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L'enquête sur la culpabilité de Claude Gentil a eu un grand succès à Aignay le Duc, lors du Festi'Val de Seine 2022.....
Avant que le grand jeu historique et d'enquête sur "l'Affaire de l'Ermite, à vous de juger"commence, le public était accueilli sur la promenade Saint-Michel, par les chansons poétiques de René Daudan, le fameux poète paysan....
René Daudan était accompagné par son ami Alain Morize à l'accordéon.
Tout à coup, un roulement de tambour alerta l'assistance....
Philippe Bertrand annonça le thème de l'enquête et nous invita à franchir "la porte du temps"......
tandis qu'une habitante d'Aignay le Duc expliquait comment il fallait procéder pour donner son verdict à cette "Affaire de l'Ermite" qui exista réellement en 1780 au village.
Une affaire qui fit grand bruit et qui se termina tragiquement.
Nous voilà donc maintenant en 1780, et nous faisons connaissance de Claude Gentil, meunier au moulin de Roche à Aignay, accusé d'avoir, avec deux comparses, agressé un ermite, frère Jean, qui vivait à l'ermitage Saint-Michel, en haut du village.
Frère Jean, attaqué par des bandits pour lui voler son bien, avait été "saucissonné" brutalement, son bras contusionné . Son capuchon lui couvrant le visage, il n'avait pas pu voir ses agresseurs , mais avait entendu leur voix, dont celle de Claude Gentil , disait-il.
Claude Gentil a beau dire qu'il est innocent, la maréchaussée l'emmène en prison manu militari.
En bas de la promenade Saint-Michel nous rencontrons le fameux ermite qui nous raconte son agression en soutenant mordicus que c'est le fait du meunier Gentil et de deux de ses amis.
Les enquêteurs partent dans le village pour essayer de récolter des indices auprès des villageois, indices accusant le meunier ou l'innocentant.
Une habitante nous présente son village, Aignay le Duc, la rivière qui l'arrose qui se nomme la Coquille, et elle nous indique la maison de Claude Gentil .
Elle nous indique aussi "le moulin à tan" du village, où l'on pulvérisait de l'écorce de chêne qui servait à tanner les peaux.
Dans la superbe église Saint-Pierre et Saint-Paul d'Aignay, nous rencontrons une paroissienne...
et le curé Delaplanche qui est persuadé de l'innocence de Claude Gentil....
En effet, un briquet a été retrouvé près de l'ermite agressé, les gendarmes ont pensé que c'était celui de Claude Gentil, mais le curé montre le vrai briquet du meunier que ce dernier avait oublié dans l'église après avoir allumé des cierges....
Près du moulin, la boulangère ne donne pas son avis sur l'affaire...
Tandis que les clients du café papotent ....parfois à charge du meunier....
Les lavandières ajoutent leur grain de sel au récit des clients ....il faut dire que les habitants sont partagés sur l'affaire de l'ermite....certains étant un peu jaloux de la réussite du meunier....
Le lavoir d'Aignay le Duc est un superbe lavoir à impluvium, c'est à dire que l'eau de pluie tombe dans le bassin par un orifice du plafond.
Le lavoir et donc le moulin de Roche sont alimentés par la rivière la Coquille.
Son gardien surveille le niveau de l'eau....
Une habitante nous raconte l'histoire d'Aignay le Duc, dont elle a rassemblé des vues exposées autour du lavoir.
Puis elle nous conduit sur un pont d'où l'on peut voir le vannage de la Coquille qui alimente le moulin de Roche.
Un peu plus loin nous rencontrons l'ancienne propriétaire du moulin de Roche. Elle ne tarit pas d'éloges sur Claude Gentil qui s'est comporté en acheteur loyal et honnête.
Un violoneux nous entraîne dans les rues du village...
Nous rencontrons des tisserandes qui confectionnent des tissus de chanvre et de lin destinés à réaliser les trousseaux des jeunes filles à marier..
Certaines teignent les tissus avec des plantes récoltées dans la nature.
Au son du violon, une villageoise a fait danser les enquêteurs !
Tout en haut du village nous avons pu voir les restes des remparts et du château des Ducs de Bourgogne....
