voir le film "La vie et rien d'autre" qui nous en montre)
Il faut absolument lire ce que Gilles Manceron écrit sur son blog, c'est passionnant, tellement documenté :
Bernard Marmorat donna ensuite la parole aux auditeurs qui posèrent à Gilles Manceron, des questions sur la réhabilitation, sur la façon dont les autres armées étrangères, qui ont participé au conflit ont agi, et sur le sort des civils soupçonnés d'espionnage, sur les monuments érigés en mémoire de "l'Armée Noire"( l'un à Reims, l'autre à Bamako, capitale de l'ancien Soudan français, actuellement au Mali)
J'ajoute une vidéo du film "Ces poilus venus d'ailleurs", (cité dans le blog de Gilles Manceron), à vraiment regarder en hommage à tous ces coloniaux qui ont donné leur sang pour la France, sans en être remerciés.
Merci à Gilles Manceron et à la LDH de Châtillon sur Seine qui nous ont fait découvrir des événements que nous ne connaissions finalement qu'assez peu et qui méritent d'être mis au jour.
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Par Christaldesaintmarc le 23 Novembre 2014 à 06:00
Le public du pays châtillonnais et au-delà a été invité à découvrir une exposition consacrée à Jaurès dont on commémore cette année le centenaire de sa disparition, puisqu’il a été assassiné le 31 juillet 1914 trois jours avant le début des hostilités du conflit de la première guerre mondiale.
L’exposition, en partenariat avec le Lycée Désiré Nisard a été visible salle Louis PASCAL. L’ensemble , constitué de panneaux a permis de comprendre de manière pédagogique les points les plus saillants du cheminement Jaurésien. A partir de son assassinat, à rebours donc , sont reconstitués son itinéraire et sa formation, les différentes facettes de l’homme politique , ses engagements et enfin l’importance de Jaurès dans la mémoire collective.
1- L'assassinat :
2-devenir Jaurès :
3-Le géant politique :
4-l'humanisme Jaurésien :
5-de l'homme au mythe :
La Ligue des Droits de l’Homme est particulièrement sensible à Jaurès, car Francis de Pressence, Président de la LDH de 1903 à 1914 fut l’ un de ses compagnons de route , dreyfusard, militant et pour lequel Jaurès a rendu un hommage solennel lors de son décès.
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