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"Il nous faut arracher LA JOIE aux jours qui filent", une tragi-comédie familiale surprenante...
Il nous faut arracher LA JOIE aux jours qui filent
L'histoire commence par une joyeuse fête d'anniversaire...
Mais peu de temps après , Robert, le patriarche de la famille Durand s’effondre devant le match de rugby France-Galles, le jour de ses 80 ans. Il finit dans une urne en forme de ballon de rugby, sur le buffet de la cuisine.
Denise, sa femme, se demande chaque jour qui passe « Il est où Robert ? », « Il est dans le ballon maman ».
Elle n’y comprend rien, de moins en moins, atteinte de la maladie d'Alzheimer…
Elle se rend compte d'ailleurs que quelque chose ne va pas lorsque sa fille lui pose certaines questions...
Et puis, à Noêl, elle prend sa fille pour sa mère...
Elle s'amuse à la maquiller avec du chocolat
Elle vide l'armoire
et décide que se sera là où elle vivra désormais...
Rien ne va plus....Heureusement ses filles sont là : l’infirmière, installée au domicile parental, s’occupe de tout, la professeure en collège vient en soutien sur toutes les vacances scolaires et la comédienne débarque en courant d’air intermittent sans jamais prévenir…
Chacune a ses soucis dans le cadre du travail, la maladie de leur mère les accable.
Et il y a aussi le frère disparu, fantôme vêtu de vert qui commente ce qui se passe....
Heureusement qu'il y a le perroquet pour détendre l'atmosphère, car tout cela est bien triste.
Mais les filles le tueront, excédées par ses bavardages...
Et c'est au cours d'un joyeux pique-nique où les trois filles pensent à autre chose,qu'à leur mère, que celle-ci meurt, écrasée par l'armoire...
L'auteur voulait nous montrer trois trajectoires que les rencontres, la vie, les choix ont fini par séparer comme pour mieux se retrouver…
Voici quel était le sens de la pièce pour son auteur :
Il nous faut arracher LA JOIE aux jours qui filent est une pièce sur la perte de la reconnaissance, double ici : celle d’une mère qui ne reconnaît plus ses filles et de l’État qui ne reconnaît plus le soin, l’éducation et la culture. Des sujets durs sont abordés avec un humour burlesque et grinçant, qui rappelle que le rire permet de résister à l’âpreté de la vie
Les acteurs ont été applaudis pour leur performance, le décor était original et bien pensé.
Texte : Agnès Larroque
Mise en scène : Agnès Larroque & Laure Seguette
Avec : Elisabeth Barbazin, Adeline Benamara, Irène Chauve, Emmanuelle Veïn, Romain Pichard.
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