De retour sur la promenade Saint-Michel, les enquêteurs repassent dans la porte du temps et se retrouvent en 2022 pour profiter encore des chansons paysannes de René Daudan, et même écouter une chanson de sa composition sur l'Ukraine d'autrefois.
Le Président du Festi'val de Seine, Vincent Chauvot, a vivement remercié René Daudan et Alain Morize pour avoir si joliment animé l'après-midi., entre les départs et les arrivées des groupes d'enquêteurs.
Il a ensuite demandé à ceux-ci de voter en glissant leurs bulletins dans l'urne.
Une joyeuse musique a alors retenti... C'était celle du groupe Kat'Dixies qui vise à promouvoir le jazz New-Orleans avec ses quatre musiciens aux : saxophone, trompette, banjo et soubassophone.
Toutes les personnes, dont les protagonistes de l'affaire de l'ermite, désirant assister à la soirée musicale proposée par le Festi'Val de Seine à la forge d'Aignay le Duc, sont parties à pied, rejoindre la forge, accompagnées par la joyeuse musique de Kat'Dixies...
Un sympathique accueil leur était réservé....
Lorsque les protagonistes de l'Affaire de l'Ermite ont été rassemblés, le public a enfin pu savoir de quelle façon les enquêteurs se sont prononcés sur l'innocence ou sur la culpabilité de Claude Gentil et de son ami Guillaume Vauriot.
Le dépouillement des votes a été le suivant :
53 enquêteurs l'ont innocenté...mais 24 l'ont accusé.....
En réalité, dans la véritable histoire de l'affaire de l'Ermite, Claude Gentil n'a jamais rien avoué bien qu'ayant été torturé, et il a été ensuite pendu.
Son soi-disant comparse Guillaume Vauriot a été condamné aux galères où il est mort d'épuisement.
Mais un coup de théâtre arriva quelques années après cette terrible histoire.
La cousine de Claude Gentil qui habitait Dijon, lut par hasard, sur une gazette, que des bandits avaient été arrêtés à Montargis pour des faits similaires à ceux qui s'étaient produits à Aignay contre l'ermite Jean.
Le frère de Claude, Jean-Baptiste, se rendit à Montargis informer la justice de ce qui s'était passé à Aignay le Duc en 1780.
L'un des bandits avoua très facilement l'attaque de l'ermitage d'Aignay , pour dit-il, soulager sa conscience.
Il fut pendu ensuite à Aignay le Duc.
Claude Gentil et son ami n'étaient donc pas coupables !
Un procès en réhabilitation eut lieu, la famille fut dédommagée, le roi Louis XVI lui même, ému par cette tragique histoire, fit un don de 6 mille livres provenant de son trésor personnel.
Claude Thoret, descendant de la famille Gentil, qui a réalisé un magnifique opuscule sur l'histoire de l'ermite , était présent.
Quelques autres descendants de la famille de Claude Gentil étaient là également.
Ils ont reçu un fac-similé du procès de réhabilitation de Claude Gentil , don de la part des Archives Départementales de la Côte d'Or et le livret de Claude Thoret.
Puis vint le temps des festivités proposées par le Festi'Val de Seine,, plusieurs concerts étaient prévus.
Et puis on pouvait se restaurer et donc acquérir des tickets auprès de sympathiques bénévoles !
Voici l'article qui raconte en détail l'histoire de l'ermite :
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Commentaires
2Chantal GyulaySamedi 13 Août 2022 à 18:07Merci, merci pour ce beau reportage sur cet événement qui a su mobiliser toutes les associations, toujours de très belles photos et des descriptifs indispensables! Vous êtes le meilleur reporter du Châtillonnais, toujours sur tous les fronts!
Emouvant de voir ces descendants revivrent les moments tragiques de leurs ancêtres et se rencontrer quelques siècles après.
Encore un grand merci Christiane
1REGLEY - VION BéatriSamedi 13 Août 2022 à 15:38Quel dommage que je n'aie pas pu assister à cet événement d'Aignay-le-Duc très intéressant et dont la comédie a été très bien réalisée avec les costumes d'époque. Bravo à toutes et tous.
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merci de ce magnifique reportage qui mets très bien en valeur le travail de tous les bénévoles qui a abouti à ces très belles journées !